Choléra en Afrique : Réunion d’urgence de l’Union Africaine — Tshisekedi en première ligne

Le mercredi 4 juin 2025, à Kinshasa, le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a participé à une réunion d’urgence de l’Union Africaine.
Cette session s’est tenue par visioconférence, sous l’initiative du Président zambien Hakainde Hichilema.

Objectif : réagir face à l’épidémie de choléra qui frappe actuellement plusieurs pays du continent. L’Angola, le Soudan, le Sud-Soudan et la RDC figurent parmi les plus touchés.

Connu pour son engagement, le président Hichilema est reconnu par ses pairs comme champion de la lutte contre le choléra en Afrique. Il a convoqué cette réunion avec le soutien du CDC Afrique (Centres africains de contrôle et de prévention des maladies).

Les échanges ont porté sur plusieurs urgences.
Les chefs d’État présents ont été appelés à prendre des engagements fermes :

  • Renforcement de la surveillance épidémiologique,

  • Accès élargi à l’eau potable,

  • Lancements de campagnes de vaccination,

  • Et surtout, la mise en place d’un plan d’action d’urgence multisectoriel.

Le Président Tshisekedi a réaffirmé l’engagement de la RDC à coopérer dans la lutte régionale contre cette crise. Il a appelé à une solidarité renforcée entre les États africains, estimant que seule une réponse coordonnée et rapide pourra endiguer la propagation de la maladie.

Alors que le choléra continue de s’étendre, cette mobilisation des dirigeants africains marque un tournant crucial dans la gestion de la crise.

CAN 2025 & 2027 : TECNO devient partenaire mondial et propulse le football africain dans une nouvelle ère

Sous le ciel vibrant de Nairobi, une nouvelle page s’est écrite pour le football africain ce 4 juin 2025. La Confédération Africaine de Football (CAF) et le géant technologique TECNO ont signé un partenariat mondial qui promet de redéfinir l’expérience du sport roi sur le continent. TECNO devient ainsi le partenaire mondial officiel de la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies 2025 au Maroc et 2027 en Afrique de l’Est.

Ce partenariat a été dévoilé en grande pompe par Véron Mosengo-Omba, secrétaire général de la CAF, et Shiming Jiang, vice-président de TECNO. Déjà présent en tant que sponsor exclusif pour smartphones lors de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, TECNO avait conquis les cœurs avec une visibilité sans précédent. Ce succès ouvre aujourd’hui la voie à une collaboration encore plus ambitieuse.

Une alliance stratégique pour hisser le football africain au sommet

TECNO n’est pas simplement un sponsor : c’est désormais un acteur clé de l’avenir du football africain. En s’impliquant en profondeur, la marque veut connecter technologie et passion du sport, tout en mettant un point d’honneur à contribuer au développement local. Shiming Jiang a souligné cette vision partagée : « Ensemble, nous tisserons des exploits mémorables. »

Au-delà du spectacle, ce partenariat promet aussi des actions concrètes pour les communautés, comme la réhabilitation de terrains communautaires dans plusieurs pays africains. Un engagement fort pour offrir aux jeunes talents des infrastructures dignes de leurs ambitions.

Le Maroc et l’Afrique de l’Est prêts à vibrer

La 35ᵉ édition de la CAN se tiendra du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc. De Rabat à Agadir, les plus grandes villes du royaume se préparent à accueillir les 24 meilleures nations africaines dans une ambiance électrique.

En 2027, l’Afrique de l’Est — représentée par le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda — accueillera pour la première fois la compétition, dans un esprit de coopération régionale inédit. Une grande première historique, qui promet d’unir le continent autour des valeurs du sport.

TECNO, bien plus qu’un logo

TECNO ne se contente pas d’apposer son nom sur des maillots. La marque entend enrichir l’expérience des supporters africains avec des innovations numériques et des campagnes locales engageantes. Des initiatives qui feront de chaque match une célébration à la fois technologique et humaine.

Nairobi : point de départ d’une révolution continentale

Le tirage au sort de la CAN 2025, prévu à Rabat, marquera le coup d’envoi symbolique d’un cycle où le football africain vise l’excellence. Grâce à cette alliance stratégique avec TECNO, la CAF se donne les moyens de rêver grand, et d’offrir aux fans une compétition à la hauteur de leur ferveur.

