RCA : près de 700 soldats et 290 camerounais arrivés à Bangui

Ces hommes constituent le 7ème contingent camerounais pour la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation de la Centrafrique (Minusca).

Environ 700 soldats et deux unités de police constituées de 290 hommes déployés en République Centrafricaine mardi 15 septembre 2020. Ces hommes constituent le 7ème contingent camerounais pour la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation de la Centrafrique (Minusca). Ils y vont pour la mission de stabilisation de la République centrafricaine.

Les militaires, premiers à prendre la route pour la République voisine, ont reçu mardi 15 septembre 2020,  l’étendard national des mains du ministre camerounais de la Défense, Joseph Beti Assomo. Ils seront suivis plus tard par deux unités de police.

Il faut rappeler que le Cameroun envoie régulièrement des contingents de militaires et de policiers pour la mission de l’Onu qui vise à stabiliser la Centrafrique, en proie à des rébellions armées.

RCA : un projet de loi soulève des tensions

Un projet de loi modifiant le code électoral, issu du conseil des ministres extraordinaire le mardi 15 septembre, a fait monter les tensions entre le gouvernement et le groupe de travail de la société civile, à trois mois de l’élection présidentielle.

Un conseil des ministres extraordinaires a eu lieu ce mardi 15 septembre en Centrafrique. De cette réunion a accouché un projet de loi portant modification du code électoral, qui répond à la demande de l’ANE (Autorité nationale des élections), de prolonger la période d’enrôlement des électeurs tout en restant dans les clous constitutionnels.

Ce projet prévoit, entre autres, de renvoyer la publication des listes électorales au 8 octobre et la convocation des électeurs au 25 octobre. Des dates qui ont fait monter la société civile au créneau. « Le glissement est un fait, explique le porte-parole du groupe de travail de la société civile sur la crise centrafricaine, Paul Crescent Beninga. Lors de la dernière réunion du cadre de concertation, vous avez constaté que se dégageait un consensus en faveur de nouvelles discussions pour aborder les modalités de ce glissement. Mais aujourd’hui, le gouvernement prend une initiative qui surprend, alors que ce glissement est un fait. »

Paul Crescent Beninga dénonce un choix qui viole ce qui a été convenu sur le dialogue : « La nouvelle date du 8 octobre annoncée par l’ANE n’est pas possible du tout du point de vue légal. Il faut nécessairement modifier la loi et cela nécessite toute une démarche. Aujourd’hui, je ne vois pas comment on peut convoquer une session extraordinaire du Parlement pour modifier la loi en deux ou trois jours. »

Une erreur d’interprétation, plaide le gouvernement

Du côté du gouvernement, on estime qu’il s’agit d’une erreur d’interprétation des textes et de la décision de la Cour constitutionnelle. Le gouvernement n’est pas contre la concertation, mais la Cour constitutionnelle a parlé d’une concertation obligée au cas où ces modifications sur le calendrier électoral auraient impacté les délais constitutionnels, c’est-à-dire le 27 décembre, date de la présidentielle. « Ça n’est pas le cas ici », explique Ange-Maxime Kazagui, le porte-parole du gouvernement.

Pour lui, « la Cour constitutionnelle a été claire. La Cour constitutionnelle a évoqué la nécessité d’une concertation que le gouvernement, bien entendu, admet dans son principe. Encore faut-il qu’il y ait un sujet. Il y aura un sujet – c’est ce que dit la Cour constitutionnelle – lorsque l’ANE dira que son impossibilité éventuelle à organiser les élections amènerait à dépasser les délais constitutionnels. Pour l’instant, le gouvernement, suite aux requêtes de l’ANE, suite, me semble-t-il aussi, aux discussions qui ont eu lieu dans les instances que j’ai évoquées tout à l’heure, travaille à ce que ces élections se déroulent encore dans le délai constitutionnel, c’est-à-dire avec un premier tour au 27 décembre. »

RCA-Nord : 60 rebelles désarmés dans la Nana-Grébizi

Il s’agit de 53 ex-combattants du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), et sept autres de la Séléka rénovée.

Dans le cadre de la mise en œuvre du processus de paix dans la ville centrafricaine de Kaga-Bandoro (nord), 60 rebelles ont été désarmés et démobilisés jusqu’à dimanche dernier, a indiqué lundi Abdoulaye Mahamat, préfet de la Nana-Grébizi dont Kaga-Bandoro est le chef-lieu.

Il s’agit de 53 ex-combattants du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), et sept autres de la Séléka rénovée. Ils ont choisi la paix après avoir obtenu un préalable de la part d’une mission officielle chargée du désarmement. Celui-ci concerne notamment le cantonnement immédiat et la prise en charge des ex-rebelles par le gouvernement, a précisé le préfet.

