RCA : un nouvel incendie à Bangui

Le quartier Km5 a vu plusieurs installations en son sein être détruites par le feu le 28 décembre dernier.

 

Triste fin d’année pour la population du quartier Km5 à Bangui. Les habitants de ce quartier étaient loin d’imaginer que leur fin de journée d’hier, 28 décembre 2022, allait tourner au vinaigre.

Tout a commencé par un incident causé par l’installation d’un dépôt de carburant, comme l’ont expliqué des responsables de la protection civile. Il s’agit d’un mauvais stockage par les commerçants et des mauvais branchements électriques.

C’est alors que des flammes s’embrassèrent ravageant sur leurs passages, une dizaine de maisons, deux camions citernes, plusieurs autres véhicules, et deux ruelles, et arrachant la vie à plusieurs.

Nous aurions compté un nombre très élevé de morts n’eût été l’évacuation rapide des blessés par la Croix-Rouge centrafricaine et Médecins sans frontières. 

Le feu a néanmoins été maîtrisé par une vingtaine de volontaires de la protection civile avec l’aide de la Minusca.

En moins d’une semaine, c’est le deuxième incendie grave qui frappe la République centrafricaine après celui du 25 décembre.

 

RCA : un employé de Médecins sans frontières « abattu » par un militaire centrafricain

 

Un employé local de Médecins sans frontières (MSF) a été « abattu de plusieurs balles » samedi par un « membre des forces armées centrafricaines » dans le nord-ouest de la Centrafrique, pays en proie à une guerre civile, a annoncé mardi l’ONG à l’AFP.

Mahamat Ahamat, « distributeur de médicaments » centrafricain de 46 ans, « a été touché à trois reprises » à Moyenne-Sido, à 500 km au nord de la capitale Bangui, près de la frontière tchadienne, écrit l’ONG dans un communiqué.

Il a été tué « par un membre des forces armées centrafricaines« , a précisé à l’AFP Romain Briey, chef de la mission de MSF Espagne dans le pays.

La Centrafrique, deuxième pays le moins développé au monde selon l’ONU, est le théâtre depuis 2013 d’une guerre civile, très meurtrière dans ses premières années mais qui a baissé d’intensité depuis 2018.

Médecins sans frontières « condamne avec la plus grande fermeté » le meurtre et « appelle les autorités à clarifier les circonstances qui ont conduit au meurtre de notre collègue ».

Contactées par l’AFP, les autorités centrafricaines n’ont pas souhaité répondre dans l’immédiat.

« MSF est également en contact avec le ministère de la Santé, le ministère de la Défense et les autres autorités concernées afin de mieux comprendre les circonstances qui ont entraîné cette situation inacceptable », a poursuivi l’ONG, en soulignant que les « circonstances exactes demandent toujours à être clarifiées ».

Source : AFP