Fayulu–Tshisekedi : l’ennemi d’hier devient l’allié de demain ? Rencontre historique au Palais de la Nation

Kinshasa, 5 juin 2025 — Une poignée de main que personne n’attendait. Après des années de tension politique et de critiques virulentes, Martin Fayulu, leader de l’opposition radicale et président du parti Ecidé, a été reçu ce jeudi au Palais de la Nation par Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République Démocratique du Congo.

Il aura fallu 72 heures après sa demande publique pour que l’ancien candidat à la présidentielle de 2023 obtienne une audience présidentielle. Arrivé à 16h40, Fayulu, détendu et souriant, est monté les marches du Palais jusque dans le salon des ambassadeurs, accompagné de ses collaborateurs les plus proches : Devos Kitoko, Prince Epenge, Lexxus Legal et Chantal Moboni.

« Je suis content de vous voir et nous allons échanger à cœur ouvert », a lancé Félix Tshisekedi à son invité d’un jour, dans une ambiance étonnamment chaleureuse.

 

Un dialogue pour conjurer les crises

Durant près de deux heures, les deux hommes ont échangé à huis clos sur la situation critique du pays. Martin Fayulu, s’adressant ensuite à la presse, a résumé l’objectif de sa démarche :

« Le pays est dans une passe très difficile. Nous sommes attaqués de partout. Nous avons besoin de la cohésion nationale. Je suis venu pour lui dire que nous n’avons pas 36 solutions : nous devons créer un camp de la patrie. »

Face à la triple crise – sociale, politique et sécuritaire – Fayulu a plaidé pour un dialogue social, en s’appuyant sur l’initiative de la CENCO et de l’ECC qui proposent un pacte social national. Il a ainsi demandé au Président de rencontrer ces deux structures religieuses influentes. En retour, Félix Tshisekedi aurait promis de répondre rapidement à cette sollicitation.

 

Pas d’accord politique… pour l’instant

Interrogé sur une éventuelle entrée de l’opposition dans les institutions, Fayulu a été clair : ce sujet n’a pas été abordé lors de la rencontre. Ce face-à-face n’était donc pas une négociation de postes, mais bien une tentative de désamorcer la bombe sociale et politique qui menace la cohésion du pays.

De Genève à Kinshasa : 6 ans de rupture

Cette rencontre marque un tournant majeur dans les relations entre les deux leaders. Depuis leur rupture à Genève en novembre 2018, où ils s’étaient affrontés autour de la désignation du candidat commun de l’opposition, Fayulu s’était érigé en opposant farouche du pouvoir en place.

Aujourd’hui, le duel semble céder la place à un dialogue, dans ce qui pourrait devenir, à terme, un duo au service de l’intérêt national.

La RDC se met au swing : lancement officiel de la Fédération congolaise de Golf

Le 4 juin 2025, un tournant historique s’est joué au Cercle de Kinshasa. Le lancement officiel de la Fédération Congolaise de Golf (FC Golf) marque le début d’une ère nouvelle pour ce sport souvent perçu comme réservé à une élite. Grâce au soutien de la Sofibanque, partenaire officiel de l’événement, ce moment fort a réuni passionnés, autorités et acteurs économiques autour d’une même ambition : rendre le golf accessible à tous les Congolais.

Briser les stéréotypes, ouvrir les greens

Lors de la cérémonie, Patrick Muyaya, président d’honneur pour l’occasion, a livré un message clair :

« Le golf n’est pas un sport de Blancs ou de riches. C’est une discipline pour tous, qui enseigne la patience, l’humilité et la persévérance. »

Il a également souligné les potentiels touristiques et économiques du golf, capables d’attirer des milliers de visiteurs chaque année, contribuant ainsi au rayonnement de la RDC sur la scène internationale.

Une fédération ambitieuse et tournée vers l’avenir

Sous la présidence de Beston Tshinsele, la nouvelle fédération affiche un plan clair pour les cinq prochaines années :

  • Réactivation des parcours de Likasi et Kolwezi

  • Extension du golf à l’est du pays, riche en sites touristiques

  • Création de ligues nationales et formations pour entraîneurs

  • Détection et encadrement des jeunes talents congolais

Objectif affiché : former des athlètes capables de représenter la RDC dans les tournois mondiaux.

