Judith Suminwa redresse l’économie congolaise : baisse des prix, relance industrielle et retour de la confiance

Sous l’impulsion de Judith Suminwa, l’économie congolaise affiche des signes de reprise clairs. Le taux de change reste stable autour de 2 856 CDF/USD depuis août 2024. L’inflation, autrefois à 23,8 %, a nettement reculé sous la barre des 10 %. Les prévisions tablent même sur un taux de 7,8 % d’ici décembre 2025.

En parallèle, les réserves internationales atteignent désormais 6,15 milliards USD. Ce niveau permet de couvrir plus de trois mois d’importations, un signal fort pour les marchés.

Sur le plan social, le gouvernement a rapidement agi. Il a augmenté le Smig à 14 500 CDF en mai 2025. Une seconde revalorisation à 21 500 CDF interviendra dès janvier 2026. Ainsi, des millions de Congolais profitent déjà de meilleures conditions de vie.

Moins de gaspillage, plus d’impact : les choix budgétaires qui changent tout

Le gouvernement a réduit les dépenses superflues. En effet, les dépenses d’urgence sont passées de 33 % à seulement 12 %. Il a aussi abaissé de 30 % le train de vie des institutions. Cette rigueur budgétaire a permis d’augmenter l’investissement public à 44 %.

Les secteurs clés en bénéficient : santé, éducation, infrastructures. La défense également : les soldes des militaires et policiers ont doublé. Par conséquent, l’État renforce à la fois les services essentiels et la sécurité.

 Relance industrielle, baisses de prix et emploi : les preuves d’un changement concret

Les réformes économiques produisent déjà des effets tangibles. Le sac de maïs de 100 kg, qui coûtait 255 000 CDF, se vend aujourd’hui à 150 000 CDF. Cela représente une baisse de 41 %.

Par ailleurs, le manque à gagner sur les carburants a fondu. Il est passé de 340 millions à 31,5 millions USD. Ce recul allège la pression sur les finances publiques.

Sur le front de l’emploi, le projet Transforme mobilise 300 millions USD. Ce programme soutient 25 000 entrepreneurs et devrait créer 75 000 emplois directs.

Les PME profitent aussi de cette dynamique. L’État a validé 1 385 contrats de sous-traitance pour un montant de 2 milliards USD. Ces contrats bénéficient à 786 entreprises congolaises.

En parallèle, le gouvernement a injecté plus de 50 millions USD dans des projets industriels, notamment :

  • SUKI pour le sucre,

  • SOTEXKI pour le textile,

  • NEW CIMAIKO pour le ciment,

  • TRIOMF RDC pour les engrais.

Enfin, le climat des affaires s’améliore. L’État réduit les taxes, combat les tracasseries administratives, et attire les investisseurs.

Judith Suminwa n’a pas seulement promis un redressement. Elle l’a lancé. En moins d’un an, elle a stabilisé la monnaie, relancé la production, et renforcé la justice sociale. Un tournant historique pour l’économie congolaise.

Couverture Santé universelle en RDC : Tshisekedi lance un plan choc pour une Afrique en bonne santé !

Ce mardi 10 juin 2025 à Kolwezi, le Président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a officiellement ouvert la 12ᵉ Conférence des Gouverneurs de province. Le thème retenu cette année :
« La santé comme facteur de cohésion sociale et du développement durable des provinces ».

Cette session stratégique vise à faire de la couverture santé universelle (CSU) un levier central pour renforcer l’unité nationale, réduire les inégalités sociales et garantir la stabilité politique à travers toutes les provinces du pays.

Un message fort : la santé comme pilier de l’équité

Dans son discours inaugural, le Chef de l’État a appelé les gouverneurs à jouer pleinement leur rôle de chefs d’orchestre de la CSU via les Comités Provinciaux de Santé qu’ils président. Il leur a demandé d’intégrer la santé dans toutes leurs politiques publiques, de mobiliser les ressources locales de manière transparente, et d’assurer une équité territoriale exemplaire.

Parmi les priorités énoncées :
• La valorisation de la médecine communautaire
• La modernisation des hôpitaux
• La finalisation de la réforme hospitalière
• La promotion des partenariats public-privé

Une assurance maladie obligatoire annoncée

Autre annonce majeure : la mise en œuvre progressive de l’assurance maladie obligatoire, avec des cotisations équitables :
• 2 % à la charge des employeurs
• 0,5 % pour les travailleurs

Cette réforme vise à élargir l’accès aux soins, soulager financièrement les ménages et réduire la dépendance à l’aide extérieure, avec une attention particulière portée aux populations vulnérables : militaires, policiers, agents publics et indigents.

« C’est un acte fort de justice sociale et de reconnaissance envers ceux qui protègent notre pays », a déclaré le Président.

 Présences marquantes et doléances exprimées

La cérémonie a réuni des figures de premier plan, notamment :
• La Première Ministre Judith Suminwa
• Le VPM en charge de la Sécurité, Shabani Lukoo Bihango
• Les gouverneurs, vice-gouverneurs, présidents d’Assemblées provinciales, ministres sectoriels et experts.

