Classement FIFA Avril 2025 : Le Maroc Domine l’Afrique, la RDC Stagne – Analyse Complète

Le classement FIFA du 3 avril 2025 vient confirmer la domination écrasante du Maroc sur le football africain. Les Lions de l’Atlas conservent leur place de 12e puissance mondiale, renforcée par leurs récentes victoires contre le Niger et la Tanzanie en éliminatoires de la Coupe du Monde 2026.

Derrière, le Sénégal (19e mondial) perd deux places, mais reste solidement ancré en 2e position africaine. L’Égypte (32e) complète le podium continental, suivie de près par l’Algérie (36e).

Belles Progressions pour la Côte d’Ivoire et le Gabon

  • 🇨🇮 Côte d’Ivoire (+5, 41e mondial) : Les Éléphants confirment leur renaissance après leur sacre à la CAN 2024.
  • 🇬🇦 Gabon (+5, 79e) : Les Panthères profitent de bons résultats en qualifications.
  • 🇿🇼 Zimbabwe & 🇸🇱 Sierra Leone : Également en hausse.

À l’inverse, la Guinée-Bissau chute lourdement (-8 places), victime de contre-performances.


La RDC Toujours en Dehors du Top 10 Africain

Malgré l’espoir suscité par ses récents matchs, la République Démocratique du Congo (11e africaine) ne progresse pas. Son élimination précoce des éliminatoires de la CAN 2025, après des défaites face à la Guinée et l’Éthiopie, pèse encore sur son classement.

Prochain défi ? Les Léopards auront l’occasion de se rattraper d’ici la prochaine mise à jour, avec des rencontres cruciales pour les qualifications mondiales 2026.


Top 10 Africain FIFA – Avril 2025

  1. 🇲🇦 Maroc (12e mondial)
  2. 🇸🇳 Sénégal (19e)
  3. 🇪🇬 Égypte (32e)
  4. 🇩🇿 Algérie (36e)
  5. 🇨🇮 Côte d’Ivoire (41e)
  6. 🇳🇬 Nigeria (43e)
  7. 🇹🇳 Tunisie (49e)
  8. 🇨🇲 Cameroun (50e)
  9. 🇲🇱 Mali (53e)
  10. 🇿🇦 Afrique du Sud (56e)

Le Podium Mondial : L’Argentine Toujours Reine

  • Argentine (1re)
  • Espagne (2e, dépasse la France)
  •  France (3e)

Joseph-Stéphane Mukumadi rejoint l’AFC/M23 : Un ralliement qui secoue la scène politique congolaise

L’ancien gouverneur du Sankuru, Joseph-Stéphane Mukumadi, a officiellement annoncé son adhésion à l’Alliance du Fleuve Congo (AFC/M23), jeudi, dans une déclaration publique qui a immédiatement enflammé les débats politiques. Qualifiant ce mouvement d’ »espoir tant rêvé », il y voit une alternative au pouvoir actuel, qu’il accuse de « détruire le pays ».

« Tous les moyens sont bons » : Un appel à la révolution ?

« Je suis membre de l’AFC », a-t-il affirmé, précisant vouloir « échanger avec le coordonnateur du mouvement sur les questions qui concernent la République ». Sans ambiguïté, il déclare : « Tous les moyens sont bons pour faire partir ceux qui détruisent le pays. » Un discours qui sonne comme un appel à la mobilisation, invitant les Congolais à se « retrouver dans cette révolution ».

Mukumadi dénonce une « minorité politique qui prend la nation en otage », fustigeant une élite qui croit « qu’elle seule peut décider pour des millions de Congolais ». Pour lui, l’AFC incarne désormais la rupture avec ce système, et il en appelle à un ralliement massif, « au-delà des clivages ».

Un parcours politique tumultueux

Élu gouverneur en 2019 dans un contexte hautement controversé, Mukumadi avait d’abord vu sa candidature invalidée en raison d’une présumée nationalité française, avant d’être finalement réhabilité par la CENI. Son élection avait provoqué des violences à Lusambo, où un mort avait été enregistré, et suscité les protestations de figures politiques comme Lambert Mende.

