Paie des enseignants en zones occupées : le numérique à la rescousse !

Face aux défis posés par l’occupation militaire, la Direction nationale de contrôle de la paie et maîtrise des enseignants (DINACOPE) explore des solutions innovantes pour garantir le versement des salaires. Hilaire Ekobo, directeur du suivi et de la paie, a récemment rencontré les banques payeuses afin d’évaluer l’effectivité des paiements et d’améliorer l’accès aux fonds pour les enseignants vivants dans ces zones sensibles.

« Malgré les contraintes, vous avez réussi à lancer la paie, et les enseignants confirment que leurs comptes sont crédités. C’est un pas important », a souligné Hilaire Ekobo. Il a néanmoins mis en lumière les difficultés persistantes que rencontrent les bénéficiaires pour récupérer leurs salaires.

Les banques partenaires, notamment Equity BCDC et RawBank , ont rassuré sur la disponibilité des solutions digitales et des distributeurs automatiques pour faciliter les transactions. Des applications comme Illico-cash ont été mises à disposition pour pallier les obstacles logistiques.

Tenant compte des retours du terrain, les établissements bancaires s’engagent à optimiser l’expérience utilisateur afin de garantir un accès fluide et sécurisé aux salaires.

Lors d’un briefing spécial le 5 mars dernier , la ministre de l’Éducation nationale, Raïssa Malu, a réaffirmé l’engagement du gouvernement à assurer le paiement des enseignants dans les zones sous occupation. Une avancée cruciale pour maintenir le service éducatif malgré un contexte difficile.

lancement du patrouilleur ALTERNANCE PACIFIQUE pour la défense maritime

La République démocratique du Congo (RDC) a inauguré ce lundi 10 mars 2025 son premier patrouilleur haute mer, baptisé ALTERNANCE PACIFIQUE DU 24 janvier 2019. Ce navire de guerre, désigné PHM-P142, est destiné à renforcer l’action de l’État en mer.

Une cérémonie symbolique

La cérémonie de baptême et de commissionnement s’est déroulée au port de Boma, en présence du Vice-Premier ministre de la DéfenseGuy Kabombo Muadiamvita, du Chef d’État-Major Général adjoint des FARDC, le Lieutenant-Général Ychaligonza Nduru, du Chef d’État-Major de la Force navale, l’Amiral Kuyandi E. Lukombo, et du vice-gouverneur du Kongo-CentralProsper Ntela.

Renforcement des capacités navales

L’ALTERNANCE PACIFIQUE marque une étape importante pour la Force navale congolaise. Ce patrouilleur haute mer permettra à la RDC de mieux surveiller ses eaux territoriales et de renforcer sa sécurité maritime.

Les États-Unis ouverts à un partenariat minier avec la RDC

Les États-Unis se disent prêts à discuter d’un partenariat minier avec la République démocratique du Congo (RDC), en échange d’une aide en matière de sécurité. Cette annonce fait suite à une proposition du sénateur congolais Pierre Kanda Kalambayi, qui a contacté Washington pour explorer cette option.

Un partenariat stratégique

La RDC, riche en cobaltlithium et autres minerais rares, cherche à diversifier ses partenariats face à l’offensive des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, dans l’Est du pays. Un représentant du Département d’État américain a confirmé à Reuters que les États-Unis sont ouverts à des discussions alignées sur la politique « America First ».

« Les États-Unis travaillent à renforcer l’investissement du secteur privé en RDC pour exploiter les ressources minières de manière responsable et transparente », a-t-il ajouté.

Des discussions en cours

Selon des sources proches de la présidence congolaise et du ministère des Mines, plusieurs initiatives sont à l’étude. Andre Wameso, directeur de cabinet adjoint du président Félix Tshisekedi, s’est rendu à Washington début mars pour des discussions préliminaires.

Le porte-parole du gouvernement congolaisPatrick Muyaya, a confirmé que des échanges quotidiens ont lieu entre les responsables américains et congolais.

« La RDC a des réserves disponibles. Il serait bien que des capitaux américains soient investis ici », a-t-il déclaré.