Ce partenariat entre la CAF et TECNO dépasse les enjeux commerciaux. Il incarne une vision commune : celle d’un football africain moderne, inclusif, et porteur d’avenir. Une chose est sûre : l’Afrique est prête à briller comme jamais.

RDC–CEEAC : bras de fer diplomatique contre une présidence rwandaise controversée

À quelques jours de la XXVIe Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), prévue le 7 juin 2025 à Malabo, une information parvenue à notre rédaction fait état d’une demande officielle et urgente émanant de la République Démocratique du Congo. Kinshasa rejette catégoriquement l’idée de voir la présidence tournante de l’organisation revenir au Rwanda.

Dans un courrier adressé au Président du Conseil des Ministres de la CEEAC, la RDC a sollicité l’inscription d’un point essentiel à l’ordre du jour : son opposition à la passation de la présidence en exercice à Kigali, qu’elle juge incompatible avec les principes fondamentaux de la Communauté.

Une posture motivée par un contexte de guerre

Kinshasa fonde sa position sur des faits récents et inquiétants. Alors que la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est du pays continue de se dégrader, le gouvernement congolais pointe du doigt la responsabilité directe du Rwanda, qu’il accuse de soutenir activement le mouvement armé M23. Ce dernier a récemment pris le contrôle de Goma et Bukavu, aggravant une crise humanitaire déjà classée parmi les plus graves du monde selon les Nations Unies.

Découvrez l’intégralité du communiqué officiel de la RDC portant sur son opposition à la passation de la présidence de la CEEAC au Rwanda https://www.journaldekinshasa.com/wp-content/uploads/2025/06/LETTRE-OPPOSITION-RWANDA-ET-NV.pdf

Malgré la condamnation unanime de la présence rwandaise lors de la VIe Session Extraordinaire de la CEEAC, tenue à Malabo le 7 février 2025, les troupes rwandaises n’ont pas quitté le sol congolais. Kinshasa considère cet état de fait comme une violation manifeste du Traité révisé de la CEEAC et du pacte de non-agression signé en 1996.

Une manœuvre diplomatique intense de Kigali

Face à cette opposition frontale, le Rwanda n’est pas resté silencieux. Paul Kagame a lancé une vaste offensive diplomatique en mai 2025, notamment à Libreville, à l’occasion de la cérémonie d’investiture du Président gabonais Bruce Clotaire Oluigui Nguema. Cette tournée visait à rassurer les États membres et à sécuriser le transfert de la présidence.

Mais Kinshasa reste inflexible. Elle estime que le Rwanda n’a jamais démontré un engagement sincère envers la CEEAC, rappelant que le Président Kagame n’a participé qu’à un seul sommet depuis le retour du Rwanda dans la Communauté en 2016, marquant un désintérêt flagrant pour l’organisation.

Des divisions attendues au sein de la CEEAC

La RDC sait que son initiative pourrait rencontrer des résistances. Elle anticipe des réticences du Congo-Brazzaville et de la République Centrafricaine, proches alliés de Kigali. Néanmoins, elle compte sur le soutien potentiel du Gabon, de l’Angola, de la Guinée Équatoriale, de Sao Tomé-et-Principe et du Burundi. Le Cameroun et le Tchad, eux, n’ont pas encore exprimé de position claire.

Jusqu’où ira la RDC ?

Pour Kinshasa, l’enjeu est clair : si la CEEAC valide malgré tout le passage de relais à Kigali, cela équivaudrait à un reniement de ses principes fondateurs. Dans ce cas, la RDC envisage de suspendre temporairement sa participation à l’organisation.

Alors que le sommet de Malabo approche, la question de la présidence devient un test de cohérence et d’unité pour la CEEAC. Le sort de l’organisation pourrait se jouer sur cette décision symbolique mais profondément politique.

Caisse nationale de péréquation : 20 millions USD débloqués et cinq projets de loi validés au Sénat

Kinshasa, 3 juin 2025 – Le Sénat a déclaré recevables cinq projets de loi défendus par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, lors de la plénière du 3 juin. Ces textes visent à dynamiser les finances publiques et à appuyer le développement des provinces.

Quatre projets concernent la ratification d’accords de prêt avec des partenaires internationaux. Le cinquième propose une mise à jour de la loi de 2022 sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. L’objectif : répondre aux normes du GAFI (Groupe d’action financière).

