Pays-Bas et Kinshasa : Vers une gestion innovante des déchets

Kinshasa, 12 mars 2025 – L’ambassadrice des Pays-Bas en République Démocratique du Congo (RDC), Angèle Samira, a conduit ce mercredi une délégation d’experts néerlandais en assainissement auprès du gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba. Cette visite marque le début d’une collaboration visant à améliorer la gestion des déchets dans la capitale congolaise, en s’appuyant sur l’expertise néerlandaise et le partenariat avec le secteur privé.

L’ambassadrice a annoncé que cette collaboration se concentrera sur deux axes majeurs : la collecte et l’évacuation des déchets, ainsi que leur valorisation par le recyclage« Le recyclage des déchets est devenu une activité génératrice de revenus, en plus de ses vertus écologiques. Nous souhaitons partager notre expérience pour aider Kinshasa à transformer ses déchets en opportunités économiques », a-t-elle déclaré à la presse.

Cette initiative s’inscrit dans une logique d’économie circulaire, où les déchets sont considérés comme des ressources à réutiliser plutôt que comme des déchets à éliminer. Les Pays-Bas, reconnus pour leur expertise en gestion durable des déchets, proposent ainsi un modèle innovant qui pourrait redéfinir la manière dont Kinshasa gère ses déchets.

Le gouverneur Daniel Bumba a accueilli cette offre avec enthousiasme, y voyant une opportunité de renforcer ses efforts pour rendre Kinshasa plus propre et plus attractive. « L’implication des partenaires privés est essentielle pour promouvoir une économie circulaire et améliorer la salubrité de notre ville. Cette collaboration avec les Pays-Bas est un atout précieux pour notre action », a-t-il souligné.

Tshisekedi reçoit l’envoyé belge pour relancer la paix à l’Est

Kinshasa, [Mercredi-13-mars 2025] – Le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi, a reçu ce mercredi à la Cité de l’Union Africaine Marc Pecsteen, le nouvel envoyé spécial du Royaume de Belgique pour la région des Grands Lacs. Les échanges ont principalement porté sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC et les mécanismes à mettre en œuvre pour rétablir une paix durable dans cette région en proie à des conflits récurrents.

Marc Pecsteen a réaffirmé le soutien de la Belgique au processus de Luanda, une initiative de médiation menée par l’Angola entre le gouvernement congolais et le groupe rebelle M23.

« Cela nous semble très encourageant que la RDC participe pleinement et de manière constructive à ces négociations, en proposant des solutions pour une paix durable. Cela nous permet aussi de maintenir la pression pour que l’autre partie revienne à la table des discussions », a-t-il déclaré.

L’envoyé spécial belge a également souligné l’attachement de son pays à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de la RDC.

« La Belgique dénonce fermement l’agression dont la RDC est victime. Nous sommes attachés aux principes du droit international, du respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de tous les États, qu’ils soient en Europe, en Asie ou en Afrique », a-t-il insisté.

Marc Pecsteen a précisé que la Belgique continuera à œuvrer pour un cessez-le-feu immédiat dans la région, préalable essentiel à tout dialogue durable. Il a également assuré que son pays mobilisera ses partenaires, notamment au sein de l’Union européenne, pour soutenir les efforts de paix en RDC.

Cette rencontre s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes à l’Est du pays, où le groupe rebelle M23 continue de semer l’insécurité. Le soutien de la Belgique, partenaire historique de la RDC, apparaît comme un signal fort en faveur d’une résolution pacifique du conflit.

SADC : sommet urgent sur la crise sécuritaire en RDC

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) tiendra un sommet extraordinaire par visioconférence ce mercredi 13 mars 2025 pour examiner la situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC), alors que les combats s’intensifient dans l’Est du pays.

Un sommet sous haute tension
Présidé par le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, actuel président en exercice de la SADC, ce sommet réunira les chefs d’État et de gouvernement des pays membres. Ils examineront les recommandations issues de la réunion du 6 mars de la Troïka de l’Organe de défense et de sécurité de la SADC.

