Jacques Kyabula à Kinshasa : le gouverneur du Haut-Katanga face aux interrogations

Le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula, a atterri à Kinshasa ce lundi 28 juillet 2025, après plus de deux semaines de silence et d’absence remarquée. Cette arrivée intervient alors qu’il était convoqué depuis le 10 juillet par le ministère de l’Intérieur, après un discours controversé tenu à Lubumbashi.

Un discours qui a fait polémique

Le 1ᵉʳ juillet, Jacques Kyabula avait pris la parole lors d’une marche de soutien à l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda. Mais ses propos ont rapidement provoqué des remous, tant dans l’opinion publique que dans les sphères politiques. En réponse, le ministère l’a convoqué à Kinshasa. Il n’y a pas donné suite immédiatement, évoquant des raisons de santé.

Une absence prolongée et des spéculations

Pendant plus de dix jours, le gouverneur est resté invisible, alimentant toutes sortes de rumeurs. Ce n’est que jeudi dernier qu’il est brièvement apparu devant sa résidence, sans un mot pour la presse. En son absence, la gestion de la province est assurée par le vice-gouverneur Martin Kazembe, désigné par une note officielle du vice-Premier ministre de l’Intérieur.

Que va-t-il se passer maintenant ?

Avec son retour dans la capitale, plusieurs questions surgissent : Jacques Kyabula sera-t-il enfin entendu ? Est-il menacé de suspension ? Pourra-t-il reprendre son poste à Lubumbashi ? Le flou persiste autour de son avenir politique.

Procès Kabila-M23 : la Haute Cour militaire ouvre un dossier explosif à Kinshasa

La Haute Cour militaire de la RDC ouvre, le vendredi 25 juillet 2025, le procès de Joseph Kabila Kabange. L’ancien président et leader du FCC fait face à des accusations graves. La cellule de communication de la Cour a confirmé l’information dans une note diffusée jeudi.

Le Sénat a levé son immunité parlementaire après plusieurs jours de délibérations. Une commission spéciale a étudié le dossier à huis clos avant de transmettre un rapport accablant aux sénateurs. L’auditeur général des FARDC accuse Kabila de trahison, crimes de guerre, crimes contre l’humanité et participation à un mouvement insurrectionnel. Ces accusations reposent sur un soutien présumé au M23, groupe rebelle actif à l’est du pays.

Un procès à fort enjeu dans un contexte de crise

Le procès s’ouvre alors que l’Est de la RDC subit une nouvelle vague de violences. Le M23 intensifie ses attaques et menace l’intégrité territoriale. Le gouvernement de Félix Tshisekedi affirme vouloir défendre l’État de droit.

Mais les proches de Kabila dénoncent une poursuite politique ciblée. Ils accusent le régime de chercher à écarter un rival influent. L’ancien président, absent lors de la séance plénière du vote, conteste fermement les faits et rejette toute implication.

Jacques Kyabula réapparaît à Lubumbashi après une mystérieuse disparition

L’inquiétude durait depuis plusieurs jours. Ce mercredi 23 juillet 2025, le gouverneur Jacques Kyabula est enfin réapparu à Lubumbashi. Son absence prolongée avait alimenté des rumeurs parfois alarmantes. Surnommé « Wa Ndani », il s’est montré en soirée dans la capitale du Haut-Katanga, provoquant un vif soulagement chez ses partisans.

Des sources fiables ont révélé qu’il se trouvait dans une structure médicale locale, où il recevait des soins. Contrairement aux spéculations, il n’avait pas quitté le pays. Ses proches ont confirmé qu’il a regagné sa résidence au quartier Golf Météo, dans la commune de Lubumbashi.

Une foule mobilisée pour son retour

Dès que la nouvelle de son retour a circulé, une foule spontanée s’est formée devant sa résidence. Chants, danses et cris de joie ont animé la nuit. Ce jeudi matin, la mobilisation a grossi. Des militants de l’ARDev, des supporters du FC Saint-Éloi Lupopo et de nombreux habitants se sont déplacés pour l’acclamer.

Pour beaucoup, Jacques Kyabula incarne la stabilité politique du Haut-Katanga. Il pourrait s’exprimer publiquement ce jeudi, lors d’un point de presse prévu par le FC Lupopo.

Des questions en suspens

Des sources locales rapportent que les services de sécurité l’ont rencontré dès son retour. La Direction générale de migration avait lancé un mandat de recherche, trois jours plus tôt, face à son absence inexpliquée.

Malgré son retour, le mystère reste entier. Pourquoi ce silence prolongé ? Que cache cette hospitalisation discrète ? En attendant des réponses, ses partisans célèbrent le retour de celui qu’ils considèrent comme un pilier de la province.

Le gouverneur Jacques Kyabula doit se rendre à Kinshasa ce week-end pour des consultations de haut niveau.

Delphin Lama réhabilité à la tête de l’ACE malgré de lourds soupçons

Le Directeur de Cabinet du Président de la République, Antony Nkuzo, a ordonné la levée de la suspension de Delphin Lama, Directeur général de l’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE). Cette décision, transmise à la ministre d’État Ève Bazaiba dans une correspondance datée de ce vendredi 18 juillet 2025, relance un dossier sensible.

Selon le document, l’analyse interne menée par la Présidence estime que les éléments justifiant la suspension nécessitent des preuves supplémentaires. Par conséquent, la réhabilitation de Delphin Lama à la tête de l’ACE est effective, dans le but de garantir la continuité du service public.

Une enquête toujours en cours sur la gestion de l’ACE

L’affaire Delphin Lama ACE reste cependant loin d’être close. L’Inspecteur Général des Finances a été officiellement chargé de diligenter un audit financier et administratif complet.

Pour rappel, le DG avait été suspendu suite à des accusations graves, notamment la vente présumée de certificats environnementaux, des irrégularités financières, ainsi que la location suspecte de bureaux à 15 000 dollars par mois, alors que l’agence dispose de ses propres locaux. Un budget de 300 000 dollars aurait également été engagé sans validation du conseil d’administration.

Une gouvernance environnementale sous pression

Le retour de Delphin Lama à l’ACE intervient dans un contexte tendu, où la gouvernance environnementale congolaise est déjà fragilisée. Si la levée de la suspension vise à préserver la stabilité de l’institution, elle pourrait aussi raviver les tensions syndicales internes et relancer le débat sur l’impunité.

En attendant les conclusions de l’audit, cette affaire polarise les observateurs, entre présomption d’innocence et exigence de transparence.

Trump annonce un accord de paix final entre la RDC et le Rwanda

Washington, 9 juillet 2025 — C’est une annonce majeure. Le président américain Donald Trump a confirmé ce mercredi qu’un accord de paix final entre la RDC et le Rwanda sera signé dans les prochaines semaines à la Maison Blanche, en présence des présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame.

Cette déclaration intervient en marge d’une réunion de haut niveau avec cinq chefs d’État africains, et deux semaines après la signature d’un accord préliminaire à Washington par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Thérèse Kayikwamba Wagner (RDC) et Olivier Nduhungirehe (Rwanda), sous la médiation du secrétaire d’État américain Marco Rubio.

Un accord historique en préparation

« Le 27 juin, les ministres des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo et du Rwanda sont venus à la Maison Blanche pour signer un accord de paix historique que nous avons négocié », a déclaré Donald Trump . Il a salué un tournant après « trente ans de guerre, sept millions de morts, peut-être plus », qualifiant ce conflit de l’un des plus sanglants du continent.

Selon Trump, Félix Tshisekedi et Paul Kagame se rendront à Washington dans les prochaines semaines pour parapher l’accord de paix RDC-Rwanda, qui prévoit notamment :

  • le retrait des troupes rwandaises de l’Est de la RDC sous 90 jours ;

  • la fin du soutien aux groupes armés, notamment les FDLR ;

  • et la création d’un cadre d’intégration économique régionale.

Des négociations distinctes pour le M23

Toutefois, le mouvement rebelle M23, soutenu par Kigali selon plusieurs rapports onusiens, n’est pas signataire de cet accord. Des discussions séparées, sous la médiation du Qatar, se poursuivent actuellement à Doha pour tenter d’inclure le M23 dans le processus global de pacification.

L’annonce d’un accord de paix RDC-Rwanda final ouvre une nouvelle phase diplomatique. Si elle se concrétise, cette signature historique pourrait changer le visage de la région des Grands Lacs, encore marquée par des décennies de violence.

Doha : le face-à-face décisif entre Kinshasa et le M23 commence

Les négociations entre le gouvernement congolais et le M23 ont officiellement repris ce mercredi à Doha, deux semaines après la signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda à Washington. Ce nouveau round, considéré comme crucial, réunit des délégations de haut niveau sous la médiation active du Qatar, en coordination avec les partenaires régionaux et les États-Unis.