Ces textes s’inscrivent dans la vision du président Félix Tshisekedi, qui veut accélérer les investissements publics. Ils prévoient notamment :

  • l’accès à l’eau potable dans le Nord-Ubangi, le Sud-Ubangi et la Mongala via le projet PREDIRE ;

  • le remboursement des pertes enregistrées par les sociétés pétrolières à fin 2023 ;

  • l’adaptation du système financier aux exigences de transparence internationale.

La Caisse de péréquation : 20 millions USD débloqués

En marge de ces projets, Doudou Fwamba a répondu à une question orale du sénateur Christophe Lutundula sur la Caisse nationale de péréquation (CNP). Créée par la Constitution de 2006, cette institution n’a jamais été rendue active.

Le ministre a réaffirmé l’engagement du Gouvernement à la rendre fonctionnelle. Il a reconnu les difficultés : la pression sécuritaire, l’augmentation de la masse salariale, et les besoins croissants des provinces.

Un atelier national aura lieu dans les prochaines semaines pour définir la structure opérationnelle de la CNP. À la suite de cette rencontre, un premier financement de 20 millions USD sera débloqué d’ici fin 2025.

La Caisse financera les projets provinciaux, mais elle ne les exécutera pas directement. Cette séparation est conforme à sa loi organique.

Un soutien du Sénat et des attentes fortes

Le sénateur Lutundula a salué la clarté des réponses fournies par le ministre. Il a également encouragé le Gouvernement à accélérer le processus pour que les populations bénéficient enfin des effets concrets de cette réforme.

La plénière du mercredi 5 juin devrait entériner ces projets de loi lors d’une nouvelle séance au Palais du Peuple.

Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : Thiam, Gbagbo, Blé Goudé et Soro exclus — Un scrutin sous haute tension !

La tension monte à l’approche de l’élection présidentielle prévue pour le 25 octobre 2025 en Côte d’Ivoire. Mercredi 4 juin, la Commission électorale indépendante (CEI) a publié la liste électorale définitive. Parmi les absents de poids : Tidjane Thiam, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro. Tous ont été définitivement exclus du processus électoral et ne pourront ni se présenter, ni voter.

Les exclus de la liste électorale

La radiation de ces quatre figures emblématiques de l’opposition crée une onde de choc :

  • Tidjane Thiam, président du PDCI, a été radié en avril 2025 suite à une décision de justice contestant sa nationalité ivoirienne au moment de son inscription.

  • Laurent Gbagbo, ancien président, ainsi que son ex-ministre Charles Blé Goudé sont toujours écartés à cause de condamnations judiciaires antérieures.

  • Guillaume Soro, ancien Premier ministre aujourd’hui en exil, est lui aussi maintenu hors du fichier électoral.

Le président de la CEI, Ibrahime Kuibiert Coulibaly, a déclaré qu’aucune révision de la liste électorale n’aurait lieu d’ici au scrutin, invoquant un délai insuffisant pour mener à bien l’opération.

Réactions et recours internationaux

Depuis l’étranger, Tidjane Thiam a dénoncé une dérive autoritaire de l’État ivoirien. Dans un communiqué, il fustige une « absence totale de démocratie » et affirme avoir saisi le Comité des droits de l’Homme de l’ONU.

Son avocat, Me Mathias Chichportich, accuse la CEI d’avoir pris une décision « arbitraire et discriminatoire », en violation des engagements internationaux de la Côte d’Ivoire.

Du côté du PPA-CI, parti de Laurent Gbagbo, Jean-Gervais Tchéidé, son porte-parole adjoint, condamne un « passage en force » du pouvoir et affirme : « Nous n’allons pas les laisser faire ».

Les candidats restants en lice

Malgré ces exclusions, d’autres figures politiques restent éligibles :

  • Simone Ehivet Gbagbo, ex-Première dame

  • Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce

  • Pascal Affi N’Guessan, ancien Premier ministre

Mais l’opposition reste unanime : les conditions ne sont pas réunies pour une élection crédible et apaisée. « Il faut une discussion avec le gouvernement. Nous n’accepterons pas un passage en force », avertit Simone Gbagbo.

