RDC : réélection de Félix Tshisekedi, les attentes des Congolais

La sécurité, les routes, l’eau, l’électricité et les emplois sont entre autres problèmes que devra résoudre le président réélu Félix Tshisekedi.

 

Félix Tshisekedi a été proclamé vainqueur de l’élection présidentielle du 20 décembre 2023. Les Congolais attentent de ce nouveau mandat les réalisations dans plusieurs secteurs de la vie dont la restauration de la paix dans l’Est. Dans la partie Est du pays, en proie à l’activisme des groupes armés, la population invite le président de la République à améliorer la situation sociale et à pacifier l’Est de la RDC.

Dans la province du Nord-Kivu, la population attend le rétablissement de l’autorité de l’Etat dans leurs milieux de vie pour la tenue des législatives nationales et provinciales voire des élections locales. Les territoires de Rutshuru, Masisi et une partie de Nyirangongo n’ont pas participé aux élections du 20 décembre courant à cause des problèmes sécuritaires.

La société civile de ces territoires souhaite que l’Etat mène des actions concrètes afin de mettre fin à la rébellion du M23.

La réhabilitation des routes, c’est la première doléance de la population du Grand-Katanga. A Bukama, dans le Haut-Lomami, par exemple, la population demande le chef de l’Etat réélu de prioriser les travaux de réhabilitation de la RN 1, reliant la ville de Lubumbashi à l’espace Kasai. Autres attentes dans cette partie du pays, l’amélioration des conditions de travail des creuseurs artisanaux. Les creuseurs voudraient des espaces propres à eux appelés « zone d’exploitation artisanale ».

Au Haut-Katanga, les Congolais souhaitent avoir des facilitations d’accès à l’eau, a l’électricité et aux soins médicaux appropries.
Pour ce second mandat du président de la République Félix Tshisekedi, la population de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental) attend en priorité la réfection de la Minière de Bakwanga.

D’autres habitants du Kasaï-Oriental appellent le chef de l’Etat à achever les chantiers entamés dont le Programme de développement local de 145 territoires, et le projet Tshilejelu.

RCA : un retard accusé dans la construction des routes

Le pays a obtenu une aide internationale, mais quatre ans après, la reconstruction du réseau routier est en retard.

Pour financer sa reconstruction après la crise sécuritaire de 2012 à 2014, la République centrafricaine  a obtenu une aide internationale de plus de 1.000 milliards de francs CFA en 2016. Il s’agissait alors d’un plan quinquennal axé sur le retour de l’autorité de l’Etat et de la croissance. Mais quatre ans après, la reconstruction du réseau routier est en retard. Beaucoup de routes sont en chantier mais peu sont achevées et les populations en soufrent au quotidien.

Le secrétariat technique du Plan de consolidation de la paix (RCPCA) met en avant un taux de 35% de réalisation des travaux planifiés. Quelques avenues de Bangui et des axes principaux du pays sont en effet bitumés. Mais à l’intérieur du pays, ces progrès ne sont pas visibles.

Nous sommes à Kouango, une localité située à 521 kilomètres de Bangui. Ici, la population s’organise pour colmater les nids de poule sur les routes et assurer ainsi son ravitaillement. Thierry Martinien Dongba est le maire de la ville.

« La population s’est vue dans la nécessité de faire les travaux. De village en village, les gens sont obligés d’utiliser des pratiques ancestrales pour boucher les trous afin de pouvoir circuler à moto. Car le plus souvent c’est avec la moto que les gens se ravitaillent ».