Côté rébellion, l’AFC/M23 est représenté par Benjamin Mbonimpa, son secrétaire exécutif, qui fait office de Premier ministre du mouvement. La composition de la délégation congolaise reste pour l’instant confidentielle, mais plusieurs sources indiquent qu’elle comprend des figures ayant participé à l’accord de Washington.

Un moment clé pour faire aboutir l’accord avec le M23

Selon des sources diplomatiques proches du dossier, ces négociations entre le gouvernement congolais et le M23 pourraient déboucher sur la signature officielle d’un accord de paix distinct de celui de Washington. Ce dernier, conclu entre Kinshasa et Kigali, établissait des engagements sur la fin des hostilités, le respect de l’intégrité territoriale, le désarmement et un mécanisme conjoint de sécurité.

Les médiateurs qatariens, épaulés par Washington et l’Union africaine, insistent sur la nécessité d’un cessez-le-feu durable, de la libération des prisonniers et de la mise en œuvre des mesures de confiance. Le conseiller spécial américain pour l’Afrique, Massad Fares Boulos, confirme la participation des deux parties et signale que la version finale de l’accord est déjà prête. Il affirme également avoir reçu des assurances du Rwanda quant à son soutien à la réussite de ce processus.

Pour les acteurs de la société civile, ce round à Doha représente une fenêtre historique. Mais sur le terrain, la méfiance persiste. Le M23 affirme attendre des signes concrets avant de s’engager davantage.

Pillage minier en RDC : La famille Tshisekedi visée par une plainte en Belgique

Un nouveau scandale menace les sphères du pouvoir Congolais. Ce mardi 8 juillet 2025, une plainte judiciaire a été déposée devant la justice belge contre neuf membres de la famille du président Félix Tshisekedi, accusés de pillage minier en RDC, notamment dans les provinces stratégiques du Haut-Katanga et du Lualaba.

Parmi les personnes ciblées figurent des proches du chef de l’État : sa belle-sœur, son fils, plusieurs frères, cousins et même la Première Dame. Tous sont soupçonnés d’être coauteurs ou complices d’actes de corruption liés à l’exploitation illégale de ressources minières.

La plainte, introduite à Bruxelles entre les mains de la procureure fédérale Ann Fransen, a été déposée par les avocats Bernard et Brieuc Maingain au nom de plusieurs ONG katangaises et de quatre anciens directeurs de la Gécamines, géant minier public de la RDC.

Des millions d’euros détournés chaque mois

Selon les plaignants, ce pillage minier en RDC priverait chaque mois l’État congolais de dizaines de millions d’euros. Le document remis à la justice belge se concentre uniquement sur les personnalités congolaises ayant un lien juridique avec la Belgique, laissant entendre que d’autres plaintes pourraient suivre ailleurs.

« D’autres plaintes pourraient être introduites prochainement dans d’autres pays dont sont originaires d’autres pilleurs de nos richesses », a prévenu un représentant des plaignants.

Un système de prédation dénoncé

Si la plainte cible spécifiquement neuf proches du président Tshisekedi, elle précise clairement qu’ils ne sont pas les seuls acteurs impliqués dans ce système de prédation du secteur minier. C’est la première fois qu’un tel dossier vise aussi directement l’entourage immédiat du chef de l’État congolais sur la scène judiciaire internationale.

Ce pillage minier en RDC, dénoncé de longue date par la société civile, alimente une crise de confiance croissante entre le pouvoir et les populations, notamment dans l’ex-Katanga, région historiquement riche en cuivre, cobalt et autres minerais stratégiques.

Accord de paix RDC-Rwanda : le démantèlement des FDLR enflamme les tensions diplomatiques

L’accord de paix signé le 27 juin 2025 à Washington entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, sous la médiation des États-Unis, contient deux engagements majeurs : la levée des mesures sécuritaires prises par Kigali et le démantèlement des FDLR, groupe armé hostile au régime rwandais. Cette clause, saluée par Kinshasa, Kigali et même par le M23, suscite une vive controverse, notamment après la publication d’une lettre ouverte du groupe FDLR adressée à Donald Trump.

Dans cette missive, rendue publique le 7 juillet par la BBC Gahuza, branche kinyarwanda de la BBC, le lieutenant-général Byiringiro Victor, chef des FDLR, remercie l’ancien président américain pour son implication dans l’accord, tout en rejetant l’idée que leur élimination apporterait une solution durable. Il appelle plutôt à « un dialogue global et sincère » pour résoudre les racines du conflit. « Détruire les FDLR ne résoudra pas le problème », insistent-ils.

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Kigali accuse la BBC de promouvoir une force génocidaire

La publication de cette lettre par la BBC a suscité une réaction furieuse du gouvernement rwandais. Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a posté ce mardi 8 juillet sur X (anciennement Twitter) :

« Il est inacceptable que la British Broadcasting Corporation continue de blanchir, d’assainir et de promouvoir les FDLR, une force génocidaire que la RDC, le Rwanda, les États-Unis et la communauté internationale dans son ensemble se sont engagés à neutraliser. »

Pour Kigali, les FDLR représentent une menace existentielle. Le président Paul Kagame l’a rappelé lors d’une conférence de presse tenue le 5 juillet à Kigali :

« Nous avons des capacités que vous ignorez. Nous pouvons marcher deux mille kilomètres d’ici pour combattre si et quand nous le devons. »

Il a ajouté que le Rwanda ne négociera jamais avec les FDLR, qualifiées de groupe terroriste formé de survivants du génocide de 1994. Ce que dément le groupe, accusant Kigali de manipuler l’opinion internationale.

Une paix encore fragile malgré les engagements

Selon les termes de l’accord de Washington, le démantèlement des FDLR devra être effectif dans un délai de 90 jours. Cette exigence vise à rassurer Kigali, qui justifie la présence de ses troupes en RDC par la nécessité de neutraliser cette milice. En contrepartie, la RDC espère le retrait progressif des forces rwandaises et une réduction de l’influence du M23 dans l’Est congolais.

L’ONU, dans une résolution adoptée en février 2025, a également demandé à Kinshasa de cesser tout soutien aux FDLR, tout en appelant Kigali à retirer ses troupes et à mettre fin à son appui au M23. Une position équilibrée mais encore difficile à concrétiser sur le terrain.

Dialogue ou affrontement : quelle suite pour la paix dans les Grands Lacs ?

Alors que les pourparlers de Doha se poursuivent entre Kinshasa et le M23, la question du démantèlement des FDLR reste un point de cristallisation. Si les autorités congolaises ont promis d’agir, la réalité sur le terrain et les méfiances mutuelles laissent planer l’ombre d’un nouveau cycle d’affrontements.

Et si le démantèlement des FDLR, loin de pacifier la région, risquait plutôt d’ouvrir un nouveau front diplomatique et militaire ?

FDLR : le cœur du bras de fer explosif entre Kigali et Kinshasa

La publication du rapport du Groupe d’experts de l’ONU sur la situation à l’est de la RDC ce 2 juillet 2025 a relancé les tensions entre Kinshasa et Kigali. Au centre du débat : la présence militaire rwandaise en RDC, le rôle du groupe armé M23, et surtout la question sensible des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), désignées à la fois comme menace sécuritaire par Kigali et comme alliées tactiques par l’ONU.

Kigali rejette les accusations et cible les FDLR

Réagissant sur le réseau X (ex-Twitter), la porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, a fustigé un rapport « biaisé », qu’elle accuse de déformer « les préoccupations sécuritaires légitimes » du Rwanda. Elle affirme que ce document onusien confirme le soutien de l’armée congolaise aux FDLR, un groupe qualifié par Kigali d’héritier direct du génocide de 1994, et devenu, selon ses termes, la principale force de combat des FARDC dans certaines zones frontalières.

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Makolo dénonce également les accusations de contrebande de minerais, qualifiées de « fausses », et soutient que la présence militaire rwandaise en RDC est défensive, justifiée par la menace persistante des FDLR. Elle affirme que Kigali reste « pleinement engagé » dans la mise en œuvre de l’accord de paix signé à Washington, dont un volet prévoit justement la neutralisation des FDLR comme condition au retrait progressif des troupes rwandaises.

Kinshasa s’engage à éradiquer les FDLR

Face à cette pression croissante, la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a apporté une réponse ferme lors d’un briefing conjoint avec Patrick Muyaya :

« Si les FDLR sont une menace… très bien, nous allons y mettre fin. »

Elle a détaillé les étapes prévues dans l’accord de Washington : d’abord localiser les membres des FDLR, ensuite engager une sensibilisation pour favoriser leur désarmement volontaire et leur retour au Rwanda, puis neutraliser militairement ceux qui refuseraient de coopérer.