Une liste électorale figée, une contestation persistante

La liste électorale compte désormais plus de 8,7 millions d’inscrits, soit 715 000 électeurs de plus qu’en 2023. Pourtant, les appels à une nouvelle révision de la liste n’ont pas été entendus.

Lors de son intervention au meeting du CAP-CI à Yopougon, le 31 mai, Tidjane Thiam avait insisté : « Il faut que le maximum d’Ivoiriens puissent voter ». Mais la CEI rappelle qu’une révision prendrait 6 à 7 mois, ce qui compromettrait l’échéance du 25 octobre.

La CEI, sous pression, défend la légalité de sa démarche, affirmant n’avoir fait qu’exécuter les décisions de justice. Mais l’opposition doute de l’indépendance de l’institution, d’autant que les partis de Thiam et Gbagbo ont suspendu leur participation aux travaux de la CEI depuis avril.

Un silence stratégique d’Alassane Ouattara

Le président Alassane Ouattara, en poste depuis 2011, reste muet sur une éventuelle candidature à un quatrième mandat. Cependant, le RHDP, son parti, tiendra son congrès les 21 et 22 juin, où il devrait être officiellement sollicité pour briguer un nouveau mandat.

Alors que le compte à rebours vers l’élection est lancé, la Côte d’Ivoire entre dans une zone de turbulence politique. L’exclusion de grandes figures de l’opposition risque de fragiliser la crédibilité du scrutin. Dans un contexte tendu, la question reste ouverte : la présidentielle d’octobre 2025 sera-t-elle synonyme de renouveau démocratique… ou d’impasse politique ?

Coup de tonnerre médiatique en RDC : Le CSAC suspend la médiatisation du PPRD et de Joseph Kabila pour 90 jours

Kinshasa, 4 juin 2025 – Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) a pris une décision sans précédent. Tous les médias opérant en RDC ne peuvent plus couvrir ou relayer les activités du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD). Cette interdiction vise aussi les déclarations de son leader historique, l’ex-président Joseph Kabila.

Le président du CSAC, Christian Bosembe Lokando, a signé cette mesure le 2 juin. Il justifie cette décision par la nécessité de préserver la paix, l’unité nationale et l’ordre public. Le CSAC accuse certains propos tenus par des cadres du PPRD d’avoir attisé des tensions à l’Est du pays.

« Ce n’est pas de la censure. Aucun droit n’a été violé. Il ne faut pas transformer les médias en tribune de subversion », a déclaré Christian Bosembe sur Top Congo FM.

Une interdiction stricte et immédiate

  • L’article 1er suspend toute activité médiatique du PPRD pour 90 jours.
    L’article 2 interdit à tous les médias – presse écrite, chaînes télé, plateformes numériques ou réseaux sociaux – de relayer les déclarations, images ou messages de ses membres. Toute infraction sera sanctionnée.
    L’article 3 interdit même les commentaires ou analyses sur les discours et slogans du parti.

Le retour de Kabila à Goma comme déclencheur

Cette décision suit de près le retour de Joseph Kabila à Goma, le 2 juin. Il y a lancé un appel à un « pacte citoyen pour sauver la nation ». Ce discours a provoqué de vives réactions, dans un climat déjà tendu à l’Est.

Le CSAC évoque des propos jugés subversifs et accuse le PPRD de collusion avec le M23, un mouvement rebelle soutenu par le Rwanda.

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Le gouvernement tente d’apaiser

Patrick Muyaya, ministre de la Communication, relativise l’événement. « Le président Kabila est un homme du passé. Il n’a rien à offrir pour l’avenir », a-t-il affirmé. Il a aussi salué les efforts du gouvernement face aux défis actuels.

Une affaire qui prend une tournure judiciaire

La décision du CSAC intervient alors que le Sénat a levé les immunités de Joseph Kabila. Il pourrait faire l’objet de poursuites pour sa supposée complicité avec le M23/AFC.

Une mesure qui fait débat

Certains juristes et défenseurs des médias dénoncent une atteinte grave à la liberté d’expression. La Constitution congolaise garantit pourtant ce droit.

Dans un climat politique déjà sous tension, cette décision pourrait marquer un tournant. Elle relance les inquiétudes sur une dérive autoritaire du régime et sur l’avenir du débat démocratique en RDC.