En février 2025, son parti, Action des Démocrates (AD), avait quitté l’Union sacrée de la Nation (USN), la coalition présidentielle, marquant une première distanciation avec le pouvoir.

Corneille Nangaa, « celui qui rassemble »

Dans sa déclaration, Mukumadi a également salué le rôle du coordonnateur de l’AFC, Corneille Nangaa, présenté comme « celui qui rassemble ceux qui ont rejeté l’ancien système ». Selon lui, des sympathisants du mouvement seraient déjà actifs dans plusieurs villes, y compris Kinshasa, en attente du « coup de sifflet final ».

Quelles conséquences pour la RDC ?

Ce ralliement intervient dans un contexte politique tendu, où l’opposition se structure de plus en plus en dehors des cadres traditionnels. L’AFC/M23, mouvement perçu comme insurrectionnel par le pouvoir, gagne en influence, et l’arrivée d’une figure comme Mukumadi pourrait renforcer sa crédibilité – ou au contraire, attiser les tensions.

La Suisse renforce la Néonatologie sur l’Île d’Idjwi

Ce jeudi 3 avril 2025, l’ambassadeur de Suisse en RDC, Chasper Sarott, a réaffirmé l’engagement de son pays dans le secteur de la santé en annonçant un renforcement des infrastructures médicales pour lutter contre la mortalité néonatale Sur l’île d’Idjwi au Sud-Kivu l’hôpital de Kihumba a bénéficié d’une augmentation de la capacité d’accueil de sa maternité ainsi que d’un équipement moderne en néonatologie

Grâce à cette initiative la Suisse a permis à la maternité de doubler sa capacité d’accueil et d’acquérir des incubateurs et autres matériels médicaux destinés aux soins des nouveau-nés Une avancée cruciale pour cette île enclavée où l’accès aux soins demeure un défi majeur

La coopération helvétique continue d’apporter des solutions concrètes au secteur de la santé en RDC en ciblant les zones les plus vulnérables Avec cette nouvelle intervention sur l’île d’Idjwi la Suisse confirme son rôle clé dans l’amélioration des soins maternels et néonataux dans le pays

Nord-Kivu : Violents affrontements à Masisi, l’APCLS défié le M23

Depuis l’aube de ce jeudi 3 avril, Masisi-Centre est le théâtre d’affrontements violents entre les rebelles du M23 et les miliciens wazalendo de l’APCLS Les explosions d’armes lourdes et légères secouent le groupement de Mupfunyi Shanga près d’une paroisse catholique alors que les combats font rage

Un Conflit en Pleine Escalade

Les miliciens de l’APCLS ont lancé une nouvelle offensive contre le M23 sans qu’un contrôle clair de la cité ne puisse être établi Les forces en présence s’affrontent autour de l’église catholique et d’Imara dans un combat dont l’issue reste incertaine Cette attaque est la deuxième menée par l’APCLS en l’espace de quelques jours après celle de lundi dernier

Une Ville Dévastée et une Population en Détresse

Depuis la prise de Masisi-Centre par le M23 il y a quatre mois les activités socioéconomiques sont paralysées Plus de la moitié des habitants ont fui ceux qui restent survivent dans des conditions précaires autour de l’hôpital général et de la base de Médecins Sans Frontières La situation ne cesse de se détériorer attisant l’instabilité dans toute la province du Nord-Kivu

Financement des PME en RDC et au Burundi : la SFI et Bank of Africa lancent une offensive de 60 millions de dollars

Kinshasa/Bujumbura, 3 avril 2025 – Dans une initiative qui pourrait bien changer la donne pour les entrepreneurs d’Afrique centrale, la Société Financière Internationale (SFI) et Bank of Africa (BOA) viennent de sceller un partenariat ambitieux. Au cœur de ce dispositif : un mécanisme de garantie de prêts destiné à booster le financement des petites et moyennes entreprises en République Démocratique du Congo et au Burundi.

