RDC-Rwanda : Tshisekedi et Kagame s’engagent pour un cessez-le-feu immédiat à Doha

Le mardi 18 mars 2025, les Présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda) se sont rencontrés à Doha, au Qatar, à l’initiative de l’Émir Sheikh Tamim Bin Hamad Al Thani. Cette réunion trilatérale, marquée par des discussions cordiales, visait à trouver une solution urgente à la crise sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Les deux chefs d’État ont réaffirmé leur engagement en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel. Les modalités de mise en œuvre de cet accord seront précisées dans les prochains jours, en s’appuyant sur les acquis des Processus de Luanda et de Nairobi.

Selon Tina Salama, porte-parole du Président Tshisekedi, cette rencontre s’inscrit dans les efforts du Qatar pour soutenir la paix dans la région des Grands Lacs. “Ce qui compte le plus pour nous, c’est que nous avons obtenu un cessez-le-feu immédiat. Les Chefs d’État ont réaffirmé l’engagement de toutes les parties à un cessez-le-feu inconditionnel”, a-t-elle déclaré à Radio Okapi.

Cette rencontre intervient dans un contexte tendu, marqué par l’escalade de la violence dans l’Est de la RDC, où les rebelles du M23, soutenus par Kigali, ont pris le contrôle des villes de Goma et Bukavu. Les discussions ont également salué les avancées du sommet conjoint EAC-SADC tenu le 8 février 2025 à Dar-es-Salaam.

Bien que les échanges aient débuté de manière “glaciale”, selon une source proche de la présidence congolaise, ils se sont finalement déroulés dans un esprit constructif. Aucun officiel n’a accompagné le Président Tshisekedi lors de ce déplacement discret, effectué en “aller-retour” depuis Kinshasa.

Avec cette initiative, le Qatar renforce son rôle de médiateur dans la région, tandis que la RDC et le Rwanda réaffirment leur volonté de pacifier l’Est de la RDC, une priorité pour les millions de civils affectés par le conflit.

Les États-Unis et l’Espagne soutiennent les efforts de paix à l’Est

Le président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC), Vital Kamerhe, a reçu, lundi 17 mars 2025, des assurances de soutien de la part des États-Unis et de l’Espagne dans les efforts de pacification de l’Est du pays, une région en proie à l’insécurité et aux conflits armés. Ces échanges interviennent dans un contexte où la crise sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC continue de mobiliser l’attention de la communauté internationale.

Le soutien des États-Unis à l’intégrité territoriale de la RDC

Lors d’une rencontre avec Vital Kamerhe, Ronny Jackson, membre du Congrès américain et envoyé spécial de l’administration Trump, a réaffirmé le soutien des États-Unis à l’intégrité territoriale de la RDC. Accompagné de l’ambassadrice américaine en RDC, Lucy Tamlyn, Jackson a salué les efforts diplomatiques en cours, notamment les discussions prévues à Luanda sous l’égide du président angolais João Lourenço.

« Nous soutenons toute démarche visant à ramener la paix par des moyens diplomatiques. C’est pourquoi nous saluons l’initiative du président Lourenço, qui réunit le gouvernement congolais et les rebelles du M23 à la même table. Cependant, il est essentiel que les deux gouvernements se parlent également, car la solution doit être à la fois politique et diplomatique », a déclaré Ronny Jackson.

Il a également souligné l’intérêt des États-Unis à voir une région des Grands Lacs pacifiée, condition essentielle pour favoriser la coopération économique et sécuritaire.

L’Espagne réaffirme son engagement en faveur de la RDC

Dans la même dynamique, Vital Kamerhe s’est entretenu avec l’ambassadrice d’Espagne en RDC, Carmen Diez Orejas. Cette dernière a réaffirmé l’engagement de l’Espagne à soutenir la souveraineté congolaise sur la scène internationale.

« L’Espagne reste un partenaire fidèle de la RDC. Nous continuerons à apporter notre soutien, tant au niveau diplomatique qu’humanitaire, pour contribuer à la stabilité et à la paix dans ce pays », a-t-elle déclaré.

Un appel à la cohésion nationale et à l’implication internationale

Vital Kamerhe a profité de ces rencontres pour plaider en faveur d’une implication accrue des partenaires internationaux dans la résolution de la crise à l’Est de la RDC. Il a insisté sur la nécessité d’un accompagnement international pour garantir le succès des pourparlers de Luanda.

« La cohésion nationale est un élément clé pour prévenir de nouveaux conflits et consolider les avancées obtenues sur le plan sécuritaire. Nous avons besoin du soutien de la communauté internationale pour atteindre une paix durable », a-t-il affirmé.

Un contexte régional tendu

Ces échanges s’inscrivent dans un contexte marqué par l’incursion de l’armée rwandaise et les exactions des rebelles du M23, soutenus par Kigali. La crise sécuritaire dans l’Est de la RDC a provoqué une grave crise humanitaire, avec des milliers de déplacés et des violations répétées des droits de l’homme.

Avec le soutien des États-Unis et de l’Espagne, la RDC espère renforcer ses efforts pour rétablir la paix dans l’Est du pays. Alors que les pourparlers de Luanda approchent, la communauté internationale reste vigilante, espérant que ces discussions ouvriront la voie à une solution durable pour une région meurtrie par des décennies de conflits.

Le M23 boycotte les pourparlers de paix à Luanda, Kinshasa maintient sa présence

Le Mouvement du 23 mars (M23), groupe armé actif dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé lundi 17 mars 2025 qu’il ne participerait pas aux pourparlers de paix prévus à Luanda, en Angola. Ces discussions, organisées sous médiation angolaise, devaient marquer le début des négociations directes entre le gouvernement congolais et le M23, qui a repris les armes en 2021 et contrôlé de vastes territoires dans l’est du pays.

Le M23 dénonce des sanctions et une « campagne belliciste »

Dans un communiqué, le M23 a accusé « certaines institutions internationales » de « saboter délibérément les efforts de paix ». Le groupe armé fait notamment référence aux sanctions imposées lundi par l’Union européenne (UE) contre plusieurs de ses membres, dont son chef, Bertrand Bisimwa. « Les sanctions successives compromettent gravement le dialogue direct et empêchent toute avancée », a déclaré le M23.

Le mouvement rebelle a également dénoncé la poursuite d’une « campagne belliciste » de la part du gouvernement congolais, affirmant que ces conditions rendaient impossible la tenue des pourparlers. « En conséquence, notre organisation ne peut plus poursuivre sa participation aux discussions », a-t-il conclu.

Kinshasa maintient sa présence malgré le boycott

Malgré le désistement du M23, Kinshasa a confirmé sa participation aux pourparlers. « La délégation congolaise quitte Kinshasa pour Luanda. Nous allons répondre à l’invitation de la médiation angolaise », a déclaré Tina Salama, porte-parole du président congolais Félix Tshisekedi, à l’Agence France-Presse (AFP).

La présidence angolaise a quant à elle maintenu que « toutes les conditions étaient réunies pour le début des négociations directes comme prévu » mardi 18 mars.

Contexte régional tendu

Ces pourparlers s’inscrivent dans un contexte de fortes tensions régionales. Le conflit dans l’est de la RDC oppose l’armée congolaise au M23, un groupe armé soutenu, selon des experts de l’ONU, par environ 4 000 soldats rwandais. Kigali dément toute implication, mais les relations entre la RDC et le Rwanda se sont considérablement détériorées ces derniers mois.

Parallèlement, le Rwanda a annoncé lundi la rupture de ses relations diplomatiques avec la Belgique, accusant l’ex-puissance coloniale d’avoir « pris parti » pour Kinshasa. Tous les diplomates belges ont été sommés de quitter le pays dans un délai de 48 heures.

Sanctions européennes et échecs diplomatiques

L’UE a imposé lundi de nouvelles sanctions contre plusieurs acteurs du conflit, dont des dirigeants du M23 et des responsables de l’armée rwandaise. Ces mesures visent à limiter le financement des groupes armés par l’exploitation illégale des ressources naturelles.

Jusqu’ici, toutes les tentatives diplomatiques pour mettre fin au conflit ont échoué. Les appels répétés à un cessez-le-feu et à une désescalade sont restés sans effet. En décembre 2024, un sommet prévu entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame avait été annulé à la dernière minute en raison de désaccords sur les termes d’un accord.

