Inondations à Kalemie : plus de 5 000 déplacés, le gouvernement en action face à l’urgence humanitaire

Les pluies torrentielles de mai 2025 ont plongé la ville de Kalemie dans une crise humanitaire majeure. Le débordement de la rivière Lubuya et les crues du lac Tanganyika ont provoqué de violentes inondations, dévastant habitations et infrastructures, et contraignant plus de 5 000 personnes à fuir leur foyer.

En première ligne de la riposte, Nathalie-Aziza MUNANA, ministre des Affaires sociales, des Actions humanitaires et de la Solidarité nationale, s’est rendue sur place pour évaluer les dégâts et apporter une réponse immédiate.

À Kichanga/Kamera, elle a échangé directement avec les sinistrés afin d’identifier leurs besoins urgents.

Au camp Kalendula, qui accueille plus de 5 000 déplacés, la priorité a été donnée à la scolarisation des enfants, notamment à l’école primaire Kalemie-Lac.

À Kamukolobondo, les inondations ont détruit de nombreuses infrastructures, forçant les familles à se réfugier au camp Kalendula.

Le camp Kikongo abrite plus de 3 000 familles déplacées du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, victimes des violences armées, venues s’ajouter aux sinistrés locaux.

Face à cette double crise – naturelle et sécuritaire – le gouvernement reste pleinement mobilisé. La ministre a réaffirmé l’engagement du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à restaurer la paix, sécuriser les populations et accélérer les aides humanitaires.

Thérèse Kayikwamba Wagner honorée à Washington pour son leadership diplomatique

Lors d’une semaine marquée par des échanges diplomatiques de haut niveau, la Ministre d’État Thérèse Kayikwamba Wagner a prononcé le discours d’ouverture de la 2ᵉ réunion d’information annuelle au Congrès américain. L’événement a été organisé par l’Institut américain de diplomatie et des droits humains, à Washington.

Un thème au cœur des enjeux mondiaux

Placée sous le thème « Diplomatie et leadership mondial : renforcer la sécurité et la coopération dans un monde en mutation », cette rencontre a rassemblé de nombreux diplomates, chercheurs et experts venus débattre des grandes problématiques de notre temps : diplomatie, paix, sécurité et coopération internationale.

Une distinction prestigieuse pour la RDC

À cette occasion, l’Institut américain de diplomatie et des droits humains a décerné à la Ministre d’État le « Prestige of Nations Award ». Ce prix symbolise la reconnaissance de son action en faveur du multilatéralisme, de la paix, et du renforcement de la position de la République démocratique du Congo sur la scène internationale.

Kabila face à la justice : Le Sénat congolais tranchera-t-il l’impensable ?

Ce jeudi 22 mai, le Palais du Peuple accueille un moment décisif. Le Sénat congolais se réunit en plénière pour trancher : lever ou non l’immunité parlementaire de Joseph Kabila Kabange, ancien président de la République et sénateur à vie. Ce vote pourrait ouvrir la voie à une procédure judiciaire sans précédent devant la Haute Cour militaire.

Des accusations explosives

Tout part d’un réquisitoire de l’auditeur général des FARDC. Il accuse Joseph Kabila d’avoir soutenu le groupe rebelle M23, classé comme organisation terroriste par Kinshasa. Selon le parquet militaire, Kabila aurait facilité des communications stratégiques entre les rebelles, ce qui l’impliquerait directement dans une rébellion armée.

Mais ce n’est pas tout. Le dossier parle aussi de trahison, d’intelligence avec une puissance étrangère (le Rwanda), et de complicité dans des crimes de guerre. Ces chefs d’accusation s’appuient sur la Constitution, le Code pénal militaire et les lois contre les crimes internationaux.

Pour traiter cette affaire sensible, le Sénat a mis en place une commission spéciale de 40 membres, dirigée par le ministre d’État Christophe Lutundula. Elle a disposé de 72 heures pour analyser les pièces du parquet et produire des recommandations. Celles-ci seront soumises aujourd’hui au vote en plénière.

Kabila absent, ses biens saisis

Malgré sa convocation, Joseph Kabila ne s’est pas présenté devant la commission. Exilé depuis plusieurs mois, il séjournerait entre la Namibie et l’Afrique du Sud. De son côté, le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a ordonné la saisie de ses biens encore présents sur le territoire congolais. Cette décision renforce l’idée d’un durcissement de la politique judiciaire menée par le pouvoir actuel.