Dans un mémorandum collectif, lu par le Gouverneur Jacques Kyabula (Haut-Katanga), plusieurs recommandations en souffrance ont été rappelées :
• L’inopérabilité de la Caisse de péréquation
• Le non-paiement régulier de la rétrocession
• Les ingérences des Assemblées provinciales
• Le retard dans le paiement des émoluments des députés provinciaux

Malgré ces préoccupations, les gouverneurs ont réaffirmé, par la voix de David Munkeni (Bas-Uele), leur soutien à l’action du Président Tshisekedi.

Une initiative forte : éliminer le VIH/SIDA chez les enfants

En marge de cette conférence, le Chef de l’État a lancé l’Initiative présidentielle pour l’élimination du VIH/SIDA chez les enfants d’ici 2030, une mesure ambitieuse en matière de santé publique.

Enfin, des prix d’excellence ont été remis aux gouverneurs du Tanganyika, du Haut-Lomami et du Lualaba pour leurs efforts remarqués dans les campagnes de vaccination contre la poliomyélite.

Le CSAC lève l’embargo médiatique sur Kabila : qu’est-ce qui a vraiment changé ?

Kinshasa, 10 juin 2025 — Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) a modéré sa décision controversée d’interdire toute couverture des activités de Joseph Kabila et du PPRD. Après une réunion plénière, l’institution a opté pour un cadre moins strict, autorisant les médias à relayer ces informations sous conditions.

Un revirement stratégique
La mesure initiale, jugée trop radicale, avait suscité des critiques. Serge Ndjibu, rapporteur du CSAC, a justifié ce changement en évoquant la nécessité d’un équilibre entre liberté de la presse et sécurité nationale. Les médias devront toutefois éviter tout contenu susceptible d’affecter les opérations militaires ou de relayer des propos de groupes armés.

Un contexte politique sensible
Cette décision intervient alors que Kabila séjourne à Goma, une zone sous tension. Pour les analystes, le CSAC tente de concilier transparence et stabilité, évitant une censure totale tout en maintenant des restrictions ciblées. Les professionnels des médias saluent une avancée, mais restent prudents sur son application.

La RDC poursuit ainsi son chemin complexe entre démocratie et sécurité, sous le regard attentif de la communauté médiatique.

Crise à Malabo : le Rwanda claque la porte de la CEEAC

Ce samedi 7 juin 2025, Malabo accueille deux sessions cruciales pour l’Afrique centrale : la XXVIe Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement (CCEG) et la IIe Conférence Maritime (COMAR) de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC). Objectifs annoncés : renforcer l’intégration régionale, accélérer les réformes institutionnelles, et sécuriser l’espace maritime à travers une gouvernance durable.

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Mais au cœur de cette dynamique politique, une déflagration diplomatique vient bouleverser l’équilibre régional : dans un communiqué officiel publié sur X, le ministère rwandais des Affaires étrangères annonce le retrait immédiat du Rwanda de la CEEAC, dénonçant une « instrumentalisation » de l’organisation par la RDC, avec le soutien d’États membres.

« Le droit du Rwanda à la présidence rotative a été sciemment ignoré au profit du diktat congolais », accuse Kigali, évoquant une violation de l’article 6 du Traité de la CEEAC.

Ce départ fracassant intervient dans un climat déjà tendu entre Kinshasa et Kigali, exacerbé par un reportage explosif de NBC News publié le 6 juin 2025 sur sa chaîne YouTube, accusant le Rwanda d’implication militaire directe dans l’Est de la RDC. Le média américain y révèle la présence de soldats rwandais opérant clandestinement sur le sol congolais, ainsi que des images troublantes de cadavres rwandais sur les champs de bataille congolais.

Une séquence d’événements qui met à nu la fragilité du projet d’intégration régionale et le paradoxe diplomatique dans la région des Grands Lacs, où les enjeux de sécurité, de pouvoir et de souveraineté se heurtent violemment.

Fayulu–Tshisekedi : l’ennemi d’hier devient l’allié de demain ? Rencontre historique au Palais de la Nation

Kinshasa, 5 juin 2025 — Une poignée de main que personne n’attendait. Après des années de tension politique et de critiques virulentes, Martin Fayulu, leader de l’opposition radicale et président du parti Ecidé, a été reçu ce jeudi au Palais de la Nation par Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République Démocratique du Congo.

Il aura fallu 72 heures après sa demande publique pour que l’ancien candidat à la présidentielle de 2023 obtienne une audience présidentielle. Arrivé à 16h40, Fayulu, détendu et souriant, est monté les marches du Palais jusque dans le salon des ambassadeurs, accompagné de ses collaborateurs les plus proches : Devos Kitoko, Prince Epenge, Lexxus Legal et Chantal Moboni.

« Je suis content de vous voir et nous allons échanger à cœur ouvert », a lancé Félix Tshisekedi à son invité d’un jour, dans une ambiance étonnamment chaleureuse.

