RDC – Iran : des opportunités pharmaceutiques inédites au cœur de l’Expo Iran 2025

Lors de la 7e édition de l’Expo Iran, organisée du 28 avril au 2 mai 2025 à Téhéran, l’entreprise iranienne Baravand, spécialisée dans la fabrication de matériels médicaux, a exprimé sa satisfaction. Elle a établi des liens solides avec une vingtaine de partenaires internationaux venus de divers continents.

« Plusieurs délégués ont manifesté un intérêt réel pour nos équipements médicaux, notamment les tables d’opération, sièges de dentisterie et lits adaptés aux patients comateux », a déclaré Gholamali Rezaei, responsable chez Baravand. Ces partenaires ont promis de poursuivre les échanges en ligne, en vue de conclure des accords concrets.

La RDC, terre de plantes médicinales : une opportunité pour l’industrie iranienne

Toujours dans le cadre de l’exposition, Mehdi Pourmohammadi, vice-président de l’entreprise iranienne Sinarad, a mis en avant une perspective de collaboration inédite avec la République démocratique du Congo.

« En RDC, les plantes à vertu médicinale sont abondantes. Nous disposons d’équipements modernes en inox, capables de les transformer en médicaments à grande échelle. Une coopération dans ce domaine serait bénéfique », a-t-il affirmé à nos sources.

Vers une alliance pharmaceutique stratégique RDC-Iran ?

Ces échanges ouvrent la voie à une coopération médicale et pharmaceutique entre la RDC et l’Iran. Les technologies iraniennes pourraient valoriser les ressources naturelles congolaises, encore largement sous-exploitées dans le secteur pharmaceutique.

Cette alliance pourrait non seulement dynamiser l’industrie de la santé en RDC, mais aussi renforcer la position de l’Iran comme acteur technologique sur le continent africain.

Mpox en Sierra Leone : l’épidémie explose, l’État décrète l’urgence sanitaire

La Sierra Leone tire la sonnette d’alarme. En deux jours seulement, les services de santé ont recensé près de 200 nouveaux cas de mpox lors d’une campagne de dépistage ciblé. Face à cette progression fulgurante, le gouvernement a déclaré une urgence de santé publique.

Depuis janvier 2025, le pays totalise 763 cas et six décès liés à cette maladie virale. Freetown, la capitale, concentre l’essentiel des infections. Les autorités y ont ouvert quatre centres de traitement depuis février. Aujourd’hui, la majorité des districts sont également touchés.

L’OMS observe une forte accélération

L’Organisation mondiale de la santé confirme l’alerte : plus de 200 cas ont été confirmés en une semaine. L’agence évoque une hausse rapide de la transmission à l’échelle nationale.

Les données actuelles montrent que 95 % des patients sont des adultes et que 60 % sont des hommes. Mais l’absence d’analyses épidémiologiques précises empêche de comprendre pleinement la dynamique de l’épidémie.

Vaccination d’urgence et obstacles majeurs

Pour contenir l’épidémie, les autorités ont lancé une campagne de vaccination ciblée. Elles ont déjà vacciné plus de 1 000 personnes considérées à haut risque : soignants, travailleurs du sexe et contacts proches de cas confirmés. L’OMS a livré 60 000 doses de vaccin pour soutenir cette réponse.

Cependant, deux défis majeurs ralentissent la lutte : la désinformation massive et le retard des malades à consulter.

Une menace régionale et mondiale

La Sierra Leone n’est pas seule. En République démocratique du Congo, les autorités ont comptabilisé 5 200 cas et 22 décès depuis janvier. Même si le nombre de tests a baissé récemment, les clades Ia et Ib du virus continuent de circuler.

En Ouganda, les chiffres restent inquiétants. Le pays signale 200 à 300 nouveaux cas par semaine, pour un total de plus de 4 000 cas et 33 décès en 2025.

La variole simienne progresse dans le monde

Depuis janvier 2022, 132 pays ont notifié des cas de mpox. À l’échelle mondiale, le virus a causé près de 138 000 infections et 317 décès. En mars 2025, 3 300 nouveaux cas ont été enregistrés, dont 85 % en Afrique, 8 % en Europe et 5 % dans les Amériques.