Une situation qui se dégrade
Les forces de l’AFC/M23, soutenues par le Rwanda, poursuivent leur offensive dans l’Est congolais. Après la prise de Nyabiondo et de Bukavu, les rebelles menacent désormais de progresser vers Walikale et d’autres localités stratégiques.

Réponse internationale
Face à cette escalade, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté le 21 février la résolution 2773, qui exhorte la RDC et le Rwanda à reprendre sans délai des pourparlers diplomatiques. Le texte insiste sur le rôle clé des processus de Luanda et de Nairobi et soutient les efforts de médiation du président angolais João Lourenço.

Enjeux clés du sommet
L’un des principaux sujets de discussion sera l’avenir de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC), dont les troupes sont stationnées à Goma sans mandat clair depuis leur déploiement. La SADC devra également discuter des efforts de coordination avec la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), qui mène une médiation sous la direction de l’ex-président kényan Uhuru Kenyatta.

Crise RDC-Rwanda : Kigali nie toute implication, la SADC en alerte

Alors que la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) se mobilise pour répondre à la crise sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda a fermement rejeté toute implication dans la prise de territoires à l’Est du pays.

Kigali nie toute implication

Le ministre rwandais des Affaires étrangèresOlivier Jean Patrick Nduhungirehe, a démenti toute implication territoriale du Rwanda lors d’une interview à la RTBF ce mercredi 12 mars. « Qui a pris des territoires à l’Est de la RDC, Goma, Bukavu ? C’est le M23, un mouvement congolais. Le Rwanda ne prend pas de territoire à l’Est de la RDC », a-t-il déclaré, qualifiant la situation de « menace existentielle » pour son pays.

Justification historique

Le ministre a justifié la posture de Kigali en évoquant des raisons historiques. « Depuis 30 ans, le mouvement génocidaire, issu des auteurs du génocide contre les Tutsis au Rwanda, est entretenu, armé et financé par différents gouvernements congolais. Il mène des attaques régulières sur notre territoire », a-t-il rappelé. « Il est normal que le Rwanda déploie des mesures pour protéger sa population », a-t-il ajouté.

La SADC en action

Ces déclarations interviennent à la veille d’un sommet extraordinaire virtuel des chefs d’État et de gouvernement de la SADC, prévu le 13 mars 2025. Ce sommet, présidé par le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, sera consacré à la dégradation continue de la situation sécuritaire en RDC.

Lors de la précédente réunion de la Troïka Plus le 6 mars, la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan avait réaffirmé la solidarité de la SADC avec la RDC. « La région fera de son mieux pour aider la RDC », avait-elle déclaré.

Enjeux du sommet

Le sommet du 13 mars devrait statuer sur les recommandations issues de la réunion du 6 mars, notamment une possible révision du mandat de la SAMIDRC (Mission de la SADC en RDC), dans un contexte d’intensification des affrontements dans l’Est du pays.

Bestine Kazadi élue au Comité Exécutif de la CAF : une victoire pour le football congolais

Le football congolais célèbre une victoire majeure avec l’élection de Bestine Kazadi Ditabala au Comité Exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF). Lors de l’Assemblée générale extraordinaire et élective tenue au Caire ce 12 mars 2025, l’ancienne présidente de l’AS Vita Club a été désignée vice-présidente en charge du football féminin.

Cette nomination représente une avancée significative pour la promotion du football féminin en Afrique. Bestine Kazadi, reconnue pour son engagement dans la structuration du football congolais, aura désormais l’opportunité de défendre les intérêts de la RDC et de contribuer à l’évolution du football continental.

Cette élection s’inscrit dans un renouvellement du leadership au sein de la CAF. Patrice Motsepe a été réélu par acclamation pour un deuxième mandat de quatre ans à la tête de l’instance dirigeante, poursuivant ainsi son projet de transformation du football africain. De son côté, Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football, a également intégré le Comité Exécutif en tant que représentant de l’UNIFFAC.

