RCA : une mine terrestre explose à Ngaoundaye

Les accidents impliquant des engins explosifs ne cessent de prendre des proportions croissantes depuis la mi-avril 2021, en particulier dans le nord et le nord-ouest de la République centrafricaine.

 

Lundi 14 février 2022 dans la localité de Ngaoundaye, un engin se fait exploser au passage d’un camion de transport. Selon les témoins, c’était un camion de transport des marchandises et de carburant qui venait de Mbaïmboum, et se rendait à Bocaranga. Cette explosion a eu lieu sur une mine au village Touga, situé à 8 kilomètres de Ngaoundaye sur l’axe de Ndim. Le véhicule et sa cargaison ont été complètement endommagés sous le choc de l’explosion de l’engin.

Suite à cet incident, a amené le bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à dresser un bilan. Pour ledit bureau, entre janvier et novembre 2021, près de 40 incidents impliquant des engins explosifs ont coûté la vie à 23 civils, dont des enfants, et à 29 autres personnes dans la Nana-Mambéré, la Mambéré Kadéi,  l’Ouham-Péndé, Lime-Pendé et la Ouaka.

Le mercredi 2 février 2022, le général  Sidiki Traoré, commandant de forces de la Minusca avait annoncé lors d’un point de presse hebdomadaire à Bangui la reprise par les Casques bleus de la  Minusca des activités du déminage des engins explosifs dans le Nord-ouest et l’ouest de la RCA.

D’après lui, Déjà un certain nombre de succès ont été engrangés sur les axes Besson-Niem, Bouar-Niem, Bocaranga-Bozoum et sur l’axe Niem-Yéléwa. Il y a aussi une autre équipe qui est à Berberati. Il ajoute que la « lutte contre les engins explosifs dans l’ouest à Bocaranga et à Berberati va s’intensifier avec des moyens supplémentaires qui seront utilisés dans l’intérêt de tous ».

Rappelons que le mercredi 8 septembre dernier, la Mission avait annoncé la suspension des travaux du déminage des explosifs  dans les préfectures de la Nana-Mambéré, de l’Ouham-Péndé et de Lim-Pendé. La mission avait estimé qu’elle a eu des obstacles  dans ces travaux de déminage.

RCA : plusieurs casques bleus meurent dans une explosion de mine

Des éléments de la mission des Nations Unies ont été tués dans l’explosion de leur véhicule dans l’ouest de la Centrafrique.

 

Alors que la violence a considérablement changé de vitesse en Centrafrique après les interventions des forces du pays aidées par les russes, les rwandais et les casques bleus, et que les groupes armés ont perdu du terrain, ils ont désormais recours à de nouvelles stratégies. Les rebelles ont désormais recours à des tactiques de guérilla, notamment la pose de mines, pour tenter de reprendre su terrain dans le pays.

Alors que les explosifs en bordure de route ont déjà paralysé le travail humanitaire dans le nord-ouest du pays, les mines sont moins courantes dans l’ouest. Un convoi de la MINUSCA qui quittait la ville de Berberati – à environ 500 kilomètres (300 miles) de la capitale – pour un avant-poste militaire temporaire, a roulé sur une mine et a explosé. Trois soldats tanzaniens ont été blessés lorsque leur véhicule a heurté la bombe.  Un casque bleu grièvement blessé a été transporté à Bangui pour y être soigné.

« C’est la troisième fois que les Casques bleus de la MINUSCA sont victimes d’engins explosifs en République centrafricaine », a déclaré la mission de l’ONU dans un communiqué. Après plusieurs années de poursuite latente de la guerre civile qui a éclaté en 2013, les derniers mois ont vu un pic de violence. Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées par cette crise et une crise humanitaire majeure est née. Depuis août, des mines ont fait huit morts, dont deux femmes et un enfant de cinq ans, dans le nord-ouest, selon la MINUSCA.

RCA : cinq morts dans une explosion dans le Nord-ouest

L’explosion d’une mine terrestre a fait des victimes parmi les civils aux environs du village Bowara, localité située à 63 kilomètres de la ville de Bocaranga.

 

 

Cinq morts dans une explosion d’une mine dans la sous-préfecture de Ngaoundaye dimanche  3 octobre 2021. Selon les témoins, les victimes se sont faites explosé dimanche peu avant midi. Ils étaient sur leurs motos en provenance de la ville de Paoua, dans Lim-Pendé, et à destination de Ndim sur une mine terrestre enfouie sur l’axe. Les cinq passagers sont tous morts sur le coup, dont un enfant de moins de quatre ans.

Rappelons qu’au début de la semaine dernière,  les mercenaires russes de la société Wagner sont arrivés dans la sous-préfecture de Ngaoundaye. Et trois jours plus tard,  on commence à parler des mines dans la sous-préfecture de Ngaoundaye alors qu’auparavant   les populations n’ont pas entendu parler des mines terrestres dans leur localité.

Il y a lieu de rappeler que le mois dernier, un véhicule humanitaire, en provenance de Paoua (Lim-Pendé), et à destination de Bocaranga, se faisait exploser au village Bokomboussi, dans la commune de Loura. Le bilan faisait état d’un mort et de deux blessés graves rapatriés  à Paoua.

RCA : deux morts dans une explosion de deux mines terrestres

Deux personnes viennent de se faire exploser par des mines terrestres dans les localités de Lim-Pendé, au nord-ouest de la RCA. Les deux victimes étaient toutes sur leur moto au moment de l’explosion.

 

Selon des sources locales, la première explosion a eu lieu sur l’axe Ndim à Ngaoundaye. La victime est un conducteur de taxi-moto. Il transportait un fût de l’essence lorsque sa moto était sautée sur une mine sur ce trajet. La moto calcinée avec le fût de l’essence. Quant au conducteur, il est mort plus tard à l’hôpital de Dim.

La deuxième explosion a eu lieu dans la localité de BHOLARA. La victime était également sur sa moto qui a été totalement calcinée par l’effet de l’explosion.

Quant au conducteur, il est mort sur le champ. Son corps éparpillé en morceaux.

Il faut noter au passage que deux policiers, à savoir Moutadji Arnold Didier et son collègue Mazity Désire Nathanael  ont été   tous deux tués  le vendredi28 mai 2021 dans une explosion d’une mine terrestre au passage de leur véhicule dans la localité de Bondiba, sur l’axe Dongbaïkè Abba en allant également vers Nguia Bouar, située dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au Nord-ouest de la République centrafricaine.r

Trois mercenaires russes de la société Wagner, qui combattent au côté de l’armée nationale contre les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC),  ont également été tués dans cette même explosion.

Rappelons que c’est dans le même secteur de la Nana-Mambéré que s’est produite l’explosion de la mine qui a détruit le véhicule de la mission catholique de Niem le 5 mai dernier, faisant un mort. Mais deux semaines plus tard, le 16 mai, trois personnes sur une moto ont sauté   également sur une mine terrestre  à moins de 15 kilomètres de Yéléwa près de Service Kolo. Vu l’impact du choc, les trois passagers de la moto sont morts sur le champ.

La Minusca, de son côté, se disait très préoccuper par la multiplication de l’utilisation des engins explosifs dans le pays. Elle met en garde les auteurs contre une possible poursuite judiciaire pour crime contre l’humanité.