RCA : Arnaud Djoubaye Abazène évacuer sa famille en exil

Après être la nouvelle cible de Wagner dans  le gouvernement Dondra, le ministre Arnaud Djoubaye Abazène  ne se sent plus en sécurité dans le pays. Il reçoit des menaces de plus en plus directes de la part de Wagner, et pense sérieusement à s’exiler. Depuis une semaine, c’est toute sa famille qui est désormais en exil au Cameroun.

Le ministre d’État  en charge de la justice, Monsieur Arnaud Djoubaye Abazène quand il avait rendu public le rapport  de synthèse de la commission d’enquête spéciale dans lequel la commission avait reconnu des  graves incidents avérés  impliquant les mercenaires du groupe Wagner . Aussitôt, c’est toute la capitale qui est en ébullition. Le Groupe Wagner monte au créneau et tape sur la table.

Sous la colère,  il avait tenté dans un premier temps d’organiser une marche des prétendus jeunes centrafricains à Bangui pour contraindre le ministre d’État Arnaud Djoubaye Abazène   à déposer sa démission. Puis  il change de stratégie et préfère menacer directement le ministre pour le pousser en exil. Il l’accuse même  d’avoir ouvert la boîte à pandore aux forces exogènes  pour la déstabilisation de la RCA par les ennemis.

Cependant, le ministre, inquiet de la situation, préfère évacuer en urgence toute sa famille  (femmes et enfants) en exil au Cameroun. Ainsi, depuis une semaine, ses femmes et ses enfants sont arrivés à Douala au Cameroun. Même  son fils aîné et ses deux neveux qui sont inscrits en master 2 des sciences juridiques à l’Université Amadou Hampate Bâ  au Sénégal qui étaient arrivés à Bangui  pour composer le concours de l’école nationale  d’administration et de magistrature sont également repartis en toute urgence sur Sénégal. Ils sont arrivés ce mercredi à Dakar.

Entre temps à Bangui, on tente le tout pour le tout pour calmer la colère du groupe Wagner. Ainsi, le 15 octobre dernier, le président de l’Assemblée nationale, Professeur Simplice Mathieu Sarandji  avait remis à Monsieur Alexandre Ivanov, chef de la prétendue « communauté des officiers russes en Centrafrique » pour les féliciter, les encourager et les remercier de leur bravoure. De même que le ministre  chargé du secrétariat  général du gouvernement Maxime Balalou, dans une interview accordée à la radio Ndékèluka, tenait à remercier et à faire l’éloge des hommes de Wagner dans le pays.

RCA : François Bozizé acclamé à Bangui

Des milliers de partisans ont acclamé l’ancien président François Bozizé aujourd’hui samedi 21 décembre à Bangui, la capitale centrafricaine.

Pour sa première apparition publique depuis son retour d’exil, en début de semaine, l’ex-général a participé à un meeting de son parti, le Kwa Na Kwa (Convergence nationale, KNK), sur un terrain de foot près de l’aéroport de Bangui.

L’ancien président François Bozizé n’était pas apparu devant ses concitoyens centrafricains depuis son renversement, en 2013. La foule en liesse voulait le voir, et elle l’a vu. Pas sûr, toutefois, qu’elle l’ait entendu, les cris de joie et les klaxons rendant tout discours inaudible. Cela tombait bien. François Bozizé n’avait pas l’intention de se faire entendre. À l’arrière d’un pick-up, il a salué ses supporters en langue sango, mais n’a pas fait de grand discours.

Selon une bonne source, l’ancien chef de l’État avait hésité à se rendre à ce meeting. Ses porte-paroles avaient même annoncé qu’il ne participerait à aucun rassemblement à son retour, tant qu’il n’aurait pas rencontré le président Touadéra. Comme l’avait expliqué l’un d’eux, « quand on arrive dans un village, on commence par saluer le chef ».

Reconquérir le pouvoir par les urnes

Sauf que l’ancien général, arrivé à Bangui il y a une semaine, commence à trouver le temps long. Pendant combien de temps devra-t-il ronger son frein, lui qui est rentré en Centrafrique dans l’espoir de reconquérir le pouvoir par les urnes ?

