RCA : des enseignants vont se recycler en France

Ils étaient une trentaine d’enseignants du supérieurs et secondaire qui se sont envolés lundi 15 novembre 2021 pour la France dans le cadre du Projet d’appui à l’enseignement supérieur 2021-2023.

 

Ils sont au total trente et un (31) enseignants, issus de l’enseignement supérieur et secondaire qui étaient partis le lundi 15 novembre 2021 à bord du vol Air France pour se rendre à Paris. Ce voyage s’inscrit dans le cadre Projet d’Appui à l’Enseignement Supérieur 2021-2023, financé par l’Ambassade de France à Bangui dans le contexte de la coopération franco-centrafricaine.

En effet, l’éducation nationale est la base permettant d’avoir une ressource humaine qualifiée. Ceci est le premier élément déterminant que l’État peut utiliser ou sur lequel compter pour favoriser le développement socio-économique, à court, à moyen et à long terme.

Cependant, les multiples crises qui ont secoué la République Centrafricaine ont aussi occasionné la perte de la lettre de noblesse du système éducatif centrafricain. Le gouvernement fait face à des nombreux défis malgré que l’éducation nationale fait partie des priorités du gouvernement. La présence des groupes armés a empêché les élèves dans les villes des provinces à se rendre à l’école, des bâtiments sont délabrés, il y un manque cruel des matériels didactiques, des bibliothèques et le niveau des certains enseignants laissent à désirer pire avec le système des « maîtres parents ».

Devant ce tableau presque sombre, la France par le biais de son ambassade à Bangui a décidé de secourir le gouvernement centrafricain en élaborant le projet d’Appui l’Enseignement Supérieur 2021-2023. Pour ce faire, Le projet se décline autour de deux composantes complémentaires qui visent à accompagner le ministère dans son programme de modernisation du dispositif de la formation initiale des enseignants ainsi que d’initier le développement du dispositif de formation des personnels d’encadrement du secondaire.

Selon Docteur Santa Abbo Oumarou,  Directeur de l’Ecole Normale Supérieure  qui est le chef de la délégation « ces enseignants sont issus du milieu universitaire et secondaire sous la houlette de l’Ecole normale supérieure(ENS). Ils partent dans le cadre de la formation des formateurs pour une durée de vingt-quatre (24) jours. Cette formation va les permettre d’être mieux outillés, de partager et de bénéficier des expériences qui seront bénéfiques pour eux-mêmes et pour ceux dont ils ont le devoir de revenir former ».

Pour atteindre ces objectifs, le projet dispose d’une enveloppe de 811 000 attribuée par le ministère des Affaires Etrangères afin de mettre en œuvre un plan d’activités sur 2 années. L’ambassade a contractualisé avec France Education International qui est  l’opérateur à l’international du Ministère de l’Education et de la Recherche et qui apportera son expertise tout au long du projet, à la fois  en présentiel mais aussi en distanciel à Bangui et accueillera et formera également à Paris les différents bénéficiaires.

« J’avoue que nous sommes heureux pour la concrétisation de ce programme et surtout de l’apport coopératif considérable de la France pour soutenir l’éducation nationale en Centrafrique. Nous espérons que la France va pérenniser son appui pour soutenir le système éducatif centrafricain à travers ce genre de projet qui est très bénéfique pour le pays », a indiqué Docteur Santa Abbo Oumarou.

Ce projet est ainsi le fruit d’un diagnostic et d’un travail partagés et s’inscrit dans  l’un des objectifs essentiels que s’est donné la République Centrafricaine au travers du Plan Sectoriel pour l’Education 2020-2029 : l’amélioration générale de la qualité de l’éducation et plus particulièrement le renforcement du pilotage pédagogique de l’enseignement secondaire et par-delà la qualité des apprentissages des élèves du fondamental 2 et secondaire général d’autant que la scolarisation des élèves dans le 1er et second cycle est perfectible. En effet, les taux d’accès et d’achèvement sont faibles, les disparités régionales sont fortes et la scolarisation des filles est bien inférieure à celle des garçons.