L’Alliance Fleuve Congo dénonce les obstacles à la paix

Dans un communiqué publié lundi, l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) a exprimé ses « profonds regrets » face aux obstacles à la paix. « Les sanctions successives compromettent gravement le dialogue direct et empêchent toute avancée », a-t-elle déclaré, appelant à un retour à la table des négociations.

Quel avenir pour les pourparlers de Luanda ?

Alors que les tensions régionales continuent de s’exacerber, les pourparlers de Luanda représentent une nouvelle tentative de résolution du conflit. Cependant, le boycott du M23 et les tensions diplomatiques entre le Rwanda et la Belgique compliquent considérablement les perspectives de paix.

La communauté internationale reste vigilante, espérant que ces discussions pourront enfin ouvrir la voie à une solution durable pour l’est de la RDC, une région meurtrie par des décennies de conflits et d’instabilité.

L’UE sanctionne le Rwanda pour le trafic d’or congolais

Ce lundi 17 mars 2025, l’Union européenne (UE) a annoncé une série de sanctions ciblant un haut responsable rwandais du secteur minier et la Gasabo Gold Refinery, la seule raffinerie d’or du Rwanda. Ces mesures visent à lutter contre le commerce illicite de l’or extrait en République démocratique du Congo (RDC), une activité qui alimente les conflits dans la région des Grands Lacs.

Gasabo Gold Refinery dans le viseur

La Gasabo Gold Refinery, opérationnelle depuis le 1ᵉʳ juin 2022, est accusée de faciliter le transit et l’exportation illégale de l’or congolais. Selon l’UE, cette raffinerie exploite l’instabilité et l’insécurité dans l’est de la RDC pour tirer profit du trafic de ressources naturelles.

« Le transit de l’or par la Gasabo Gold Refinery favorise l’exportation illicite, via le Rwanda, de l’or extrait illégalement. Elle a donc exploité le conflit armé, l’instabilité ou l’insécurité en RDC », a justifié l’UE dans un communiqué.

Ces sanctions s’inscrivent dans une démarche plus large de l’UE pour lutter contre l’exploitation illégale des ressources naturelles, qui finance les groupes armés et aggrave la crise sécuritaire dans la région.

Francis Kamanzi, un haut responsable sanctionné

Parmi les individus ciblés figure Francis Kamanzi, directeur général du Rwanda Mines, Petroleum and Gas Board (RMB) depuis février 2024. L’UE l’accuse d’avoir facilité le commerce illégal des ressources minières congolaises, contribuant ainsi à l’instabilité dans l’est de la RDC.

« En raison de sa position de leader au sein du RMB, Francis Kamanzi est responsable d’exploiter le conflit armé, l’instabilité ou l’insécurité en RDC, notamment par l’exploitation ou le commerce illicite de ressources naturelles », a déclaré l’UE.

Un durcissement de la position européenne

Ces sanctions s’ajoutent à celles déjà imposées contre plusieurs officiers des Rwanda Defence Force (RDF) et des responsables du mouvement rebelle M23, accusés de jouer un rôle clé dans le pillage des ressources congolaises.

Cette décision marque une escalade dans la pression diplomatique exercée par Bruxelles sur Kigali, alors que les tensions entre la RDC et le Rwanda restent vives. Elle renforce également les appels à une meilleure traçabilité des minerais et à des mesures de régulation plus strictes pour empêcher le financement des groupes armés par l’exploitation illégale des ressources naturelles.

Impact sur les relations internationales

Les sanctions de l’UE pourraient avoir des répercussions significatives sur le commerce rwandais des ressources minières et sur les relations entre Kigali et ses partenaires occidentaux. Le Parlement européen a déjà demandé à la Commission européenne d’interdire l’importation de minerais rwandais et de suspendre le mémorandum d’entente entre le Rwanda et l’UE sur les matières premières.

Liste des personnalités et entités sanctionnées

Les sanctions européennes visent également plusieurs autres individus et entités impliqués dans l’instabilité régionale :

  • Bertrand Bisimwa : Coordonnateur adjoint de l’AFC/M23.
  • Ruzi Karusisi : Ancien commandant des forces spéciales rwandaises.
  • Désire Rukomera : Chargé du recrutement et de la propagande pour le M23.
  • John Imani Nzenze : Responsable du renseignement au sein du M23.
  • Eugène Nkubito : Commandant de la 3ᵉ division des RDF.
  • Pascal Muhizi : Commandant de la 2ᵉ division des RDF.
  • Jean Bosco Nzabonimpa : Responsable des finances du M23.
  • Joseph Musanga (Bahati Erasto) : Gouverneur M23 au Nord-Kivu.

Une étape vers la paix ?

Ces sanctions représentent une étape significative dans la lutte contre les acteurs responsables de l’instabilité dans la région. Elles envoient un message clair sur la nécessité d’une action concertée pour rétablir la paix et la sécurité.

Cependant, leur impact réel dépendra de la manière dont elles seront mises en œuvre et de la réponse du gouvernement rwandais. Une chose est sûre : l’UE a montré qu’elle est prête à durcir le ton pour protéger les ressources naturelles de la RDC et promouvoir la stabilité dans les Grands Lacs.

Félix Tshisekedi reçoit l’envoyé spécial de Donald Trump

Kinshasa, [16-Mars-2025] – Le dimanche, le président de la RDCFélix Tshisekedi, a rencontré Ronny Jacksonenvoyé spécial du président américain Donald Trump et membre du Congrès américain, à la Cité de l’Union africaine. Les discussions ont principalement porté sur la crise sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC, ainsi que sur les opportunités d’investissements américains.

Crise sécuritaire à l’Est de la RDC

La situation dans l’Est de la RDC, marquée par la présence des troupes rwandaises soutenant les rebelles du M23, était au cœur des échanges. Ronny Jackson a réaffirmé l’engagement des États-Unis à soutenir la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC. « Nous allons travailler pour éliminer les obstacles à la paix et garantir que la stabilité revienne en RDC », a-t-il déclaré.

Attirer les investissements américains

L’envoyé spécial a également exprimé le souhait de voir des entreprises américaines investir en RDC. « Nous voulons que les entreprises américaines viennent travailler ici. Pour cela, nous devons nous assurer qu’un environnement de paix règne », a-t-il insisté.

Profil de Ronny Jackson

Membre du Congrès américain, Ronny Jackson travaille dans plusieurs commissions, notamment sur l’armement, les renseignements et les relations extérieures. Sa visite en RDC souligne l’importance stratégique du pays pour les États-Unis.

La France suspend son aide au Rwanda pour soutenir la RDC face au M23

La France a annoncé la suspension de la signature de nouveaux projets d’aide au développement au Rwanda. Cette décision intervient dans un contexte de crise sécuritaire persistante dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), où le groupe rebelle M23, soutenu par Kigali, continue de semer la terreur.

Une pression diplomatique accrue

Le ministre délégué à la FrancophonieThani Mohamed Soilihi, a confirmé cette mesure mercredi, rappelant que la France « condamne l’offensive du M23 et la présence rwandaise en RDC ». Cette suspension s’inscrit dans une série d’actions visant à accroître la pression sur le Rwanda, accusé de soutenir la rébellion du M23.

La France a également porté la résolution 2773, adoptée à l’unanimité au Conseil de sécurité des Nations unies le 21 février. Cette résolution exige un cessez-le-feu immédiat et condamne fermement l’avancée du M23 dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Soutien aux initiatives de paix

Outre la suspension de l’aide au Rwanda, la France soutient des mesures restrictives au niveau européen pour faire pression sur les parties impliquées dans le conflit. Elle réitère également son soutien aux processus de médiation régionaux, notamment les initiatives de Luanda et de Nairobi, qui visent à trouver une solution diplomatique à la crise.

« La solution à ce conflit ne peut être militaire, elle doit être diplomatique », a insisté Thani Mohamed Soilihi.

Mobilisation humanitaire en RDC

Alors que près de 7 millions de personnes sont déplacées à cause des combats, la France reste mobilisée sur le terrain humanitaire en RDC. Le ministère des Affaires étrangères travaille à renforcer l’accès aux besoins élémentaires des populations affectées.