Un précédent historique en RDC

Jamais la justice congolaise n’a visé aussi directement un ancien président. Si le Sénat vote pour la levée de l’immunité, Joseph Kabila deviendra le premier ex-chef d’État congolais poursuivi devant la Haute Cour militaire.

La plénière commence à 14h, dans la Salle des Conférences Internationales du Palais du Peuple. Les sénateurs doivent maintenant choisir : préserver une figure historique ou affirmer l’indépendance de la justice congolaise.

Safia Ibrahim décorée pour 558 millions d’euros de projets en RDC

Lors d’une cérémonie officielle tenue le mercredi 21 mai 2025 au Palais présidentiel du Mont Ngaliema, à Kinshasa, le Président Félix Tshisekedi a décoré Safia Ibrahim-Netter. Directrice de l’Agence Française de Développement (AFD) en République Démocratique du Congo, elle a été élevée au rang de « Commandeur » dans l’ordre national « Héros nationaux Kabila-Lumumba ». Cette distinction vient saluer une femme d’exception, dont l’engagement a profondément marqué la coopération entre la France et la RDC.

L’ordonnance présidentielle, lue en présence de l’ambassadeur de France et des collaborateurs congolais de l’AFD, souligne l’impact concret des actions menées sous sa direction. En quatre ans, 558 millions d’euros ont été mobilisés pour financer des projets dans des domaines clés : éducation, santé, développement durable.

« Par votre action déterminée et éclairée, vous avez fait de l’AFD un partenaire de la RDC », a déclaré le Président Tshisekedi, avant d’ajouter : « La RDC vous considère désormais comme une concitoyenne. »

Touchée, Mme Ibrahim a exprimé sa reconnaissance. Elle a précisé que cette distinction représentait l’effort collectif de toute l’équipe de l’AFD en RDC, composée en grande majorité de professionnels congolais.

Cette cérémonie marque la fin de son mandat. Elle laisse derrière elle un bilan éloquent, témoin d’une coopération bilatérale renforcée et d’un impact durable sur les communautés locales. En décorant Safia Ibrahim, la RDC célèbre aussi le pouvoir de l’engagement et du leadership féminin dans la transformation du pays.

Scandale à la Justice: Mutamba visé dans un scandale à 39 millions USD

Le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, a saisi le bureau de l’Assemblée nationale. Il demande l’ouverture d’une information judiciaire contre Constant Mutamba, ministre d’État en charge de la Justice. L’affaire concerne le détournement présumé de 39 millions USD destinés à construire une prison à Kisangani.

Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, a lu la requête lors de la plénière du 21 mai. Le réquisitoire évoque des irrégularités dans l’attribution du marché. La société Zion Construction SARL, créée en mars 2024, aurait reçu 19 millions USD issus du FRIVAO, sans appel d’offres conforme.

Le versement intrigue. L’entreprise manque de références et la procédure n’a pas respecté les règles de transparence. Le marché semble attribué en dehors des normes.

Une commission parlementaire saisie de l’affaire

Vital Kamerhe a annoncé la création d’une commission spéciale. Elle auditionnera le ministre Mutamba et le procureur Mvonde. L’Assemblée décidera ensuite si elle lève l’immunité du ministre.

Chaque groupe parlementaire doit désigner un membre pour siéger dans cette commission. La procédure a commencé dès le jour même. En parallèle, les députés Fontaine Mangala et Willy Mishiki avaient déjà interpellé Mutamba à ce sujet.

Ces élus s’interrogent sur l’usage des 39 millions USD prévus. Mishiki cite une correspondance de la CENAREF envoyée à la Première ministre Judith Suminwa. Ce document évoque un transfert suspect de 19 millions à une entreprise privée.

Mutamba nie tout détournement mais les critiques montent

Le ministre des Finances affirme qu’aucun paiement n’a été exécuté. Constant Mutamba parle d’un projet prioritaire. Il précise que les fonds restent bloqués sur un compte séquestre, en attente de validation.

Le coût de la prison est estimé à 29 millions USD. Elle doit accueillir 3 000 détenus. Malgré ces explications, la polémique enfle. Des voix accusent un manque de transparence dans la gestion de l’argent public.