 

Un dialogue pour conjurer les crises

Durant près de deux heures, les deux hommes ont échangé à huis clos sur la situation critique du pays. Martin Fayulu, s’adressant ensuite à la presse, a résumé l’objectif de sa démarche :

« Le pays est dans une passe très difficile. Nous sommes attaqués de partout. Nous avons besoin de la cohésion nationale. Je suis venu pour lui dire que nous n’avons pas 36 solutions : nous devons créer un camp de la patrie. »

Face à la triple crise – sociale, politique et sécuritaire – Fayulu a plaidé pour un dialogue social, en s’appuyant sur l’initiative de la CENCO et de l’ECC qui proposent un pacte social national. Il a ainsi demandé au Président de rencontrer ces deux structures religieuses influentes. En retour, Félix Tshisekedi aurait promis de répondre rapidement à cette sollicitation.

 

Pas d’accord politique… pour l’instant

Interrogé sur une éventuelle entrée de l’opposition dans les institutions, Fayulu a été clair : ce sujet n’a pas été abordé lors de la rencontre. Ce face-à-face n’était donc pas une négociation de postes, mais bien une tentative de désamorcer la bombe sociale et politique qui menace la cohésion du pays.

De Genève à Kinshasa : 6 ans de rupture

Cette rencontre marque un tournant majeur dans les relations entre les deux leaders. Depuis leur rupture à Genève en novembre 2018, où ils s’étaient affrontés autour de la désignation du candidat commun de l’opposition, Fayulu s’était érigé en opposant farouche du pouvoir en place.

Aujourd’hui, le duel semble céder la place à un dialogue, dans ce qui pourrait devenir, à terme, un duo au service de l’intérêt national.

RDC–CEEAC : bras de fer diplomatique contre une présidence rwandaise controversée

À quelques jours de la XXVIe Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), prévue le 7 juin 2025 à Malabo, une information parvenue à notre rédaction fait état d’une demande officielle et urgente émanant de la République Démocratique du Congo. Kinshasa rejette catégoriquement l’idée de voir la présidence tournante de l’organisation revenir au Rwanda.

Dans un courrier adressé au Président du Conseil des Ministres de la CEEAC, la RDC a sollicité l’inscription d’un point essentiel à l’ordre du jour : son opposition à la passation de la présidence en exercice à Kigali, qu’elle juge incompatible avec les principes fondamentaux de la Communauté.

Une posture motivée par un contexte de guerre

Kinshasa fonde sa position sur des faits récents et inquiétants. Alors que la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est du pays continue de se dégrader, le gouvernement congolais pointe du doigt la responsabilité directe du Rwanda, qu’il accuse de soutenir activement le mouvement armé M23. Ce dernier a récemment pris le contrôle de Goma et Bukavu, aggravant une crise humanitaire déjà classée parmi les plus graves du monde selon les Nations Unies.

Découvrez l’intégralité du communiqué officiel de la RDC portant sur son opposition à la passation de la présidence de la CEEAC au Rwanda https://www.journaldekinshasa.com/wp-content/uploads/2025/06/LETTRE-OPPOSITION-RWANDA-ET-NV.pdf

Malgré la condamnation unanime de la présence rwandaise lors de la VIe Session Extraordinaire de la CEEAC, tenue à Malabo le 7 février 2025, les troupes rwandaises n’ont pas quitté le sol congolais. Kinshasa considère cet état de fait comme une violation manifeste du Traité révisé de la CEEAC et du pacte de non-agression signé en 1996.

Une manœuvre diplomatique intense de Kigali

Face à cette opposition frontale, le Rwanda n’est pas resté silencieux. Paul Kagame a lancé une vaste offensive diplomatique en mai 2025, notamment à Libreville, à l’occasion de la cérémonie d’investiture du Président gabonais Bruce Clotaire Oluigui Nguema. Cette tournée visait à rassurer les États membres et à sécuriser le transfert de la présidence.

Mais Kinshasa reste inflexible. Elle estime que le Rwanda n’a jamais démontré un engagement sincère envers la CEEAC, rappelant que le Président Kagame n’a participé qu’à un seul sommet depuis le retour du Rwanda dans la Communauté en 2016, marquant un désintérêt flagrant pour l’organisation.

Des divisions attendues au sein de la CEEAC

La RDC sait que son initiative pourrait rencontrer des résistances. Elle anticipe des réticences du Congo-Brazzaville et de la République Centrafricaine, proches alliés de Kigali. Néanmoins, elle compte sur le soutien potentiel du Gabon, de l’Angola, de la Guinée Équatoriale, de Sao Tomé-et-Principe et du Burundi. Le Cameroun et le Tchad, eux, n’ont pas encore exprimé de position claire.

Jusqu’où ira la RDC ?

Pour Kinshasa, l’enjeu est clair : si la CEEAC valide malgré tout le passage de relais à Kigali, cela équivaudrait à un reniement de ses principes fondateurs. Dans ce cas, la RDC envisage de suspendre temporairement sa participation à l’organisation.

Alors que le sommet de Malabo approche, la question de la présidence devient un test de cohérence et d’unité pour la CEEAC. Le sort de l’organisation pourrait se jouer sur cette décision symbolique mais profondément politique.

Caisse nationale de péréquation : 20 millions USD débloqués et cinq projets de loi validés au Sénat

Kinshasa, 3 juin 2025 – Le Sénat a déclaré recevables cinq projets de loi défendus par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, lors de la plénière du 3 juin. Ces textes visent à dynamiser les finances publiques et à appuyer le développement des provinces.