Une proposition en échange de stabilité

Le 21 février, un lobbyiste représentant le sénateur Pierre Kanda Kalambayi a envoyé des lettres au secrétaire d’État Marco Rubio et à d’autres responsables américains. Il a proposé un investissement dans les minerais congolais en échange d’une aide pour renforcer la stabilité régionale.

Lancement des épreuves de l’Examen d’État 2024-2025 malgré les défis

Les épreuves préliminaires de l’Examen d’État 2024-2025 ont été lancées ce vendredi à l’Athénée de la Gombe, dans le nord de Kinshasa. La cérémonie a été présidée par Raïssa Malu, ministre de l’Éducation nationale et nouvelle citoyenneté.

Un moment porteur d’espoir et de défis
Dans son discours, la ministre a souligné que ce lancement est à la fois un moment d’espoir et de défi. « Malgré un contexte difficile, notre système éducatif poursuit son chemin en garantissant à tous l’accès à la certification », a-t-elle déclaré. Elle a également évoqué les épreuves que traverse le pays, notamment l’impact des conflits sur l’éducation, la destruction d’écoles et les obstacles rencontrés par certains élèves pour accéder à l’enseignement.

Une pensée pour les provinces touchées
Raïssa Malu a exprimé une pensée profonde pour les candidats des provinces éducatives Sud-Kivu 1 et Nord-Kivu, temporairement fermées en raison des conflits. Ces élèves ne pourront pas participer aux épreuves cette année.

Les États-Unis soutiennent la RDC : cessez-le-feu et processus de paix exigés

Le gouvernement américain a réaffirmé son soutien au peuple congolais et à la République démocratique du Congo (RDC). Cette position a été soulignée par Tammy Bruce, porte-parole du Département d’État américain, lors de son premier point de presse. Elle a été rappelée par Lucy Tamlyn, ambassadrice des États-Unis en RDC, dans une publication sur son compte X.

Un engagement ferme
Lucy Tamlyn a déclaré : « Nous soutenons fermement le peuple congolais ainsi que la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC. » Elle a ajouté que le secrétaire d’État Marco Rubio a insisté sur un cessez-le-feu immédiat dans l’Est du pays. Il a également exigé des comptes pour les abus et violations des droits de l’homme.

Retour aux processus de paix
Les États-Unis espèrent que les dirigeants régionaux reviendront aux processus de Luanda et de Nairobi, dirigés par l’Angola. Ces processus visent à résoudre le conflit dans l’Est de la RDC. Tammy Bruce a assuré que l’engagement diplomatique américain ne faiblira pas.

Grève au Stade des Martyrs : les agents déterrent les poteaux pour réclamer leurs salaires

Le Stade des Martyrs de Kinshasa est plongé dans une crise sans précédent. Ce vendredi, les agents en grève ont décidé de passer à l’action en déterrant les poteaux des terrains annexe et principal, un geste symbolique pour exprimer leur colère face à neuf mois de salaires impayés.

Des mesures radicales
Pour accentuer leur mécontentement, les grévistes ont également coupé l’eau et l’électricité à l’intérieur du stade, paralysant ainsi totalement l’enceinte sportive. Cette situation critique menace de perturber les rencontres sportives nationales et internationales, ainsi que les événements culturels prévus dans ce lieu emblématique.

Une crise qui dure
Depuis plusieurs mois, les agents du Stade des Martyrs dénoncent des conditions de travail difficiles et des arriérés de salaires qui s’accumulent. Malgré leurs multiples appels, aucune solution durable n’a été apportée par les autorités compétentes.

Un impact sur le calendrier sportif
Si aucune résolution rapide n’est trouvée, cette grève pourrait sérieusement impacter le calendrier des matchs et autres événements prévus au Stade des Martyrs. Les agents, déterminés à faire entendre leurs revendications, espèrent que cette action radicale poussera les responsables à agir rapidement.

Alimbongo : 10 % des déplacés retournent malgré les défis après l’occupation du M23

Environ 10 % des déplacés de la localité d’Alimbongo, dans le Nord-Kivu, ont commencé à regagner progressivement leur milieu d’origine depuis une semaine, malgré les défis persistants. Ces déplacés avaient fui les combats entre les rebelles du M23 et les Forces armées de la RDC (FARDC). Alimbongo, située à 60 kilomètres de Lubero-centre, est occupée par les rebelles du M23 depuis décembre dernier.