Thérèse Kayikwamba n’a pas exclu une coopération extérieure, notamment via la Monusco, pour mener à bien cette mission sensible dans une région toujours instable.

Un test pour l’accord de paix

La question des FDLR devient ainsi le point de cristallisation des tensions, mais aussi le test-clé de la sincérité des engagements de part et d’autre. Alors que le Rwanda affirme vouloir la stabilité régionale, Kinshasa promet de démanteler les réseaux armés sur son territoire. Mais les accusations croisées et le climat de méfiance pourraient freiner la mise en œuvre de l’accord.

Si la neutralisation des FDLR avance réellement, elle pourrait ouvrir la voie au retrait des forces rwandaises, à la fin du soutien au M23, et à une désescalade durable dans la région des Grands Lacs.

Corneille Nangaa écarté par Kigali : révélations sur la rébellion M23

Un rapport explosif du groupe d’experts de l’ONU, consulté le 2 juillet 2025, lève le voile sur les dynamiques internes de la rébellion M23 et l’implication directe du Rwanda dans sa stratégie. Il révèle que Corneille Nangaa, ancien président de la CENI et coordinateur politique du mouvement, a été mis à l’écart par Kigali, qui lui reproche sa volonté de renverser le pouvoir à Kinshasa par la force.

Selon le rapport transmis au Conseil de sécurité, le Rwanda continue de piloter la rébellion M23, en dépit des déclarations officielles. Le commandement militaire reste sous la coupe de Sultani Makenga, tandis que Bertrand Bisimwa en assure la direction politique.

Kigali à la manœuvre derrière la rébellion M23

Les experts onusiens confirment que le Rwanda apporte un soutien actif au M23 via des relais identifiés : Fred Ngenzi Kagorora et le général Patrick Karuretwa échangent régulièrement avec les chefs rebelles. Le Rwanda contrôle donc étroitement les opérations menées dans les provinces congolaises du Nord et du Sud-Kivu.

Mais l’ambition de Corneille Nangaa d’élargir les opérations jusqu’à Kinshasa a fini par provoquer sa marginalisation politique au sein du mouvement. Kigali redoute un scénario incontrôlable, qui nuirait à son influence régionale et internationale.

L’AFC/M23 progresse malgré les tensions internes

La rébellion M23, relancée en 2021, a reçu un renfort politique en décembre 2023 avec l’arrivée de Corneille Nangaa et la création de l’Alliance Fleuve Congo (AFC). Présentée comme une coalition regroupant mouvements armés, partis politiques et figures publiques, elle visait à légitimer l’offensive contre Kinshasa.

Cependant, le plan de conquête du pouvoir par la force défendu par Nangaa s’est heurté à la stratégie plus mesurée du Rwanda. Malgré cette fracture interne, le mouvement contrôle aujourd’hui Goma et Bukavu, deux capitales provinciales cruciales dans l’Est congolais.

Vers une nouvelle phase du conflit ?

Le rapport onusien souligne que la rébellion M23 reste une menace régionale majeure, car toujours alimentée par des intérêts extérieurs puissants. L’exclusion de Corneille Nangaa pourrait modifier les équilibres politiques à venir, mais laisse entière la question du soutien militaire et logistique apporté par Kigali.

Alors que la communauté internationale appelle à la désescalade, une question demeure : le Rwanda cessera-t-il un jour de manipuler la rébellion M23 à ses propres fins ?

Accord de paix RDC-Rwanda : Kayikwamba remet l’original à Tshisekedi et annonce un sommet à Washington

La ministre d’État aux Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, a rencontré ce lundi 30 juin le président Félix Tshisekedi au Palais du Mont Ngaliema.
Revenue de Washington après avoir signé l’accord de paix RDC-Rwanda, elle a présenté au chef de l’État la copie officielle du document, accompagnée d’une lettre confidentielle de Donald Trump.

Cette lettre, selon les premières indications, serait liée à un sommet présidentiel prévu à Washington en octobre 2025 à l’initiative de l’ex-président américain.

Tshisekedi mobilise pour le suivi de l’accord de paix RDC-Rwanda

Félix Tshisekedi a félicité l’ensemble de la délégation congolaise pour la qualité du travail accompli.
Durant l’échange, Thérèse Kayikwamba a réaffirmé la volonté du gouvernement de respecter scrupuleusement les engagements pris le 27 juin.

« Le Congo respectera ses engagements. Nous attendons la même chose du Rwanda », a-t-elle souligné.

Pour assurer la bonne application de l’accord de paix RDC-Rwanda, le Président mettra en place une équipe de suivi, composée de spécialistes politiques et techniques.

Une équipe diplomatique d’envergure

Aux côtés de la ministre des Affaires étrangères figuraient plusieurs hauts responsables :

  • André Wameso, directeur de cabinet adjoint du Chef de l’État

  • Patrick Luabeya, envoyé spécial

  • Sumbu Sita, haut représentant

  • Général-major Augustin Mamba

  • Zenon Mukongo, ambassadeur de la RDC à l’ONU

  • Jean-Claude Kabongo, expert stratégique

Le sommet de Washington prévu en octobre 2025 pourrait marquer une nouvelle avancée dans la mise en œuvre de l’accord de paix RDC-Rwanda.

Fayulu appelle à un dialogue national pour une paix durable en RDC

Lors de son discours à l’occasion du 65e anniversaire de l’indépendance, Martin Fayulu a réagi à l’accord signé le 27 juin 2025 à Washington entre la RDC et le Rwanda. Tout en saluant une dynamique positive, il a appelé à une mobilisation plus large. L’opposant estime que ce texte pourrait ouvrir la voie à une désescalade, mais ne suffira pas à rétablir une paix durable en RDC.

« Cet accord peut représenter une opportunité de faire taire les armes », a-t-il reconnu. « Mais aucune signature ne remplace la volonté d’un peuple à défendre sa terre et reconstruire ses institutions. »

Martin Fayulu a également pointé une interprétation partiale du conflit. Selon lui, la RDC ne peut continuer à être accusée seule de la présence des FDLR : « L’agression dont notre pays est victime ne doit pas être travestie sous l’étiquette de défense légitime », a-t-il martelé.

Inquiétudes sécuritaires et appel à un dialogue national

La situation sécuritaire reste explosive. Fayulu cite la perte de Goma, Bukavu et plus de 100 localités aux mains des groupes armés. Il dénonce les exactions du M23, de l’AFC, des ADF et de la milice Mobondo, sans oublier la présence militaire étrangère en Ituri.

Plus de 25 millions de Congolais ont besoin d’aide humanitaire. Parmi eux, 2 millions d’enfants souffrent de malnutrition aiguë et près de 7 millions sont déplacés internes.

Dans ce contexte, il appelle à un sursaut national. « Il est temps de répondre à l’appel de la patrie. » Pour lui, seule l’organisation d’un dialogue national inclusif permettra de guérir les blessures, restaurer la confiance et poser les bases d’une paix durable en RDC.

Réconciliation, cohésion et devoir patriotique

Fayulu a révélé avoir rencontré Félix Tshisekedi le 5 juin. Il poursuit également les échanges avec d’autres leaders politiques. Une dynamique qu’il veut renforcer : « L’heure n’est pas aux antagonismes stériles, mais à la cohésion nationale. »

Enfin, il a conclu par un message fort à la jeunesse et au peuple congolais :
« Ne trahissons pas notre histoire. Ne trahissons pas notre peuple. Ne trahissons pas l’espérance. »

Félix Tshisekedi promet une RDC souveraine et forte

Dans une allocution solennelle ce lundi 30 juin 2025, à l’occasion du 65e anniversaire de l’indépendance, le Président Félix Tshisekedi a délivré un message fort. Devant la nation, il a martelé que la souveraineté de la RDC est non négociable :

« Les ressources de la RDC ne seront jamais bradées ni livrées à des intérêts obscurs. Elles bénéficieront avant tout au peuple congolais. »

Cette ligne rouge, selon lui, est essentielle pour garantir un avenir fondé sur la dignité, la justice et l’autonomie économique. Il a réaffirmé que la RDC est prête à nouer des partenariats transparents et gagnant-gagnant, tout en défendant son indépendance.

Paix durable, justice pour les victimes et réconciliation nationale

Le chef de l’État a également salué la signature récente de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda, le 27 juin à Washington. Qualifiant ce traité de « tournant historique », Félix Tshisekedi a remercié les États-Unis, le président Donald Trump, le Qatar, ainsi que les dirigeants africains João Lourenço et Uhuru Kenyatta pour leur rôle dans cette avancée.

« Cet accord ouvre une ère de stabilité et de coopération. Mais cette paix, aussi précieuse soit-elle, reste fragile. Elle demande un engagement collectif pour sa consolidation », a-t-il souligné.