Avec ces nouvelles figures influentes aux commandes, la CAF amorce une nouvelle dynamique où la professionnalisation du football et la promotion des talents africains seront au cœur des priorités. Pour Bestine Kazadi, ce mandat représente une grande responsabilité, mais aussi une opportunité unique d’impulser un véritable changement, notamment pour le développement du football féminin sur le continent.

RDC : L’Angola annonce des négociations possibles entre Kinshasa et le M23

(Luanda, 11 mars 2025) – L’Angola a annoncé ce mardi qu’il allait établir des contacts avec le groupe armé M23 pour organiser des négociations directes avec le gouvernement congolais à Luanda. Cette déclaration, faite à l’issue d’une rencontre entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue angolais João Lourenço, marque un possible tournant dans la gestion du conflit à l’est de la RDC.

Jusqu’à présent, Kinshasa refusait toute discussion avec le M23, exigeant que les négociations aient lieu avec le Rwanda, accusé d’être le véritable instigateur de la rébellion. La porte-parole de la présidence congolaise, Tina Salama, a affirmé que la RDC « prend acte » de cette initiative angolaise, tout en soulignant que le processus de Nairobi reste le cadre officiel des pourparlers.

Cette annonce intervient à un moment clé, à la veille d’un sommet régional d’Afrique australe consacré à la situation en RDC ce 12 mars et en amont d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU prévue le 4 avril. Reste à voir si Kinshasa acceptera de franchiser cette ligne rouge en engageant un dialogue direct avec le M23.

RDC : Vers une nouvelle étape dans la médiation angolaise pour la paix à l’Est ?

Le Président de la République démocratique du Congo (RDC)Félix Tshisekedi, s’est entretenu ce mardi à Luanda avec son homologue angolais, João Lourenço, médiateur désigné dans le conflit opposant Kinshasa à la rébellion du M23 dans l’Est de la RDC. Cette rencontre bilatérale s’inscrit dans le cadre des efforts diplomatiques visant à restaurer la paix dans la région du Kivu, où les combats ont intensifié les tensions ces dernières semaines.

Une médiation angolaise renforcée
Selon la présidence angolaise, Luanda pourrait bientôt entamer des contacts avec le M23 pour faciliter des négociations directes entre les parties. Cette initiative marque une nouvelle étape dans la médiation angolaise, après plusieurs tentatives infructueuses de désescalade.

Consultations diplomatiques intensives
Lundi, une délégation de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) avait déjà été reçue par le président Lourenço, signe d’une intensification des consultations diplomatiques autour de cette crise. Par ailleurs, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) prévoit un sommet extraordinaire par visioconférence le 13 mars pour discuter de la situation sécuritaire en RDC.

Des défis persistants
La RDC, qui accuse le Rwanda de soutenir le M23, s’est jusqu’ici montrée réticente à négocier directement avec le groupe rebelle, exigeant son retrait total des zones occupées. Un responsable angolais impliqué dans la médiation a confirmé que Luanda « multiplie les efforts pour rapprocher les positions » et encourager un dialogue direct dans les prochains jours.

Lancement de la vulgarisation des textes sur les comités de sécurité à Matadi

Le Vice-Premier Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumièresJacquemain Shabani, a officiellement lancé ce mardi 11 mars 2025 à Matadi, dans le Kongo-Central, la vulgarisation des textes légaux régissant les Comités provinciaux et locaux de sécurité. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des arrêtés ministériels du 4 novembre 2024, qui précisent les mesures d’application du décret n°22/44 du 6 décembre 2022.

Objectif : renforcer la sécurité locale

Les textes présentés détaillent la composition, le fonctionnement et les responsabilités des comités de sécurité. Leur objectif est de permettre une analyse approfondie des menaces sécuritaires au niveau local et d’adopter des solutions adaptées. « Cette réforme vise à garantir une meilleure coordination des actions de sécurité et une réponse efficace aux menaces », a déclaré Jacquemain Shabani.