Un partenariat public-privé au service du sport

Le ministère des Sports, représenté par Body Ilunga, a salué la création de la fédération et promis un accompagnement solide dans le cadre du plan de développement sectoriel. L’État veut améliorer les infrastructures sportives et soutenir le golf comme discipline à fort potentiel.

Un sport plus inspirant, plus inclusif, plus congolais

Avec cette nouvelle dynamique, le golf se démocratise. Il n’est plus question d’un loisir élitiste, mais d’un sport ouvert à la jeunesse congolaise, aux femmes, aux amateurs comme aux futurs champions. Le green devient un terrain d’expression, d’apprentissage et de réussite.

Passeport congolais : une révolution biométrique dévoilée par le Président Tshisekedi à Kinshasa

La République démocratique du Congo a franchi une étape majeure dans la modernisation de ses documents de voyage. Le Président Félix-Antoine Tshisekedi a officiellement lancé, ce jeudi 5 juin 2025 à Kinshasa, le nouveau passeport biométrique sécurisé.

La cérémonie s’est déroulée à l’Institut national des arts, au Centre culturel et artistique pour l’Afrique centrale, en présence de la ministre d’État aux Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, et d’autres personnalités officielles. Le chef de l’État et la Première Dame se sont vu remettre les deux premiers exemplaires de ce document hautement sécurisé, marquant son entrée en circulation immédiate.

Une technologie avancée pour une sécurité maximale

Produit par le prestataire Dermalog, ce nouveau passeport intègre des éléments de sécurité de dernière génération. Selon les précisions de Christian Tabu, représentant de Dermalog, le document contient des données biométriques invisibles à l’œil nu, accessibles uniquement à l’aide d’une torche spéciale. Ces éléments cachés comprennent des emblèmes officiels, des écritures dissimulées et d’autres marqueurs infalsifiables.

L’objectif ? Empêcher toute tentative de falsification et aligner le pays sur les normes internationales en matière d’identification biométrique. Le passeport congolais s’inscrit ainsi dans une dynamique de crédibilité, de confiance et de mobilité internationale.

Une nouvelle ère pour les Congolais à l’étranger

Au-delà de la simple innovation technique, ce nouveau passeport représente un enjeu majeur pour la diplomatie et l’image du Congo sur la scène internationale. Il permettra aux citoyens congolais de voyager avec un document reconnu pour sa fiabilité et sa sécurité, facilitant ainsi les démarches consulaires, les mobilités universitaires, professionnelles et familiales.

La RDC rejoint ainsi le cercle restreint des pays africains disposant d’un système de passeport biométrique conforme aux standards les plus stricts en vigueur dans le monde.

Avec ce lancement, le Président Tshisekedi confirme sa volonté de moderniser l’administration publique, tout en renforçant la souveraineté numérique du pays. Le nouveau passeport congolais n’est pas qu’un document : il incarne une nouvelle vision de l’identité et de la mobilité en RDC.

Kongo Music Expo 2025 : la RDC célèbre l’avenir de sa musique à Kinshasa

Kinshasa se prépare à vibrer au rythme de la première édition du Kongo Music Expo, un salon inédit entièrement dédié à l’avenir de la musique congolaise et africaine.

Prévu du 17 au 21 juin 2025 à l’Institut français de Kinshasa, l’événement entend célébrer la richesse et la diversité des sonorités congolaises, tout en posant un regard tourné vers l’avenir de l’industrie musicale du continent.

Dans un communiqué signé par Christian Lepira, coordonnateur de l’événement, il est précisé que cette première édition vise à rassembler les talents, les idées et les innovations autour de la musique, un pilier culturel de la RDC.

Au programme :

  • Concerts live mettant en lumière les artistes de la scène congolaise et africaine,

  • Conférences et débats sur les enjeux actuels et futurs de la musique,

  • Rencontres professionnelles avec producteurs, managers, distributeurs et acteurs majeurs de l’industrie musicale locale et internationale.

Le Kongo Music Expo s’annonce comme un espace de réflexion, d’échange et de célébration, avec pour ambition de positionner Kinshasa comme un carrefour incontournable de la création musicale africaine.

Un rendez-vous à ne pas manquer pour tous les passionnés de musique, les professionnels du secteur et les curieux désireux de découvrir les nouvelles dynamiques qui redessinent la scène musicale congolaise.