Il a par ailleurs appelé à ce que justice soit rendue aux victimes des atrocités dans l’est du pays, affirmant qu’aucun accord ne saurait effacer les responsabilités.

En évoquant sa rencontre récente avec Martin Fayulu, son principal opposant, Tshisekedi a prôné une politique de réconciliation, au-dessus des intérêts partisans.

« Notre unité n’est pas une option, mais une condition de survie. »

Une vision claire pour l’avenir de la RDC

Le Président a insisté sur le fait que le Congo d’aujourd’hui n’est plus celui de l’impuissance. Il a appelé les Congolais à transcender leurs divisions, à résister à la haine et aux manipulations.

« Nous avons les moyens de notre ambition. »

Clôturant son discours, Tshisekedi a rendu hommage aux pères fondateurs, dont Patrice Lumumba et Joseph Kasa-Vubu, tout en affirmant que l’indépendance « n’est pas qu’un souvenir, mais un cap à maintenir chaque jour ».

Le discours du 65e anniversaire de l’indépendance a confirmé la volonté du Président de défendre la souveraineté de la RDC et de bâtir un avenir de paix, de justice et de prospérité, dans une unité nationale renouvelée.

Accord de paix RDC-Rwanda : un tournant salué par Macron, contesté par Mukwege

La signature de l’accord de paix RDC-Rwanda le 27 juin 2025 à Washington continue de faire réagir. Cet acte historique, sous l’égide de l’administration Trump, vise à mettre fin à trois décennies de conflit dans l’est de la République Démocratique du Congo. Toutefois, entre félicitations diplomatiques et dénonciations internes, l’accord divise profondément.

Une salve de soutiens diplomatiques

Le président français Emmanuel Macron a qualifié cet accord de « bonne nouvelle pour la région des Grands Lacs ». Dans un message publié sur X (ex-Twitter), il a salué une « avancée historique après des décennies de souffrances » et adressé un message d’espoir aux Congolais et Rwandais : « La paix doit tenir. »

La MONUSCO, par la voix de sa cheffe Bintou Keita, a également salué l’accord comme une « avancée majeure » vers la stabilité régionale. Elle a remercié les facilitateurs, notamment les États-Unis, le Qatar, le président João Lourenço d’Angola et Faure Gnassingbé du Togo, pour leur rôle décisif dans la signature.

Le Qatar, qui mène une médiation parallèle entre Kinshasa et l’AFC/M23 à Doha, a exprimé sa satisfaction face à l’engagement renouvelé des deux parties en faveur d’un règlement diplomatique.

Un contenu sécuritaire et économique ambitieux

L’accord de paix RDC-Rwanda, signé par les ministres des Affaires étrangères sous la supervision de Marco Rubio et du conseiller spécial Massad Boulos, repose sur deux piliers : la sécurité et l’économie. Il prévoit notamment :

  • La cessation des hostilités et le respect mutuel de l’intégrité territoriale ;

  • Le désengagement des troupes rwandaises du territoire congolais, coordonné par un mécanisme conjoint basé sur le concept d’opération (CONOPS) défini à Luanda en octobre 2024 ;

  • L’interdiction de tout soutien logistique, militaire ou financier aux groupes armés comme les FDLR ou le M23-AFC ;

  • Une coopération économique renforcée dans les domaines de l’énergie, des ressources naturelles et de la traçabilité des minerais.

Les deux pays disposent désormais de trente jours pour activer un mécanisme conjoint de sécurité, avec l’appui des partenaires internationaux.

Mukwege tire la sonnette d’alarme

Mais toutes les voix ne chantent pas en chœur. Le Dr Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix, a vivement critiqué ce qu’il considère comme un « traité de soumission ». Selon lui, cet accord officialise « l’occupation » et « récompense les bourreaux ».

Mukwege fustige en particulier la conditionnalité du désengagement rwandais à la neutralisation des FDLR, estimant qu’elle permettrait à Kigali de rester militairement actif en RDC. Il dénonce également la cogestion des ressources naturelles comme un « pillage légalisé » au profit du Rwanda.

Dans une déclaration solennelle, il appelle les Congolais à la vigilance populaire et au respect de la Constitution. Il évoque même un possible appel à une « révolution démocratique » si la souveraineté nationale continue d’être bafouée.

Entre espoir et incertitudes

L’accord de paix RDC-Rwanda signé à Washington marque un tournant pour la région des Grands Lacs. Mais son succès dépendra de sa mise en œuvre concrète, du respect mutuel des engagements et d’un contrôle international crédible.

Un sommet entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame est prévu fin juillet à la Maison Blanche pour évaluer les premières avancées. En attendant, l’histoire retiendra que cet accord, bien que célébré à l’international, cristallise des tensions profondes au sein même du peuple congolais.

Accord de paix RDC-Rwanda : Trump encense Kayikwamba et menace les fauteurs de guerre

Washington, 27 juin 2025 – La République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont franchi un cap historique en signant un accord de paix global à Washington. L’initiative, pilotée par les États-Unis, vise à mettre fin à trois décennies de conflit meurtrier dans l’est de la RDC.

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Lors de la cérémonie officielle au Département d’État, le président Donald Trump a publiquement salué la ministre congolaise Thérèse Kayikwamba, la décrivant comme « une dirigeante profondément attachée à son pays ». Selon Trump :

« Une chose que j’ai apprise rapidement à votre propos est que vous aimez vraiment votre pays, et je suis confiant que vous allez faire respecter cet accord. »

Quelques instants plus tôt, le président américain avait averti :

« Celui qui violera cet accord rencontrera les États-Unis sur son chemin. Il y aura des conséquences. On ne veut plus de guerre en RDC. »

Un texte clair pour désarmer les tensions

L’accord, signé par les ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais, prévoit un désengagement militaire progressif des troupes rwandaises du territoire congolais, plutôt qu’un simple « retrait ». Ce terme reflète un processus complet de fin d’intervention militaire, incluant l’arrêt des opérations et le départ du matériel.

Le ministre rwandais Olivier Nduhungirehe a précisé :

« Nous avons repris dans l’accord le concept d’opération pour la neutralisation des FDLR, ainsi que la levée des mesures défensives du Rwanda. »

Concernant le groupe rebelle M23, les parties s’en remettent aux négociations de Doha, menées en parallèle sous médiation qatarie.

Une diplomatie ferme, mais ouverte

Depuis sa prise de fonctions en février, la ministre Thérèse Kayikwamba a mené une offensive diplomatique : Luanda, Addis-Abeba, ONU, Union africaine… Sa stratégie : maintenir la pression tout en gardant la porte du dialogue ouverte. Son rôle a été déterminant dans la signature de l’accord selon plusieurs diplomates présents à Washington.

Elle affirme :

« Ce jour marque une victoire pour le peuple congolais. Il ouvre un nouveau chapitre pour notre région. »

Une relance économique espérée

L’accord ne se limite pas aux volets militaires. Il prévoit aussi une intégration économique régionale, avec des projets structurants dans les domaines de l’énergie, des ressources naturelles et des infrastructures, intégrant les intérêts américains.

Selon la RDC, la fin des hostilités permettra de réorienter les ressources vers le développement, notamment la santé, l’éducation et l’emploi des jeunes.

Quelle suite pour l’accord de paix RDC-Rwanda ?

Le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, était présent à la cérémonie. Un sommet entre les présidents Tshisekedi et Kagame est prévu fin juillet à la Maison Blanche pour évaluer la mise en œuvre de l’accord.

Toutefois, plusieurs défis restent à relever :

  • Le groupe FDLR n’est pas partie prenante de l’accord.

  • Le M23 continue d’occuper des zones stratégiques à l’Est.

  • L’accord de Doha, complémentaire à celui de Washington, n’est pas encore signé.

 L’accord de paix RDC-Rwanda marque une percée sans précédent. Mais sa réussite dépendra de la volonté réelle des deux pays à respecter leurs engagements. Pour Thérèse Kayikwamba, c’est un premier test diplomatique réussi. La suite s’écrira sur le terrain.

Accord de paix RDC-Rwanda : une percée vers la stabilité

Le 27 juin 2025, un événement majeur s’est tenu à Washington : la signature de l’accord de paix RDC-Rwanda, en présence du secrétaire d’État américain Marco Rubio. Salué comme une avancée décisive, cet accord vise à mettre fin à plus de trente ans de conflit armé dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), tout en réaffirmant la souveraineté du pays.

« C’est un moment important après trente ans de guerre », a déclaré Marco Rubio lors de la cérémonie, tout en rappelant qu’il restait « beaucoup à faire ».

Les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont paraphé le texte en présence des autorités américaines, scellant un engagement fort vers la paix et la coopération diplomatique.