Julien Paluku dénonce l’« empire du mensonge » devant l’Europe

Le ministre congolais du Commerce extérieur, Julien Paluku , a plaidé le 10 mars 2025 devant les eurodéputés pour une reconnaissance internationale de l’ agression rwandaise en RDC. À l’instar du président Félix Tshisekedi , il a comparé cette crise aux conflits en Ukraine et à Gaza, mettant en évidence la gravité des crimes commis sur le sol congolais depuis 30 ans .

« Nous devons élever le niveau de compréhension de la crise en RDC pour que le monde prenne conscience de l’ampleur des violations commises », a-t-il insisté.

Le démantèlement de l’« empire du mensonge » rwandais

Julien Paluku a énoncé les « prétextes fallacieux » avancés par Paul Kagame , notamment l’argument de la présence des FDLR et des tensions ethniques. Il a affirmé que la guerre imposée à l’Est du Congo est avant tout économique , visant le contrôle des richesses stratégiques telles que le coltan, le niobium et les autres minéraux précieux .

L’UE appelée à couper ses liens miniers avec le Rwanda

Liée à Kigali par un contrat sur les minerais de la RDC , l’ Union européenne est invitée à déclarer ces ressources comme « minéraux de sang » , accusant le Rwanda d’alimenter sa production au prix du sang congolais.

« Il est inconcevable que l’UE continue à traiter le Rwanda comme un partenaire crédible alors que son économie repose sur le pillage et la violence », a martelé Paluku.

Face à l’urgence, « 30 ans, ça suffit ! » , Martèle Kinshasa, bien décidée à faire tomber l’ empire du mensonge qui protège Kigali sur la scène internationale.

Les États-Unis ouverts à un partenariat minier avec la RDC

Les États-Unis se disent prêts à discuter d’un partenariat minier avec la République démocratique du Congo (RDC), en échange d’une aide en matière de sécurité. Cette annonce fait suite à une proposition du sénateur congolais Pierre Kanda Kalambayi, qui a contacté Washington pour explorer cette option.

Un partenariat stratégique

La RDC, riche en cobaltlithium et autres minerais rares, cherche à diversifier ses partenariats face à l’offensive des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, dans l’Est du pays. Un représentant du Département d’État américain a confirmé à Reuters que les États-Unis sont ouverts à des discussions alignées sur la politique « America First ».

« Les États-Unis travaillent à renforcer l’investissement du secteur privé en RDC pour exploiter les ressources minières de manière responsable et transparente », a-t-il ajouté.

Des discussions en cours

Selon des sources proches de la présidence congolaise et du ministère des Mines, plusieurs initiatives sont à l’étude. Andre Wameso, directeur de cabinet adjoint du président Félix Tshisekedi, s’est rendu à Washington début mars pour des discussions préliminaires.

Le porte-parole du gouvernement congolaisPatrick Muyaya, a confirmé que des échanges quotidiens ont lieu entre les responsables américains et congolais.

« La RDC a des réserves disponibles. Il serait bien que des capitaux américains soient investis ici », a-t-il déclaré.

Une proposition en échange de stabilité

Le 21 février, un lobbyiste représentant le sénateur Pierre Kanda Kalambayi a envoyé des lettres au secrétaire d’État Marco Rubio et à d’autres responsables américains. Il a proposé un investissement dans les minerais congolais en échange d’une aide pour renforcer la stabilité régionale.

Mobilisation des chefs coutumiers pour la défense de la RDC

Le vice-ministre des Affaires coutumières, Jean-Baptiste Katurebe , a exhorté le mercredi 5 mars 2025 tous les chefs coutumiers de la République démocratique du Congo à s’unir derrière le président Félix Tshisekedi pour lutter contre l’ agression rwandaise .

Selon lui, le mode opératoire de l’ennemi est désormais connu , et toutes les autorités coutumières sont mobilisées pour y mettre fin.

« J’appelle toutes les autorités coutumières à me prêter main-forte. Avec le contrôle de tous les pouvoirs que vous avez, venez m’aider à chasser nos ennemis communs. »

Le vice-ministre a également invité la jeunesse congolaise à intégrer l’ armée afin de combattre aux côtés des FARDC contre les forces rwandaises occupant Goma, Bukavu et plusieurs territoires du Nord et Sud-Kivu.

L’Allemagne suspend son aide au Rwanda après l’offensive du M23 en RDC

Après le Royaume-Uni et le Canada, l’Allemagne a annoncé le mardi 4 mars 2025 la suspension de ses nouvelles aides au Rwanda. Cette décision fait suite à l’offensive du groupe armé M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Dans un communiqué, le ministère allemand de la Coopération a déclaré : « Nous allons suspendre de nouveaux engagements financiers ainsi que des rencontres de haut niveau avec Kigali et revoir la coopération existante avec le Rwanda. »

L’Allemagne condamne fermement l’offensive du M23, qu’elle qualifie de « violation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la RDC ». Dans un tweet, le ministère a précisé :

« Nous condamnons vivement les actions du Rwanda et du M23 dans l’est du Congo. La violation du cessez-le-feu et de la souveraineté de la RDC est inacceptable. L’Allemagne gèle ses nouveaux engagements financiers envers le Rwanda et réexamine sa coopération bilatérale en cours. »

Berlin a informé Kigali de sa décision. Le Rwanda bénéficie d’une aide annuelle de 50 millions d’euros de l’Allemagne pour des projets de développement économique, d’énergie, de protection climatique et de production de vaccins. Lors de ses échanges avec Kigali, l’Allemagne a réitéré sa demande de retrait des forces rwandaises de la RDC et de cessation du soutien au M23. Le ministère a toutefois souligné que « les préoccupations sécuritaires du Rwanda doivent être prises au sérieux », ajoutant que Berlin était également en contact avec les autorités congolaises.

Réaction du Rwanda :

Le ministère rwandais des Affaires étrangères a réagi vivement à cette décision, qualifiant la « politisation » de la coopération au développement par l’Allemagne d’« erronée et contre-productive ». Dans un communiqué publié sur X, il a déclaré :
« Le Rwanda regrette la politisation de la coopération au développement par le gouvernement intérimaire allemand. Cette démarche est une erreur et contre-productive. L’Allemagne contredit ses propres déclarations de soutien au processus africain de résolution du conflit en exonérant la RDC de ses nombreuses violations, ce qui ne fait qu’encourager sa posture belliqueuse et prolonger inutilement le conflit. »

Contexte international :

Cette décision de l’Allemagne s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes. Fin janvier, Berlin avait déjà annulé des consultations gouvernementales avec le Rwanda. Le Royaume-Uni, de son côté, avait suspendu la majorité de son aide financière au Rwanda le 25 février. Le Canada a également annoncé lundi 3 mars la suspension des permis d’exportation de biens et technologies réglementés vers le Rwanda, ainsi que des nouveaux projets économiques gouvernementaux.

La communauté internationale semble ainsi durcir son ton face à Kigali, accusé de soutenir le M23 dans un conflit qui continue de déstabiliser la région.

Réunion du Conseil des ministres de la SADC : Évaluation de l’intégration régionale à Harare

Le Conseil des ministres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) se réunira du 12 au 14 mars au Parlement du Zimbabwe. Amon Murwira, ministre des Affaires étrangères et du Commerce international du Zimbabwe, présidera cette rencontre. L’objectif principal est d’évaluer l’état de l’intégration régionale et de définir les prochaines étapes.

Les ministres examineront les décisions prises lors du sommet d’août 2024 et du 44e Sommet des chefs d’État. Ils analyseront également les avancées réalisées dans le cadre du thème adopté :

« Promouvoir l’innovation pour saisir les opportunités de croissance économique durable et de développement vers une SADC industrialisée ».

En plus de ces évaluations, le Conseil adoptera le budget 2025/2026 et le Plan corporatif annuel. Ces documents guideront les politiques économiques et sociales de la région. Le Plan stratégique indicatif de développement régional (RISDP) 2020-2030 reste au centre des discussions. Il met l’accent sur six axes clés : paix et sécurité, intégration économique, infrastructures, capital humain, égalité des genres et gestion des risques climatiques.