Une formation essentielle

Près de 300 membres des Comités provinciaux et locaux de sécurité, y compris les chefs de secteur, de quartier, de groupement et de rues, ont été formés lors de cette étape à Matadi. Cette initiative fait suite à celle de Kinshasa, où 750 membres avaient été formés en février 2025.

Une gouvernance sécuritaire de proximité

Le gouvernement entend renforcer l’implication des autorités locales dans la prévention et la gestion des défis sécuritaires. « Ces textes seront vulgarisés sur l’ensemble du territoire national pour permettre à la population de s’approprier la notion de gouvernance sécuritaire à la base », a précisé Jacquemain Shabani.

les FARDC frappent le M23 à Minembwe, des aéronefs détruits

Les Forces armées de la RDC (FARDC) ont mené, lundi 10 mars, une frappe aérienne ciblée sur l’aérodrome de Minembwe , en territoire de Fizi et Uvira (Sud-Kivu) . Cette opération a permis d’éliminer une dizaine de rebelles du M23 et de détruire plusieurs aéronefs assurant le ravitaillement de groupes armés alliés.

Des aéronefs militaires neutralisés

D’après Jean Jacques Elakano , vice-gouverneur du Sud-Kivu, ces aéronefs transportaient des rebelles du M23 en provenance de Bukavu et servaient au ravitaillement en munitions et équipements militaires des groupes armés Twirwaneho et Red Tabara , soutenant la rébellion du M23 et son allié, le Rwanda .

« Ces frappes visaient à empêcher la jonction des forces rwandaises avec leurs alliés présents à Minembwe, afin d’éviter un embrasement des territoires de Fizi et Uvira », a-t-il déclaré.

Réactions et controverses

Cette opération militaire a provoqué une vive réaction de l’ancien sénateur Moïse Nyarugabo , qui a déclaré sur X des frappes ayant également touché le village de Minembwe et une piste aérienne utilisée à des fins commerciales et humanitaires .

La situation sécuritaire dans le Sud-Kivu demeure tendue , alors que les FARDC poursuivent leur offensive contre les forces rebelles et leurs alliés étrangers .

Julien Paluku dénonce l’« empire du mensonge » devant l’Europe

Le ministre congolais du Commerce extérieur, Julien Paluku , a plaidé le 10 mars 2025 devant les eurodéputés pour une reconnaissance internationale de l’ agression rwandaise en RDC. À l’instar du président Félix Tshisekedi , il a comparé cette crise aux conflits en Ukraine et à Gaza, mettant en évidence la gravité des crimes commis sur le sol congolais depuis 30 ans .

« Nous devons élever le niveau de compréhension de la crise en RDC pour que le monde prenne conscience de l’ampleur des violations commises », a-t-il insisté.

Le démantèlement de l’« empire du mensonge » rwandais

Julien Paluku a énoncé les « prétextes fallacieux » avancés par Paul Kagame , notamment l’argument de la présence des FDLR et des tensions ethniques. Il a affirmé que la guerre imposée à l’Est du Congo est avant tout économique , visant le contrôle des richesses stratégiques telles que le coltan, le niobium et les autres minéraux précieux .

L’UE appelée à couper ses liens miniers avec le Rwanda

Liée à Kigali par un contrat sur les minerais de la RDC , l’ Union européenne est invitée à déclarer ces ressources comme « minéraux de sang » , accusant le Rwanda d’alimenter sa production au prix du sang congolais.

« Il est inconcevable que l’UE continue à traiter le Rwanda comme un partenaire crédible alors que son économie repose sur le pillage et la violence », a martelé Paluku.

Face à l’urgence, « 30 ans, ça suffit ! » , Martèle Kinshasa, bien décidée à faire tomber l’ empire du mensonge qui protège Kigali sur la scène internationale.