KoBold Metals et AVZ s’unissent pour transformer le gisement de lithium de Manono

KoBold Metals et AVZ Minerals ont annoncé un partenariat stratégique pour développer le gisement de lithium de Manono, en République Démocratique du Congo (RDC). Cette collaboration dépasse le simple enjeu minier. Elle vise à renforcer la stabilité, créer des emplois et stimuler l’économie locale, tout en répondant à la demande mondiale croissante en lithium, élément clé de la transition énergétique.

Le projet repose sur un cadre commercial innovant, avec la cession par AVZ de sa participation à KoBold Metals à sa juste valeur. Cette opération devrait attirer plus d’un milliard de dollars d’investissements, accélérant ainsi l’industrialisation du site et son intégration dans les chaînes d’approvisionnement occidentales en matières premières stratégiques.

Les deux entreprises se sont également engagées à créer des milliers d’emplois durables en RDC, avec un accent sur la formation professionnelle et le développement des compétences locales. Leur ambition est de faire de Manono un modèle d’exploitation minière responsable et une source de prospérité partagée.

Engagement pour la paix et la stabilité

En plus des avantages économiques, KoBold et AVZ veulent jouer un rôle actif dans les efforts de stabilisation de l’Est congolais. Leur partenariat inclut une collaboration étroite avec les autorités locales, les partenaires internationaux – y compris le gouvernement américain – et les institutions de développement.

Dans un geste de bonne volonté, AVZ a proposé de suspendre temporairement la procédure d’arbitrage auprès du CIRDI pour faciliter les négociations.

Une vision à long terme pour la RDC

Pour les dirigeants des deux entreprises, ce projet dépasse la simple logique de profit. Ils le voient comme un engagement à long terme pour la paix et la prospérité en RDC. « Le projet Manono incarne notre vision commune pour un avenir meilleur pour la RDC », ont-ils déclaré.

Ce partenariat pourrait transformer la RDC en acteur clé de la transition énergétique mondiale, tout en offrant une opportunité unique de reconstruction économique et sociale dans une région historiquement fragilisée.

Tshisekedi tranche : « Jamais je ne braderai les minerais de la RDC »

Lors de la célébration de la 32ᵉ Journée mondiale de la liberté de la presse, le 5 mai 2025 à Kinshasa, le Président Félix Tshisekedi a pris la parole pour répondre publiquement aux critiques visant le partenariat stratégique en discussion entre la République démocratique du Congo et les États-Unis d’Amérique. Ce partenariat, présenté comme un accord « minerais contre sécurité », suscite de vifs débats dans le pays. Il prévoit un accès privilégié de Washington aux minerais stratégiques congolais en échange d’un appui sécuritaire, notamment pour stabiliser l’Est du pays.

Face aux rumeurs croissantes d’un bradage des ressources nationales, le Chef de l’État a tenu à rassurer l’opinion publique. Il a rappelé son engagement solennel envers le peuple congolais : « Jamais je ne braderai les richesses de la République démocratique du Congo. J’en ai fait le serment devant la Nation et je m’y tiendrai jusqu’au bout. » Pour lui, ces accusations s’inscrivent dans une campagne orchestrée visant à discréditer son action et à miner la souveraineté économique du pays.

Une réponse ferme face aux campagnes de désinformation

Félix Tshisekedi a fermement dénoncé ce qu’il considère comme une offensive médiatique, fondée sur des allégations non vérifiées. Selon lui, ces campagnes de désinformation compromettent non seulement la stabilité nationale, mais elles sapent également les efforts déployés pour sécuriser l’Est de la RDC, en proie depuis des décennies à l’instabilité et aux violences armées.

Le Président a insisté sur la nécessité de défendre les intérêts stratégiques du Congo dans le cadre de tout partenariat international. Il a souligné que les discussions avec les États-Unis visent à établir une coopération équitable, transparente et bénéfique pour le peuple congolais. « Il ne s’agit pas de vendre nos minerais, mais d’en faire un levier de développement et de paix durable. »

En évoquant le traumatisme encore vif du contrat sino-congolais surnommé « le contrat du siècle », Tshisekedi a voulu montrer qu’il reste vigilant. Il a assuré que toute décision liée aux ressources naturelles sera prise dans l’intérêt du pays et fera l’objet d’un débat ouvert avec les institutions compétentes et la société civile.

Appel à la responsabilité des médias et engagement pour la transparence

Profitant de cette Journée mondiale de la liberté de la presse, le Président a lancé un appel fort aux professionnels de l’information. Il les a invités à plus de rigueur, d’éthique et de responsabilité. « La liberté d’informer est sacrée, mais elle exige loyauté envers la vérité et respect de l’intérêt supérieur de notre peuple », a-t-il martelé.

Tshisekedi a critiqué les médias qui publient des rumeurs sans vérification. Il les a exhortés à consulter les sources officielles et à croiser les informations avant diffusion. Pour lui, la désinformation représente une menace réelle dans un contexte marqué par les tensions géopolitiques et l’essor de l’intelligence artificielle, qui facilite la propagation des fausses nouvelles.