Sur les réseaux sociaux, l’opinion s’agite. Des organisations demandent une enquête indépendante. Si l’Assemblée lève les immunités de Mutamba, il deviendra le premier ministre du gouvernement Suminwa à répondre devant la justice pour détournement présumé.

Commerce mondial : l’OMC soutient la RDC après le plaidoyer de Julien Paluku

La République Démocratique du Congo marque un tournant dans son intégration au commerce mondial. Mercredi, à Genève, la Directrice générale de l’OMC, Dr Ngozi Okonjo-Iweala, a confirmé un appui technique en faveur de la RDC, fruit d’un plaidoyer diplomatique mené par le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya.

Ce soutien comprendra plusieurs volets stratégiques :
– le renforcement des capacités des opérateurs économiques congolais,
– le transfert de technologies,
– l’accompagnement dans la ratification et la mise en œuvre de deux accords internationaux clés : la facilitation des échanges et les subventions à la pêche.

« La RDC ne veut plus rester en marge du commerce mondial. Nous voulons jouer un rôle actif sur les chaînes de valeur régionales et internationales », a affirmé Julien Paluku, saluant cet engagement fort de l’OMC.

Pour mettre en œuvre ces avancées, une commission mixte OMC–RDC a été créée. Elle définira un chronogramme précis pour garantir une intégration progressive et adaptée aux réalités économiques du pays.

Cette annonce reflète la volonté du président Félix Tshisekedi de diversifier l’économie nationale, moderniser les échanges commerciaux et attirer davantage d’investissements étrangers. L’appui de l’OMC devrait permettre à la RDC de lever plusieurs obstacles structurels et d’ouvrir de nouvelles perspectives économiques à ses entrepreneurs.

Une avancée diplomatique majeure pour la RDC, qui entend désormais faire entendre sa voix dans le système commercial multilatéral.

ENABEL et l’ENA conjuguent leurs forces pour transformer l’administration publique congolaise

Ce mardi 20 mai 2025, un partenariat prometteur s’est dessiné à Kinshasa. À l’initiative de l’Agence belge de coopération internationale (ENABEL), l’École Nationale d’Administration de la RDC (ENA) a accueilli une importante délégation. Elle était composée des Secrétaires Généraux des ministères de la Santé, de l’Agriculture, de la Formation professionnelle et de l’Éducation nationale, tous bénéficiaires du soutien d’ENABEL.

Objectif de cette rencontre : poser les bases d’une collaboration structurée pour renforcer les capacités des administrations publiques concernées.

Les échanges ont porté sur trois axes majeurs :

  • La mise en œuvre de formations ciblées pour les agents en poste dans ces ministères ;

  • Le déploiement d’énarques et d’élèves stagiaires au sein des institutions ;

  • Un appui institutionnel global, inscrit dans une démarche durable et orientée vers les résultats.

Les parties prenantes ont souligné l’importance de formaliser rapidement les besoins spécifiques de chaque ministère. Cette étape est indispensable pour structurer les actions à venir et enclencher les premières activités.

Cette rencontre marque une avancée concrète vers une administration congolaise plus efficace, mieux formée et plus engagée au service du public. Le partenariat entre l’ENA et ENABEL se positionne ainsi comme un levier stratégique pour moderniser la gouvernance en RDC.

Bassin du Congo : un sommet crucial à Kinshasa pour sauver le deuxième poumon vert de la planète

Un sommet régional décisif s’est ouvert mercredi à Kinshasa. La capitale congolaise accueille les représentants des pays du Bassin du Congo. Leur objectif : définir une stratégie commune pour préserver les forêts tropicales.

Placé sous le haut patronage du président Félix Tshisekedi, cet atelier bénéficie du soutien du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Les discussions portent sur un mécanisme de financement durable : le TFFF (Tropical Forest Forever Facility).

La vice-Première ministre de l’Environnement, Ève Bazaiba, a lancé les travaux aux côtés de son homologue centrafricain. Tous deux insistent sur l’urgence de trouver des solutions concrètes pour protéger cet écosystème vital.

« Ce mécanisme doit devenir un outil maîtrisé par les acteurs de la région », a déclaré Rokya Ye Dieng, représentante du PNUD en RDC.

Elle a rappelé que les forêts du Bassin du Congo forment le deuxième plus grand massif tropical au monde. Elles régulent le climat, abritent une biodiversité exceptionnelle et soutiennent les économies locales.