Des conditions de vie difficiles
Les retournés ont pris la décision de rentrer principalement en raison des conditions de vie extrêmement difficiles dans leurs lieux de refuge. Cependant, leur retour s’accompagne de nombreux défis. Les maisons de nombreux habitants ont été détruites par les intempéries ou lors des combats, les obligeant à reconstruire ou à bâtir de nouveaux abris.

Une localité calme mais occupée
Malgré la présence des rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, la localité d’Alimbongo semble calme pour le moment. Cependant, les retournés doivent compter uniquement sur les activités champêtres pour survivre, les boutiques, pharmacies et autres commerces ayant été pillés par les rebelles à leur arrivée.

Défis majeurs : santé et éducation
L’un des défis les plus pressants reste l’accès aux soins de santé. L’hôpital général de référence d’Alimbongo, le bureau de la zone de santé et le centre de santé local ont été incendiés. De plus, les infrastructures éducatives et religieuses, telles que les écoles et les églises, ont également subi des dommages importants.

Un retour fragile
Bien que le retour des déplacés soit un signe d’espoir, la situation reste précaire. Sans soutien extérieur pour la reconstruction des infrastructures essentielles et la relance des activités économiques, les habitants d’Alimbongo continueront de faire face à des conditions de vie extrêmement difficiles.

RDC-SADC : Félix Tshisekedi et la Troïka du Sommet discutent de l’avenir des troupes en RDC

Alors que la situation sécuritaire continue de se dégrader dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), le Président Félix Tshisekedi a pris part, le jeudi 6 mars 2025, à une réunion cruciale de la Troïka du Sommet de l’Organe des Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) . Tenue en visioconférence depuis Kinshasa, cette session extraordinaire a été présidée par Samia Suluhu Hassan , Présidente de la Tanzanie et actuelle dirigeante de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de la SADC.

L’Est de la RDC en proie à une crise alarmante

L’offensive militaire de la rébellion du M23 , soutenue par le Rwanda, a récemment pris une nouvelle ampleur avec l’invasion des villes stratégiques de Goma (Nord-Kivu) et Bukavu (Sud-Kivu) . Face à cette montée en puissance des violences, la SADC se retrouve au pied du mur : faut-il maintenir ou revoir le mandat de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC) , déployée en renfort des Forces armées congolaises (FARDC) ? Cette question était au cœur des échanges entre les chefs d’État, alors que les troupes de la SADC peinent à inverser la tendance sur le terrain.

La RDC fait face à une crise multidimensionnelle , mêlant conflit armé, déplacements massifs de populations et tensions diplomatiques régionales. Les violences ont déjà forcé plus de 7 millions de personnes à fuir leur domicile , aggravant une situation humanitaire critique. Dans ce contexte, Kinshasa attend de ses partenaires une réponse forte et concertée .

Tshisekedi plaide pour une stratégie diplomatique et militaire renforcée

S’exprimant devant ses homologues, Félix Tshisekedi a plaidé pour une approche combinant action militaire et diplomatique . Il a réitéré son engagement en faveur des processus de Luanda et Nairobi , visant à favoriser une désescalade et à pousser Kigali à cesser son soutien aux rebelles.

« Nous devons œuvrer pour une paix durable en renforçant la pression sur ceux qui alimentent cette guerre injuste », a déclaré le chef de l’État congolais, appelant à une application stricte de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies , qui condamne l’ingérence étrangère et exige le retrait du M23 des territoires congolais.

Le président congolais a également exhorté la SADC à renforcer sa mission militaire , estimant que la situation sur le terrain exige des actions concrètes et immédiates . La lenteur des prises de décision et le manque de moyens des troupes régionales jouent en faveur du M23, qui continue d’étendre son emprise sur le Kivu.

La SADC réaffirme son soutien mais tarde à agir

Si la SADC a réitéré son engagement à soutenir la RDC , les résultats concrets tardent à se matérialiser. La Présidente Samia Suluhu Hassan a assuré que la région ne resterait pas passive face à l’agression subie par Kinshasa, mais la lente mise en œuvre des décisions antérieures suscite des doutes.