Minerais contre Sécurité : La RDC lance un partenariat stratégique inédit avec les États-Unis

Le président Félix Tshisekedi vient de franchir une nouvelle étape diplomatique majeure. Il met en place une coordination spéciale d’experts pour négocier un accord stratégique avec l’administration américaine : minerais contre soutien militaire.

Objectif ? Renforcer les capacités sécuritaires de la RDC, notamment face aux conflits armés à l’Est du pays, tout en structurant les relations avec les États-Unis dans le cadre d’un accord de paix impliquant également le Rwanda.

La cellule est composée de trois figures clés issues du cabinet présidentiel :

  • Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires étrangères

  • Kizito Pakabomba Kapinga Mulume, ministre des Mines

  • Guy-Robert Lukama Nkunzi, président du Conseil d’administration de la Gécamines

Ce trio est appuyé par Me Pascal Agboyibor, expert juridique de renom du cabinet ASAFO & CO, spécialisé dans les projets miniers, énergétiques et d’infrastructures en Afrique.

Une machine diplomatique en marche vers un accord inédit

Un secrétariat technique, composé de 22 experts, viendra épauler la coordination. Parmi eux : la Cominière SA et le Cadastre minier. Leur mission : produire des rapports réguliers sur l’avancée des négociations et les retombées concrètes.

La présidence veut aller vite. Elle s’appuie sur les services du cabinet de lobbying américain Von Batten-Montague-York, chargé de faciliter les contacts directs avec l’administration américaine, y compris celle de Donald Trump.

Mais ce partenariat n’ira pas sans garanties. Transparence, cadre légal respecté, et surtout, retombées équitables pour le peuple congolais : telles sont les conditions clés du succès.

Kinshasa entend faire de ce pacte un levier diplomatique et économique majeur pour la RDC.

La Banque mondiale débloque 250 millions $ pour propulser Inga 3 en RDC

La République démocratique du Congo franchit une étape majeure vers son autonomie énergétique. Le mardi 3 juin 2025, le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé, depuis Washington, un financement de 250 millions de dollars. Cette somme, octroyée par l’Association internationale de développement (IDA), permettra de lancer la première phase du projet Inga 3.

Ce projet s’inscrit dans un programme global de 1 milliard de dollars. Il vise à poser les fondations du plus grand projet énergétique du pays. À travers une stratégie par étapes, ce programme permettra de développer les infrastructures, créer de l’emploi et stimuler les économies locales.

Inga 3, un levier pour l’accès à l’électricité et le développement local

Actuellement, seuls 21 % des Congolais ont accès à l’électricité. Ce manque constitue un frein majeur à la croissance économique. Mais la situation pourrait changer rapidement.

Avec le Pacte national de l’énergie, aligné sur l’initiative panafricaine Mission 300, le gouvernement veut porter le taux d’accès à 62 % d’ici 2030. Pour y parvenir, il mise sur des réformes structurelles, l’attrait d’investisseurs privés, et l’amélioration de la performance de la compagnie nationale d’électricité.

Le projet Inga 3 jouera un rôle clé dans cette stratégie. Il vise non seulement à accroître la production énergétique, mais aussi à renforcer les institutions du secteur.

Dans sa première phase, Inga 3 ciblera environ 100 communautés du Kongo Central. Environ 1,2 million de personnes bénéficieront d’opportunités économiques et d’un meilleur cadre de vie.

Plus qu’un simple projet d’énergie, Inga 3 devient un pilier du développement durable en RDC.

La RDC élue au Conseil de sécurité de l’ONU : une voix africaine ambitieuse pour la paix mondiale

La République Démocratique du Congo a été élue, ce mardi 3 juin 2025, membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2026-2027, lors de la 73e séance plénière de la 79e session de l’ONU à New York.

Ce nouveau mandat, obtenu après six mois d’une intense campagne diplomatique, positionne la RDC comme une voix majeure du continent africain au sein de l’organe le plus stratégique de l’ONU. Pour Kinshasa, il ne s’agit pas d’une première. Le pays a déjà siégé deux fois à ce poste, entre 1982-1983 et 1991-1992.

Dans son discours de clôture de campagne le 31 mai, le Président Félix Tshisekedi a mis en avant les piliers de cette candidature : la paix, la transition écologique, le développement durable et la gouvernance multilatérale. Il a affirmé que la RDC souhaite contribuer aux débats mondiaux non en tant que solliciteur, mais en tant que partenaire porteur de solutions concrètes.