Quatre projets concernent la ratification d’accords de prêt avec des partenaires internationaux. Le cinquième propose une mise à jour de la loi de 2022 sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. L’objectif : répondre aux normes du GAFI (Groupe d’action financière).

Ces textes s’inscrivent dans la vision du président Félix Tshisekedi, qui veut accélérer les investissements publics. Ils prévoient notamment :

  • l’accès à l’eau potable dans le Nord-Ubangi, le Sud-Ubangi et la Mongala via le projet PREDIRE ;

  • le remboursement des pertes enregistrées par les sociétés pétrolières à fin 2023 ;

  • l’adaptation du système financier aux exigences de transparence internationale.

La Caisse de péréquation : 20 millions USD débloqués

En marge de ces projets, Doudou Fwamba a répondu à une question orale du sénateur Christophe Lutundula sur la Caisse nationale de péréquation (CNP). Créée par la Constitution de 2006, cette institution n’a jamais été rendue active.

Le ministre a réaffirmé l’engagement du Gouvernement à la rendre fonctionnelle. Il a reconnu les difficultés : la pression sécuritaire, l’augmentation de la masse salariale, et les besoins croissants des provinces.

Un atelier national aura lieu dans les prochaines semaines pour définir la structure opérationnelle de la CNP. À la suite de cette rencontre, un premier financement de 20 millions USD sera débloqué d’ici fin 2025.

La Caisse financera les projets provinciaux, mais elle ne les exécutera pas directement. Cette séparation est conforme à sa loi organique.

Un soutien du Sénat et des attentes fortes

Le sénateur Lutundula a salué la clarté des réponses fournies par le ministre. Il a également encouragé le Gouvernement à accélérer le processus pour que les populations bénéficient enfin des effets concrets de cette réforme.

La plénière du mercredi 5 juin devrait entériner ces projets de loi lors d’une nouvelle séance au Palais du Peuple.

Coup de tonnerre médiatique en RDC : Le CSAC suspend la médiatisation du PPRD et de Joseph Kabila pour 90 jours

Kinshasa, 4 juin 2025 – Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) a pris une décision sans précédent. Tous les médias opérant en RDC ne peuvent plus couvrir ou relayer les activités du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD). Cette interdiction vise aussi les déclarations de son leader historique, l’ex-président Joseph Kabila.

Le président du CSAC, Christian Bosembe Lokando, a signé cette mesure le 2 juin. Il justifie cette décision par la nécessité de préserver la paix, l’unité nationale et l’ordre public. Le CSAC accuse certains propos tenus par des cadres du PPRD d’avoir attisé des tensions à l’Est du pays.

« Ce n’est pas de la censure. Aucun droit n’a été violé. Il ne faut pas transformer les médias en tribune de subversion », a déclaré Christian Bosembe sur Top Congo FM.

Une interdiction stricte et immédiate

  • L’article 1er suspend toute activité médiatique du PPRD pour 90 jours.
    L’article 2 interdit à tous les médias – presse écrite, chaînes télé, plateformes numériques ou réseaux sociaux – de relayer les déclarations, images ou messages de ses membres. Toute infraction sera sanctionnée.
    L’article 3 interdit même les commentaires ou analyses sur les discours et slogans du parti.

Le retour de Kabila à Goma comme déclencheur

Cette décision suit de près le retour de Joseph Kabila à Goma, le 2 juin. Il y a lancé un appel à un « pacte citoyen pour sauver la nation ». Ce discours a provoqué de vives réactions, dans un climat déjà tendu à l’Est.

Le CSAC évoque des propos jugés subversifs et accuse le PPRD de collusion avec le M23, un mouvement rebelle soutenu par le Rwanda.

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Le gouvernement tente d’apaiser

Patrick Muyaya, ministre de la Communication, relativise l’événement. « Le président Kabila est un homme du passé. Il n’a rien à offrir pour l’avenir », a-t-il affirmé. Il a aussi salué les efforts du gouvernement face aux défis actuels.

Une affaire qui prend une tournure judiciaire

La décision du CSAC intervient alors que le Sénat a levé les immunités de Joseph Kabila. Il pourrait faire l’objet de poursuites pour sa supposée complicité avec le M23/AFC.

Une mesure qui fait débat

Certains juristes et défenseurs des médias dénoncent une atteinte grave à la liberté d’expression. La Constitution congolaise garantit pourtant ce droit.

Dans un climat politique déjà sous tension, cette décision pourrait marquer un tournant. Elle relance les inquiétudes sur une dérive autoritaire du régime et sur l’avenir du débat démocratique en RDC.

Kabila et le PPRD interdits de couverture médiatique : une décision choc du CSAC qui fait polémique en RDC

Le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), Christian Bosembe, a annoncé mardi 3 juin une mesure radicale : les médias congolais ne peuvent plus couvrir, commenter ni relayer d’informations liées au Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD). Il est également interdit de diffuser les propos ou interviews de son leader historique, l’ancien président Joseph Kabila.

« Ce n’est pas une censure. Aucun droit n’a été violé. Il ne faut pas faire de la télévision une tribune de subversion », a justifié Christian Bosembe sur Top Congo FM.