Des réunions préparatoires auront lieu avant l’événement. Les hauts fonctionnaires de la SADC procéderont à une évaluation à mi-parcours du RISDP 2020-2030. Le Comité permanent des hauts fonctionnaires et le Comité des finances tiendront également des sessions clés.

Rassemblant les ministres des 16 États membres, cette réunion semestrielle joue un rôle stratégique. Elle vise à assurer la stabilité économique et à renforcer la coopération régionale.

Le Président Félix Tshisekedi préside la 33ème réunion du Conseil des ministres : Sécurité, santé et économie au cœur des discussions

Ce vendredi, le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a présidé la 33ème réunion du Conseil des ministres à la Cité de l’Union africaine. Sous la direction de la Première ministre Suminwa Judith, cette session a abordé des questions cruciales pour le pays, notamment la sécurité, la santé et l’économie.

Sécurité et situation humanitaire à l’Est

L’un des points majeurs à l’ordre du jour était l’évaluation de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est du pays. Les ministres ont examiné les défis persistants dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, où les conflits armés continuent de menacer la stabilité et le bien-être des populations locales.

Situation épidémiologique en RDC

Le Conseil compte également passé en revue la situation épidémiologique du pays. Les ministres ont analysé les mesures en place pour faire face aux maladies infectieuses et ont discuté des stratégies pour renforcer le système de santé publique, notamment dans les zones touchées par des crises humanitaires.

Économie : marché de change et biens de consommation

L’évolution récente du marché de change et des prix des biens et services a fait l’objet d’une attention particulière. Le gouvernement a évalué les impacts économiques de la crise mondiale et les mesures à prendre pour stabiliser l’économie nationale et protéger le pouvoir d’achat des citoyens.

Campagne agricole 2024-2025

À mi-parcours de la campagne agricole 2024-2025, le Conseil a dressé un bilan des progrès réalisés et des défis restants. Les ministres ont discuté des moyens de soutenir les agriculteurs et d’assurer la sécurité alimentaire dans un contexte marqué par des perturbations climatiques et économiques.

Impact de la crise sur l’éducation

Les conséquences de la crise dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu sur le système éducatif ont également été examinées. Le gouvernement a réaffirmé son engagement à garantir l’accès à l’éducation pour tous les enfants, malgré les défis sécuritaires et logistiques.

Formations ambulatoires pour les familles de militaires et policiers

Enfin, le Conseil a validé le lancement de formations ambulatoires destinées aux dépendants de militaires et policiers. Cette initiative vise à offrir des opportunités de développement professionnel et à améliorer les conditions de vie des familles des force
Cette 33ème réunion du Conseil des ministres a permis de faire le point sur des enjeux majeurs pour la RDC. Sous la direction du Président Félix Tshisekedi et de la Première ministre Suminwa Judith, le gouvernement a réaffirmé son engagement à relever les défis sécuritaires, sanitaires et économiques pour assurer un avenir meilleur à tous les Congolais.

Martin Fayulu appelle à l’unité et à la paix en RDC : Un plaidoyer pour la fin des conflits et la balkanisation

Dans une vidéo publiée ce jeudi 27 février 2025 sur X, l’opposant politique Martin Fayulu, président de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé), a lancé un appel poignant à l’unité et à la paix en République démocratique du Congo (RDC). Son message s’adresse aux acteurs clés du pays, notamment Corneille Nangaa, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi, ainsi qu’aux responsables religieux.

Un appel à Corneille Nangaa

Fayulu a exhorté Corneille Nangaa, leader de l’AFC/M23, à déposer les armes. « Je l’exhorte à faire prévaloir l’intérêt supérieur de la nation, à penser à l’intégrité de notre territoire national, et surtout, à reconnaître le droit inaliénable à la vie de ses frères et sœurs », a-t-il déclaré.

Un message à Joseph Kabila

L’opposant a également interpellé l’ancien président Joseph Kabila. « J’en appelle à Joseph Kabila afin qu’il se remémore tout ce que le Congo lui a donné et qu’il s’engage résolument en faveur de la paix », a-t-il affirmé.

Un soutien à Félix Tshisekedi

Fayulu a invité le président Félix Tshisekedi à mesurer l’ampleur du désastre qui accable le pays. « Je l’invite à soutenir sans réserve l’initiative des évêques de la CENCO et des pasteurs de l’ECC pour la paix et le bien-vivre ensemble », a-t-il ajouté.

Un rôle crucial pour les responsables religieux

Enfin, Fayulu a encouragé les responsables religieux à s’unir derrière ce processus de paix. « C’est une catharsis pour notre nation. Nous devons tous nous engager pour sauver notre pays », a-t-il insisté.

Cet appel intervient dans un contexte de violences persistantes dans l’est de la RDC, où les conflits armés et les tensions politiques menacent l’unité et la stabilité du pays. Fayulu a salué l’initiative des évêques de la CENCO et des pasteurs de l’ECC, qu’il considère comme une lueur d’espoir pour la réconciliation nationale.

Les révélations choc d’André-Alain Atundu : Les liens entre Kabila, le M23 et le Rwanda exposés

Dans une interview récente diffusée à Kinshasa, André-Alain Atundu, ancien porte-parole du Front commun pour le Congo (FCC), la plateforme politique de l’ancien Président Joseph Kabila, a levé le voile sur des connexions troublantes entre l’ancien régime, le mouvement rebelle M23 et le Rwanda. Ses déclarations, aussi percutantes qu’alarmantes, jettent une lumière crue sur les dynamiques géopolitiques qui secouent la République Démocratique du Congo (RDC).

« Logiquement, c’est le temps qui nous révèle le lien profond qu’il y a entre le Président Kabila et le M23, comme il l’a lui-même suggéré dans sa tribune », a affirmé Atundu. Il a également appuyé les accusations du Président Félix Tshisekedi concernant les « connexions sérieuses » entre l’ancien président, l’AFC (Alliance des Forces du Changement) et le M23.

« Nous faisons de l’analyse géopolitique. Il faut le savoir, il ne faut pas se cacher la vérité. La vérité est que l’AFC, le M23 et tous ceux qui les soutiennent œuvrent sous la responsabilité de Paul Kagame et du Rwanda », a-t-il déclaré.

Atundu n’a pas mâché ses mots pour critiquer l’attitude de Joseph Kabila face à la crise sécuritaire dans l’est du pays. « Le Président Kabila n’a pas eu un seul petit mot de compassion pour les atrocités subies par les populations du Kivu », a-t-il déploré, faisant référence à une tribune publiée par Kabila en Afrique du Sud. En revanche, il a salué l’engagement du Président Tshisekedi, qu’il décrit comme « préoccupé par les souffrances de son peuple et déterminé à y mettre fin ».

« Et vous voulez empêcher ce président de mettre fin aux atrocités de son peuple pour qu’on discute d’abord du partage du pouvoir ? Non, c’est immoral ! », a-t-il lancé avec véhémence. Atundu a appelé l’ancien président Kabila à soutenir ouvertement Félix Tshisekedi dans sa lutte contre les forces ennemies.

« Le peuple congolais attend de l’ancien Président Joseph Kabila qu’il appelle les gens à se ranger derrière Félix Tshisekedi pour bouter l’ennemi hors du pays et ensuite créer les conditions pour discuter. Le contraire, c’est faire le jeu des étrangers », a-t-il insisté.

L’ancien porte-parole du FCC a également dénoncé les propos de Kabila concernant les « revendications légitimes » du M23. « Quand le Président Kabila dit que le M23 a des revendications légitimes, que dit la Constitution ? La Constitution dit-elle de prendre les armes ? Au contraire, l’article 64 stipule que celui qui veut prendre le pouvoir par les armes, le peuple doit se lever contre lui. Kabila pousse le M23 à prendre les armes et demande au peuple congolais de croiser les bras. C’est inacceptable ! », a-t-il martelé.

Ces déclarations, aussi controversées que révélatrices, soulèvent des questions cruciales sur les alliances et les motivations des acteurs clés de la crise en RDC. Elles mettent en lumière les tensions persistantes entre les partisans de l’ancien régime et ceux du Président Tshisekedi, tout en pointant du doigt le rôle trouble du Rwanda dans ce conflit complexe.