Une fois désarmés, les ex-combattants ont le choix entre deux propositions : rejoindre les rangs des forces de défense et de sécurité s’ils en ont l’aptitude, ou bien suivre un programme de réintégration socioprofessionnelle. Pour la seconde catégorie, ils seront dotés, à la fin d’une formation, de kits d’installation en fonction du métier qu’ils auront librement choisi.

Le désarmement à Kaga-Bandoro, qui se poursuit encore, intervient après celui de la ville centrafricaine de Ndélé (nord), organisé entre juin et juillet dernier, où ont été désarmés les combattants du Front patriotique pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC).

RCA : les combattants des 3R attaquent la localité de Bohong

L’attaque s’est faite à l’aide d’armes légères et lourdes, permettant aux assaillants de piller et saccager les locaux de la mairie et de la brigade de gendarmerie.

Les combattants du groupe armé 3R (Retour, réclamation et réhabilitation) ont attaqué lundi 14 septembre, à l’aurore la bourgade centrafricaine de Bohong, à quelque 70 kilomètres de Bocaranga (extrême nord-ouest). Cette information a été confirmée par des sources locales.

D’après ces sources concordantes sous couvert d’anonymat, l’attaque s’est faite à l’aide d’armes légères et lourdes, permettant aux assaillants de piller et saccager les locaux de la mairie et de la brigade de gendarmerie, entraînant la fuite de l’ensemble des habitants dans la brousse.

Il est actuellement difficile d’établir un bilan de ces nouvelles violences. Après leur forfait, les agresseurs se sont progressivement retirés de la localité, ont ajouté les mêmes sources.

Interrogé sur les enjeux de cette attaque, le porte-parole du groupe 3R a totalement rejeté l’accusation, ne reconnaissant pas la présence des hommes du groupe armé à Bohong.

Au mois de mai 2019, des éléments des 3R ont attaqué les localités de Bohong, Lémouna et Koundjili (extrême nord-ouest), tuant près d’une cinquantaine de personnes.

RCA : les rebelles 3R occupent les communes de Bohong et de Mbotoga

Dans la nuit du dimanche à lundi 14 septembre, les éléments rebelles de 3R (Retour, réclamation et réhabilitation) ont assiégé à nouveau les communes de Mbotoga et de Bohong, situées à 70 kilomètres de Bocaranga sur l’axe Bouar.

Les villes de Mbotoga et de Bohong, victimes l’année dernière d’une violente attaque des éléments de 3R, viennent à nouveau d’être assiégées par les mêmes assaillants.

En effet, dans la nuit du dimanche à lundi, les combattants de 3R, en provenance de koui,  ont pris d’assaut la commune de Mbotoga, située à une soixantaine de kilomètres de Bocaranga sur l’axe Bouar. Ils ont fait des tirs assourdissants avec leurs armes automatiques, paniquant les populations qui ont dû quitter précipitamment leurs habitations pour se réfugier dans la brousse.

Comme si cela ne suffisait pas, les mêmes rebelles ont progressé, durant la même nuit, vers la commune de Bohong, située à 70 kilomètres de Bocaranga, toujours sur l’axe Bouar. Dans cette ville, les assaillants ont fait à nouveau des tirs tôt le matin dans la ville avant de s’emparer et pillée la mairie.

Pour les populations de l’Ouham-Péndé et de la Nana-Mambéré, il ne fait aucun doute, les rebelles ont dû appliquer à la lettre les consignes qu’on leur a données, c’est-à-dire perturber au maximum le processus électoral en cours dans le pays afin qu’ils gardent le pouvoir, malgré la volonté ferme de la communauté internationale d’aller aux élections dans les délais constitutionnels.

Pour l’heure, les 3R sont en train de quitter les localités de Mbotoga et de Bohong qui sont déjà vidées de ses habitants,   pour une autre destination. Des informations concordantes indiquent qu’ils seraient en route vers la sous-préfecture de koui, anciennement DeGaulle.

Du côté du parti MLPC dirigé par l’honorable Martin Ziguélé, on tient à dénoncer fortement le passage à la vitesse supérieure du mouvement 3R qui ne cesse de martyriser les populations de l’Ouham-Péndé et de la Nana-Mambéré. Selon Lucie AGBO, porte-parole dudit parti, le chef de l’État n’aurait pas entendu les multiples conseils que son parti lui aurait  prodigués concernant la situation sécuritaire dans le pays.