Une décision inédite et controversée

Le CSAC présente cette mesure comme un moyen de préserver l’ordre public et de lutter contre la manipulation politique via les médias. Mais de nombreux juristes et défenseurs de la presse dénoncent une atteinte grave au droit à l’information, garanti par la Constitution.

La décision intervient après un discours prononcé par Joseph Kabila à Goma. L’ancien chef de l’État y critiquait la gouvernance actuelle et proposait un « pacte citoyen » pour sauver la nation. Son intervention a provoqué de vives réactions dans l’opinion.

Le gouvernement se désolidarise

Dans une déclaration distincte, le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, a relativisé le retour médiatique de Joseph Kabila. « Le président Kabila est un homme du passé. Il n’a rien à proposer pour l’avenir », a-t-il lancé. Il a aussi rappelé les efforts du gouvernement, comme l’adoption d’un collectif budgétaire malgré les tensions dans l’Est du pays.

Une affaire aux allures judiciaires

Cette crise médiatique survient quelques jours après la levée des immunités parlementaires de Joseph Kabila par le Sénat. L’ancien président est soupçonné de complicité avec la rébellion M23/AFC, appuyée par le Rwanda. Il pourrait faire face à des poursuites.

La succession de ces événements soulève des interrogations. Certains y voient une stratégie visant à réduire au silence un acteur politique encore influent. L’interdiction du CSAC pourrait renforcer les craintes de dérive autoritaire. Dans un contexte politique et sécuritaire déjà tendu, elle marque une rupture inquiétante pour la liberté de la presse en RDC.

RDC élue vice-présidente de l’ONU : une percée diplomatique à la veille d’un vote clé

Ce lundi, la République Démocratique du Congo a été élue vice-présidente de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Cette session débutera le 9 septembre 2025 à New York.

C’est une victoire diplomatique majeure pour Kinshasa, surtout à la veille du vote pour les nouveaux membres non permanents du Conseil de sécurité. La RDC figure parmi les candidats pour la période 2026-2027.

Une ambition portée depuis 2019

Depuis son élection en 2019, le président Félix Tshisekedi multiplie les efforts pour repositionner la RDC comme un acteur clé de la diplomatie multilatérale.

En décembre 2024, la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a lancé la campagne officielle pour la candidature au Conseil de sécurité lors d’une cérémonie à Kinshasa.

Ce samedi, le président est attendu pour clôturer cette campagne, dans un contexte stratégique où chaque soutien compte.

Des rencontres diplomatiques décisives à New York

À la veille du vote, Thérèse Wagner a eu trois rendez-vous importants :

  • Un déjeuner de travail avec les ministres des Affaires étrangères de Bahreïn, Colombie, Lettonie, Libéria et RDC. L’échange s’est déroulé dans un climat de convivialité et de solidarité.
  • Une réunion avec le Groupe des Ambassadeurs francophones. Plusieurs délégations ont exprimé leur soutien à la RDC, en saluant la pertinence des 7 priorités définies pour son futur mandat.
  • Une réception de haut niveau a clôturé la campagne. Les représentants des pays candidats ont pris la parole pour défendre leurs engagements devant une assemblée nombreuse et attentive.

Une RDC en quête de leadership international

Cette élection à la vice-présidence de l’ONU renforce la position de la RDC sur la scène internationale.

Elle démontre que le pays revient au centre des enjeux diplomatiques mondiaux, avec un projet clair et des ambitions affirmées.

Si elle obtient un siège au Conseil de sécurité, la RDC pourra porter la voix de l’Afrique centrale dans les grandes décisions mondiales.

Félix Tshisekedi tend la main à Martin Fayulu pour sauver la République

Ce lundi 2 juin 2025, la présidence congolaise a confirmé que le chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, est disposé à rencontrer son opposant Martin Fayulu. L’annonce a été faite par sa porte-parole, Tina Salama, via un message publié sur le réseau X.

Une réponse à l’appel de Martin Fayulu

Martin Fayulu, dans un message adressé aux Congolais, a sollicité une rencontre directe avec Félix Tshisekedi. Son objectif : trouver ensemble une solution durable à la crise sécuritaire persistante dans l’Est de la République démocratique du Congo.

LIRE AUSSI : http://*Martin Fayulu appelle Tshisekedi au dialogue national et exige le départ de Kabila de Goma, dénonçant une trahison dans la crise à l’Est de la RDC.* 👉🏽👉🏽👉🏽 https://www.journaldekinshasa.com/congo-en-danger-martin-fayulu-brise-le-silence-interpelle-tshisekedi-et-somme-kabila-de-quitter-goma/

Un appel à la cohésion face au danger

« Le Président de la République salue le patriotisme et le sens d’engagement pour la cohésion nationale affichés par M. Martin Fayulu », a écrit Tina Salama. Elle a précisé que le chef de l’État est prêt à le rencontrer pour « sauver la République de la prédation qui menace nos Institutions et notre intégrité territoriale ».

Les chefs religieux congolais en mission de médiation à Lomé

Les chefs religieux congolais intensifient leur engagement pour une sortie de crise en République démocratique du Congo. De dimanche à mardi, une délégation composée d’évêques catholiques et de pasteurs protestants a effectué un séjour à Lomé, au Togo, dans le cadre de consultations diplomatiques de haut niveau.