Le projet poursuit et consolide par ailleurs le travail entrepris pour la formation d’enseignants-formateurs de l’ENS initié dans le cadre du partenariat avec l’INSPé de Bretagne. Ledit projet se montre indispensable car la qualité de la formation des enseignants nécessite une réflexion approfondie tant sur l’organisation du dispositif que de la chaîne de redevabilité des personnels d’encadrement. Il relève du « Fonds de solidarité pour les projets innovants, les sociétés civiles, la francophonie et le développement humain » a été initié dans le cadre des relations bilatérales entre la Centrafrique et la France.

RCA : arrivée des ex-rebelles de l’UPC et Anti-Balaka à Bangui

Les 20 ex-combattants, dont 17 de l’UPC et 3 de la milice Anti-Balaka  ont déposé leurs armes samedi dernier en présence des autorités administratives et militaires locales.

 

Ces ex-combattants ont quitté Alindao pour Bambari le lendemain du jur où ils ont déposé les armes, puis à Bangui dans les véhicules de l’armée nationale. Mais à leur arrivée proche du village Bokolobo, leurs ex-compagnons de l’UPC leur ont tendu une embuscade, mais les mercenaires russes les ont protégé jusqu’à Bambari, puis Bangui.

L’attaque du convoi militaire par les rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique a eu lieu à moins de 10 kilomètres à l’entrée de la ville de Bokolobo, située à une soixantaine de kilomètres de Bambari sur l’axe Alindao. Selon une source sécuritaire locale, le chef rebelle Ali Darassa n’avait pas du tout accepté que ses hommes déposent des armes.  C’est pourquoi il fait tout pour les empêcher  de « tomber dans le piège du gouvernement ».

Selon la même source, convoi, il y’avait aussi des soldats de l’armée nationale, mais aussi des mercenaires russes qui ont farouchement répondu aux assaillants qui ont pris la poudre d’escampette dans la brousse. C’est ainsi que le convoi était arrivé à Bambari le dimanche dernier. Aussitôt, il quitte la ville de Bambari pour la capitale Bangui d’où ils ont été reçus par les autorités militaires.

Rappelons que le samedi dernier, ces ex-combattants avaient quitté leur maquis dans des localités de Kongbo, de Bavica,  et se sont réunis vendredi dernier dans le village de Carama. Ils demandent  au gouvernement leur désarmement. C’est ainsi que le samedi matin, plusieurs personnalités militaires et civiles de la ville d’Alindao, dont le sous-préfet  et les mercenaires russes se sont mobilisés pour aller à leur rencontre.  Ils ont été désarmés officiellement et transférés dans la base des mercenaires russes, puis des soldats FACA à Alindao.

RCA-Nord-ouest: au moins 13 morts dans un affrontement entre les soldats FACA et les rebelles de 3R

La localité de Mann a été ce week-end le théâtre de violents affrontements entre les soldats FACA et les rebelles du mouvement 3R.

 

Au moins 13 morts et une dizaine de blessé dans des affrontements entre les soldats FACA et les rebelles du mouvement 3R, membre de la coalition des patriotes pour le changement (CPC). Ces attaques se sont déroulées dans la localité de Mann, située dans la préfecture de Lim-Pendé, au nord-ouest de la République centrafricaine.

Une position des rebelles de 3R a été prise d’assaut au village Kaïta, sur une piste secondaire à environ 15 kilomètres de Mann sur l’axe De Gaulle par les mercenaires russes, entrainant des affrontements violents de plus d’une heure, tuant un rebelles et blessant un autre.

Mais en représailles, les rebelles de 3R, vers 18 heures,  ont attaqué la position des soldats FACA dans le village Mbae-Mbéré, entrainant à nouveau des affrontements violents. Les soldats FACA, face à leurs adversaires,  se sont éparpillés partout, laissant la libre action aux rebelles qui ont pu incendier des habitations et des commerces.

Selon des sources officielles locales, au cours de ces échanges,  1 élément de l’armée nationale a été tué, 1 autre pris en otage, 12 civils tués et 8 autres blessées  ainsi que trois rebelles blessés à la suite de ces affrontements.