Un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la SADC est prévu dans les semaines à venir pour statuer sur l’avenir de la SAMIDRC et définir une nouvelle feuille de route pour stabiliser l’Est congolais. En attendant, les hostilités se poursuivent et la pression monte sur Kinshasa , qui cherche des alliances solides pour contrer cette menace persistante.

Tandis que la population congolaise paie le prix fort de ce conflit, les yeux sont désormais tournés vers la SADC : saura-t-elle enfin traduire ses engagements en actes concrets ?

Vaccination en RDC : Un million d’enfants non protégés, le gouvernement tire la sonnette d’alarme

Un constat alarmant. En RDC, un million d’enfants n’ont reçu aucun vaccin, tandis que deux millions n’ont reçu que partiellement leurs doses. C’est le cri d’alerte lancé par le ministre de la Santé, Roger Kamba, lors de l’ouverture du 4ᵉ Forum National sur la Vaccination et l’Éradication de la Poliomyélite, mercredi 5 mars à Kinshasa.

Des efforts colossaux, mais une couverture vaccinale insuffisante

Placée sous le thème « Immunisation, Nutrition et Lutte contre le Cancer du Col de l’Utérus », cette rencontre vise à identifier des solutions concrètes pour accélérer la vaccination. Malgré un financement annuel de plus de 18 millions de dollars pour l’achat de vaccins et le renforcement des infrastructures, le système sanitaire congolais reste fragile, en raison du manque de structures adaptées, des conflits et de la désinformation.

Un enjeu crucial pour la santé publique

Le Dr Polydore Mbongani Kabila, coordonnateur du Conseil National de la Couverture Santé Universelle (CNCSU), a rappelé que la vaccination permet non seulement de prévenir les maladies infectieuses, mais aussi certains cancers, comme celui du col de l’utérus.

L’objectif : éradiquer la polio d’ici 2030

Ce forum de deux jours réunissant ministres, gouverneurs, parlementaires et partenaires internationaux – Gavi, UNICEF, Fondation Bill & Melinda Gates – devrait aboutir à des recommandations clés, notamment le renforcement du Plan Mashako II, un programme visant à relancer la vaccination et atteindre les enfants « zéro dose ».

Avec une couverture vaccinale encore loin des 90 % recommandés par l’OMS, la RDC doit intensifier ses efforts pour protéger sa population contre des maladies évitables.

Judith Suminwa promet d’augmenter le salaire des militaires

La Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, s’est rendue jeudi 6 mars au centre d’entraînement de Tombagadio, dans le Kongo-Central, où elle a rencontré 1.000 jeunes recrues, dont 26 filles. Devant ces futurs soldats, elle a réaffirmé l’engagement du Gouvernement à améliorer les conditions de vie des militaires et policiers, notamment par une revalorisation salariale.

« Nous nous engageons à augmenter la solde des militaires et à veiller à ce que les nouvelles recrues bénéficient de meilleures conditions. Vous avez choisi de servir la nation, et nous devons honorer cet engagement », a-t-elle assuré.

Un appel à l’engagement patriotique

Après avoir échangé avec les recrues, Judith Suminwa a profité d’un rassemblement populaire pour lancer un appel solennel à la jeunesse locale, l’exhortant à s’enrôler massivement dans les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

« Nous avons lancé la campagne Congolais Telema sur instruction du Chef de l’État. Il est crucial de nous mobiliser pour dire non à l’invasion rwandaise. J’invite les jeunes de Kimpese et d’ailleurs à rejoindre nos forces armées pour défendre le pays », at-elle martelé.

Renforcer la défense nationale face aux menaces extérieures

Judith Suminwa a mis en avant les efforts du Gouvernement pour moderniser l’armée congolaise et améliorer les conditions de vie des soldats. « Nous travaillons à créer une nouvelle catégorie de soldats, à augmenter leur solde et à renforcer leurs capacités », at-elle précisé.

Lors de son passage à Kimpese, la Première ministre a également appelé la population à s’impliquer activement dans l’effort de guerre, soulignant l’importance de l’unité nationale face aux menaces extérieures.