Alors que la RDC continue de lutter pour sa stabilité et sa souveraineté, les mots d’Atundu résonnent comme un appel à la transparence et à l’unité nationale face à l’adversité. Reste à savoir si ces révélations auront un impact concret sur la résolution de cette crise qui dure depuis trop longtemps.

Tensions en RDC : l’UE suspend ses consultations avec le Rwanda

L’ Union européenne a annoncé ce lundi 24 février 2025 la suspension de ses consultations en matière de défense avec le Rwanda , en raison de l’ aggravation de la crise sécuritaire en RDC . L’organisation européenne réexamine également le mémorandum d’entente sur les premières matières stratégiques signé avec Kigali .

La décision a été prise lors du Conseil des affaires étrangères de l’UE , à Bruxelles . Kaja Kallas , vice-présidente de la Commission européenne , a justifié cette position en affirmant :

« La situation est très grave et nous sommes au bord d’un conflit régional. L’intégrité territoriale n’est pas négociable, que ce soit en RDC ou ailleurs ».

Vers des sanctions contre le Rwanda ?

L’UE est également menacée d’appliquer des sanctions en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain. Elle a exhorté le Rwanda à retirer ses troupes du territoire congolais , une exigence qui s’inscrit dans la résolution adoptée le 13 février dernier par le Parlement européen .

Cette décision marque un tournant diplomatique majeur dans les relations entre Bruxelles et Kigali et pourrait entraîner un réajustement des accords économiques et sécuritaires en Afrique centrale.

Joseph Kabila sort du silence et dénonce un régime « tyrannique » en RDC

L’ancien président congolais, Joseph Kabila , est sorti de son silence en signant une tribune dans le Sunday Times , le dimanche 23 février. Installé en Afrique australe depuis son départ en 2019, il rompt avec son mutisme pour critiquer ouvertement la gestion du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) .

Selon lui, la solution n’est pas militaire . Ni l’envoi de troupes supplémentaires ni l’équipement de l’armée congolaise ne mettront fin à cette crise. Un message clair précise au président sud-africain Cyril Ramaphosa , alors que la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a déployé des forces en RDC pour contrer le M23 , soutenue par le Rwanda.

Des accusations lourdes contre Tshisekedi

Joseph Kabila ne se limite pas au conflit de l’Est. Il dénonce un régime « tyrannique » , caractérisé par des arrestations arbitraires, des exécutions extrajudiciaires, la répression de l’opposition et la censure des médias . Selon lui, la RDC est au bord de l’implosion, et ces violations des droits humains persisteront, même après une issue militaire ou diplomatique avec le Rwanda .

Les tensions entre Kabila et son successeur Félix Tshisekedi ne datent pas d’hier. Le 13 février, lors de la Conférence de Munich , le président congolais a accusé Kabila de soutenir l’opposition armée , une allégation toujours démentie par les proches de l’ex-chef d’État.

Une nouvelle phase politique pour Kabila ?

Avec cette tribune, Joseph Kabila réintègre le jeu politique congolais . Son positionnement reste encore flou, mais ce retour médiatique laisse présager un rôle plus actif dans les mois à venir. Quel sera son prochain coup ?

L’Union européenne hausse le ton contre le Rwanda et le M23

L’intensification de l’offensive des Forces de défense rwandaises (RDF) et de la rébellion du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) a déclenché une réaction ferme de la communauté internationale. Le jeudi, l’Union européenne (UE) a convoqué l’ambassadeur du Rwanda auprès de l’UE pour exprimer son indignation face à cette escalade militaire.

Dans un communiqué, Bruxelles condamne cette avancée , la qualifiant de « violation du cessez-le-feu du processus de Luanda » et d’ « atteinte grave à l’intégrité territoriale de la RDC » . L’UE exige le retrait immédiat des troupes rwandaises et la fin du soutien au M23 et aux autres groupes armés opérant dans la région.

« L’UE exhorte Kigali à cesser les hostilités et à retourner à la table des négociations », précise le communiqué, réaffirmant son soutien aux efforts africains pour une résolution pacifique du conflit.

Les États-Unis frappent fort : sanctions contre Kabarebe et Kanyuka

En parallèle, Washington annonce des sanctions contre le général rwandais à la retraite James Kabarebe , actuel ministre d’État chargé de l’intégration régionale, et Lawrence Kanyuka , porte-parole du M23. L’Office of Foreign Assets Control (OFAC) les inscrit sur sa liste noire pour leur rôle clé dans les opérations militaires en RDC.

« Nous tenons responsables ceux qui alimentent l’instabilité dans l’est de la RDC », a déclaré Bradley T. Smith, sous-secrétaire par intérim du Trésor américain.

Ces sanctions interviennent alors que les États-Unis dénoncent ouvertement la prise de Goma, Bukavu et de l’aéroport de Kavumu par les forces du M23 et les RDF, qualifiant ces actions de « violations répétées du cessez-le-feu » .

Le Conseil de sécurité de l’ONU appelé à sanctionner Kigali

Lors d’une session du Conseil de sécurité de l’ONU , la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Wagner , a réclamé des sanctions ciblées contre le gouvernement rwandais et les officiers impliqués dans la déstabilisation de la RDC.

« Il est temps d’imposer des gels d’avoirs et des interdictions de voyage à la chaîne de commandement des RDF et aux décideurs politiques responsables de cette agression », at-elle déclaré, appelant la communauté internationale à agir.

Washington s’aligne sur cette position et plaide pour des mesures fortes contre Kigali, accusé de manipuler le conflit pour asseoir son influence régionale.

Un rapport de l’ONU accable aux hauts gradés rwandais

Les accusations contre James Kabarebe ne sont pas nouvelles. Un rapport du Groupe d’experts de l’ONU publié en juin 2023 affirmait déjà que les opérations militaires du M23 en RDC étaient « conçues et coordonnées » par Kabarebe .

Le document pointait également l’implication directe de plusieurs généraux rwandais dans la prise de territoires en RDC, notamment Jean Bosco Kazura, Mubarakh Muganga, Franck Mugambage, Vincent Nyakarundi et Ruki Karusisi .

Tensions diplomatiques et combats sur le terrain

Alors que la pression internationale s’intensifie sur Kigali, la situation sur le terrain en RDC reste critique . De nouveaux combats ont été signalés dans plusieurs zones du Nord-Kivu et du Sud-Kivu , ravivant les craintes d’une escalade majeure .

L’UE et les États-Unis réussiront-ils à contraindre Kigali à un retrait militaire, ou la crise continuera-t-elle à s’aggraver ?

Le Trésor américain sanctionne James Kabarebe et Lawrence Kanyuka pour leur soutien au M23

Le Trésor américain a annoncé des sanctions contre James Kabarebe, ministre d’État rwandais chargé de l’intégration régionale, et Lawrence Kanyuka, membre dirigeant et porte-parole du M23 et de l’AFC. Ces sanctions visent à punir leur rôle central dans le soutien au groupe armé M23 en République Démocratique du Congo (RDC).

Rôle de James Kabarebe

James Kabarebe est une figure politique et militaire centrale au Rwanda. Il a joué des rôles clés dans les conflits en RDC au cours des trois dernières décennies. Kabarebe assure la liaison entre le gouvernement rwandais et le M23. Il orchestre le soutien de l’armée rwandaise (FDR) au groupe armé. De plus, il gère une grande partie des revenus que le Rwanda et le M23 tirent des ressources minérales de la RDC. Il a coordonné l’exportation des minéraux extraits des sites miniers de la RDC en vue de leur exportation éventuelle depuis le Rwanda.

Rôle de Lawrence Kanyuka

Lawrence Kanyuka, de nationalité congolaise et britannique, est sanctionné en tant que porte-parole du M23. Ce groupe rebelle occupe plusieurs territoires dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Kanyuka est également impliqué dans deux entreprises, Kingston Fresh et Kingston Holding, qui sont également sanctionnées.