La ministre d’État congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner, a salué « une victoire pour le peuple congolais et pour notre position constante en faveur d’une paix durable par la voie du multilatéralisme ». Pour elle, ce texte « consacre les efforts diplomatiques de la RDC et garantit les protections fondamentales » attendues depuis des décennies : respect des frontières, fin des hostilités, et engagement mutuel.

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Accord de paix RDC-Rwanda : vers la fin du soutien aux groupes armés

Cet accord s’inspire de la Déclaration de principes du 25 avril 2025. Il prévoit :

  • Le respect de l’intégrité territoriale de la RDC.

  • L’arrêt immédiat et vérifiable de toute hostilité.

  • La cessation du soutien de l’État à des groupes armés comme les FDLR et le M23/AFC.

Ce dernier point est capital, car ces groupes sont responsables de violences meurtrières dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Selon les Nations Unies, le M23, soutenu par Kigali, a occupé Goma et Bukavu, provoquant des milliers de morts et des déplacements massifs de population.

Pour le ministre rwandais Olivier Nduhungirehe, « l’accord engage les États à mettre fin, de manière irréversible, au soutien aux milices », soulignant ainsi un tournant sécuritaire majeur pour la région.

Une dynamique de développement et de coopération régionale

Au-delà des enjeux militaires, l’accord de paix RDC-Rwanda propose un cadre de coopération économique inédit. Il s’inscrit dans un vaste projet d’intégration régionale incluant des projets structurants dans l’énergie, les ressources naturelles, les infrastructures, et l’accès au numérique. Des intérêts américains sont également impliqués, renforçant la portée géostratégique de l’accord.

Désormais libéré d’un lourd fardeau sécuritaire, le gouvernement congolais entend réallouer ses ressources vers la santé, l’éducation, les infrastructures et la croissance économique. « Ce moment n’efface pas les douleurs du passé, mais il peut commencer à restaurer ce que les conflits ont volé : la sécurité, la dignité et l’espoir », a conclu la ministre Thérèse Wagner.

Un sommet inter-États est prévu fin juillet à la Maison Blanche entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame. Sous l’égide de Donald Trump et avec l’appui du Qatar, des États-Unis, de l’Angola et du Togo, la région des Grands Lacs entre dans une nouvelle ère, marquée par la diplomatie et la coopération.

Accord de paix RDC-Rwanda : vers la fin d’un conflit de 30 ans ?

Ce 27 juin 2025, la République démocratique du Congo et le Rwanda signent à Washington un accord de paix bilatéral sous l’égide des États-Unis. Cette signature officielle de l’accord de paix RDC-Rwanda aura lieu en présence du secrétaire d’État américain Marco Rubio. Elle marquera une avancée diplomatique majeure pour la région des Grands Lacs.

L’accord vise à mettre fin à une crise sécuritaire vieille de près de 30 ans, aggravée par la rébellion du M23. Il fait suite à la Déclaration de principes du 25 avril et au texte paraphé le 18 juin. L’administration Trump, avec l’appui du Qatar, a activement facilité les négociations.

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Contenu de l’accord de paix : sécurité, désarmement et économie

L’accord de paix RDC-Rwanda repose sur plusieurs piliers essentiels :

  • Respect de l’intégrité territoriale de la RDC

  • Cessez-le-feu généralisé entre les parties

  • Désarmement et intégration conditionnelle des groupes armés (M23 inclus)

  • Retrait progressif des troupes rwandaises, en coordination avec la lutte contre le FDLR

  • Création d’un mécanisme conjoint de sécurité (CONOPS, 31 octobre 2024)

  • Retour facilité des déplacés et des réfugiés

  • Accès humanitaire et ouverture à l’intégration économique régionale

En contrepartie, les États-Unis promettent un soutien économique, notamment dans les secteurs stratégiques : cobalt, cuivre, lithium. Washington considère cet accord comme un levier pour la stabilité durable et l’attraction d’investissements.

Accord de paix RDC-Rwanda : entre espoir régional et scepticisme national

Malgré l’enthousiasme diplomatique, l’accord de paix RDC-Rwanda divise la scène politique congolaise. Le Dr Denis Mukwege et les proches de l’ancien président Joseph Kabila dénoncent un processus opaque, jugé trop rapide et peu inclusif.

Pourtant, la communauté internationale soutient massivement l’initiative. Paul Kagame a récemment accueilli Olusegun Obasanjo à Kigali pour renforcer l’élan pacifique. Ce dernier, émissaire de l’Union africaine et des organisations régionales, poursuit ses consultations.

Le vrai défi commence maintenant : mettre en œuvre l’accord sur le terrain. Cela implique le retrait effectif des troupes, la démobilisation réelle des milices, et la stabilité des zones touchées. La réussite dépendra du respect du calendrier, du suivi international et de l’engagement sincère des deux États.

Médiation de Trump en RDC : Tshisekedi prêt à voter pour son Nobel de la paix

Le président Félix Tshisekedi a publiquement soutenu la médiation de Trump en RDC dans une interview exclusive à la journaliste Hariana Veras Victoria. Selon lui, l’ancien président américain joue un rôle clé dans les négociations en cours entre la RDC et le Rwanda.

« Trump a pris ce conflit à bras-le-corps. Il agit avec une équipe efficace et déterminée », a affirmé le chef de l’État.

Un accord de paix est en préparation. Il pourrait être signé dès mi-juillet à Washington par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, sous la supervision directe de Donald Trump.

Trump, artisan potentiel d’un accord RDC-Rwanda

Tshisekedi insiste : ce processus dépasse la seule logique militaire. Il s’agit aussi de résoudre un conflit économique qui dure depuis 30 ans.

Dès son arrivée au pouvoir en 2019, il a tendu la main aux voisins de la RDC. Il a proposé un partenariat économique régional. Mais en 2022, accuse-t-il, « le Rwanda a choisi la guerre ».

Aujourd’hui, il espère que l’initiative américaine changera la donne. « Cet accord vise à retirer les groupes armés et à stabiliser durablement la région », précise-t-il.

Un Prix Nobel en jeu ?

Tshisekedi ne cache pas son admiration pour l’engagement américain. Il affirme que si la médiation de Trump en RDC réussit, il soutiendra personnellement sa candidature au Prix Nobel de la paix.

« Mettre fin à cette guerre qui a causé des millions de morts, ce serait un exploit historique. »

Il conclut en appelant à une responsabilité partagée des grandes puissances : « Les États-Unis ne sont pas coupables, mais ils ont leur part dans l’histoire. Aujourd’hui, ils peuvent corriger le cours des choses. »

Pourquoi les Ministres signent l’accord de paix RDC Rwanda à Washington?

Le 27 juin 2025, la République démocratique du Congo et le Rwanda signeront à Washington un accord de paix sous l’égide des États-Unis. Cet accord, qui vise à mettre fin à des années de tensions et de violences, sera signé par les ministres des Affaires étrangères des deux pays.

Le mot-clé “accord de paix RDC Rwanda marque ainsi un tournant historique. Il symbolise la volonté des deux nations de stabiliser durablement la région des Grands Lacs, après plusieurs échecs de négociation, notamment lors du processus de Luanda.

Pourquoi les chefs d’État ne signent-ils pas ?

Contrairement aux prévisions du processus de Luanda, qui annonçait une signature présidentielle, ce sont Thérèse Kayikwamba Wagner pour la RDC et Olivier Nduhungirehe pour le Rwanda qui signeront le texte.

Selon une source rwandaise, le document a déjà été entièrement négocié et paraphé par les experts. Les ministres n’auront donc qu’à le ratifier officiellement, sans rouvrir les négociations. Cette procédure reflète la nouvelle méthode de travail adoptée à Washington : rapide, technique et pragmatique.

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Ce que contient l’accord signé à Washington

L’accord repose sur la Déclaration de principes du 25 avril et les discussions de juin, menées sous médiation américaine et qatarie. Il prévoit :

  • Le respect mutuel de l’intégrité territoriale

  • La cessation immédiate des hostilités

  • Le désarmement des groupes armés non étatiques

  • La coordination sécuritaire via un mécanisme conjoint

  • Le retour des réfugiés et l’accès humanitaire

  • Une base pour l’intégration économique régionale

Les États-Unis et le Qatar ont assuré la cohérence entre cet accord et les discussions de Doha, qui se concentrent sur la question spécifique du M23-AFC.

Et après le 27 juin ?

Un sommet des chefs d’État est envisagé mais n’aura pas de valeur juridique sur le plan de l’accord. Il servira à discuter des étapes suivantes : stabilité, coopération économique, suivi régional.

Dès le 27 juin, les délais d’application commenceront : désarmement, coordination sécuritaire, retours humanitaires. L’accord de paix RDC Rwanda entre ainsi en phase de mise en œuvre immédiate.

