Une grenade lacrymogène explose dans une salle de classe, la panique au collège

Une matinée d’études qui vire au cauchemar. Le mardi 30 septembre,le Collège Saint Sabrina, situé dans la commune de Mont-Ngafula, a sombré dans une violence inédite. Un élève de 4ᵉ commerciale, finaliste des humanités et fils d’un militaire, a délibérément déclenché une grenade lacrymogène au cœur d’une salle de classe. En quelques secondes, le lieu d’apprentissage s’est transformé en scène de suffocation et de terreur.

Le bilan, encore provisoire, s’annonce lourd. Les services hospitaliers ont déjà admis une dizaine d’élèves aux Cliniques universitaires de Kinshasa. Parmi les victimes, deux adolescentes plongent dans le coma, selon des sources médicales. D’autres collégiens ont été conduits en urgence à l’Hôpital de Monkole et dans divers centres de santé de la capitale. Les familles, affolées, se sont précipitées vers les hôpitaux.

Scènes de chaos et arrestation rapide

Les témoignages décrivent un chaos indescriptible. Dans la classe envahie par les vapeurs urticantes, les élèves suffoquent, toussent et paniquent. Le personnel éducatif tente d’évacuer les jeunes dans un élan d’héroïsme improvisé. Pendant ce temps, les premiers parents, alertés par des messages affolés, se ruent vers l’établissement.

La police intervient aussitôt. Les forces de l’ordre arrêtent l’adolescent sur place et le conduisent devant le Tribunal pour enfants dans la soirée. La justice devra déterminer les motivations de cet acte incompréhensible. L’enquête qui débute cherche aussi à répondre à une question centrale : comment un mineur a-t-il pu se procurer une grenade lacrymogène de type militaire ?

Une faille de sécurité inquiétante

Au-delà du drame, l’incident met en lumière les failles béantes de la sécurité scolaire. Il soulève une question brûlante : pourquoi des armes et du matériel militaire circulent-ils dans la sphère civile, jusqu’à se retrouver entre les mains d’un écolier ?

Les autorités éducatives, sanitaires et sécuritaires annoncent s’être saisies du dossier. Le ministère de l’Éducation doit publier une communication officielle dans les prochaines heures. Mais déjà, toute la capitale s’interroge : comment un outil de maintien de l’ordre a-t-il pu devenir, le temps d’une matinée, une arme au cœur d’une école ?

L’Aigle au Stade de France : Fally Ipupa entre dans la légende

Le 2 mai 2026, la rumba congolaise résonnera dans le temple du sport français. Fally Ipupa, l’Aigle de Kawele, s’apprête à écrire une page d’histoire en devenant le premier artiste congolais à fouler la scène du Stade de France. Un sacre pour celui qui, de l’Accor Arena à la Paris La Défense Arena, a méthodiquement conquis les temples européens de la musique.

Plus qu’une salle, le Stade de France représente un graal. Ses 80 000 places, son aura mythique en font le sanctuaire réservé aux icônes planétaires. Pour Fally Ipupa, habitué aux records d’affluence, ce concert s’annonce comme l’ultime consécration. « Ce ne sera pas un simple concert, mais un événement historique », confirme son entourage.

La marche triomphale vers la légende

Le chemin vers Saint-Denis fut jalonné de conquêtes. Novembre 2023 : l’artiste entre dans l’histoire en devenant le premier congolais à remplir la Paris La Défense Arena. 40 000 spectateurs massés devant sa scène. Quelques mois plus tard, il enchaîne les sold-out à l’OVO Arena de Wembley et à l’Arena Belgium, réalisant en un mois un triplé historique dans les trois plus grandes arènes d’Europe.

« Pour les Warriors, ses fans congolais, africains et de la diaspora, c’est une victoire culturelle », analyse un spécialiste de la musique africaine. La preuve éclatante que les sonorités du continent s’imposent désormais sur les scènes les plus prestigieuses.

Vingt ans de révolution musicale

Depuis son départ du groupe Quartier Latin International de Koffi Olomidé en 2006, Fally Ipupa a tracé une voie singulière. Son premier album, « Droit Chemin », s’était écoulé à 100 000 exemplaires en un mois, obtenant un disque d’or. Les opus suivants – « Arsenal de Belles Mélodies », « Power « Kosa Leka » », « Tokooos » certifié platine – ont confirmé son génie fusionnel, mariant rumba congolaise, afrobeat et pop urbaine.

Aujourd’hui, l’artiste cumule les records : plus de trois millions de streams en 24 heures pour « Formule 7 » en 2022, artiste francophone le plus streamé sur Boomplay, plus suivi des artistes congolais sur les réseaux sociaux.

Le rendez-vous du 2 mai 2026

Le spectacle promet d’être monumental. Sur la scène du Stade de France, Fally Ipupa mariera les héritages musicaux aux innovations contemporaines, porté par une mise en scène digne des plus grands shows mondiaux.

« Cet événement marquera une inspiration pour toute une génération d’artistes africains », prédit un producteur musical. Derrière l’artiste, c’est tout un continent qui monte sur scène, ready à montrer sa vitalité créative.

Alors que les préparatifs commencent, une certesse s’impose : le monde aura les yeux tournés vers Saint-Denis. Là où un enfant de Kinshasa écrira, peut-être, la plus belle page de sa légende.