Choléra en Afrique : Réunion d’urgence de l’Union Africaine — Tshisekedi en première ligne

Le mercredi 4 juin 2025, à Kinshasa, le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a participé à une réunion d’urgence de l’Union Africaine.
Cette session s’est tenue par visioconférence, sous l’initiative du Président zambien Hakainde Hichilema.

Objectif : réagir face à l’épidémie de choléra qui frappe actuellement plusieurs pays du continent. L’Angola, le Soudan, le Sud-Soudan et la RDC figurent parmi les plus touchés.

Connu pour son engagement, le président Hichilema est reconnu par ses pairs comme champion de la lutte contre le choléra en Afrique. Il a convoqué cette réunion avec le soutien du CDC Afrique (Centres africains de contrôle et de prévention des maladies).

Les échanges ont porté sur plusieurs urgences.
Les chefs d’État présents ont été appelés à prendre des engagements fermes :

  • Renforcement de la surveillance épidémiologique,

  • Accès élargi à l’eau potable,

  • Lancements de campagnes de vaccination,

  • Et surtout, la mise en place d’un plan d’action d’urgence multisectoriel.

Le Président Tshisekedi a réaffirmé l’engagement de la RDC à coopérer dans la lutte régionale contre cette crise. Il a appelé à une solidarité renforcée entre les États africains, estimant que seule une réponse coordonnée et rapide pourra endiguer la propagation de la maladie.

Alors que le choléra continue de s’étendre, cette mobilisation des dirigeants africains marque un tournant crucial dans la gestion de la crise.

CAN 2025 & 2027 : TECNO devient partenaire mondial et propulse le football africain dans une nouvelle ère

Sous le ciel vibrant de Nairobi, une nouvelle page s’est écrite pour le football africain ce 4 juin 2025. La Confédération Africaine de Football (CAF) et le géant technologique TECNO ont signé un partenariat mondial qui promet de redéfinir l’expérience du sport roi sur le continent. TECNO devient ainsi le partenaire mondial officiel de la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies 2025 au Maroc et 2027 en Afrique de l’Est.

Ce partenariat a été dévoilé en grande pompe par Véron Mosengo-Omba, secrétaire général de la CAF, et Shiming Jiang, vice-président de TECNO. Déjà présent en tant que sponsor exclusif pour smartphones lors de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, TECNO avait conquis les cœurs avec une visibilité sans précédent. Ce succès ouvre aujourd’hui la voie à une collaboration encore plus ambitieuse.

Une alliance stratégique pour hisser le football africain au sommet

TECNO n’est pas simplement un sponsor : c’est désormais un acteur clé de l’avenir du football africain. En s’impliquant en profondeur, la marque veut connecter technologie et passion du sport, tout en mettant un point d’honneur à contribuer au développement local. Shiming Jiang a souligné cette vision partagée : « Ensemble, nous tisserons des exploits mémorables. »

Au-delà du spectacle, ce partenariat promet aussi des actions concrètes pour les communautés, comme la réhabilitation de terrains communautaires dans plusieurs pays africains. Un engagement fort pour offrir aux jeunes talents des infrastructures dignes de leurs ambitions.

Le Maroc et l’Afrique de l’Est prêts à vibrer

La 35ᵉ édition de la CAN se tiendra du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc. De Rabat à Agadir, les plus grandes villes du royaume se préparent à accueillir les 24 meilleures nations africaines dans une ambiance électrique.

En 2027, l’Afrique de l’Est — représentée par le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda — accueillera pour la première fois la compétition, dans un esprit de coopération régionale inédit. Une grande première historique, qui promet d’unir le continent autour des valeurs du sport.

TECNO, bien plus qu’un logo

TECNO ne se contente pas d’apposer son nom sur des maillots. La marque entend enrichir l’expérience des supporters africains avec des innovations numériques et des campagnes locales engageantes. Des initiatives qui feront de chaque match une célébration à la fois technologique et humaine.

Nairobi : point de départ d’une révolution continentale

Le tirage au sort de la CAN 2025, prévu à Rabat, marquera le coup d’envoi symbolique d’un cycle où le football africain vise l’excellence. Grâce à cette alliance stratégique avec TECNO, la CAF se donne les moyens de rêver grand, et d’offrir aux fans une compétition à la hauteur de leur ferveur.