RDC-Rwanda : Trump annonce un traité de paix historique

Le traité de paix entre la RDC et le Rwanda, annoncé par Donald Trump, sera signé ce vendredi 27 juin à Washington, en présence des délégations des deux pays. Cette avancée diplomatique intervient après plusieurs décennies de tensions armées, de massacres et de pillage dans l’Est congolais.

En marge du sommet de l’OTAN à La Haye, Trump a confirmé la signature à venir. « Le Congo et le Rwanda seront à Washington. Nous allons mettre fin à cette guerre », a-t-il déclaré face à la presse.

Trump alerte sur les crimes Congolais et accélère le traité RDC-Rwanda

Depuis la tribune de l’OTAN, Donald Trump n’a pas mâché ses mots. Il a directement accusé le Rwanda de massacres à la machette sur le sol congolais, pointant du doigt l’inaction internationale.

« Le Rwanda est entré au Congo et a tué des populations à la machette, et personne n’a rien fait », a-t-il lancé, provoquant un silence lourd parmi les dirigeants occidentaux.

Il a ensuite exhorté les alliés des États-Unis à ne plus rester spectateurs :

« Le silence n’est plus une option. Nous avons une obligation morale d’agir. »

Un accord inédit pour éteindre l’un des pires conflits d’Afrique

Le traité de paix RDC Rwanda, facilité par le secrétaire d’État américain Marco Rubio, vise à clore un conflit meurtrier, souvent qualifié de plus sanglant depuis la Seconde Guerre mondiale.

« Nous avons conclu un excellent accord entre la République démocratique du Congo et le Rwanda », a annoncé Trump sur Truth Social.

Bien que les clauses du traité n’aient pas encore été publiées, l’espoir est réel. Il s’agit de la première médiation d’envergure menée par les États-Unis sur cette crise depuis plus d’une décennie.

La fin d’un long silence sur les crimes dans l’Est congolais ?

Ce traité survient alors que de nombreuses voix, y compris celles de la société civile congolaise, dénoncent depuis des années les crimes de guerre, viols de masse et pillage de ressources commis dans la région des Grands Lacs.

Trump semble vouloir rompre avec cette inertie :

« Ce conflit a trop duré. Il est temps d’éteindre cette guerre. »

Signature du traité de paix RDC Rwanda : quelles retombées attendues ?

Pour transformer ce traité en paix durable, des garanties de suivi seront indispensables. Des analystes appellent déjà à un mécanisme international de surveillance, incluant la société civile, les Nations unies et l’Union africaine.

Si cette dynamique se poursuit, le traité de paix RDC Rwanda pourrait ouvrir une nouvelle ère de coopération régionale, au-delà des rivalités historiques.

Sud-Kivu : Joseph Kabila à l’écoute des jeunes et leaders communautaires

Ce mercredi 25 juin, Joseph Kabila a reçu une délégation de jeunes issus de différents horizons du Sud-Kivu, dans le cadre de ses consultations pour la paix. Étudiants, mouvements citoyens, conseils de jeunesse et représentants d’églises de réveil ont pris part à cette rencontre.

« Il nous a dit qu’il est venu pour compatir avec la population et pour inviter chaque citoyen à jouer un rôle dans le retour de la paix », a expliqué Amos Bisimwa, porte-parole de la délégation.

Joseph Kabila a insisté sur l’urgence de faire taire les armes. Il s’est dit prêt pour un dialogue ouvert, et a clairement affiché son soutien au plan de paix proposé par la CENCO et l’ECC.

La jeunesse mobilisée pour soutenir le processus de paix

Selon les jeunes présents, l’ancien président a exhorté chacun à devenir un artisan de la paix. Il a également rappelé que sans stabilité, aucun développement n’est possible.

« Il nous a appelés à accompagner cette voie qu’il a entreprise. Nous devons tous y contribuer », a ajouté Amos Bisimwa.

En réponse, les jeunes ont promis de soutenir activement les efforts de réconciliation menés dans la province.

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Dialogue intercommunautaire : le Barza reçu par Joseph Kabila

En parallèle, le Barza intercommunautaire pour la paix a été reçu par Joseph Kabila. Cette plateforme, qui regroupe les représentants des communautés du Sud-Kivu, a salué l’initiative.

« Nous avons eu un échange riche sur la paix et la sécurité. Il connaît bien ce pays, et il s’est engagé dans cette voie avec sérieux », a déclaré Musole Maharaza, président du Barza.

Les membres du Barza ont rappelé l’importance de la réconciliation, de la sécurité locale et de l’écoute des communautés. Kabila, attentif à leurs propositions, a réaffirmé sa volonté de poursuivre ces consultations dans les prochains jours.

Avec ces premières étapes, les Joseph Kabila consultations Sud-Kivu prennent forme. L’ancien président se positionne comme un acteur du dialogue social et communautaire, dans une région où la paix reste plus que jamais un enjeu vital.

Sommet USA-Afrique :l’Afrique redéfinit les règles

Le Sommet USA-Afrique 2025 s’est ouvert ce lundi 23 juin à Luanda, capitale de l’Angola. Plus de 1 500 participants s’y sont réunis, notamment des chefs d’État africains, des hauts responsables américains et des dirigeants du secteur privé.

Le président congolais Félix Tshisekedi représente la RDC à cette grande rencontre économique. Organisé par le Corporate Council on Africa (CCA), ce sommet met l’accent sur un partenariat rénové entre les deux continents. Ainsi, le thème choisi est explicite : « Les voies de la prospérité : une vision commune ».

Une nouvelle vision des relations USA-Afrique

Lors de son discours inaugural, le président angolais João Lourenço a posé les bases d’une coopération équitable. En effet, il estime que l’Afrique ne veut plus simplement de l’aide, mais des investissements privés et durables.

Par ailleurs, il a insisté sur l’importance de créer des partenariats qui respectent la souveraineté nationale, favorisent le transfert de compétences locales et génèrent des emplois qualifiés. Dès lors, l’Afrique souhaite être considérée comme un acteur stratégique mondial.

Des projets ambitieux au cœur du sommet

Plusieurs projets majeurs sont à l’ordre du jour. Notamment, le corridor de Lobito, un axe ferroviaire stratégique reliant l’Atlantique à l’océan Indien, qui favorisera le commerce intra-africain. Ce projet implique l’Angola, la RDC et la Zambie.

De plus, les discussions ont également porté sur un accord de paix RDC-Rwanda, soutenu par l’administration Trump. La signature officielle est prévue à Washington le 27 juin. Ce faisant, les États-Unis souhaitent jouer un rôle clé dans la stabilisation de la région des Grands Lacs.

En parallèle, un accord minier est en cours de négociation entre la RDC et les États-Unis. Ce partenariat vise à intensifier les investissements américains dans les ressources critiques congolaises, essentielles à la transition énergétique mondiale.

Une Afrique stable et tournée vers l’avenir

Le président Lourenço a également souligné que l’Afrique est jeune, stable et visionnaire. Avec plus de 70 % de sa population âgée de moins de 30 ans, le continent incarne un futur de croissance, d’innovation et de dynamisme.

Le Sommet USA-Afrique 2025 s’inscrit dans cette dynamique. Il vise à renforcer les liens économiques, diplomatiques et stratégiques dans une logique gagnant-gagnant. Par conséquent, l’Afrique ne veut plus être un simple terrain d’aide, mais un véritable partenaire d’égal à égal.

RDC-Rwanda : l’heure de vérité devant la Cour africaine

Le conflit RDC Rwanda entre devant une étape décisive. La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples rendra sa décision le 26 juin 2025. Elle se prononcera sur sa compétence et la recevabilité de la plainte déposée par la RDC contre le Rwanda. L’audience se tiendra à Arusha, en Tanzanie, à 10h, heure locale.

La RDC accuse le Rwanda de 30 ans d’agressions, de pillage de ressources, de massacres, et de violences sexuelles sur son territoire. Cette plainte vise à faire reconnaître ces actes devant une juridiction africaine.

Les 12 et 13 février 2025, les deux États ont présenté leurs arguments à la Cour africaine. La défense rwandaise a demandé l’irrecevabilité de la plainte. Elle a estimé que la procédure est prématurée, car d’autres recours n’ont pas encore été épuisés. Kigali a aussi mis en cause la fiabilité des preuves, jugées trop basées sur des sources médiatiques.

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Le Rwanda a ensuite sollicité la suspension de la procédure. Il attend le verdict d’une autre affaire similaire devant la Cour de justice de l’EAC.

La RDC a, de son côté, présenté des preuves concrètes. Des témoignages, des documents et des rapports d’ONG appuient ses accusations. Ses avocats ont insisté sur l’importance d’un signal fort de la part de la Cour africaine.