Pour l’heure, le village Mbae-Mbéré se vide de ses habitants. La plupart se sont réfugiés à Ngaoundaye pour les uns, au Cameroun pour les autres.

RCA : 17 rebelles UPC faction Hassan Bouba ont déposé les armes

Ils sont sortis de leur maquis samedi 13 novembre 2021 et ont exprimé leur volonté d’intègrent le processus du désarmement.

 

Ils étaient dix-sept rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC) faction Hassan Bouba qui sont sortis de leur maquis ce samedi 13 novembre 2021. Ils ont exprimé leur volonté de déposer les armes et intègrent le processus du désarmement en cours.

Ces ex-combattants ont quitté leur maquis dans des localités de Kongbo, de Bavica, et se sont réunis depuis vendredi dans le village de Carama. C’est de là qu’ils ont  demandé au gouvernement leur désarmement. C’est ainsi que le samedi matin, plusieurs personnalités militaires et civiles de la ville d’Alindao et les mercenaires russes se sont mobilisés pour aller à leur rencontre.

C’est officiel, ils sont désarmés et ont été transférés dans la base des mercenaires russes, puis des soldats FACA  à Alindao. Dimanche 14 novembre, ces ex-rebelles ont été transférés à Bangui.

Il faut noter que deux semaines plutôt, le 28 octobre, trois rebelles qui ont affirmé appartenir au mouvement UPC étaient sortis de leur maquis et déposent les armes.  Ils avaient été pris en charge par les autorités locales.

Rappelons que le mouvement UPC est actuellement divisé en deux factions : celle dirigée par le mercenaire tchadien Ali Darassa, et celle dirigée par un autre mercenaire tchadien, ex-conseiller politique de l’UPC nommé  ministre de l’Élevage dans le gouvernement centrafricain, Monsieur Hassan Bouba.

ONU : huis clos pour le renouvellement de la Minusca

Le Conseil de sécurité de l’ONU renouvelle ce vendredi 12 novembre le mandat de la Minusca.

 

Les discussions entamées dès le mois d’octobre se sont déroulées dans un climat difficile, alors que Moscou tente d’alléger l’embargo sur les armes. Le tout dans un contexte tendu entre Bangui et la mission onusienne.

« Un mandat plus robuste » : c’est le maître mot, à Bangui comme à New York, qui domine les discussions du Conseil de sécurité des Nations unies relatives au renouvellement du mandat de la Minusca. Déjà, en mars dernier, le Conseil de sécurité avait décidé d’augmenter les effectifs de la mission d’un millier de casques bleus supplémentaires. Une leçon tirée de l’attaque de décembre 2020 des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) de François Bozizé. Partie de l’arrière-pays, la CPC était parvenue à atteindre les portes de Bangui en février dernier.

Composante aérienne

Débordée, la Minusca avait été contrainte localement de collaborer ponctuellement avec les Forces armées centrafricaines (FACa), mais surtout également avec les « instructeurs russes » de la société Wagner, présents auprès de l’armée centrafricaine. Une situation qui avait suscité un embarras considérable à New York et avait mis à mal le patron de la mission Mankeur Ndiaye et sa numéro 2, Denise Brown.

La mission ambitionne désormais de renforcer ses composantes stratégiques – notamment les forces d’intervention rapides, plus souples -, capables de se projeter rapidement dans le pays. Au sein de la Minusca, les contingents népalais et portugais interviennent déjà dans ce cadre. La composante aérienne doit elle aussi tre renforcée. Bangui s’est plaint à plusieurs reprises ces dernières semaines d’un déficit de la mission onusienne en la matière. Le déploiement à venir des casques bleus tunisiens doit ainsi apporter une première réponse.