Mais ces forêts subissent des pressions croissantes : exploitation illégale, déforestation et changement climatique. Malgré les efforts en cours, les financements restent insuffisants.

L’atelier de Kinshasa représente une chance de renforcer la coopération régionale. Il marque aussi un tournant pour l’avenir de l’environnement africain et la lutte mondiale contre le dérèglement climatique.

Kamerhe rassure sur les accords de paix en cours et promet zéro compromis sur la souveraineté nationale

Le Parlement congolais sera vigilant. Alors que la République Démocratique du Congo intensifie ses efforts diplomatiques pour ramener la paix dans l’Est du pays, toujours en proie à des violences liées à l’agression rwandaise, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a tenu à rassurer la représentation nationale : aucun accord ne sera signé sans un examen approfondi par les députés.

À l’ouverture de la plénière de ce mardi 20 mai, Vital Kamerhe a annoncé qu’il avait rencontré la veille le Président Félix Tshisekedi, qui lui a confirmé que tous les projets d’accords de paix et de coopération économique en négociation — notamment ceux facilités par les États-Unis, le Qatar et d’autres médiateurs africains — seront soumis au Parlement.

« Le Chef de l’État a rappelé que ces accords feront l’objet d’un examen minutieux, conformément aux lois en vigueur. Le Parlement ne sera pas mis à l’écart », a souligné Kamerhe.

Il a également tenu à couper court aux spéculations :

« Il n’y aura ni bradage de nos ressources naturelles, ni remise en cause de l’intégrité territoriale de notre pays. Nous serons aux côtés du Président pour défendre la souveraineté nationale. »

 Des négociations sensibles, sous haute surveillance

Parmi les dossiers sensibles en cours :

  • Un partenariat stratégique minier entre la RDC et les États-Unis, visant à encadrer l’exploitation des ressources tout en garantissant les intérêts du pays.

  • Des discussions de paix entre la RDC et le Rwanda, lancées à Washington sous médiation américaine, avec un premier projet d’accord déjà soumis aux deux parties.

  • Un dialogue avec la rébellion du M23, facilité par le Qatar, qui a donné lieu à une déclaration conjointe et une volonté affichée d’instaurer une trêve durable.

Ces démarches s’inscrivent dans un processus diplomatique élargi, intégrant les initiatives de Nairobi, Luanda et Doha, sous la coordination de la Communauté d’Afrique de l’Est (CEA), de la SADC, et avec l’appui de l’Union africaine.

 Un tournant critique pour l’Est du pays

L’arrêt temporaire des offensives du M23, soutenu par Kigali, fait espérer une avancée concrète vers la paix. Mais pour Vital Kamerhe, la vigilance parlementaire sera cruciale pour garantir que ces accords servent réellement les intérêts du peuple congolais.

« Quelle que soit la durée de cette guerre, la paix finira par triompher. »

Le VPM Shabani muscle la formation des parlementaires

La sécurité au cœur du débat parlementaire. Ce mardi 20 mai, le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, SHABANI LUKOO BIHANGO J., a officiellement ouvert un atelier de renforcement des capacités à l’intention des commissions Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale et du Sénat.

Organisé à l’initiative des deux chambres, cet atelier de trois jours (20–22 mai) s’inscrit dans une dynamique de professionnalisation de l’action parlementaire en matière de gouvernance sécuritaire. L’objectif est clair : donner aux parlementaires les outils nécessaires pour exercer un contrôle rigoureux et éclairé sur les politiques de sécurité nationale.

Le thème principal de cette session porte sur la réforme de la Police nationale congolaise (PNC). Les participants se pencheront sur les mécanismes de réforme, les instruments de contrôle institutionnel, ainsi que sur les techniques d’évaluation des politiques sécuritaires. Le projet de loi de programmation 2025–2029, récemment défendu par le VPM Shabani devant l’Assemblée nationale, sera également au centre des échanges.

Pour le Vice-Premier Ministre, cet atelier marque une étape clé dans la volonté du Gouvernement d’appuyer le rôle stratégique du Parlement, garant de la transparence et de l’efficacité dans la réforme du secteur de la sécurité.

Cette initiative s’inscrit dans la vision du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui prône une paix durable et une sécurité partagée sur l’ensemble du territoire. Une gouvernance sécuritaire efficace commence par un Parlement formé, engagé et capable d’agir avec lucidité dans l’intérêt de la nation.