Ce partenariat entre la CAF et TECNO dépasse les enjeux commerciaux. Il incarne une vision commune : celle d’un football africain moderne, inclusif, et porteur d’avenir. Une chose est sûre : l’Afrique est prête à briller comme jamais.

RDC–CEEAC : bras de fer diplomatique contre une présidence rwandaise controversée

À quelques jours de la XXVIe Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), prévue le 7 juin 2025 à Malabo, une information parvenue à notre rédaction fait état d’une demande officielle et urgente émanant de la République Démocratique du Congo. Kinshasa rejette catégoriquement l’idée de voir la présidence tournante de l’organisation revenir au Rwanda.

Dans un courrier adressé au Président du Conseil des Ministres de la CEEAC, la RDC a sollicité l’inscription d’un point essentiel à l’ordre du jour : son opposition à la passation de la présidence en exercice à Kigali, qu’elle juge incompatible avec les principes fondamentaux de la Communauté.

Une posture motivée par un contexte de guerre

Kinshasa fonde sa position sur des faits récents et inquiétants. Alors que la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est du pays continue de se dégrader, le gouvernement congolais pointe du doigt la responsabilité directe du Rwanda, qu’il accuse de soutenir activement le mouvement armé M23. Ce dernier a récemment pris le contrôle de Goma et Bukavu, aggravant une crise humanitaire déjà classée parmi les plus graves du monde selon les Nations Unies.

Découvrez l’intégralité du communiqué officiel de la RDC portant sur son opposition à la passation de la présidence de la CEEAC au Rwanda https://www.journaldekinshasa.com/wp-content/uploads/2025/06/LETTRE-OPPOSITION-RWANDA-ET-NV.pdf

Malgré la condamnation unanime de la présence rwandaise lors de la VIe Session Extraordinaire de la CEEAC, tenue à Malabo le 7 février 2025, les troupes rwandaises n’ont pas quitté le sol congolais. Kinshasa considère cet état de fait comme une violation manifeste du Traité révisé de la CEEAC et du pacte de non-agression signé en 1996.

Une manœuvre diplomatique intense de Kigali

Face à cette opposition frontale, le Rwanda n’est pas resté silencieux. Paul Kagame a lancé une vaste offensive diplomatique en mai 2025, notamment à Libreville, à l’occasion de la cérémonie d’investiture du Président gabonais Bruce Clotaire Oluigui Nguema. Cette tournée visait à rassurer les États membres et à sécuriser le transfert de la présidence.

Mais Kinshasa reste inflexible. Elle estime que le Rwanda n’a jamais démontré un engagement sincère envers la CEEAC, rappelant que le Président Kagame n’a participé qu’à un seul sommet depuis le retour du Rwanda dans la Communauté en 2016, marquant un désintérêt flagrant pour l’organisation.

Des divisions attendues au sein de la CEEAC

La RDC sait que son initiative pourrait rencontrer des résistances. Elle anticipe des réticences du Congo-Brazzaville et de la République Centrafricaine, proches alliés de Kigali. Néanmoins, elle compte sur le soutien potentiel du Gabon, de l’Angola, de la Guinée Équatoriale, de Sao Tomé-et-Principe et du Burundi. Le Cameroun et le Tchad, eux, n’ont pas encore exprimé de position claire.

Jusqu’où ira la RDC ?

Pour Kinshasa, l’enjeu est clair : si la CEEAC valide malgré tout le passage de relais à Kigali, cela équivaudrait à un reniement de ses principes fondateurs. Dans ce cas, la RDC envisage de suspendre temporairement sa participation à l’organisation.

Alors que le sommet de Malabo approche, la question de la présidence devient un test de cohérence et d’unité pour la CEEAC. Le sort de l’organisation pourrait se jouer sur cette décision symbolique mais profondément politique.

Caisse nationale de péréquation : 20 millions USD débloqués et cinq projets de loi validés au Sénat

Kinshasa, 3 juin 2025 – Le Sénat a déclaré recevables cinq projets de loi défendus par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, lors de la plénière du 3 juin. Ces textes visent à dynamiser les finances publiques et à appuyer le développement des provinces.