« C’est une mission pour porter la voix de l’Afrique, ses aspirations et ses solutions. La RDC veut être un pont entre les peuples et les régions du continent », a déclaré Tshisekedi.

Une expertise née des épreuves

Le président congolais a souligné que son pays, confronté depuis trois décennies à des conflits dans l’Est, dispose d’une précieuse expérience dans les mécanismes de résolution de crise. Il entend faire de cette expérience un levier pour influencer les stratégies de paix à l’échelle mondiale.

Le Chef de l’État a plaidé pour des opérations de maintien de la paix mieux adaptées aux réalités locales, en s’inspirant du modèle 3+1 développé avec la MONUSCO. Il a également insisté sur l’importance du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration dans les sociétés post-conflit.

Une priorité donnée aux femmes et aux jeunes

Reconnaissant leur rôle fondamental, Félix Tshisekedi a assuré que la RDC défendra activement l’inclusion des femmes et des jeunes dans les processus de paix. Il a proposé que 30 % des budgets des opérations de paix soient alloués à des programmes sensibles au genre.

« Aucune paix durable ne se construit sans les femmes ni les jeunes. Leur leadership est indispensable », a-t-il affirmé.

La réforme du Conseil de sécurité au cœur de l’agenda

La RDC portera également la voix de l’Afrique pour une réforme en profondeur du Conseil de sécurité. Elle soutient la revendication d’au moins deux sièges permanents africains avec droit de veto, et cinq non permanents.

« Notre voix portera la mémoire de nos conflits, mais aussi l’ambition d’une Afrique actrice de son destin. »

Une opportunité stratégique pour la RDC et l’Afrique

À travers ce mandat, la RDC espère renforcer sa diplomatie, défendre la souveraineté des États, et promouvoir une gouvernance mondiale plus équitable. Le Conseil de sécurité est le seul organe des Nations Unies habilité à adopter des résolutions contraignantes. En y siégeant, Kinshasa ambitionne de peser dans les décisions majeures sur la paix, la sécurité, et les droits des peuples.

Kabila et le PPRD interdits de couverture médiatique : une décision choc du CSAC qui fait polémique en RDC

Le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), Christian Bosembe, a annoncé mardi 3 juin une mesure radicale : les médias congolais ne peuvent plus couvrir, commenter ni relayer d’informations liées au Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD). Il est également interdit de diffuser les propos ou interviews de son leader historique, l’ancien président Joseph Kabila.

« Ce n’est pas une censure. Aucun droit n’a été violé. Il ne faut pas faire de la télévision une tribune de subversion », a justifié Christian Bosembe sur Top Congo FM.

Une décision inédite et controversée

Le CSAC présente cette mesure comme un moyen de préserver l’ordre public et de lutter contre la manipulation politique via les médias. Mais de nombreux juristes et défenseurs de la presse dénoncent une atteinte grave au droit à l’information, garanti par la Constitution.

La décision intervient après un discours prononcé par Joseph Kabila à Goma. L’ancien chef de l’État y critiquait la gouvernance actuelle et proposait un « pacte citoyen » pour sauver la nation. Son intervention a provoqué de vives réactions dans l’opinion.

Le gouvernement se désolidarise

Dans une déclaration distincte, le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, a relativisé le retour médiatique de Joseph Kabila. « Le président Kabila est un homme du passé. Il n’a rien à proposer pour l’avenir », a-t-il lancé. Il a aussi rappelé les efforts du gouvernement, comme l’adoption d’un collectif budgétaire malgré les tensions dans l’Est du pays.

Une affaire aux allures judiciaires

Cette crise médiatique survient quelques jours après la levée des immunités parlementaires de Joseph Kabila par le Sénat. L’ancien président est soupçonné de complicité avec la rébellion M23/AFC, appuyée par le Rwanda. Il pourrait faire face à des poursuites.

La succession de ces événements soulève des interrogations. Certains y voient une stratégie visant à réduire au silence un acteur politique encore influent. L’interdiction du CSAC pourrait renforcer les craintes de dérive autoritaire. Dans un contexte politique et sécuritaire déjà tendu, elle marque une rupture inquiétante pour la liberté de la presse en RDC.