La Minusca a connu des turbulences ces derniers mois. Le contingent de Gabonais de 450 hommes n’a toujours pas été remplacé après son départ contraint à la suite d’accusations d’agressions sexuelles. Le contingent marocain – qui a fait l’objet de très violentes attaques depuis 2014 – réfléchit quant à lui à réduire sa contribution. Des sujets qui ont été discutés lors de la réunion à New York des pays contributeurs à la Minusca, le 3 novembre. Le Togo, le Sénégal, la Tunisie et, dans une moindre mesure, la Côte d’Ivoire restent positionnés pour déployer des hommes au sein de la force onusienne.

Désaccord sur l’embargo, le panel des experts et les sanctions

Mais la rivalité entre Moscou et Paris a plané sur l’ensemble des discussions. Moscou a ainsi tenté de profiter des débats pour introduire dans le texte un assouplissement de l’embargo au sujet des armes de 16 mm et des mortiers de 60 mm. Depuis juillet, leur importation est soumise à dérogation, obligeant à solliciter plusieurs mois auparavant une autorisation préalable du Conseil de sécurité (AI du 12/07/21).

La Russie plaide désormais pour la mise en place d’une simple « notice informationnelle » à communiquer à l’organe onusien seulement un mois avant. La demande a peu de chances d’être acceptée par les autres Etats membres, à commencer par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni.

Le renouvellement du panel des experts sur la République centrafricaine est par ailleurs bloqué par la diplomatie russe. Celle-ci doit donner son aval, comme tous les Etats membres du Conseil de sécurité, sur le profil des experts recrutés. Mais les dossiers sont bloqués à Moscou, en attente de validation, manière de répondre au précédent rapport du panel, sorti au mois de juin. Il accusait les « instructeurs russes » d’exactions contre les civils, au même titre que les groupes armés.

Dans ce contexte de désaccord entre Etats membres, un accord sur de nouvelles sanctions contre des responsables du régime ou des groupes armés est peu probable. C’est ainsi que l’opposant Karim Meckassoua, pourtant pointé du doigt lors du dernier rapport des experts pour son implication au sein de la CPC, est en train d’échapper à des sanctions. En exil depuis sa destitution parlementaire, l’ancien président de l’Assemblée nationale reste toujours actif en Afrique centrale.

La Minusca et le gouvernement centrafricain à couteaux tirés

Les discussions new-yorkaises se sont déroulées dans un climat explosif entre Bangui et la Minusca. Le 1er novembre, la garde présidentielle a tiré sur un bus de la Minusca s’étant égaré aux abords de la résidence présidentielle, faisant dix blessés côté égyptien. Une adolescente est morte dans la confusion, heurtée par le véhicule onusien.

Très vite, l’affaire a pris une tournure politique. Le secrétaire général Antonio Guterres a « fermement condamné » l’incident et exigé une enquête. La ministre centrafricaine des affaires étrangères Sylvie Baïpo-Témon a vertement accusé la Minusca d’être elle-mme responsable de l’incident.

Les principaux relais proches du pouvoir ont intensément exploité le drame pour dénoncer la mission. Une manifestation de quelques personnes a ainsi été organisée cette semaine devant le QG de la mission, filmée par deux journalistes de RIA FAN, agence de presse proche de Wagner. Des panneaux « Minusca dégage » étaient notamment montés sur un pick-up de la gendarmerie centrafricaine.

RCA : restitution des études relatives au plan national stratégique

Un atelier relatif à la restitution des études relatives au Plan National Stratégique Centrafrique Digitale 2025 (PNS CD 2025) et le Système National d’Identité Digitale (SNID) a été ouvert à Bangui du 10 au 11 novembre 2021 par le Directeur de Cabinet du Ministère de l’Economie Numérique, des Postes et Télécommunications, Adolphe Nicaise Samafou.

En effet, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet CAB-RCA, en plus des travaux de la pose des infrastructures optiques, il a été prévu plusieurs études entre autres celles relatives au Plan National Stratégique Centrafrique Digitale 2020-2025 et le Système National d’Identité Digitale (SNID).

C’est ainsi que durant les deux, les participants venus de tous les ministères seront imprégnés de deux études de faisabilité susmentionnées dont les résultats sont indispensables pour les réformes du secteur des TIC en RCA.