Kinshasa : Une pluie déchaînée sème le chaos à Mont-Ngafula

Le quartier Maman Mobutu, dans la commune de Mont-Ngafula, s’est réveillé en ruines. Une pluie violente, tombée dans la soirée du jeudi 1er avril, a provoqué des dégâts considérables : des murs effondrés, des avenues ravinées, et des poteaux électriques sur le point de chuter.

Sur place, des familles entières dorment à la belle étoile, assises devant ce qu’il reste de leurs maisons. Partout, les traces de la crue sont visibles, même dans les parcelles épargnées par les inondations. Le quartier s’apparente à une scène de désolation.

« Les eaux entraient avec une pression incroyable. Mon mari n’avait même pas fini de m’appeler pour faire sortir les enfants que le mur de nos voisins s’est écroulé sur notre hangar. La force de l’eau nous a projetés. Après, c’était la panique, on cherchait les enfants », témoigne une habitante, les yeux embués de larmes.

L’origine du drame ? Un défaut criant d’infrastructures. Les eaux de pluie, venues de l’avenue Elengesa, ont submergé le petit caniveau de la route Bypass, déjà bouché, avant de se déverser dans la vallée du quartier Maman Mobutu, emportant tout sur leur passage.

« Les caniveaux sont trop petits. Dès qu’il pleut, tout déborde. Hier soir, la canalisation de Bypass n’a pas tenu. Voilà le résultat », explique Monsieur Teka, un habitant du quartier.

Au cœur du désastre, le chef du quartier Maman Yemo, Monsieur Ekwiga, bloc-notes à la main, tente de dresser un bilan des sinistres.

« Nous avons déjà recensé six maisons totalement détruites. Mais nous devons continuer vers la rivière, les dégâts sont sûrement plus lourds », déclare-t-il.

Au carrefour des avenues Elengesa et Bypass, une large brèche s’est ouverte dans la chaussée, libérant le flot d’eau qui a englouti le quartier. Le paysage laisse entrevoir l’urgence d’un aménagement urbain sérieux.

Face à cette catastrophe, les habitants demandent des solutions immédiates : curage des caniveaux, agrandissement des canalisations, et assistance humanitaire pour les familles sinistrées.

Sud-Kivu : Cinq mois sans école à Walungu, l’éducation d’une génération menacée

Cinq mois sans école. C’est le triste constat dressé par la synergie des étudiants ressortissants de Walungu, dans la province du Sud-Kivu, où les activités scolaires sont totalement paralysées depuis la fin de l’année 2024. La double crise — affrontements armés et grève des enseignants — plonge les enfants du territoire de Walungu dans une situation critique, sans perspectives éducatives ni solutions à court terme.

Selon Aganze Murhabazi Arsène, coordonnateur de cette synergie estudiantine, les écoles sont fermées depuis septembre 2024. D’abord à cause d’une grève des enseignants restée sans réponse, puis en raison de l’insécurité croissante provoquée par les affrontements quotidiens entre les rebelles de l’AFC/M23, les forces armées congolaises (FARDC) et les Wazalendo.

« C’est déjà cinq mois sans école dans le territoire de Walungu. Trois mois à cause des combats, mais cela faisait déjà deux mois que les élèves étaient à la maison à cause de la grève », alerte-t-il.

La situation est jugée alarmante. Des milliers d’enfants et d’adolescents déscolarisés sont désormais livrés à eux-mêmes, contraints de s’adonner à des travaux physiques pénibles, loin de leurs salles de classe. Les étudiants s’interrogent sur le sort des épreuves nationales à venir, notamment l’Examen d’État, le TENASOSP et l’ENAFEP, pour lesquels aucune préparation sérieuse n’est possible dans ces conditions.