Un coup de pouce de 30 millions de dollars

Le programme, doté d’une enveloppe de 30 millions de dollars, permettra de couvrir 50 % des risques sur les crédits accordés par les filiales locales de BOA et de la Banque de crédit de Bujumbura. Une assurance précieuse pour les établissements financiers, qui devraient ainsi pouvoir octroyer jusqu’à 60 millions de dollars de prêts aux PME de la région.

« Cette initiative arrive à point nommé, explique Jacques M., dirigeant d’une entreprise agroalimentaire à Kinshasa. Depuis des années, nous nous heurtons à la frilosité des banques. Avec cette garantie, les choses pourraient enfin bouger. »

Un enjeu de taille pour des économies fragiles

La RDC et le Burundi figurent parmi les pays où l’accès au financement constitue l’un des principaux freins au développement des PME. Les chiffres sont éloquents : le déficit de financement est estimé à 6,8 milliards de dollars en RDC (19 % du PIB) et à 491 millions de dollars au Burundi (16 % du PIB).

« Dans ces économies post-conflit, le manque de garanties et la perception du risque limitent considérablement l’octroi de crédits aux entreprises, analyse Fatoumata B., responsable du projet à la SFI. Notre objectif est de briser ce cercle vicieux. »

Un programme sur mesure pour les femmes entrepreneures

L’initiative comprend un volet spécifique destiné à renforcer l’accompagnement des PME dirigées par des femmes. Au programme : formations sur l’égalité des genres, mise en place d’outils de suivi adaptés et accompagnement personnalisé.

« C’est une reconnaissance du rôle crucial des femmes dans le développement économique de nos pays, se réjouit Marie K., créatrice d’une entreprise de cosmétiques à Bujumbura. Enfin, on nous donne les moyens de concrétiser nos projets. »

Des retombées économiques attendues

Les promoteurs du projet misent sur un effet boule de neige. En sécurisant les prêts bancaires, le dispositif devrait permettre :

  • Une augmentation significative du nombre de PME financées
  • Le développement d’investissements productifs
  • La création d’emplois locaux
  • Une croissance économique plus inclusive

« Nous espérons que ce programme servira de modèle pour d’autres pays de la région, confie un responsable de la SFI. Le potentiel des PME africaines est immense, encore faut-il leur donner les moyens de s’exprimer. »

Les premières opérations devraient être lancées dans les prochaines semaines. Pour les milliers d’entrepreneurs congolais et burundais, c’est peut-être le début d’une nouvelle ère.

Bintou Keita alerte sur l’aggravation des violations des Droits Humains

Le mardi 1ᵉʳ avril 2025, devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, Bintou Keita, cheffe de la Monusco, a dénoncé une détérioration dramatique de la situation des droits humains en République démocratique du Congo. Selon elle, loin de se stabiliser, le conflit à l’Est du pays s’aggrave dangereusement.

Un Conflit Sans Fin : Chiffres et Témoignages

Les violences persistent avec l’avancée du M23, soutenu par les forces rwandaises, et l’activisme des ADF, CODECO et Wazalendo. Le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme recense 1 099 violations depuis janvier, dont 88 % dans des zones en conflit. 71 % de ces exactions sont imputables aux groupes armés.

Les prisons de Goma et Bukavu ont connu des évasions massives, libérant des criminels dangereux. Parmi eux, des individus condamnés pour crimes internationaux. La Monusco rapporte également une recrudescence des violences sexuelles et des représailles du M23 contre des victimes, des témoins et des défenseurs des droits humains.

Des Exécutions Massives et une Menace Croissante

Depuis janvier, au moins 240 civils ont été sommairement exécutés par le M23, souvent accusés de collusion avec les FARDC, Wazalendo ou les FDLR. Les ADF, considérés comme le groupe armé le plus meurtrier du pays, ont tué 909 personnes et enlevé plus de 160 individus en quelques mois.

L’impact sur les enfants est dramatique. Rien qu’en février, les violations graves de leurs droits ont bondi de 137 %.

Le Rôle du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU

Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, composé de 47 États membres, suit de près ces violations. Son objectif est de protéger les droits humains à travers le monde et de recommander des mesures concrètes. Son action en RDC pourrait être déterminante pour infléchir la situation et protéger les populations civiles.

Une Urgence Humanitaire Ignorée ?