Quatre projets concernent la ratification d’accords de prêt avec des partenaires internationaux. Le cinquième propose une mise à jour de la loi de 2022 sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. L’objectif : répondre aux normes du GAFI (Groupe d’action financière).

Ces textes s’inscrivent dans la vision du président Félix Tshisekedi, qui veut accélérer les investissements publics. Ils prévoient notamment :

  • l’accès à l’eau potable dans le Nord-Ubangi, le Sud-Ubangi et la Mongala via le projet PREDIRE ;

  • le remboursement des pertes enregistrées par les sociétés pétrolières à fin 2023 ;

  • l’adaptation du système financier aux exigences de transparence internationale.

La Caisse de péréquation : 20 millions USD débloqués

En marge de ces projets, Doudou Fwamba a répondu à une question orale du sénateur Christophe Lutundula sur la Caisse nationale de péréquation (CNP). Créée par la Constitution de 2006, cette institution n’a jamais été rendue active.

Le ministre a réaffirmé l’engagement du Gouvernement à la rendre fonctionnelle. Il a reconnu les difficultés : la pression sécuritaire, l’augmentation de la masse salariale, et les besoins croissants des provinces.

Un atelier national aura lieu dans les prochaines semaines pour définir la structure opérationnelle de la CNP. À la suite de cette rencontre, un premier financement de 20 millions USD sera débloqué d’ici fin 2025.

La Caisse financera les projets provinciaux, mais elle ne les exécutera pas directement. Cette séparation est conforme à sa loi organique.

Un soutien du Sénat et des attentes fortes

Le sénateur Lutundula a salué la clarté des réponses fournies par le ministre. Il a également encouragé le Gouvernement à accélérer le processus pour que les populations bénéficient enfin des effets concrets de cette réforme.

La plénière du mercredi 5 juin devrait entériner ces projets de loi lors d’une nouvelle séance au Palais du Peuple.

Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : Thiam, Gbagbo, Blé Goudé et Soro exclus — Un scrutin sous haute tension !

La tension monte à l’approche de l’élection présidentielle prévue pour le 25 octobre 2025 en Côte d’Ivoire. Mercredi 4 juin, la Commission électorale indépendante (CEI) a publié la liste électorale définitive. Parmi les absents de poids : Tidjane Thiam, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro. Tous ont été définitivement exclus du processus électoral et ne pourront ni se présenter, ni voter.

Les exclus de la liste électorale

La radiation de ces quatre figures emblématiques de l’opposition crée une onde de choc :

  • Tidjane Thiam, président du PDCI, a été radié en avril 2025 suite à une décision de justice contestant sa nationalité ivoirienne au moment de son inscription.

  • Laurent Gbagbo, ancien président, ainsi que son ex-ministre Charles Blé Goudé sont toujours écartés à cause de condamnations judiciaires antérieures.

  • Guillaume Soro, ancien Premier ministre aujourd’hui en exil, est lui aussi maintenu hors du fichier électoral.

Le président de la CEI, Ibrahime Kuibiert Coulibaly, a déclaré qu’aucune révision de la liste électorale n’aurait lieu d’ici au scrutin, invoquant un délai insuffisant pour mener à bien l’opération.

Réactions et recours internationaux

Depuis l’étranger, Tidjane Thiam a dénoncé une dérive autoritaire de l’État ivoirien. Dans un communiqué, il fustige une « absence totale de démocratie » et affirme avoir saisi le Comité des droits de l’Homme de l’ONU.

Son avocat, Me Mathias Chichportich, accuse la CEI d’avoir pris une décision « arbitraire et discriminatoire », en violation des engagements internationaux de la Côte d’Ivoire.

Du côté du PPA-CI, parti de Laurent Gbagbo, Jean-Gervais Tchéidé, son porte-parole adjoint, condamne un « passage en force » du pouvoir et affirme : « Nous n’allons pas les laisser faire ».

Les candidats restants en lice

Malgré ces exclusions, d’autres figures politiques restent éligibles :

  • Simone Ehivet Gbagbo, ex-Première dame

  • Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce

  • Pascal Affi N’Guessan, ancien Premier ministre

Mais l’opposition reste unanime : les conditions ne sont pas réunies pour une élection crédible et apaisée. « Il faut une discussion avec le gouvernement. Nous n’accepterons pas un passage en force », avertit Simone Gbagbo.