Les zones les plus touchées par l’insécurité sont Ngali, Bwahungu, Nyangezi, Kamanyola, Walungu Centre et Mulamba, où des affrontements sont signalés presque quotidiennement. Pendant ce temps, dans d’autres territoires du Sud-Kivu, certaines écoles ont adopté un calendrier aménagé prolongeant les cours jusqu’au 4 août 2025, afin de compenser les mois perdus.

Face à cette crise de l’éducation, les appels se multiplient pour que le gouvernement, les partenaires humanitaires et les autorités locales agissent d’urgence afin de sauver l’année scolaire et préserver l’avenir de cette génération déjà trop éprouvée.

Kinshasa rend hommage à la victoire soviétique : la Russie commémore les 80 ans du 9 mai

Kinshasa célèbre les 80 ans de la victoire soviétique avec la « Marche du Régiment Immortel »

Jeudi 1er mai 2025, une marche commémorative baptisée « Marche du Régiment Immortel » s’est tenue sur l’avenue de la Justice à Kinshasa, entre l’ambassade de la Fédération de Russie et la direction générale de la SNEL. Cet événement solennel, organisé par l’ambassadeur russe Karl Tikhaze, visait à honorer les 80 ans de la victoire de l’Union soviétique sur l’Allemagne nazie lors de la Grande Guerre Patriotique (1941-1945).

« Le 9 mai est véritablement notre fête nationale la plus importante et la plus sacrée », a déclaré Karl Tikhaze devant une assemblée composée de ressortissants russes, de membres de la diaspora et de représentants officiels congolais.

Il a rappelé que cette date commémore la fin de l’un des conflits les plus meurtriers de l’histoire de l’humanité, qui s’est soldé par la capitulation de l’Allemagne nazie le 9 mai 1945.

L’ambassadeur a souligné l’unité des peuples de l’ex-URSS dans cette lutte héroïque et la portée internationale de cette commémoration :

« Cette date significative est célébrée non seulement dans les pays de l’ex-Union soviétique, mais aussi dans de nombreux États à travers le monde, grâce à l’engagement des diasporas russes. »

La marche a permis de rendre hommage aux millions de soldats tombés au combat et de saluer les derniers vétérans encore en vie. À Kinshasa, cet hommage s’est inscrit dans un esprit de mémoire partagée et de diplomatie culturelle, soulignant les liens entre la Russie et la République démocratique du Congo.

« Accord du siècle » : Tshisekedi à Washington pour conclure un partenariat historique avec les États-Unis

Félix Tshisekedi attendu à Washington pour conclure le « partenariat du siècle » entre la RDC et les États-Unis

Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, est attendu ce jeudi 1er mai 2025 à Washington pour sceller un accord stratégique avec l’administration Trump. Cet accord, qualifié d’« historique » par le Département d’État américain, marque un tournant majeur dans les relations bilatérales entre les deux pays.

Selon un communiqué officiel publié le 29 avril, cet engagement, validé par le Bureau ovale, est présenté comme l’« accord du siècle » et vise à établir un partenariat à long terme entre Washington et Kinshasa.

Au cœur de ce partenariat inédit :

  • L’exploitation conjointe des ressources minières stratégiques de la RDC, en particulier les minerais essentiels à la transition énergétique mondiale.
  • Un engagement américain pour la stabilisation de l’Est de la RDC, région en proie aux conflits armés.
  • Un plan d’investissement massif dans les infrastructures congolaises, estimé à près de 500 milliards de dollars sur 15 ans. Ce programme ambitionne de transformer le paysage économique et logistique du pays, avec des projets dans les transports, l’énergie, les télécommunications et les services publics.

Cette visite officielle de Félix Tshisekedi s’inscrit dans un contexte géopolitique sensible, alors que les grandes puissances mondiales cherchent à sécuriser l’accès aux ressources africaines tout en répondant aux besoins de stabilité du continent.

L’accord devrait être officiellement signé au cours de cette visite à Washington, avec la présence attendue de hauts responsables américains et congolais. Une déclaration conjointe pourrait également être publiée, détaillant les engagements mutuels en matière de transparence, de gouvernance et de respect des droits humains.