Malgré les efforts diplomatiques et humanitaires, l’Est de la RDC sombre davantage dans la violence. L’appel de Bintou Keita résonnera-t-il au sein de la communauté internationale ? L’avenir des populations congolaises en dépend.

Grâce présidentielle en RDC : Pourquoi Félix Tshisekedi a épargné les Américains du coup d’État raté ?

Dans un revirement spectaculaire, le président congolais Félix Tshisekedi a gracié les trois Américains condamnés à mort pour leur implication dans la tentative de coup d’État du 19 mai 2024 à Kinshasa. Une décision qui soulève de nombreuses questions…

La Mesure de Clémence Qui Change Tout

Par ordonnance présidentielle n°25/183 en date du 28 mars 2025, le chef de l’État a commué la peine capitale de :

  • Marcel Malanga (fils de Christian Malanga, leader putschiste)
  • Taylor Christa Thomson
  • Zalman Polun Benjamin

en prison à perpétuité. L’annonce a été faite ce 1er avril 2025 par la porte-parole du gouvernement, Tina Salama, sur la télévision nationale.

Un Dossier Ultra-Sensible

Rappel des faits :
Nuit du 18 au 19 mai 2024 : assaut contre le Palais de la Nation et la résidence de Vital Kamerhe
51 accusés jugés pour terrorisme, meurtre et financement d’activités subversives
37 condamnations à mort en première instance (septembre 2024), confirmées en appel en janvier 2025

Parmi les condamnés figuraient également Jean-Jacques Wondo, un acteur clé de cette tentative de putsch.

Pourquoi Cette Grâce ? Les Hypothèses

Pression diplomatique américaine (Washington n’a jamais commenté publiquement le sort de ses ressortissants)
Échange discret (la RDC aurait-elle obtenu des contreparties ?)
Stratégie d’apaisement (Tshisekedi veut-il éviter un scandale international ?)

Massad Boulos en Afrique : Mission secrète ou simple diplomatie ?

Le Département d’État américain a officialisé le 1er avril 2025 la nomination de Massad Boulos au poste de conseiller principal pour l’Afrique, tout en confirmant son rôle de conseiller du président pour les affaires moyen-orientales. Cette annonce intervient dans un contexte de crise sécuritaire croissante dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où les affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, menacent la stabilité régionale.

Une Tournée Diplomatique Clé en Afrique de l’Est

Dès le 3 avril 2025, Massad Boulos s’envolera pour une mission cruciale accompagné de Corina Sanders, sous-secrétaire d’État adjointe aux affaires africaines. Leur itinéraire comprend :

  • République démocratique du Congo (priorité : paix dans l’Est)
  • Rwanda (dialogue sur le soutien présumé au M23)
  • Kenya (renforcement des partenariats économiques)
  • Ouganda (coordination sécuritaire régionale)

Leur objectif ? Relancer les négociations de paix et promouvoir les investissements américains pour stabiliser la région.

Une Feuille de Route Régionale pour la RDC

Cette initiative s’aligne avec les récentes décisions du sommet conjoint EAC-SADC, qui a adopté une feuille de route pour résoudre le conflit en RDC. Parmi les mesures clés :

  • L’élargissement à 5 facilitateurs du processus de paix fusionné (Luanda-Nairobi)
  • L’intégration de femmes médiatrices, comme l’ex-Présidente centrafricaine Catherine Samba-Panza
  • Une supervision accrue des efforts diplomatiques et militaires

Pourquoi Cette Nomination Compte ?

La désignation de Boulos souligne l’engagement des États-Unis dans :
La résolution des conflits en Afrique centrale
La contre-influence face aux acteurs extérieurs (ex. : Russie via le groupe Wagner)
Le développement économique via le secteur privé américain

 

Zaïre, 2 avril 1997 : L’ultime bras de fer entre Mobutu et Étienne Tshisekedi

Un jour, une histoire – Le Journal de Kinshasa vous plonge aujourd’hui dans les heures cruciales du 2 avril 1997, date charnière où le maréchal Mobutu et Étienne Tshisekedi  livrent leur dernier combat politique, alors que le régime vacille sous la pression de l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila.