Déclaration du Trésor Américain

Bradley T. Smith, sous-secrétaire d’État par intérim au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, a déclaré : « L’action d’aujourd’hui souligne notre intention de demander des comptes aux principaux responsables et dirigeants tels que Kabarebe et Kanyuka, qui permettent aux FDR et au M23 de mener leurs activités déstabilisatrices dans l’est de la RDC. » Il a également affirmé que les États-Unis restent déterminés à assurer une résolution pacifique de ce conflit.

Implications des Sanctions

Ces sanctions entraînent le gel de tous les biens et intérêts de James Kabarebe et Lawrence Kanyuka aux États-Unis. Cette mesure vise à limiter leur capacité à financer et à soutenir les activités du M23.

Contexte Régional

Les tensions persistent dans l’Est de la RDC. Le M23 continue d’étendre les zones sous son occupation. La communauté internationale multiplie les pressions, mais la situation reste volatile sur le terrain. Les États-Unis appellent les dirigeants du Rwanda à cesser de soutenir le M23, déjà désigné par les États-Unis et l’ONU, et à retirer toutes les troupes des Forces de défense rwandaises du territoire de la RDC.

Appel à la Négociation

La mesure prise montre à quel point il est nécessaire que le Rwanda revienne à la table des négociations dans le cadre du processus de Luanda dirigé par l’Angola. Ce processus vise à parvenir à une résolution pacifique du conflit dans l’est de la RDC.

 Vers une Résolution Pacifique

Les sanctions américaines contre James Kabarebe et Lawrence Kanyuka soulignent l’engagement des États-Unis à promouvoir la paix et la stabilité dans la région. En ciblant les principaux responsables du soutien au M23, les États-Unis espèrent encourager une résolution pacifique du conflit et mettre fin aux souffrances des populations locales.

SADC 2025 : Une réunion cruciale à Harare pour booster les transports, les tIC et la météorologie en Afrique Australe

Le 28 février 2025, la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) tiendra une réunion cruciale des ministres responsables des Transports, des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), de l’Information et de la Météorologie à Harare, au Zimbabwe. Cet événement vise à évaluer les progrès réalisés dans ces secteurs essentiels et à renforcer l’intégration régionale pour stimuler la croissance socio-économique.

Revue des Cadres Politiques et Réglementaires

Les ministres se concentreront sur l’examen des cadres politiques et réglementaires, ainsi que sur l’état d’avancement de la mise en œuvre des programmes dans les domaines des transports, des TIC, de l’information et de la météorologie. Ils discuteront également des progrès accomplis depuis la dernière réunion sectorielle en juin 2023 et des décisions prises lors des précédents sommets de la SADC, y compris celles issues du Sommet des Chefs d’État et du Conseil des ministres.

Renforcement des Infrastructures Régionales

Le développement des infrastructures régionales sera au cœur des discussions. Les initiatives clés incluent l’amélioration de la connectivité haut débit et des infrastructures pour soutenir la croissance socio-économique, la gestion des catastrophes naturelles, et l’accès aux services publics et privés. Les ministres examineront également la mise en œuvre de programmes stratégiques tels que le « Plan d’action à court terme de la SADC (STAP II) », qui fait partie du « Plan directeur de développement des infrastructures régionales de la SADC (RIDMP 2012-2027) ».

Stratégie Régionale en Météorologie

Un des points forts de la réunion sera l’examen de la stratégie régionale en matière de météorologie. Les ministres discuteront de son alignement avec les stratégies continentales et mondiales, notamment celles de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM). Cet alignement vise à améliorer les services météorologiques, climatiques et hydrologiques, renforçant ainsi les systèmes d’alerte précoce et contribuant à protéger les vies, les moyens de subsistance et les biens face aux catastrophes naturelles.

Facilitation du Commerce et Développement Économique

La réunion abordera également des stratégies pour améliorer la facilitation du commerce, en particulier le long du « corridor nord-sud », un axe vital reliant les ports maritimes aux centres de productivité industrielle de la région. Cette initiative est essentielle pour promouvoir un développement économique inclusif et durable à travers la SADC.

Préparation et Dialogue de Haut Niveau

Les discussions de cette réunion seront précédées par une série de rencontres préparatoires, notamment une réunion des hauts fonctionnaires du 24 au 26 février 2025 et un dialogue de haut niveau sur les infrastructures en soutien au corridor nord-sud le 27 février 2025. Ces rencontres préparatoires permettront de poser les bases pour des discussions fructueuses et des décisions stratégiques lors de la réunion ministérielle.

Vers une Intégration Régionale Renforcée

La réunion ministérielle de la SADC à Harare représente une opportunité majeure pour renforcer les infrastructures régionales, améliorer les services météorologiques et climatiques, et faciliter le commerce dans la région. En alignant les stratégies régionales avec les initiatives continentales et mondiales, la SADC vise à créer un environnement propice à une croissance socio-économique durable et inclusive, bénéficiant à tous les États membres.

William Ruto reçoit une délégation Congolaise pour trouver des solutions urgentes

Le mercredi 19 février 2025, le président kenyan William Ruto, également président en exercice de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), a reçu une délégation de haut niveau envoyée par le président congolais Félix Tshisekedi. Cette rencontre cruciale s’est tenue à Nairobi, au Kenya, et a principalement porté sur l’escalade de la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), notamment en raison de l’activisme de la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda.

Des Discussions Axées sur des Solutions Concrètes

Selon William Ruto, les échanges ont tourné autour des options à envisager pour résoudre la crise, conformément aux décisions prises lors du Sommet conjoint de l’EAC et de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) à Dar es Salaam, en Tanzanie, ainsi que lors de la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie. « Nous avons discuté des options sur la voie à suivre, telles que convenues lors de ces réunions », a déclaré Ruto.

La délégation congolaise était composée de personnalités de premier plan, notamment Sumbu Sita Mambu, haut représentant de Félix Tshisekedi pour le suivi de la Feuille de route de Luanda et des Organisations Économiques Régionales, du député national Lambert Mende, du ministre des Travaux publics Alexis Gisaro, et du ministre du Commerce Extérieur Julien Paluku. Cette rencontre intervient dix jours après le sommet conjoint SADC-EAC tenu à Dar es Salaam.

Des Résolutions Encore en Attente de Mise en Œuvre

Plusieurs résolutions issues de ces assises restent à ce jour non exécutées. Parmi les décisions clés figurent la cessation des hostilités et un cessez-le-feu immédiat et sans conditions, la réouverture de l’aéroport de Goma et des principales voies d’approvisionnement terrestres et lacustres pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire, ainsi que le rapatriement des militaires décédés et l’évacuation des blessés.

D’autres décisions importantes incluent l’élaboration d’un plan de sécurisation de la ville de Goma et des zones environnantes, la tenue d’une réunion des Chefs d’État-major des armées de l’EAC et de la SADC dans les cinq jours pour vérifier l’application des décisions prises, et le renforcement de la coordination et de la complémentarité structurelle des Processus de Nairobi et de Luanda. Enfin, il a été proposé d’ajouter des facilitateurs venant d’autres régions d’Afrique pour aider à la fusion de ces deux processus.

Une Crise Humanitaire et Sécuritaire qui Persiste

Malgré les appels répétés de la communauté internationale et des organisations régionales, la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda, continue de progresser dans la province du Sud-Kivu, aggravant ainsi la crise sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC. Cette situation préoccupante nécessite une action urgente et coordonnée pour mettre fin aux souffrances des populations locales et rétablir la paix dans la région.

Un Pas de Plus vers la Paix ?

La rencontre entre William Ruto et la délégation congolaise représente un pas important dans la recherche de solutions durables à la crise dans l’Est de la RDC. Cependant, la mise en œuvre effective des résolutions prises lors des précédents sommets reste un défi majeur. La communauté internationale et les acteurs régionaux doivent continuer à exercer une pression concertée pour garantir que les engagements pris se traduisent en actions concrètes sur le terrain.

Crise dans l’Est de la RDC : Félix Tshisekedi en mission express à Luanda

Ce mardi matin, au palais présidentiel de Luanda, une rencontre essentielle à eu lieu entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue angolais João Lourenço. Cette se déroule dans un contexte extrêmement préoccupant : la situation sécuritaire continue de se détériorer dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), notamment en raison de l’offensive croissante du groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, qui a récemment pris le contrôle de Goma, capitale du Nord-Kivu.