En conclusion, le Chef de l’État a réaffirmé son engagement à bâtir un Congo fort, maître de ses ressources, respecté sur la scène internationale. Il a appelé à l’unité nationale pour relever les défis de sécurité, de gouvernance et de développement. À travers ses propos, il cherche à rassurer une population de plus en plus exigeante sur la gestion des ressources naturelles, tout en défendant une vision souveraine de la coopération internationale.

Ce dialogue minier pourrait redéfinir l’avenir du pays – Une révolution en marche ?

Kinshasa, 15 avril 2025. Dans un contexte de conflits persistants à l’Est du pays et de pillage massif des ressources naturelles, la Première ministre Judith Suminwa a officiellement lancé le Dialogue national sur la gouvernance minière, une initiative pilotée par la société civile.

« Je me réjouis que ce dialogue soit entre vos mains », a déclaré la cheffe du gouvernement en s’adressant directement aux acteurs de la société civile. « Vous êtes les témoins des violations, mais aussi les porteurs d’espoir dans nos villages. »

Judith Suminwa a rappelé que l’État attend des propositions fortes : « Le Gouvernement vous écoute. Il veut un plan d’actions concret, rigoureux et patriotique. Votre engagement n’est pas une faveur, mais une responsabilité historique. »


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Ce dialogue, soutenu par l’Allemagne, s’inscrit dans une série de réformes ambitieuses déjà amorcées : transparence dans les chaînes d’approvisionnement, traçabilité des minerais, responsabilisation des acteurs, et renforcement du contrôle étatique. L’objectif est clair : restaurer la souveraineté nationale sur les ressources minières et en finir avec le cycle d’exploitation illégale.

Le Gouvernement analysera avec attention les recommandations issues de ce dialogue. La priorité est désormais à une gouvernance minière éthique, inclusive et citoyenne, capable de mettre fin à des décennies de pillage et de conflits alimentés par les minerais.

Lutte contre la fraude minière : le Ministre Kizito Pakabomba en immersion au CEEC

Le lundi 14 avril 2025, le Ministre des Mines, Kizito Pakabomba, a visité le siège du CEEC à Kinshasa.

Le Président du Conseil d’Administration, Dave Kalemba Kashama, le Directeur Général, Freddy Muamba, et son adjoint, Kinyoka Kabalumuna God’el, l’ont chaleureusement accueilli. Ensemble, ils ont échangé sur les enjeux et les objectifs de cette structure clé pour le secteur minier congolais.

Le ministre a ensuite visité la salle technique. Il y a observé les conditions de travail des experts et identifié plusieurs défis. Notamment, il a noté un besoin urgent de renforcer le matériel pour garantir la qualité des évaluations.

Dans la section dédiée à l’or, les responsables ont mis en lumière les risques de fraude. Toutefois, ils ont rassuré le ministre : le CEEC reste capable de conduire des analyses fiables et professionnelles sur toutes les substances précieuses.

Impressionné par les efforts réalisés, Kizito Pakabomba a salué la vision du centre. Il a reconnu les progrès dans la modernisation des outils et la transparence. Il a aussi encouragé l’équipe à poursuivre sur cette voie.

Enfin, le ministre a rappelé l’importance de cette démarche. Il souhaite s’assurer de l’efficacité des structures nationales et promouvoir une gestion rigoureuse des ressources minérales de la RDC.

La RDC contre l’accord sur la création de la chaine de valeur pour les minerais stratégiques et critiques

C’est dans un communiqué signé par le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, que le gouvernement a dénoncé la signature dudit Protocole.

 

L’Union européenne (UE) et le Rwanda ont signé un accord sur la création de la chaine de valeur pour les minerais stratégiques et critiques. Pour Kinshasa, un tel accord avec le Rwanda dont le sous-sol ne regorge pas de ces minerais, est une façon pour l’UE d’encourager la poursuite du pillage des richesses congolaises par le Rwanda.

En effet, le sous-sol rwandais ne regorge pas de minerais critiques et stratégiques recherchés actuellement dans le monde (coltan, cobalt, lithium, niobium…). C’est du moins qu’a expliqué le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula.

« Tout en reconnaissant la souveraineté des parties signataires, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo dénonce ce Protocole qui, à l’évidence, encourage le pillage des ressources naturelles congolaises par le Rwanda et contrarie les engagements de l’Union Européenne notamment au point 26 du Communiqué conjoint de la 2ème session du Dialogue politique RDC-UE tenu à Kinshasa les 5 et 6 octobre 2020, engagements notamment de tirer profit de la mise en œuvre du règlement européen sur les minerais de conflit (3T’ et or) et les autres dispositions pertinentes, dont celles mentionnées par le Dodd- Franck Act, pour renforcer la lutte contre l’exploitation illégale des minerais originaires de la RDC. », peut-on lire dans ce communiqué.

Le gouvernement congolais attend des explications de la part des autorités de l’UE.