RDC : les noms des députés nationaux sont connus

La Cour constitutionnelle vient de proclamer la liste des 490 députés élus pendant les élections du 20 décembre 2023.

 

Ils sont au total 490 députés nationaux élus lors des élections qui se sont tenues le 20 décembre 2023. La Cour constitutionnelle a rendu son verdict, mardi 12 mars, sur les recours en contestation des résultats de ces élections des députés.

Par ses arrêts rendus à son audience publique de mardi, la Cour a donné acte à 21 désistements et déclaré irrecevables 525 affaires, 400 dossiers recevables mais non fondés.

On note que deux membres du bureau provisoire d’âge de l’Assemblée nationale, Agée Matembo et Bahati fils, ont vu leurs scrutins être annulés au profit de nouveaux entrants à la chambre basse du Parlement.

La Cour constitutionnelle a clôturé l’examen des contentieux des résultats en rendant un arrêt unique proclamant les députés nationaux définitivement élus.

RDC : les résultats des élections contestés

La Coordination des opérations électorales de Lamuka (COEL) a rejeté en bloc, jeudi 25 janvier à Kinshasa, les résultats de tous les élections publiées par la CENI.

 

La COEL a tenu une conférence de presse à Kinshasa le jeudi 25 janvier 2024. Au cours de celle-ci, elle a rejeté en bloc tous les résultats publiés par la CENI. S’appuyant sur le monitoring effectué par cette structure, Faustin Kwakwa Nkakala, son coordonnateur, a révélé que ce qui s’est passé le 20 décembre 2023, était plutôt « un simulacre d’élections avec une fabrication des chiffres ».

Faustin Kwakwa Nkakala, a appelé à l’annulation de ces scrutins :
« Il n’y a pas eu élections, parce que toute la fraude, la tricherie a été boutiquée. En tant que tel, comme dit le principe de droit, la fraude annule tout. Nous estimons que les résultats ou les chiffres qui ont été publiés, ont été fabriqués de toute pièce ; et là, nous venons de démontrer que ces chiffres ne peuvent être acceptés par n’importe qui les analyse et qui les regarde ».

Pour le coordonnateur de la COEL, la Cour constitutionnelle et la CENI « qu’on a voulu neutre et indépendante une machine à fabriquer les dirigeants », sont politisées.

RDC : la CENI reporte la publication des élections législatives et provinciales

Initialement prévue ce mercredi 3 janvier 2024, la publication des résultats provisoires des élections des députés nationaux et provinciaux est reportée à une date ultérieure.

 

« La compilation en cours des résultats », c’est la raison évoquée par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Pour le gouvernement, cette décision de la centrale électorale est liée aux défis d’ordre technique.

« On peut préjuger déjà de quoi il est question, parce que nous sommes dans une élection à seuil, que ce soit au niveau national, que ce soit au niveau provincial. Il y a eu des soupçons, évidemment, de fraudes, mais il y a eu des dénonciations qui ont été faites au niveau de la Céni, où il existe une commission.

Même nous, au niveau du gouvernement, on a bien accueilli l’idée pour la Céni de faire ce toilettage. Je pense que ce temps doit être mis à contribution pour traiter les différents cas qui ont été observés. Là où il y a eu flagrance, il y a, dans ce que j’ai entendu de la Céni, la possibilité d’annuler certains scrutins dans certaines zones.

Tout ce dont nous parlons-là n’aura pas d’incidences sur l’élection du président. Évidemment, il y a des compilations en cours au niveau de la Céni, mais vous savez, il faut départager : il y avait combien de candidats députés ? Il y avait à peu près 25 000, 32 000 aux provinciales, 49 000 aux municipales. Mais tout ça s’est compliqué, parce qu’il faut prendre le un, le un, le un de tout le monde et réussir à dégager les partis qui auront atteint le seuil au niveau national, au niveau provincial. Ensuite, voir comment on fait l’attribution des sièges. Il y a des génies sans doute qui travaillent à la Céni, nous espérons que dans les meilleurs délais, ils publieront les résultats. », a expliqué Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.

 

RDC-Elections 2023 : les premières tendances attendues ce vendredi

La Céni prévoit la publication des premières tendances des résultats dès ce vendredi soir.

 

Les opérations de vote sont officiellement terminées dans presque tout l’ensemble du territoire. Des dysfonctionnements et problèmes logistiques ont été signalés. Selon les différentes missions d’observation déployées dans le pays, c’était un scrutin entaché d’irrégularités et de violences. Le vote qui était prévu mercredi 20 décembre, s’est poursuivi jusqu’à très tard jeudi. La Céni s’est félicitée de la mobilisation des électeurs, et annoncé l’ouverture d’au moins 97% des 75 400 bureaux de vote avaient ouvert.

En réponse aux critiques, la Commission électorale relativise les retards accumulés, en soulignant que ce n’est pas la première fois que la RDC prolonge d’un jour le vote dans certaines régions du pays. Elle compte publier de premiers résultats très partiels dès ce vendredi, après deux jours d’élections générales dans tout le pays.

Malgré les défis logistiques et techniques rencontrés au cours de ces deux derniers jours, la Céni annonce un taux de participation élevé. Elle invite d’ailleurs les candidats à la présidentielle à participer aux travaux de compilation des résultats pour garantir la transparence du processus.

RCA : Faustin Archange Touadéra réélu avec 53,92% des voix

Le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, a été réélu dès le premier tour du scrutin avec 53,92% des voix. Reste à la Cour constitutionnelle à valider les résultats alors que l’opposition crie à la « mascarade ».

Faustin Archange Touadéra a gagné son double pari : maintenir les élections présidentielles et législatives malgré les offensives d’une coalition rebelle dans une grande moitié du pays et s’assurer un nouveau mandat à la tête de la Centrafrique.

« Les résultats sont proclamés, je ne peux que m’en réjouir, comme tous ceux qui ont soutenu le président et c’est un vote de rejet de la violence », se félicitait, Ange-Maxime Kazagui, porte-parole du gouvernement, qui défend des élections « crédibles ».

« Une farce et une mascarade » selon l’opposition

Pourtant, le taux de participation, qui devait légitimer véritablement un second mandat du chef de l’Etat ne comptabilisait que 910.000 électeurs sur 1,8 million inscrits initialement, soit seulement un électeur sur deux.

« L’Autorité nationale des élections (ANE) a pris la responsabilité d’ignorer avec le plus grand mépris les 947.452 Centrafricains que la violence des groupes armés a empêché de voter, soit « 51% du corps électoral », a affirmé dans un communiqué Anicet Georges Dologuélé, arrivé deuxième de l’élection avec 21,01% des voix.

« C’est une farce, il y a eu de nombreuses irrégularités et fraudes. Je ne reconnais donc pas ces résultats provisoires et déposerai un recours auprès de la Cour constitutionnelle », a annoncé mardi le candidat de l’opposition.

Martin Ziguélé, troisième du scrutin avec 7,46%. des voix, s’est montré encore plus véhément : « je ne donne aucun crédit à ces résultats, c’est une mascarade, une honte pour notre pays », a-t-il déclaré.

L’Union Africaine prend note des résultats

L’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE), l’ONU et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), qui ont investi des millions dans l’organisation du scrutin, ont loué « la détermination des Centrafricains à exercer leur droit de vote, malgré les nombreux obstacles » dans une déclaration conjointe « prenant note des résultats provisoires ».

Les résultats des législatives, organisées aussi le 27 décembre, n’ont pas encore été annoncés.