RCA : renforcement des militaires de l’UPC à la frontière avec le Soudan du Sud

Depuis quelques jours, l’État-major de l’UPC, dirigé par l’autoproclamé général Ali Darassa, renforce ses positions à l’extrême sud-est de la RCA. Il parle d’une attaque violente qui serait en préparation contre ses positions.

L’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), dans une communication classée confidentielle au sein dudit mouvement rebelle,  affirme avoir reçu des informations comme quoi les rebelles sud-soudanais, pays frontalier avec la RCA, se préparent à lancer un violent assaut contre les positions de l’UPC sur le territoire centrafricain, notamment à Mboki, Obo et à Rafaï…. D’après eux, ces rebelles sud-soudanais seraient manipulés par le pouvoir de Bangui afin de complètement détruire sa capacité militaire dans la région du Sud-est. Vrai ou faux ? Difficile à savoir.

Pour un officier de l’armée nationale, le chef rebelle Ali Darassa chercherait à étendre sa zone d’influence dans cette région et cherche à manipuler l’opinion publique nationale et internationale.

Interrogé, un observateur militaire indépendant affirme pour sa part que les allégations de l’UPC pourraient être vraies du  moment où il y a quelques mois, le gouvernement, sous la houlette des mercenaires russes, avait fomenté un complot via le MLCJ, le RPRC et des mercenaires soudanais contre le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) qui était alors le principal groupe armé issu de l’ex-coalition Seleka. Ce qui a permis d’ailleurs d’affaiblir la capacité militaire de ce groupe armé à Birao, Bria  et à Ndélé. Le FPRC, submerger et affaibli, faisait appel à la Minusca pour sa survie à Ndélé et à Birao. Ce qui a permis au gouvernement de procéder au désarmement partiel de ces hommes.

Dans le contexte de l’UPC,  son État-major affirme que le gouvernement aurait contacté les groupes armés sud-soudanais pour l’anéantir dans la région du Sud. Ce que bon nombre des centrafricains en doutent sérieusement d’autant plus que l’UPC est le partenaire du gouvernement, selon le Premier ministre Firmin NGRÉBADA.

RCA : une rumeur démentie sur la présence d’un cas suspect d’Ebola

Le ministre centrafricain de la Santé, Pierre Somsé, a démenti ladite rumeur le 13 septembre 2020, sur un cas suspect d’Ebola en Centrafrique.

Le 24 août, un cas suspect chez un garçon de deux ans a été notifié par le district sanitaire de la Sanghé Mbaéré. Un échantillon a été prélevé sur le patient et acheminé à l’Institut Pasteur de la capitale Bangui, où les résultats se sont révélés négatifs, a précisé le ministre.

Somsé a aussi évoqué un cas d’Ebola détecté sur le territoire de la République démocratique du Congo (RDC), à seulement 20 kilomètres à la frontière avec la République centrafricaine (RCA). Il a mis en exergue la longue frontière entre les deux pays délimitée par le fleuve Oubangui, ainsi que le fait que les peuples des deux pays ont de fréquents contacts.

« Aucun cas d’Ebola n’a été enregistré sur le territoire centrafricain à ce jour et l’activation du système de l’alerte dans les districts les plus exposés est en place », a affirmé M. Somsé, félicitant en même temps l’appui de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en la matière.

RCA : les jeunes sensibilisés sur les réalisations du chef de l’Etat

C’est une initiative du mouvement « Touadera Notre solution », lors d’une rencontre d’échange entre anciens étudiants ressortissants de l’Université de Bangui, des 16 préfectures et les membres du mouvement.

Sensibiliser et Informer sur les actions du Président de la République a été au centre d’une rencontre d’échange mardi 08 septembre, au Centre Saint Jean 23 entre les anciens étudiants ressortissants de l’Université de Bangui, des 16 préfectures et le mouvement Touadéra Notre Solution (TNS).

L’objectif de cet échange pour se mouvement composé de jeunes,  est d’informer leurs pairs sur  les grandes réalisations du Président de la République. Une initiative du mouvement Touadéra Notre Solution «  TNS » en collaboration avec le Réseau National pour la sauvegarde des acquis de la paix « RNSAP », accès sur l’éducation, développement des  infrastructures, défense et sécurité puis citoyenneté et patriotisme. Si l’on croit à son Rapporteur Général :

« C’est une rencontre d’échange avec les anciens étudiants ressortissants de l’université de Bangui et ressortissants des 16 préfectures. Nous les avons conviés pour échanger sur les grandes réalisations du chef de l’Etat. Nous avons avec eux, fait un état de lieu sur les progrès depuis la prise de pouvoir du professeur Faustin Archange Touadera de 2016 à 2020 et les promesses qu’il a eu à réaliser depuis sa prise de ce pouvoir. Il y’ a eu plusieurs réalisations, des progrès remarquables sur le domaine de l’éducation. Nous avons vu la réhabilitation et la construction des édifices publics (Lycée de Miskine, Technique, Boganda ainsi que dans les villes provinciales). Sur la bonne gouvernance de 2016 à 2020, aucun prisonnier politique, aucun journaliste en prison, les ressources de l’Etat sont gérées de façon catholique. Et dans plusieurs secteurs nous avons constaté qu’il y’a eu d’énormes progrès. Ce sont ces grands progrès que nous avons voulus partager avec nos pairs jeunes d’aujourd’hui », a martelé Davy Yannick ANDJIDA.