Arrivé à la veille à Luanda, Félix Tshisekedi a eu un entretien avec João Lourenço, récemment nommé médiateur de l’Union Africaine (UA) pour le conflit en RDC et président en exercice de l’organisation panafricaine. La réunion a permis d’évaluer l’évolution de la situation régionale et de discuter des mesures à prendre face à la menace grandissante du M23.

Le ministre angolais des Affaires étrangères, Tête António, a précisé que cet échange visaait également à faire suite aux discussions tenues vendredi dernier au Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA à Addis-Abeba. Malgré l’intensification des efforts diplomatiques, la situation militaire reste critique, avec des combats violents dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. Le M23 poursuit son avancé, rendant urgentes les initiatives pour mettre fin à cette crise.

João Lourenço, dont le rôle de médiateur est crucial dans la recherche d’une question pacifique, préside désormais l’UA jusqu’en février 2026. Ses actions seront déterminantes pour l’avenir de la RDC et de la région.

Alors que les discussions diplomatiques s’intensifient, le peuple congolais et la communauté internationale restent dans l’attente de solutions concrètes pour restaurer la paix et la stabilité dans l’Est du pays.

RDC à l’Union Africaine : Judith Suminwa exige des sanctions contre le Rwanda

La Première Ministre de la RDC, Judith Suminwa Tuluka , est à Addis-Abeba ce 14 février 2025 pour représenter le Président Félix Tshisekedi lors du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine . Face à la menace persistante du régime rwandais , elle plaide pour des actions immédiates afin de protéger la souveraineté congolaise.

 Exigence du retrait des troupes rwandaises
La RDC exige le retrait immédiat des forces rwandaises et la fin des violations de son intégrité territoriale .

Crise humanitaire alarmante
Le conflit a causé plus de 3 000 morts et des milliers de déplacés à Goma , tandis que les Nations Unies dénoncent des exactions insoutenables contre les populations civiles.

 Pillage des ressources congolaises
Le Gouvernement congolais réclame des sanctions fermes contre le Rwanda pour ses violations des droits humains et son exploitation illégale des ressources naturelles congolaises .

Un appel à l’action de l’Union Africaine
L’heure est à la solidarité africaine : la RDC attend des mesures concrètes pour rétablir la paix et la souveraineté nationale .

Ce sommet marque un tournant décisif où l’Afrique doit répondre à l’urgence sécuritaire et humanitaire qui frappe la République Démocratique du Congo .

Félix Tshisekedi en Allemagne pour la Conférence de Munich sur la sécurité

Tshisekedi à Munich pour défendre les intérêts sécuritaires de la RDC

Le président Félix Tshisekedi s’est envolé pour Munich, en Allemagne, afin de participer à la Conférence sur la sécurité, qui se tient du 14 au 16 février 2025.

L’annonce a été faite par sa porte-parole, Tina Salama, via un message sur son compte X (ex-Twitter) :

« Le président de la République invité à Munich à la plus importante conférence sur la politique de sécurité internationale. Les décideurs internationaux de près de 70 pays échangent sur les défis de sécurité actuels et futurs. »

Créée en 1963, la Conférence de Munich sur la sécurité est un rendez-vous annuel de haut niveau réunissant des dirigeants politiques, des experts en défense et des organisations internationales.

Cette année, la participation de Félix Tshisekedi revêt une importance particulière. Alors que l’Est de la RDC subit une agression du M23 soutenu par le Rwanda, le chef de l’État congolais ne manquera pas de plaider la cause de son pays devant les décideurs présents.

Son objectif : mobiliser la communauté internationale face à cette crise qui menace la souveraineté et la stabilité de la RDC.

Accord Kabila-Kagame : Le Pacte secret qui a engendré le M23

En 2009 , un accord confidentiel entre Joseph Kabila et Paul Kagame a bouleversé la dynamique des conflits à l’Est de la République Démocratique du Congo ( RDC ). Cet arrangement, destiné à neutraliser le Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP) de Laurent Nkunda , à propos de son arrestation et de l’intégration de ses combattants dans l’armée congolaise.

Mais loin d’apporter la stabilité, cet accord a pavé la voie à la rébellion du M23 , un mouvement qui continue aujourd’hui de menacer la région. Retour sur un pacte qui, sous couvert de paix, a nourri de nouvelles violences.

 Une Manœuvre Politique aux Conséquences Explosives

En 2008, le CNDP contrôlait plusieurs zones stratégiques dans les Kivus , bénéficiant d’un soutien tacite du Rwanda . Cependant, face aux pressions internationales dénonçant l’implication de Kigali , Kagame décide d’éliminer Nkunda pour préserver ses intérêts.

Le 22 janvier 2009 , le général traverse la frontière rwandaise et est immédiatement arrêté par les forces de Kagame. Son éviction ouvre la porte à un nouvel équilibre du pouvoir, mais aussi à d’intenses manipulations .

L’Accord du 23 Mars 2009 : Une Intégration Toxique

Quelques semaines après la chute de Nkunda, Kinshasa signe un accord avec le CNDP, prévoyant :

L’intégration des ex-rebelles dans l’armée congolaise (FARDC)
Leur maintien dans les Kivus , entraînant une dispersion nationale
Une amnistie totale pour leurs crimes passés
L’attribution de postes stratégiques à leurs officiers

Cependant, ce processus est rapidement biaisé. Le CNDP gonfle artificiellement ses effectifs , publiant des « soldats fantômes » sur les listes officielles pour détourner des fonds. De plus, des caches d’armes sont secrètement constituées en prévision d’une éventuelle rébellion future.

L’Empire Économique Caché du CNDP

Plutôt que de se fondre dans les FARDC, les ex-rebelles prennent le contrôle des mines de Bisie, Nyabibwe et Bibatama , des zones riches en coltan et or . Bosco Ntaganda , qui succède à Nkunda, orchestre un vaste trafic minier, avec la complicité de certains officiers FARDC.

Un officier du renseignement congolais confie :

« Pourquoi se plaindre quand tout le monde s’enrichit ? »

Loin d’être une intégration militaire, l’accord du 23 mars 2009 devient un levier économique et politique pour le CNDP , renforçant ses positions dans l’Est du Congo.

La Naissance Inévitable du M23

Malgré l’apparente dissolution du CNDP, des tensions émergent au sein des ex-rebelles. En 2012 , Sultani Makenga et d’autres officiers dénoncent le non-respect de l’accord par Kinshasa et refusent d’être affectés en dehors des Kivus.

Sous prétexte de défendre les termes du pacte de 2009, ils forment le Mouvement du 23 Mars (M23) et entre en rébellion ouverte contre le gouvernement congolais.

Ainsi, l’accord Kabila-Kagame, censé pacifier la région, a au contraire favorisé l’émergence du M23, plongeant une fois de plus l’Est de la RDC dans l’instabilité.

Aujourd’hui encore, le M23 revendique les mêmes droits que le CNDP en 2009 , prouvant que cet accord secret a été un simple rapport de conflit, plutôt qu’une solution durable.

Félix Tshisekedi et les leaders religieux : vers une unité spirituelle pour la RDC

Mardi soir, à la Cité de l’Union africaine, le Président Félix Tshisekedi a reçu une délégation des principales confessions religieuses de la République démocratique du Congo. Parmi elles figuraient l’Église de réveil du Congo (ERC), la communauté musulmane, l’Armée du Salut, l’Église Kimbanguiste, l’Église orthodoxe et l’Église des Noirs.

Au sortir de l’audience, l’évêque Ejiba Yamapia a précisé que cette rencontre portait principalement sur l’initiative conjointe de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC).

Le président de l’ERC a souligné que Félix Tshisekedi se montrait favorable à cette démarche, mais sous réserve d’une approche inclusive. « Il souhaite que toutes les confessions religieuses, y compris celles reçues précédemment, s’accordent sur un programme commun. Ce serait un signal fort pour l’unité nationale », a-t-il déclaré.

Les représentants religieux ont également informé le Chef de l’État de l’organisation de plusieurs manifestations, dont des prières spécifiques à chaque confession. « Nous croyons fermement que la victoire vient de l’Éternel », a conclu l’archevêque Ejiba Yamampia, insistant sur le rôle central de la foi dans le destin du pays.