Sur place, ils ont été reçus par le président togolais Faure Gnassingbé, désigné médiateur de la crise congolaise par l’Union africaine. D’autres personnalités de premier plan ont également pris part aux échanges, notamment Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères, et l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, l’un des cinq co-facilitateurs mandatés par l’UA.

Les discussions ont porté sur l’harmonisation des processus de médiation – qu’ils soient internes, régionaux ou internationaux – ainsi que sur la structuration même du dialogue à venir. Les responsables religieux ont souligné le rôle déterminant que pourraient jouer les confessions religieuses dans l’organisation d’un dialogue national inclusif, avec l’Union africaine comme garante.

En attente d’une audience avec le président Félix Tshisekedi, les chefs religieux entendent lui soumettre les conclusions de leurs rencontres, dans l’objectif de lancer dès le mois de juin les travaux préparatoires du dialogue interne.

Ce processus intervient dans un contexte de mobilisations diplomatiques : une délégation du Parlement européen, présente en RDC du 28 au 30 mai, doit rencontrer les chefs religieux ce vendredi. Les eurodéputés ont déjà été reçus par le président Tshisekedi. Une mission de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) est également attendue à Kinshasa pour des échanges similaires.

Le compte à rebours est lancé pour une initiative de paix portée par la foi et soutenue par la diplomatie africaine et internationale.

John Nyakeru nommé ambassadeur en Afrique du Sud

Un nouveau visage pour incarner la diplomatie congolaise en Afrique du Sud.
Le 29 mai 2025, une ordonnance présidentielle a officialisé la nomination de John Nyakeru Kalunga en tant qu’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République Démocratique du Congo à Pretoria. Une décision qui ne passe pas inaperçue dans les cercles politiques et diplomatiques de la sous-région.

Ce diplomate expérimenté revient sur le devant de la scène.
Ancien chef de division au ministère des Affaires étrangères et chef du Protocole à la présidence de la République, John Nyakeru possède une solide expérience des arcanes diplomatiques. Rappelé de son poste d’ambassadeur au Kenya en décembre 2023, il opère aujourd’hui un retour remarqué, cette fois dans un pays stratégique pour la RDC : l’Afrique du Sud.

Sa nomination suscite déjà l’attention.
Frère de la Première dame Denise Nyakeru, il est perçu comme un proche du président Félix Tshisekedi. Pour certains observateurs, ce choix reflète une volonté claire de renforcer les relations bilatérales avec Pretoria, principal partenaire économique et politique de la RDC dans la région.

Un message diplomatique fort.
En plaçant un homme de confiance, fin connaisseur des affaires internationales, à un poste aussi sensible, Kinshasa affiche ses ambitions : redéfinir sa stratégie diplomatique, consolider ses alliances régionales et faire entendre la voix congolaise dans les grandes capitales africaines.

Ce repositionnement s’inscrit dans un contexte où la RDC cherche à élargir son influence en Afrique australe. L’Afrique du Sud, membre influent de la SADC et acteur majeur du continent, apparaît comme un partenaire clé dans les dossiers sécuritaires, économiques et diplomatiques.

La nomination de John Nyakeru pourrait donc marquer un tournant dans la politique étrangère congolaise. Reste à savoir quels axes stratégiques il développera à Pretoria, dans un paysage régional en pleine mutation.

Félix Tshisekedi et l’Ambassadeur russe renforcent les liens entre Kinshasa et Moscou

Rencontre diplomatique de haut niveau mardi soir à Kinshasa : le Président Félix Tshisekedi a reçu l’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Fédération de Russie, Karl Tikhaze, à la Cité de l’Union africaine.

Durant une entrevue de quinze minutes, les deux hommes ont échangé sur le renforcement des relations bilatérales entre la République Démocratique du Congo et la Russie. Un dialogue qualifié de « très utile, ouvert et sincère » par le diplomate russe.

« Nous avons discuté des domaines dans lesquels nous pouvons renforcer notre coopération. Les relations entre la RDC et la Russie sont déjà bonnes, mais elles ont un potentiel d’amélioration significatif », a déclaré Karl Tikhaze à l’issue de l’audience.

Cette rencontre marque une nouvelle étape dans la dynamique de rapprochement entre Kinshasa et Moscou. Elle s’inscrit dans une stratégie diplomatique plus large où la RDC cherche à diversifier ses partenariats internationaux, notamment avec les grandes puissances émergentes.

L’ambassadeur Tikhaze, en poste depuis le 15 janvier dernier après avoir présenté ses lettres de créance au Président Tshisekedi, semble déterminé à donner une impulsion concrète à cette coopération.

Alors que le contexte géopolitique mondial redessine les alliances, cette réunion pourrait bien annoncer de futures collaborations économiques, sécuritaires ou technologiques entre les deux pays.

Joseph Kabila en terrain rebelle : rencontre secrète avec les chefs de l’AFC/M23 à Goma

Mardi 27 mai 2025, Joseph Kabila a reçu à Goma une délégation de l’AFC/M23 menée par Corneille Nangaa, ancien président de la CENI devenu coordonnateur politique du mouvement rebelle. Il était accompagné de Bertrand Bisimwa, figure militaire de l’AFC/M23, ainsi qu’un autre cadre. Cette rencontre confidentielle, confirmée par plusieurs sources, intervient quelques jours après l’arrivée discrète de l’ex-président dans une zone contrôlée par les rebelles et soutenue par le Rwanda.