Selon eux, une déclaration d’incompétence affaiblirait la crédibilité de la justice africaine. L’affaire RDC Rwanda pourrait ainsi devenir un symbole de lutte contre l’impunité.

Le verdict du 26 juin est donc crucial. Il pourrait ouvrir la voie à un procès historique pour les populations congolaises.

Judith Suminwa redresse l’économie congolaise : baisse des prix, relance industrielle et retour de la confiance

Sous l’impulsion de Judith Suminwa, l’économie congolaise affiche des signes de reprise clairs. Le taux de change reste stable autour de 2 856 CDF/USD depuis août 2024. L’inflation, autrefois à 23,8 %, a nettement reculé sous la barre des 10 %. Les prévisions tablent même sur un taux de 7,8 % d’ici décembre 2025.

En parallèle, les réserves internationales atteignent désormais 6,15 milliards USD. Ce niveau permet de couvrir plus de trois mois d’importations, un signal fort pour les marchés.

Sur le plan social, le gouvernement a rapidement agi. Il a augmenté le Smig à 14 500 CDF en mai 2025. Une seconde revalorisation à 21 500 CDF interviendra dès janvier 2026. Ainsi, des millions de Congolais profitent déjà de meilleures conditions de vie.

Moins de gaspillage, plus d’impact : les choix budgétaires qui changent tout

Le gouvernement a réduit les dépenses superflues. En effet, les dépenses d’urgence sont passées de 33 % à seulement 12 %. Il a aussi abaissé de 30 % le train de vie des institutions. Cette rigueur budgétaire a permis d’augmenter l’investissement public à 44 %.

Les secteurs clés en bénéficient : santé, éducation, infrastructures. La défense également : les soldes des militaires et policiers ont doublé. Par conséquent, l’État renforce à la fois les services essentiels et la sécurité.

 Relance industrielle, baisses de prix et emploi : les preuves d’un changement concret

Les réformes économiques produisent déjà des effets tangibles. Le sac de maïs de 100 kg, qui coûtait 255 000 CDF, se vend aujourd’hui à 150 000 CDF. Cela représente une baisse de 41 %.

Par ailleurs, le manque à gagner sur les carburants a fondu. Il est passé de 340 millions à 31,5 millions USD. Ce recul allège la pression sur les finances publiques.

Sur le front de l’emploi, le projet Transforme mobilise 300 millions USD. Ce programme soutient 25 000 entrepreneurs et devrait créer 75 000 emplois directs.

Les PME profitent aussi de cette dynamique. L’État a validé 1 385 contrats de sous-traitance pour un montant de 2 milliards USD. Ces contrats bénéficient à 786 entreprises congolaises.

En parallèle, le gouvernement a injecté plus de 50 millions USD dans des projets industriels, notamment :

  • SUKI pour le sucre,

  • SOTEXKI pour le textile,

  • NEW CIMAIKO pour le ciment,

  • TRIOMF RDC pour les engrais.

Enfin, le climat des affaires s’améliore. L’État réduit les taxes, combat les tracasseries administratives, et attire les investisseurs.

Judith Suminwa n’a pas seulement promis un redressement. Elle l’a lancé. En moins d’un an, elle a stabilisé la monnaie, relancé la production, et renforcé la justice sociale. Un tournant historique pour l’économie congolaise.

Couverture Santé universelle en RDC : Tshisekedi lance un plan choc pour une Afrique en bonne santé !

Ce mardi 10 juin 2025 à Kolwezi, le Président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a officiellement ouvert la 12ᵉ Conférence des Gouverneurs de province. Le thème retenu cette année :
« La santé comme facteur de cohésion sociale et du développement durable des provinces ».

Cette session stratégique vise à faire de la couverture santé universelle (CSU) un levier central pour renforcer l’unité nationale, réduire les inégalités sociales et garantir la stabilité politique à travers toutes les provinces du pays.

Un message fort : la santé comme pilier de l’équité

Dans son discours inaugural, le Chef de l’État a appelé les gouverneurs à jouer pleinement leur rôle de chefs d’orchestre de la CSU via les Comités Provinciaux de Santé qu’ils président. Il leur a demandé d’intégrer la santé dans toutes leurs politiques publiques, de mobiliser les ressources locales de manière transparente, et d’assurer une équité territoriale exemplaire.

Parmi les priorités énoncées :
• La valorisation de la médecine communautaire
• La modernisation des hôpitaux
• La finalisation de la réforme hospitalière
• La promotion des partenariats public-privé

Une assurance maladie obligatoire annoncée

Autre annonce majeure : la mise en œuvre progressive de l’assurance maladie obligatoire, avec des cotisations équitables :
• 2 % à la charge des employeurs
• 0,5 % pour les travailleurs

Cette réforme vise à élargir l’accès aux soins, soulager financièrement les ménages et réduire la dépendance à l’aide extérieure, avec une attention particulière portée aux populations vulnérables : militaires, policiers, agents publics et indigents.

« C’est un acte fort de justice sociale et de reconnaissance envers ceux qui protègent notre pays », a déclaré le Président.

 Présences marquantes et doléances exprimées

La cérémonie a réuni des figures de premier plan, notamment :
• La Première Ministre Judith Suminwa
• Le VPM en charge de la Sécurité, Shabani Lukoo Bihango
• Les gouverneurs, vice-gouverneurs, présidents d’Assemblées provinciales, ministres sectoriels et experts.

Dans un mémorandum collectif, lu par le Gouverneur Jacques Kyabula (Haut-Katanga), plusieurs recommandations en souffrance ont été rappelées :
• L’inopérabilité de la Caisse de péréquation
• Le non-paiement régulier de la rétrocession
• Les ingérences des Assemblées provinciales
• Le retard dans le paiement des émoluments des députés provinciaux

Malgré ces préoccupations, les gouverneurs ont réaffirmé, par la voix de David Munkeni (Bas-Uele), leur soutien à l’action du Président Tshisekedi.

Une initiative forte : éliminer le VIH/SIDA chez les enfants

En marge de cette conférence, le Chef de l’État a lancé l’Initiative présidentielle pour l’élimination du VIH/SIDA chez les enfants d’ici 2030, une mesure ambitieuse en matière de santé publique.

Enfin, des prix d’excellence ont été remis aux gouverneurs du Tanganyika, du Haut-Lomami et du Lualaba pour leurs efforts remarqués dans les campagnes de vaccination contre la poliomyélite.

Le CSAC lève l’embargo médiatique sur Kabila : qu’est-ce qui a vraiment changé ?

Kinshasa, 10 juin 2025 — Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) a modéré sa décision controversée d’interdire toute couverture des activités de Joseph Kabila et du PPRD. Après une réunion plénière, l’institution a opté pour un cadre moins strict, autorisant les médias à relayer ces informations sous conditions.

Un revirement stratégique
La mesure initiale, jugée trop radicale, avait suscité des critiques. Serge Ndjibu, rapporteur du CSAC, a justifié ce changement en évoquant la nécessité d’un équilibre entre liberté de la presse et sécurité nationale. Les médias devront toutefois éviter tout contenu susceptible d’affecter les opérations militaires ou de relayer des propos de groupes armés.

Un contexte politique sensible
Cette décision intervient alors que Kabila séjourne à Goma, une zone sous tension. Pour les analystes, le CSAC tente de concilier transparence et stabilité, évitant une censure totale tout en maintenant des restrictions ciblées. Les professionnels des médias saluent une avancée, mais restent prudents sur son application.

La RDC poursuit ainsi son chemin complexe entre démocratie et sécurité, sous le regard attentif de la communauté médiatique.

Crise à Malabo : le Rwanda claque la porte de la CEEAC

Ce samedi 7 juin 2025, Malabo accueille deux sessions cruciales pour l’Afrique centrale : la XXVIe Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement (CCEG) et la IIe Conférence Maritime (COMAR) de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC). Objectifs annoncés : renforcer l’intégration régionale, accélérer les réformes institutionnelles, et sécuriser l’espace maritime à travers une gouvernance durable.

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Mais au cœur de cette dynamique politique, une déflagration diplomatique vient bouleverser l’équilibre régional : dans un communiqué officiel publié sur X, le ministère rwandais des Affaires étrangères annonce le retrait immédiat du Rwanda de la CEEAC, dénonçant une « instrumentalisation » de l’organisation par la RDC, avec le soutien d’États membres.

« Le droit du Rwanda à la présidence rotative a été sciemment ignoré au profit du diktat congolais », accuse Kigali, évoquant une violation de l’article 6 du Traité de la CEEAC.

Ce départ fracassant intervient dans un climat déjà tendu entre Kinshasa et Kigali, exacerbé par un reportage explosif de NBC News publié le 6 juin 2025 sur sa chaîne YouTube, accusant le Rwanda d’implication militaire directe dans l’Est de la RDC. Le média américain y révèle la présence de soldats rwandais opérant clandestinement sur le sol congolais, ainsi que des images troublantes de cadavres rwandais sur les champs de bataille congolais.