Cour Constitutionnelle : Trois Nouveaux Membres Investis

Ce mardi, une session extraordinaire du Parlement a vu le procureur général près la Cour constitutionnelle , M. Moke Mayele , et deux nouveaux juges de cette institution prêter serment devant le Président de la République , le Sénat , l’ Assemblée nationale , et le Conseil supérieur de la magistrature représenté par son bureau. Les nouveaux affirmés sont Mme Marthe Odio Nonde (membre de la Cour, composante Présidence) et M. Aristide Kahindo Nguru (membre de la Cour, composante Parlement). Leur nomination a été effectuée le 13 janvier 2025 suite à une série d’ ordonnances présidentielles .

Après avoir prêté serment, les trois nouveaux membres ont signé le procès-verbal de la cérémonie, en présence du Directeur de cabinet du Chef de l’État . Le Président de la République a pris acte de leurs prestations et les a félicités chaleureusement pour leur engagement au service de la justice.

La Cour constitutionnelle est composée de 9 membres , dont 3 sont désignés par le Président de la République , 3 par le Parlement réuni en congrès , et 3 par le Conseil supérieur de la magistrature . Ces membres exercent un mandat de 9 ans non renouvelable , conformément à la Loi organique n° 13/026 du 15 octobre 2013 qui régit son organisation et son fonctionnement.

Le Conseil des Droits de l’Homme condamne unanimement le Rwanda

Le lundi 10 février la Cité de l’Union Africaine , le Président Félix Tshisekedi a reçu une délégation gouvernementale venu lui faire la restitution de leur participation à la session extraordinaire du Conseil des Droits de l’Homme (CDH) , tenue le lundi 7 février 2025 à Genève, en Suisse. Cette réunion était consacrée à la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC .

Une résolution unanime contre le Rwanda

Le ministre de la Communication et des Médias , Patrick Muyaya , porte-parole du gouvernement, a annoncé une victoire diplomatique majeure :

 « Nous avons obtenu un vote unanime du Conseil des Droits de l’Homme sur la résolution condamnant le Rwanda et exigeant le retrait de ses troupes de la RDC. »

Les États membres ont exprimé leur solidarité envers la RDC et ont exprimé fermement les agissements du Rwanda . Cette résolution prévoit également l’ envoi d’une mission d’enquête pour établir les crimes commis depuis janvier 2022 .

Échanges sur le Sommet EAC-SADC et le cessez-le-feu

Outre la résolution adoptée à Genève, la délégation gouvernementale a également échangé avec le Chef de l’État sur les conclusions du Sommet conjoint EAC-SADC . Ce sommet a insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et d’un arrêt total des hostilités dans l’Est de la RDC.

Cette avancée diplomatique renforce la position de la RDC sur la scène internationale et ouvre la voie à des mesures concrètes pour restaurer la paix et la justice .

Félix Tshisekedi rend hommage au patriarche Donatien Kabanga Kabadi

Ce lundi, au Palais du Peuple de Kinshasa, le Président Félix Tshisekedi a rendu un dernier hommage à Donatien Kabanga Kabadi, député national honoraire, décédé le 4 février 2025 à l’âge de 81 ans.

Le Chef de l’État s’est recueilli devant la dépouille mortelle de l’illustre disparu, déposant une couronne de fleurs en signe de respect et de reconnaissance. Il a ensuite exprimé son soutien à la famille endeuillée, soulignant le rôle majeur joué par Kabanga Kabadi dans la politique, l’économie et le sport en République Démocratique du Congo.

De nombreuses personnalités publiques, députés et sénateurs étaient présents pour honorer sa mémoire et saluer un parcours marqué par l’engagement et le dévouement au service de la nation.

L’hommage national rendu à Donatien Kabanga Kabadi témoigne de l’impact de son action et de l’estime qu’il suscitait au sein de la société congolaise. Son héritage restera gravé dans l’histoire politique et sociale du pays.

Sommet EAC-SADC : La RDC exige le retrait des troupes rwandaises et une solution immédiate

Ce samedi, le Président Félix Tshisekedi participe, par visioconférence depuis Kinshasa, au sommet conjoint de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC). Organisée à Dar-es-Salam, en Tanzanie, cette réunion vise à discuter de la crise sécuritaire et humanitaire qui frappe l’Est de la République démocratique du Congo, notamment dans la ville de Goma.

Un appel à l’unité et à l’action

Lors de l’ouverture du sommet, la Présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a exhorté les dirigeants de l’EAC et de la SADC à s’unir pour trouver une solution durable à ce conflit. « L’histoire nous jugera durement si nous ne faisons rien », a-t-elle déclaré, insistant sur la nécessité d’une réponse africaine aux problèmes du continent.

Le Président kényan William Ruto a quant à lui reconnu que la situation en RDC affecte non seulement l’Afrique de l’Est, mais aussi l’ensemble de la communauté internationale. Il a souligné que bien que la crise soit complexe, elle doit impérativement être résolue.

Le Président du Zimbabwe et actuel dirigeant de la SADC, Emmerson Mnangagwa, a rappelé l’importance de la solidarité entre les nations africaines, comparant la situation actuelle à la lutte contre la colonisation. « Nous devons aborder ce sujet avec honnêteté, ouverture d’esprit et flexibilité », a-t-il insisté.

Les attentes de la RDC : condamnation du Rwanda et retrait des troupes étrangères

Le Président Tshisekedi prendra la parole pour exposer la position de la RDC et ses attentes à l’issue de ce sommet. Parmi ses principales revendications :

  • Un cessez-le-feu immédiat et l’arrêt des offensives dans l’Est de la RDC.
  • La condamnation officielle du Rwanda pour son implication dans l’occupation de Goma.
  • Le retrait immédiat des troupes rwandaises des localités congolaises occupées illégalement.
  • La réouverture de l’aéroport de Goma pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire.
  • La restitution complète de Goma aux autorités congolaises légitimes.

Une pression diplomatique croissante sur le Rwanda

Ce sommet s’inscrit dans une dynamique diplomatique intense pour la RDC. Vendredi 7 février, deux événements majeurs ont marqué des avancées significatives :

  • À Genève, en Suisse, lors de la session extraordinaire du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, la communauté internationale a reconnu et condamné l’implication du Rwanda dans l’instabilité de l’Est de la RDC.
  • À Malabo, en Guinée équatoriale, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a également exigé le retrait immédiat des troupes rwandaises et la normalisation du fonctionnement de l’aéroport de Goma.

Vers une solution régionale durable ?

Les chefs d’État africains réaffirment leur soutien aux initiatives diplomatiques existantes, notamment les Processus de Luanda et de Nairobi, ainsi qu’à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba de 2013. Ils appellent la RDC et le Rwanda à respecter leurs engagements et plaident pour un sommet quadripartite réunissant la CEEAC, la SADC, l’EAC et la CIRGL, sous l’égide de l’Union africaine.

Face à l’aggravation de la crise humanitaire dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, les dirigeants de la CEEAC demandent également l’instauration d’un couloir humanitaire sécurisé pour acheminer l’aide aux populations affectées.

Alors que la pression diplomatique s’intensifie, la question demeure : cette réunion marquera-t-elle un tournant décisif dans la résolution de la crise en RDC ?

Tensions en RDC : un sommet décisif entre chefs d’État en Tanzanie

Alors que les tensions ne cessent de s’aggraver dans l’Est de la République démocratique du Congo, Kinshasa a confirmé la participation du Président Félix Tshisekedi au sommet extraordinaire de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), prévue ce samedi en Tanzanie.

Paul Kagame, Président du Rwanda, sera également présent à cette rencontre stratégique. Cependant, la présidence congolaise a tenu à préciser qu’aucune discussion bilatérale entre les deux dirigeants n’est prévue à ce stade.

Ce sommet survient dans un climat de forte instabilité, alors que le M23, groupe armé soutenu par Kigali selon Kinshasa, poursuit ses offensives dans l’Est du pays. Cette rencontre régionale pourrait-elle aboutir à une désescalade des tensions ou marquera-t-elle un nouvel épisode de crispation entre la RDC et le Rwanda ?