RCA : altercation entre un commandant des FACA et un expert douanier russe

À un croire un cadre au ministère des finances, le nouveau protocole d’accord signé entre le groupe Wagner et le ministère des finance et du budget ne nécessiterait pas forcement le déploiement des agents russes aux postes frontaliers de la douane centrafricaine. Or, l’expert douanier russe, envoyé par la société Wagner en mai dernier au poste frontalier de  Béloko suite à la signature du premier protocole de collaboration, après plus d’un mois de la fin de son contrat, ne veut toujours pas lâcher le morceau. Il maintient sa position et multiplie des désordre, ce qui a suscité  la colère de certains agents de la douane, mais aussi d’un officier de l’armée nationale, chef du détachement militaire à Béloko.

Tout le monde ou presque savait que la collaboration entre les douaniers centrafricains et leurs homologues russes de la société Wagner n’était pas au beau fixe. À tel point que des tensions surgissent fréquemment entre eux, et celle-ci franchit une étape supérieure après la fin du protocole de collaboration entre son organisation et le ministère des finances et du budget le 10 octobre dernier. Contre toute attente, ce samedi 20 novembre 2021, le douanier russe, attendant les heures tardives, est allé installer une nouvelle chaine sur la barrière, empêchant tous les véhicules de traverser, suscitant la colère des automobilistes.

Constatant les faits, et sous la colère, le commandant du détachement des éléments des forces armées centrafricaines (FACA) à Béloko est allé détruire la chaine, libérant tous les véhicules. Mais quelques heures plus tard, le douanier russe, se rendant compte de la libre circulation des véhicules au niveau de la barrière, pique à nouveau une colère noire, et déclare à haute voix à qui veut l’entendre qu’il va remettre sur la barrière une nouvelle chaine, tout en menaçant celui ou celle qui va tenter prochainement de la détruire. C’est ainsi que le chef du détachement des FACA lui répond sèchement :

« Si tu es un homme, tente à nouveau de remettre une chaine sur la barrière. Tu vas voir ce qui va se passer ». Mais le russe, toujours imperturbable, est allé deux heures plus tard s’installé sur une chaise plastic sur la barrière, empêchant à nouveau les véhicules de circuler. Le commandant des FACA, qui campe sur sa position, est allé dégager de force le douanier russe sur la barrière.

« Voyou ! Je vais te faire emprisonner tu vas voir », lâche le douanier russe au commandant des FACA.

Pour des nombreux observateurs nationaux, si le gouvernement n’intervient pas vite, il pourrait se passer quelque chose regrettable dans l’avenir. Selon nos informations, même la direction générale de la douane demande à l’agent russe de quitter le poste de Béloko, mais celui-ci répond sèchement NON !

RCA : François Bozizé convoque une conférence de presse

L’ancien président centrafricain François Bozizé a convoqué une conférence de presse samedi après qu’une altercation a éclaté entre des éléments de sa garde rapprochée et des gardes présidentiels lors des obsèques de la femme de Jean-Serge Bokassa, décédée le 10 novembre 2020.

C’est sur un ton déterminé que François Bozizé s’est exprimé devant la presse samedi. « Lorsque quelqu’un vous agresse c’est pour vous faire du mal, vous êtes en légitime défense, vous devez vous défendre. C’est inévitable, a déclaré l’ex-président centrafricain. Ne croyez pas que nous allons nous croiser les bras si on continue à nous provoquer dans la mesure où nous ne provoquons personne. Depuis Kampala jusqu’à aujourd’hui, jamais je n’ai adressé un mot maladroit envers le chef de l’État, envers le régime actuel. »

Notre force est une « force politique »

François Bozizé dénonce plusieurs incidents ces dernières semaines alors que certains de ses détracteurs l’accusent d’organiser ses forces. « Non, on n’a pas de force nous, a-t-il assuré. Notre force, c’est une force politique et c’est cela qui effraie. La force politique qui s’appelle le Kwa na Kwa est une machine qui effraie et c’est ça qui agite les concurrents aux prochaines élections présidentielles comme législatives. Quant à parler de force militaire nous n’en avons pas encore l’intention. Mais cette force peut se transformer en force militaire très facilement, c’est la force du peuple. La force du peuple est là. »

Contactée, la présidence n’a pas souhaité faire de commentaire sur cet incident.