D’après les proches de Kabila, il s’agirait d’une simple prise de contact, un salamalek de courtoisie. Mais le contexte et la symbolique sont lourds : Joseph Kabila, en pleine tourmente judiciaire, choisit de dialoguer avec les chefs d’un mouvement qualifié de terroriste par Kinshasa, alors même qu’il est soupçonné de complicité avec la rébellion.

Son agenda officiel à Goma a été retardé, selon ses équipes, par l’afflux de rendez-vous avec des acteurs politiques, administratifs, sécuritaires et religieux. L’objectif ? Évaluer la situation dans le Nord-Kivu en consultant toutes les forces vives de la province. Des organisations féminines, chefs coutumiers, leaders communautaires, responsables religieux ou encore représentants de la société civile sont attendus dans les prochains jours.

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À l’issue de ces consultations, une conférence de presse est prévue, confirmant que Joseph Kabila entend reprendre la parole sur la scène politique… depuis une zone tenue par une rébellion armée.

Entre retour politique et menaces judiciaires

Après plusieurs années de silence, Kabila a brisé sa réserve en critiquant violemment la gouvernance de Félix Tshisekedi. Il dénonce une gestion marquée par la corruption, le clientélisme, la famine, la montée de l’insécurité et une dérive autoritaire où la Constitution serait « piétinée au profit des caprices présidentiels ».

Pour y faire face, il propose un « pacte citoyen » en 12 points, censé ramener la stabilité, l’unité et le développement. Mais ce retour politique coïncide avec la levée de son immunité parlementaire par le Sénat, suite au réquisitoire de l’auditeur général des FARDC.

Kabila est désormais menacé de poursuites judiciaires, accusé de collusion avec l’AFC/M23, un groupe armé lié au Rwanda, qui déstabilise l’est de la RDC. Cette double manœuvre — politique et militaire — intrigue, voire inquiète, les observateurs. À Goma, Joseph Kabila semble préparer un grand retour… ou une contre-offensive.

Alors, revirement stratégique ou baroud d’honneur d’un ex-président acculé ? Le pays retient son souffle, l’histoire s’accélère.

Complot avec le Rwanda : Joseph Kabila au cœur d’un scandale explosif en RDC

Un séisme politique secoue la République démocratique du Congo. L’ancien président Joseph Kabila est accusé de s’être allié au Rwanda pour tenter de renverser les institutions congolaises. Un rapport confidentiel du Sénat, consulté par RFI le mardi 27 mai 2025, évoque des preuves graves et un procès imminent.

Selon le document, rédigé par une commission spéciale du Sénat, Kabila aurait activement soutenu un projet de déstabilisation, en lien direct avec Kigali. Les informations proviennent d’un auditeur militaire, à l’origine d’une enquête sensible encore protégée par le secret de l’instruction.

Des déplacements suspects de l’ancien président à Goma et dans des pays considérés comme hostiles à Kinshasa renforcent les soupçons. Ces voyages auraient permis des contacts avec des acteurs extérieurs, liés à des groupes rebelles opérant dans l’est du pays.

Parmi eux, le mouvement AFC/M23 – une émanation du M23 – bénéficierait d’un appui logistique et financier que Kabila aurait facilité, selon le rapport. Les flux d’argent restent pour l’instant confidentiels, mais des investigations sont en cours.

Un procès potentiellement historique

Joseph Kabila a récemment lancé des critiques publiques virulentes contre le régime actuel, appelant à « mettre fin à la tyrannie ». Ces propos, jugés équivoques, alimentent les soupçons. Plusieurs analystes y voient un appel à l’insurrection, masqué derrière une rhétorique politique.

La perspective d’un procès divise la scène politique. Des sources gouvernementales et judiciaires confirment qu’un jugement contre l’ex-chef d’État est sérieusement envisagé. Ce dossier, inédit par sa portée, pourrait bouleverser l’équilibre fragile du pouvoir à Kinshasa.

Au cœur de l’affaire : le Rwanda, acteur aussi redouté qu’incontournable dans la région des Grands Lacs. Kigali justifie ses incursions en RDC par la menace des FDLR, mais plusieurs enquêtes indépendantes, dont celles de l’ONU, accusent le régime rwandais de soutenir activement le M23, pour défendre ses intérêts économiques dans les mines du Kivu.

Si les liens entre Kabila et Kigali se confirment, cela pourrait révéler une alliance souterraine entre certaines élites congolaises et le pouvoir rwandais. Un scénario explosif dans un contexte déjà tendu, où Kinshasa accuse ouvertement Kigali d’agression armée par groupes interposés.

Dans une région marquée par des décennies de guerre, ce nouvel épisode pourrait aggraver les fractures internes, compromettre les efforts de paix, et provoquer une crise sans précédent.

Joseph Kabila brise le silence : une mission secrète pour sauver la RDC ?