Un duel historique dans l’ombre de la chute

Le 2 avril 1997, Kinshasa est en ébullition. Alors que l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération (AFDL) progresse vers l’ouest, Mobutu Sese Seko, malade et affaibli, tente une ultime manœuvre pour sauver son régime. Sous pression, il nomme son vieil adversaire, Étienne Tshisekedi, au poste de Premier ministre – une décision aussi symbolique que désespérée.

Pour Tshisekedi, leader historique de l’opposition et cofondateur de l’UDPS, cette nomination est un retour triomphal. Mais elle arrive trop tard. « Je considère comme nulles toutes les modifications institutionnelles depuis mon limogeage en 1992 », déclare-t-il, rejetant d’emblée la légitimité du Parlement de transition.

Devant le bâtiment du gouvernement, des centaines de partisans exultent, tandis que d’autres, notamment des étudiants, manifestent contre la hausse des frais universitaires. Le pays est au bord du gouffre : économie effondrée, institutions corrompues, pouvoir en décomposition.

Mobutu-Tshisekedi : Amitié, trahisons et non-dits

Leur relation fut un mélange d’alliances et de trahisons. Amis dans les années 1960, ils deviennent ennemis lorsque Tshisekedi rompt avec le mobutisme pour incarner la résistance démocratique. En 1997, Mobutu, dos au mur, tente de le rallier pour sauver les apparences.

Mais l’étau se resserre. Les États-Unis, anciens soutiens de Mobutu, se détournent. L’AFDL, menée par Kabila, avance inexorablement. La nomination de Tshisekedi n’est qu’un baroud d’honneur d’un régime à l’agonie.

La fin d’une époque

En mai 1997, Kinshasa tombe. Mobutu fuit. Kabila prend le pouvoir et rebaptise le Zaïre « République Démocratique du Congo ». La parenthèse Tshisekedi n’aura duré que quelques semaines.

Le 2 avril 1997 reste une date clé : celle du dernier sursaut d’un système condamné, et du rêve avorté d’une transition démocratique.

Retrouvez bientôt un nouvel épisode de « Un jour, une histoire », où nous reviendrons sur une autre date  marquante de l’histoire congolaise.

Masisi sous tension : violents affrontements entre miliciens APCLS et rebelles AFC/M23

La cité de Masisi, occupée depuis plusieurs mois par les rebelles de l’AFC/M23 soutenus par l’armée rwandaise, a été attaquée ce mardi 1er avril par les miliciens wazalendo de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS). L’attaque, survenue dans l’avant-midi, a entraîné de violents combats entre les deux factions.

D’après plusieurs sources locales, les combattants de l’APCLS sont arrivés depuis l’axe Nyabiondo-Bukombo et ont mené une offensive contre les positions des rebelles dans différents quartiers de la cité. Cependant, leur avancée a été stoppée par l’AFC/M23. « L’APCLS n’a pas pu résister suite à une défaillance logistique », confient des sources sécuritaires. Face à cette contre-offensive, les miliciens du chef de guerre Janvier Karairi se sont repliés vers Nyabiondo.

Malgré cette tentative d’incursion, Masisi-centre reste sous le contrôle de l’AFC/M23, qui y a instauré une administration parallèle. Ce soir, un calme précaire règne dans la cité, mais la population reste sous tension après une journée marquée par des affrontements intenses. « Les habitants sont restés cloîtrés chez eux toute la journée, craignant de nouvelles violences », rapporte un témoin sur place.

Le bilan des combats n’est pas encore connu, mais les attaques régulières de l’APCLS contre Masisi-centre ont souvent des conséquences dramatiques. À plusieurs reprises, des tirs ont touché des infrastructures essentielles, notamment l’hôpital général de référence de Masisi-centre. Plus récemment, des impacts de balles ont frappé la base de Médecins sans frontières (MSF), blessant gravement un agent qui a finalement succombé à ses blessures dans un hôpital de Goma.

Alors que la situation sécuritaire reste volatile, les habitants de Masisi vivent dans la peur permanente de nouveaux affrontements.