Selon le directeur de Cabinet Adolphe Nicaise Samafou à l’ouvert des travaux en présence du Coordonnateur du Projet CAB-RCA François Xavier Dekoupou, la présente étude a pour objectif d’analyser et d’évaluer la faisabilité du Système National d’Identité Digitale (SNID) aux fins de l’identification de l’ensemble des citoyens et des personnes vivant en situation régulière en RCA. « Pour ce faire, l’Etat Centrafricain doit disposer d’un ensemble de données solides, uniques et sécurisées qui permettront à l’ensemble des structures publiques, parapubliques et privées de pouvoir identifier les usagers afin de fiabiliser l’ensemble de la chaine de valeur des différents services proposés », a-t-il expliqué.

Le PNS soumis à l’exercice de la présentation est basé sur les grandes orientations qui consistent à développer le secteur des communications électroniques à travers une plus grande connectivité, en particulier l’accès aux données, aux voix, aux textes et aux paiements mobiles au niveau national et international.

La République Centrafricaine à l’instar des autres pays de la sous-région accuse un retard dans le domaine de la réduction de la fracture numérique du fait de l’absence d’une infrastructure large bande. Les communications restent chères malgré la libéralisation de ce secteur. C’est la raison pour laquelle, il est nécessaire de doter le pays d’infrastructures communes de transport large bande en utilisant les nouvelles technologies de transmission.

Le Projet CAB-RCA, financé par l’Union Européenne et la Banque Africaine de Développement (BAD) est dans sa phase décisive et le pays attend d’ici député 2022 la connexion à fibre optique. Ceci est l’une des priorités du gouvernement qui compte à travers ce projet booster l’économie numérique dans le pays.

RCA : une importante réunion de sécurité se tiendra ce jeudi à Damara

Une importante réunion de sécurité nationale aura lieu ce jeudi 11 novembre dans la localité de Damara, village du chef de l’État situé à 75 kilomètres de Bangui, dans la préfecture de l’Ombella – Mpoko, au centre-sud de la République centrafricaine.

 

Selon les organisateurs, le but principal de la réunion serait de fixer les objectifs et de coordonner la politique de défense et de sécurité nationale. Prendra part à cette réunion de sécurité, le Président de la République Faustin Archange Touadera, le chef d’état-major, le premier ministre, le Président de l’assemblée nationale, un général russe ainsi que certaines personnalités militaires et politiques nationales. Selon la présidence de la République, il y’aura aussi la participation d’autres personnes russes, sans mentionner lesquelles.

Notons qu’il a été décidé après l’attaque de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) à la porte de la capitale Bangui en janvier dernier de réunir se conseil de défense et de sécurité nationale une fois au moins par semaine. C’est un moment clé d’examen de l’évolution des dossiers et de la prise des décisions en matières de sécurité nationale. Mais la réunion de ce jeudi se tient dans un contexte diplomatique et politique marqué non seulement par le retrait des représentants de l’opposition dans le comité d’organisation du dialogue républicain, mais aussi par la tension entre Bangui et l’ONU après le mitraillage du bus de la Minusca par les éléments de la garde présidentielle. Mais à quelques jours du renouvellement du mandat de la Minusca, la Mission des Nations unies en Centrafrique, Simplice Mathieu Sarandji, Président de l’Assemblée nationale a accusé certains contingents de la Minusca d’avoir armé les rebelles. Le gouvernement centrafricain souhaite au passage un audit de la mission onusienne dans le pays avant son accord pour un possible renouvellement.

RCA-fleuve Oubangui: trois morts dans un naufrage d’une baleinière

Le drame s’est produit mercredi 10 novembre, à 139 kilomètres au sud-ouest de Bambari, sur la rive droite de la rivière Oubangui.

 

Une baleinière en surcharge a fait naufrage sur le fleuve Oubangui à hauteur de la sous-préfecture de Kouango. Le drame s’est produit mercredi 10 novembre, à 139 kilomètres au sud-ouest de Bambari, sur la rive droite de la rivière Oubangui. Le bilan provisoire fait état de 3 morts repêchées des eaux.