Une liste électorale figée, une contestation persistante

La liste électorale compte désormais plus de 8,7 millions d’inscrits, soit 715 000 électeurs de plus qu’en 2023. Pourtant, les appels à une nouvelle révision de la liste n’ont pas été entendus.

Lors de son intervention au meeting du CAP-CI à Yopougon, le 31 mai, Tidjane Thiam avait insisté : « Il faut que le maximum d’Ivoiriens puissent voter ». Mais la CEI rappelle qu’une révision prendrait 6 à 7 mois, ce qui compromettrait l’échéance du 25 octobre.

La CEI, sous pression, défend la légalité de sa démarche, affirmant n’avoir fait qu’exécuter les décisions de justice. Mais l’opposition doute de l’indépendance de l’institution, d’autant que les partis de Thiam et Gbagbo ont suspendu leur participation aux travaux de la CEI depuis avril.

Un silence stratégique d’Alassane Ouattara

Le président Alassane Ouattara, en poste depuis 2011, reste muet sur une éventuelle candidature à un quatrième mandat. Cependant, le RHDP, son parti, tiendra son congrès les 21 et 22 juin, où il devrait être officiellement sollicité pour briguer un nouveau mandat.

Alors que le compte à rebours vers l’élection est lancé, la Côte d’Ivoire entre dans une zone de turbulence politique. L’exclusion de grandes figures de l’opposition risque de fragiliser la crédibilité du scrutin. Dans un contexte tendu, la question reste ouverte : la présidentielle d’octobre 2025 sera-t-elle synonyme de renouveau démocratique… ou d’impasse politique ?

Coup de tonnerre médiatique en RDC : Le CSAC suspend la médiatisation du PPRD et de Joseph Kabila pour 90 jours

Kinshasa, 4 juin 2025 – Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) a pris une décision sans précédent. Tous les médias opérant en RDC ne peuvent plus couvrir ou relayer les activités du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD). Cette interdiction vise aussi les déclarations de son leader historique, l’ex-président Joseph Kabila.

Le président du CSAC, Christian Bosembe Lokando, a signé cette mesure le 2 juin. Il justifie cette décision par la nécessité de préserver la paix, l’unité nationale et l’ordre public. Le CSAC accuse certains propos tenus par des cadres du PPRD d’avoir attisé des tensions à l’Est du pays.

« Ce n’est pas de la censure. Aucun droit n’a été violé. Il ne faut pas transformer les médias en tribune de subversion », a déclaré Christian Bosembe sur Top Congo FM.

Une interdiction stricte et immédiate

  • L’article 1er suspend toute activité médiatique du PPRD pour 90 jours.
    L’article 2 interdit à tous les médias – presse écrite, chaînes télé, plateformes numériques ou réseaux sociaux – de relayer les déclarations, images ou messages de ses membres. Toute infraction sera sanctionnée.
    L’article 3 interdit même les commentaires ou analyses sur les discours et slogans du parti.

Le retour de Kabila à Goma comme déclencheur

Cette décision suit de près le retour de Joseph Kabila à Goma, le 2 juin. Il y a lancé un appel à un « pacte citoyen pour sauver la nation ». Ce discours a provoqué de vives réactions, dans un climat déjà tendu à l’Est.

Le CSAC évoque des propos jugés subversifs et accuse le PPRD de collusion avec le M23, un mouvement rebelle soutenu par le Rwanda.

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Le gouvernement tente d’apaiser

Patrick Muyaya, ministre de la Communication, relativise l’événement. « Le président Kabila est un homme du passé. Il n’a rien à offrir pour l’avenir », a-t-il affirmé. Il a aussi salué les efforts du gouvernement face aux défis actuels.

Une affaire qui prend une tournure judiciaire

La décision du CSAC intervient alors que le Sénat a levé les immunités de Joseph Kabila. Il pourrait faire l’objet de poursuites pour sa supposée complicité avec le M23/AFC.

Une mesure qui fait débat

Certains juristes et défenseurs des médias dénoncent une atteinte grave à la liberté d’expression. La Constitution congolaise garantit pourtant ce droit.

Dans un climat politique déjà sous tension, cette décision pourrait marquer un tournant. Elle relance les inquiétudes sur une dérive autoritaire du régime et sur l’avenir du débat démocratique en RDC.