Une séquence d’événements qui met à nu la fragilité du projet d’intégration régionale et le paradoxe diplomatique dans la région des Grands Lacs, où les enjeux de sécurité, de pouvoir et de souveraineté se heurtent violemment.

Fayulu–Tshisekedi : l’ennemi d’hier devient l’allié de demain ? Rencontre historique au Palais de la Nation

Kinshasa, 5 juin 2025 — Une poignée de main que personne n’attendait. Après des années de tension politique et de critiques virulentes, Martin Fayulu, leader de l’opposition radicale et président du parti Ecidé, a été reçu ce jeudi au Palais de la Nation par Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République Démocratique du Congo.

Il aura fallu 72 heures après sa demande publique pour que l’ancien candidat à la présidentielle de 2023 obtienne une audience présidentielle. Arrivé à 16h40, Fayulu, détendu et souriant, est monté les marches du Palais jusque dans le salon des ambassadeurs, accompagné de ses collaborateurs les plus proches : Devos Kitoko, Prince Epenge, Lexxus Legal et Chantal Moboni.

« Je suis content de vous voir et nous allons échanger à cœur ouvert », a lancé Félix Tshisekedi à son invité d’un jour, dans une ambiance étonnamment chaleureuse.

 

Un dialogue pour conjurer les crises

Durant près de deux heures, les deux hommes ont échangé à huis clos sur la situation critique du pays. Martin Fayulu, s’adressant ensuite à la presse, a résumé l’objectif de sa démarche :

« Le pays est dans une passe très difficile. Nous sommes attaqués de partout. Nous avons besoin de la cohésion nationale. Je suis venu pour lui dire que nous n’avons pas 36 solutions : nous devons créer un camp de la patrie. »

Face à la triple crise – sociale, politique et sécuritaire – Fayulu a plaidé pour un dialogue social, en s’appuyant sur l’initiative de la CENCO et de l’ECC qui proposent un pacte social national. Il a ainsi demandé au Président de rencontrer ces deux structures religieuses influentes. En retour, Félix Tshisekedi aurait promis de répondre rapidement à cette sollicitation.

 

Pas d’accord politique… pour l’instant

Interrogé sur une éventuelle entrée de l’opposition dans les institutions, Fayulu a été clair : ce sujet n’a pas été abordé lors de la rencontre. Ce face-à-face n’était donc pas une négociation de postes, mais bien une tentative de désamorcer la bombe sociale et politique qui menace la cohésion du pays.

De Genève à Kinshasa : 6 ans de rupture

Cette rencontre marque un tournant majeur dans les relations entre les deux leaders. Depuis leur rupture à Genève en novembre 2018, où ils s’étaient affrontés autour de la désignation du candidat commun de l’opposition, Fayulu s’était érigé en opposant farouche du pouvoir en place.

Aujourd’hui, le duel semble céder la place à un dialogue, dans ce qui pourrait devenir, à terme, un duo au service de l’intérêt national.

RDC–CEEAC : bras de fer diplomatique contre une présidence rwandaise controversée

À quelques jours de la XXVIe Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), prévue le 7 juin 2025 à Malabo, une information parvenue à notre rédaction fait état d’une demande officielle et urgente émanant de la République Démocratique du Congo. Kinshasa rejette catégoriquement l’idée de voir la présidence tournante de l’organisation revenir au Rwanda.

Dans un courrier adressé au Président du Conseil des Ministres de la CEEAC, la RDC a sollicité l’inscription d’un point essentiel à l’ordre du jour : son opposition à la passation de la présidence en exercice à Kigali, qu’elle juge incompatible avec les principes fondamentaux de la Communauté.

Une posture motivée par un contexte de guerre

Kinshasa fonde sa position sur des faits récents et inquiétants. Alors que la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est du pays continue de se dégrader, le gouvernement congolais pointe du doigt la responsabilité directe du Rwanda, qu’il accuse de soutenir activement le mouvement armé M23. Ce dernier a récemment pris le contrôle de Goma et Bukavu, aggravant une crise humanitaire déjà classée parmi les plus graves du monde selon les Nations Unies.

Découvrez l’intégralité du communiqué officiel de la RDC portant sur son opposition à la passation de la présidence de la CEEAC au Rwanda https://www.journaldekinshasa.com/wp-content/uploads/2025/06/LETTRE-OPPOSITION-RWANDA-ET-NV.pdf

Malgré la condamnation unanime de la présence rwandaise lors de la VIe Session Extraordinaire de la CEEAC, tenue à Malabo le 7 février 2025, les troupes rwandaises n’ont pas quitté le sol congolais. Kinshasa considère cet état de fait comme une violation manifeste du Traité révisé de la CEEAC et du pacte de non-agression signé en 1996.

Une manœuvre diplomatique intense de Kigali

Face à cette opposition frontale, le Rwanda n’est pas resté silencieux. Paul Kagame a lancé une vaste offensive diplomatique en mai 2025, notamment à Libreville, à l’occasion de la cérémonie d’investiture du Président gabonais Bruce Clotaire Oluigui Nguema. Cette tournée visait à rassurer les États membres et à sécuriser le transfert de la présidence.

Mais Kinshasa reste inflexible. Elle estime que le Rwanda n’a jamais démontré un engagement sincère envers la CEEAC, rappelant que le Président Kagame n’a participé qu’à un seul sommet depuis le retour du Rwanda dans la Communauté en 2016, marquant un désintérêt flagrant pour l’organisation.

Des divisions attendues au sein de la CEEAC

La RDC sait que son initiative pourrait rencontrer des résistances. Elle anticipe des réticences du Congo-Brazzaville et de la République Centrafricaine, proches alliés de Kigali. Néanmoins, elle compte sur le soutien potentiel du Gabon, de l’Angola, de la Guinée Équatoriale, de Sao Tomé-et-Principe et du Burundi. Le Cameroun et le Tchad, eux, n’ont pas encore exprimé de position claire.

Jusqu’où ira la RDC ?

Pour Kinshasa, l’enjeu est clair : si la CEEAC valide malgré tout le passage de relais à Kigali, cela équivaudrait à un reniement de ses principes fondateurs. Dans ce cas, la RDC envisage de suspendre temporairement sa participation à l’organisation.

Alors que le sommet de Malabo approche, la question de la présidence devient un test de cohérence et d’unité pour la CEEAC. Le sort de l’organisation pourrait se jouer sur cette décision symbolique mais profondément politique.

Caisse nationale de péréquation : 20 millions USD débloqués et cinq projets de loi validés au Sénat

Kinshasa, 3 juin 2025 – Le Sénat a déclaré recevables cinq projets de loi défendus par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, lors de la plénière du 3 juin. Ces textes visent à dynamiser les finances publiques et à appuyer le développement des provinces.

Quatre projets concernent la ratification d’accords de prêt avec des partenaires internationaux. Le cinquième propose une mise à jour de la loi de 2022 sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. L’objectif : répondre aux normes du GAFI (Groupe d’action financière).

Ces textes s’inscrivent dans la vision du président Félix Tshisekedi, qui veut accélérer les investissements publics. Ils prévoient notamment :

  • l’accès à l’eau potable dans le Nord-Ubangi, le Sud-Ubangi et la Mongala via le projet PREDIRE ;

  • le remboursement des pertes enregistrées par les sociétés pétrolières à fin 2023 ;

  • l’adaptation du système financier aux exigences de transparence internationale.

La Caisse de péréquation : 20 millions USD débloqués

En marge de ces projets, Doudou Fwamba a répondu à une question orale du sénateur Christophe Lutundula sur la Caisse nationale de péréquation (CNP). Créée par la Constitution de 2006, cette institution n’a jamais été rendue active.

Le ministre a réaffirmé l’engagement du Gouvernement à la rendre fonctionnelle. Il a reconnu les difficultés : la pression sécuritaire, l’augmentation de la masse salariale, et les besoins croissants des provinces.

Un atelier national aura lieu dans les prochaines semaines pour définir la structure opérationnelle de la CNP. À la suite de cette rencontre, un premier financement de 20 millions USD sera débloqué d’ici fin 2025.

La Caisse financera les projets provinciaux, mais elle ne les exécutera pas directement. Cette séparation est conforme à sa loi organique.

Un soutien du Sénat et des attentes fortes

Le sénateur Lutundula a salué la clarté des réponses fournies par le ministre. Il a également encouragé le Gouvernement à accélérer le processus pour que les populations bénéficient enfin des effets concrets de cette réforme.

La plénière du mercredi 5 juin devrait entériner ces projets de loi lors d’une nouvelle séance au Palais du Peuple.