Kinshasa/Bujumbura, 3 avril 2025 – Dans une initiative qui pourrait bien changer la donne pour les entrepreneurs d’Afrique centrale, la Société Financière Internationale (SFI) et Bank of Africa (BOA) viennent de sceller un partenariat ambitieux. Au cœur de ce dispositif : un mécanisme de garantie de prêts destiné à booster le financement des petites et moyennes entreprises en République Démocratique du Congo et au Burundi.
Un coup de pouce de 30 millions de dollars
Le programme, doté d’une enveloppe de 30 millions de dollars, permettra de couvrir 50 % des risques sur les crédits accordés par les filiales locales de BOA et de la Banque de crédit de Bujumbura. Une assurance précieuse pour les établissements financiers, qui devraient ainsi pouvoir octroyer jusqu’à 60 millions de dollars de prêts aux PME de la région.
« Cette initiative arrive à point nommé, explique Jacques M., dirigeant d’une entreprise agroalimentaire à Kinshasa. Depuis des années, nous nous heurtons à la frilosité des banques. Avec cette garantie, les choses pourraient enfin bouger. »
Un enjeu de taille pour des économies fragiles
La RDC et le Burundi figurent parmi les pays où l’accès au financement constitue l’un des principaux freins au développement des PME. Les chiffres sont éloquents : le déficit de financement est estimé à 6,8 milliards de dollars en RDC (19 % du PIB) et à 491 millions de dollars au Burundi (16 % du PIB).
« Dans ces économies post-conflit, le manque de garanties et la perception du risque limitent considérablement l’octroi de crédits aux entreprises, analyse Fatoumata B., responsable du projet à la SFI. Notre objectif est de briser ce cercle vicieux. »
Un programme sur mesure pour les femmes entrepreneures
L’initiative comprend un volet spécifique destiné à renforcer l’accompagnement des PME dirigées par des femmes. Au programme : formations sur l’égalité des genres, mise en place d’outils de suivi adaptés et accompagnement personnalisé.
« C’est une reconnaissance du rôle crucial des femmes dans le développement économique de nos pays, se réjouit Marie K., créatrice d’une entreprise de cosmétiques à Bujumbura. Enfin, on nous donne les moyens de concrétiser nos projets. »
Des retombées économiques attendues
Les promoteurs du projet misent sur un effet boule de neige. En sécurisant les prêts bancaires, le dispositif devrait permettre :
- Une augmentation significative du nombre de PME financées
- Le développement d’investissements productifs
- La création d’emplois locaux
- Une croissance économique plus inclusive
« Nous espérons que ce programme servira de modèle pour d’autres pays de la région, confie un responsable de la SFI. Le potentiel des PME africaines est immense, encore faut-il leur donner les moyens de s’exprimer. »
Les premières opérations devraient être lancées dans les prochaines semaines. Pour les milliers d’entrepreneurs congolais et burundais, c’est peut-être le début d’une nouvelle ère.

Le Ministre des Finances, SEM Doudou Fwamba Li-Botayi, a annoncé une étape cruciale pour l’économie congolaise. Le jeudi 15 janvier 2025, le Conseil d’Administration du Fonds monétaire international (FMI) a validé, sans réserve, le programme économique et financier du Gouvernement. Ce soutien s’élève à un montant impressionnant de près de 3 milliards USD, témoignant de la confiance renouvelée envers les réformes économiques entreprises sous la direction éclairée du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Ce bâtiment moderne de 2 000 mètres carrés accueille à la fois les bureaux administratifs de la banque et des appartements destinés à ses hôtes de marque.
Le gouvernement, dirigé par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, s’engage à poursuivre les réformes et à négocier un nouveau programme triennal. La finalisation de cette revue permet un décaissement immédiat de 224,7 millions de dollars pour soutenir la balance des paiements, portant le total à environ 1,573 milliards de dollars.
Ils ont discuté de la sécurité dans l’Est du pays et de son impact sur le budget, de la nécessité d’accélérer les réformes structurelles, de l’amélioration de la gouvernance du secteur minier, ainsi que de la politique monétaire, en particulier la flexibilité du taux de change.