Tensions autour de la candidature de l’ex-président

Les tensions sont palpables à Bangui dans l’attente de la décision de la Cour constitutionnelle quant à la validité de la candidature de François Bozizé aux élections.

Le président Faustin-Archange Touadéra était lui en déplacement à Bouar samedi pour la cérémonie de fin de formation des Faca (forces armées centrafricaine) par la Mission de formation de l’Union européenne en République centrafricaine, ainsi que la remise officielle du dépôt de munitions pour la garnison de Bouar.

RCA : vive altercation entre le sous-préfet et le député de Grimari

L’affaire fait grand bruit à Grimari, dans la préfecture de la Ouaka. Le samedi 22 août dernier, le sous-préfet de Grimari, monsieur Jules Doté, et le député de la ville, l’honorable Sédar  Sall Karim se sont livré une passe d’armes musclée qui a failli dégénérer.

La violente altercation entre le sous-préfet et le député de Grimari samedi dernier fait parler dans le landernau politique  local. Un milieu déjà très sensible et à couteaux tirés en raison des climats de tension politique à quelques mois des prochaines élections générales prévues pour le 27 décembre 2020.

Souvenez-vous, le dimanche 02 août dernier, vers 14 heures, à Grimari, des violences avaient éclaté quand Madame Rachelle Ngakola, l’ex-directrice de la douane, et candidate à la législative dans la circonscription locale, avait organisé un meeting auquel se sont opposés des membres de la milice Anti-Balaka. Ces derniers  ont désarmé un gendarme et un policier au chekpoint à la sortie de la ville sur l’axe Sibut, et ont également pris en otage une équipe des agents recenseurs et tablettes de passage dans la ville. Des soldats FACA ont été appelés d’urgence sur le lieu de la scène, et de violents affrontements les ont opposés aux miliciens Anti-Balaka qui ont pris la fuite sans laisser des traces. Depuis cette date, c’est le nom de l’honorable Sédar  Sall Karim qui est sur toutes les lèvres. On le soupçonne d’avoir discrètement financé et manipulé les miliciens Anti-Balaka contre ses potentiels rivaux, candidats à la législative dans sa circonscription de Grimari.

Cependant, l’honorable Sédar Sall Karim, qui veut à nouveau se présenter dans la circonscription de Grimari aux couleurs du MCU, avait lancé un appel à une marche républicaine de soutien au chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, probable candidat de son parti à la présidentielle de 2020 – 2021. Mais le seul problème, les autorités locales n’ont pas été informées de cet événement. Le samedi dernier, à quelques heures de la marche, l’honorable Sédar Sall Karim s’était présenté à la sous-préfecture pour informer le sous-préfet et l’administration préfectorale qu’il y aura une marche dans sa ville dans quelques heures. Le sous-préfet Jules Doté  s’y oppose fermement. Il propose à l’honorable Sédar Sall Karim d’ajourner son événement  en raison de la situation sécuritaire dans la ville et les conditions du déploiement des forces de l’ordre pouvant assurer la sécurité des participants. Une proposition rejetée en bloc par monsieur Karim. Aussitôt, une altercation s’éclate entre les deux hommes qui ont failli en venir aux mains dans la concession de la sous-préfecture. Grâce à l’intervention des témoins, les deux se sont séparés.

Finalement, le député a pu organiser samedi son événement qui avait rassemblé une vingtaine des participants.

Rappelons que le dimanche 15 mars 2020, à Grimari, située à 305 kilomètres de Bangui, un Casque bleu burundais de la Minusca avait été tué dans la ville par les miliciens Anti-Balaka alors que lui et ses collègues ont tenté de repousser une violente attaque de ces derniers sur la ville.