Pas question pour lui, toutefois, de se lancer à ce stade-ci dans la mêlée. Il est rentré à Bangui, selon ses proches, dans un esprit de paix et de réconciliation nationale.

RCA : François Bozizé retour à Bangui

L’information sur le retour de François Bozizé en Centrafrique a été confirmée ce lundi 16 décembre, notamment par le fils de l’ancien président.

L’ex-chef de l’État était en exil à l’étranger depuis sa chute en 2013. Plusieurs sources confirment effectivement le retour de François Bozizé, dans la capitale centrafricaine. L’ancien chef de l’État était en exil en Ouganda depuis sa chute, en 2013. Il avait alors été renversé par la rébellion Seleka. Son fils Jean-Francis Bozizé confirme donc ce retour, sans donner plus de détails pour le moment. Il affirme que ses proches sont en train d’en informer les autorités centrafricaines. Le porte-parole de la présidence affirme néanmoins ne pas en avoir encore été informé officiellement.

Quelles modalités ?

Selon Jeune Afrique, l’ex-chef de l’État a été accueilli par des membres de son parti, le Kwa Na Kwa (KNK). Peu d’information sur les modalités de ce retour et notamment le moyen utilisé. En effet, théoriquement, François Bozizé est toujours sous sanction des Nations unies, et les compagnies aériennes ont l’interdiction de le transporter par avion vers la Centrafrique. Une procédure administrative est justement en cours pour examiner une levée de cette interdiction.

Selon le porte-parole de son parti, il aurait fait la route « en partie à pied » et en partie « dans un véhicule ». Sans avoir été accompagné. Apprenant le retour à Bangui de l’ex-chef de l’État les « autorités ont été très surprises », ajoute Christian Guenebem. « Nous attendons que les autorités le traitent comme tous les acteurs de la crise avec respect et avec les égards dus à son rang. »

Et l’éligibilité ?

Dès le mois de juillet, son parti avait annoncé son prochain retour. Retour qui devait avoir lieu avant le fin de l’année 2019, condition sine qua non pour se présenter à la présidentielle prévue le 27 décembre 2020. Un retour qui ne garantit toutefois pas l’éligibilité de François Bozizé.

Centrafrique : le retour de Bozizé annoncé

Un comité d’avocats représentant l’ancien président Bozizé actuellement en exil en Ouganda a annoncé avoir déposé deux requêtes auprès du tribunal administratif de Bangui.

Vendredi 25 octobre, un comité d’avocats représentant l’ancien président Bozizé actuellement en exil en Ouganda a annoncé avoir déposé deux requêtes auprès du tribunal administratif de Bangui concernant la circulaire du 17 novembre 2016 du ministère des Transports interdisant les compagnies aériennes desservant Bangui d’embarquer François Bozizé.

Cette circulaire précise que toute compagnie aérienne qui enfreint ces instructions se verra non seulement refuser l’atterrissage à l‘aéroport de Bangui et s’exposera à des sanctions conséquentes.

Maître Tiangaye, du collectif des avocats de François Bozizé, estime que la circulaire doit être retirée. « Nous saisissons la justice pour que cette mesure qui est arbitraire et illégale parce que ça transgresse non seulement la Constitution de la République centrafricaine, mais aussi les engagements internationaux des droits de l’homme – particulièrement les conventions internationales des droits de l’homme – que cette circulaire-là soit purement et simplement annulée pour que le président Bozizé revienne dans son pays. »

L’ancien président est actuellement sous sanctions des Nations unies : gel de ses avoirs et interdiction de voyager. Mais pour le collectif cela n’empêche en rien le retour de François Bozizé à Bangui.

« Aucune résolution du Conseil de sécurité des Nations unies ne contraint l’ancien président Bozizé à l’exil, rien n’oblige un État à refuser l’entrée sur son territoire à ses propres nationaux. Affirmer le contraire signifie que l’ex-président François Bozizé doit être contraint à l’exil. »

L’accord de paix signé le 6 février prévoit une loi sur le statut des anciens chefs d’État. Le texte n’a pas encore été présenté devant l’Assemblée nationale.

Candidat annoncé du KNK, pour pouvoir se présenter aux prochaines élections, selon le code électoral, François Bozizé doit être de retour à Bangui avant fin décembre.