Cette baleinière avec une centaine des personnes à bord en provenance de Kouango pour Bangui. La nouvelle a été annoncée par la radio Ndékèluka. Toutes les victimes étaient des femmes. L’information a été confirmée par le député de Kouango 1 Monsieur Barthelemy Louis-Marie Zoumara. D’après ce dernier,  la baleinière est actuellement en train de descendre sous l’eau avec tout ce qui y avait  dedans, et les personnes qui y étaient.

RCA: l’opposition pose des conditions pour réintégrer le dialogue

Les représentants de l’opposition avaient annoncé leur retrait du comité préparatoire au dialogue républicain.

 

En République centrafricaine, fin octobre dernier, les représentants de l’opposition avaient annoncé leur retrait du comité préparatoire au dialogue républicain promis par le président Touadéra au lendemain de sa réélection. Un signe de protestation contre la réactivation de la procédure de levée d’immunité parlementaire qui pèse sur trois d’entre eux. La procédure a finalement été suspendue par le président de l’Assemblée nationale, mais les opposants réclament désormais son retrait définitif.

« L’arrêt des poursuites est une condition non négociable », indique le porte-parole de la coalition Me Nicolas Tiangaye, au sortir de sa rencontre avec le chef de l’État. Autour de la table, 10 opposants invités au Palais de la Renaissance par le président Touadéra lui-même entouré de son directeur de cabinet, de son conseiller diplomatique et de la ministre des Affaires étrangères.

300 millions pour boucler le budget

Le face-à-face dure plus d’une heure. Le chef de l’État promet que l’affaire est close, mais cela ne suffit pas à convaincre les opposants qui réclament l’arrêt définitif de la procédure.

Les pouvoirs sont séparés et la justice est indépendante, répondent les autorités. Mais le parquet prend ses ordres auprès du ministère rétorque l’opposition.

Aucune décision n’est prise, la balle est dans le camp du pouvoir, estime Me Tiangaye de plus en plus pessimiste quant à la tenue du dialogue cette année.

Plus de 300 millions de CFA manquent encore pour boucler le budget.

RCA : disparition des armes à Bambari

Plusieurs dizaines des armes collectées lors des opérations du désarmement menées dans la région de la Ouaka.

 

Le constat a été fait la semaine dernière par les autorités militaires centrafricaines et des nations unies. Plusieurs dizaines des armes collectées lors des opérations du désarmement menées dans la région de la Ouaka, notamment dans les villes de Bambari, Ippy, Alindao…,   ont été portées disparues du local d’entreposage.

Les armes déposées par les groupes armés  sont neutralisées dans le cadre de l’accord politique pour la paix et la réconciliation nationale signé le 6 février 2019 entre le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés actifs sur son territoire.

Le processus intégré de dépôt des armes,  une composante majeure de l’accord de paix,   comprend cinq étapes distinctes :

 

l’enregistrement et l’identification des armes;

le contrôle et la vérification de la détention d’armes;

la réception et l’entreposage des armes;

La neutralisation des armes pour garantir qu’elles ne seront plus jamais utilisées comme armes à feu.

Mais ce processus formulé par les experts de l’ONU n’a pas été respecté récemment par l’état-major de l’armée centrafricaine. C’est justement le récent cas dans la préfecture de la Ouaka, où à Bambari, Ippy, Alindao, la plupart des armes collectées ont disparu de son local d’entreposage.

« Ce sont des armes de gros calibre, des armes à grande capacité destructive éventuellement transportable  comme les RPG7, les paons, les DKM, les DCA,les mortiers, les roquettes, etc. qui ont été portées disparues. On ignore si elles ont été volées ou prises par quelqu’un », déclare un officier de l’état-major de l’armée.

Selon cet officier, ces armes collectées lors des opérations du désarmement ont été remises aux mercenaires russes de la société Wagner par le comité du DDRR. Ce sont eux qui ont la responsabilité de les garder, mais personne ne peut les interroger sur cette mystérieuse disparition.

Selon le principe des Nations unies, ces armes collectées lors de l’opération du désarmement  devraient être détruites.