Bien que ce mouvement est né dans un premier souci d’apporter un soutien au président de la République avant, pendant et après les échéances électorales. Mais il attend contribuer et soutenir les actions de l’homme de Bangui sur le plan de Communication et de Sensibilisation.

Cette  rencontre d’échange succédera à l’installation des cellules et d’antennes dans les 8 arrondissements de Bangui et les 16 préfectures de la République Centrafricaine.

RCA-prise d’otage des policiers : la Minusca rejette le « marchandage » de 3R

Le groupe rebelle 3R aurait demandé un échange entre leurs membres arrêtés et les éléments de la police en otage chez eux.

La Minusca a rejeté  mercredi 09 septembre 2020, toute idée d’accord au terme duquel elle consentirait  à libérer des combattants rebelles de 3R, capturés lors de l’opération « Ala londo » menée conjointement par les troupes de la Minusca et les soldats FACA   dans le Nord-ouest, en échange des deux policiers pris en otage par le 3R dans la localité de Bang, à la frontière avec le Cameroun.

« La réaction de la Minusca c’est d’abord de condamner cet acte inadmissible commis par le 3R.

C’est une violation de plus. Dans l’accord de paix, ce groupe s’est engagé à ne pas attaquer les forces de défense et de sécurité. On voit le contraire avec cette prise d’otage. D’aucuns disent que le 3R exige en échange de leur libération que soient remise en liberté des éléments de 3R détenus par la justice. Nous rejetons ce marchandage…, et nous suivons cela sur le terrain…, pour s’assurer que ces deux FSI soient relâchés sans condition et immédiatement   », a déclaré monsieur Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca lors d’une conférence de presse animée conjointement avec le porte-parole du gouvernement Ange Maxime Kazagui.

D’après lui, la Minusca avait participé à une réunion convoquée par le Premier ministre en présence aussi des garants pour discuter de la question de cette prise d’otage de ces deux agents par le mouvement 3R.

Rappelons que dans la nuit du dimanche à lundi 7 septembre, un agent de la police et son auxiliaire ont été kidnappés vers 1 heure du matin par les rebelles de 3R sur leur barrière située sur le pont Mberé, à 3 kilomètres de la ville de Bang, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé.

Notons que les éléments des forces de sécurité intérieure (FSI), détachés à Ngaoundaye, pour des raisons de sécurité, ont accepté de déménager dans la ville de bang où sont basés les Casques bleus de la Minusca. C’est malheureusement dans cette ville que ces deux agents ont été kidnappés par la bande criminelle de 3R.

 

Arrestation de Mahamat Zakaria : le procureur général Éric Didier Tambo demande une sanction ferme

Le procureur  général près la Cour d’appel de Bangui, le magistrat Éric Didier Tambo alias supra national a réagi à l’arrestation de l’autoproclamé colonel Mahamat Zakaria, Le numéro 2 de l’UPC à Mboki, interpellé par les éléments des forces de défense et de sécurité (FDSI) le vendredi 4 septembre dans la localité de Bangassou, au Sud-ouest de la RCA. Il prône la fermeté, et félicite les forces de l’ordre.

Selon le célèbre magistrat Éric Didier Tambo, Procureur général près la Cour d’appel de Bangui, le présumé a été interpellé dans la localité de Bangassou par les policiers centrafricains. Il serait recherché depuis plusieurs mois par la justice centrafricaine pour des présumés graves crimes qu’il aurait commis sur les paisibles citoyens centrafricains.

D’après le magistrat Éric Didier Tambo,  le suspect serait à l’origine de l’enlèvement et séquestration de l’équipe médicale en mission de vaccination dans le Haut-Mbomou, mais également celui du député d’Obo 2   Albert Guinimonguimi.

Pour le procureur général, Mahamat Zakaria, le Comzone adjoint de l’UPC à Mboki sera transféré d’un moment à l’autre vers Bangui. Une procédure régulière sera dressée  à son encontre, et il doit répondre de ses actes dans les jours à venir devant la justice centrafricaine.