À peine arrivé à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, Joseph Kabila s’apprête déjà à passer à l’action. L’ancien président de la République et sénateur à vie entend profiter de son séjour pour engager un dialogue politique de grande ampleur face à la crise multidimensionnelle qui secoue la République démocratique du Congo.

Selon des sources proches du Front Commun pour le Congo (FCC), son programme officiel sera dévoilé ce mardi 27 mai 2025. Mais en coulisses, tout est déjà prêt. Une réunion stratégique avec ses collaborateurs a permis de boucler un agenda dense : Kabila compte écouter toutes les forces vives de la région – leaders communautaires, société civile, confessions religieuses, acteurs économiques, jeunes, femmes, professions libérales – dans une démarche qualifiée de « recherche d’une solution durable ».

« Il veut entendre toutes les voix, savoir ce que chaque groupe pense de la situation actuelle. Il ne vient pas imposer, il vient écouter », confie une source proche.

Ce retour en première ligne intervient dans un climat politique particulièrement tendu. Kabila, longtemps resté silencieux, a récemment brisé le mutisme pour dresser un constat sévère de la gouvernance actuelle. Il dénonce une gestion chaotique du pays sous Félix Tshisekedi : corruption, autoritarisme, dérives institutionnelles… « La volonté du Chef de l’État est devenue la loi suprême », accuse-t-il.

Pour Joseph Kabila, les conséquences sont catastrophiques : pauvreté galopante, insécurité croissante, chômage massif, exode rural, faim dans les campagnes et violences urbaines. Il pointe notamment la dégradation sécuritaire dans les provinces de l’Est – Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri – mais aussi dans le Mai-Ndombe, qu’il impute à une « mauvaise gouvernance persistante ».

Face à cette situation, Kabila propose un « pacte citoyen » en 12 points pour refonder la RDC. Ce document, encore confidentiel, viserait à restaurer l’autorité de l’État, relancer l’économie, réconcilier les communautés et redonner espoir à la jeunesse.

Mais ce retour de l’ancien président ne fait pas l’unanimité. Il intervient alors que le Sénat vient tout juste de lever son immunité parlementaire, à la suite d’un réquisitoire de l’auditeur général des FARDC. Une procédure judiciaire est désormais envisageable, notamment en lien avec des soupçons de collusion avec la rébellion de l’AFC/M23, soutenue par le Rwanda.

Kabila joue donc gros. En reprenant la parole et en entamant ces consultations, il tente de reprendre l’initiative, à un moment clé de l’histoire congolaise. Son objectif : se poser en recours national. Mais sa démarche sera-t-elle perçue comme une solution… ou comme une manœuvre politique ? La suite s’annonce décisive.

Crise à l’Est de la RDC : une mission européenne de haut niveau débarque à Kinshasa

Du 28 au 30 mai 2025, Kinshasa accueille une mission officielle de 11 députés du Parlement européen. L’objectif est de recueillir des informations directes sur la crise sécuritaire qui ravage l’Est de la République démocratique du Congo.

L’Union européenne entend ainsi marquer son soutien fort à l’intégrité territoriale de la RDC. Dans un communiqué publié le 27 mai, elle rappelle son inquiétude face à une tragédie humaine majeure. Les parlementaires souhaitent explorer des pistes d’action concrètes pour renforcer la stabilité de la région.

Des rencontres pour mieux comprendre et agir

Pendant leur séjour, les députés s’entretiendront avec plusieurs acteurs congolais. Ils rencontreront des membres du gouvernement, de l’opposition, des représentants de la société civile ainsi que des diplomates. Ces échanges visent à cerner les réalités du terrain et les attentes des populations.

La délégation est conduite par Hilde Vautmans, députée belge et présidente de la délégation du Parlement auprès de l’Assemblée parlementaire Afrique-UE. Elle est accompagnée de dix autres députés : Ingeborg Ter Laak (Pays-Bas), Jan Farsky (Tchéquie), Sérgio Humberto (Portugal), Emil Radev (Bulgarie), Marit Maij (Pays-Bas), Juan Fernando López Aguilar (Espagne), Thierry Mariani (France), Mounir Satouri (France) et Sebastian Tynkkynen (Finlande).

Cette visite intervient alors que l’Est du pays continue de sombrer dans la violence. Les conflits armés, les déplacements de population et l’ingérence étrangère aggravent l’insécurité. Pour l’Union européenne, c’est le moment d’agir avec plus de clarté et d’engagement.

De nombreuses attentes entourent cette mission. Les Congolais espèrent qu’elle produira des résultats concrets et durables. L’avenir dira si cette démarche européenne débouchera sur une nouvelle dynamique de paix.

Judith Suminwa à Tshikapa : Une visite de terrain pour unir, écouter et agir

Une ferveur populaire gagne Tshikapa. La ville, chef-lieu de la province du Kasaï, s’apprête à accueillir la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka ce lundi 26 mai, dans une atmosphère de mobilisation massive. Après Kananga, capitale du Kasaï Central, la cheffe du Gouvernement poursuit sa tournée dans l’espace Grand Kasaï, avec un objectif clair : écouter, évaluer, et rapprocher le pouvoir central des réalités locales.

Cette visite s’inscrit dans une dynamique de proximité avec les citoyens et de renforcement de l’unité nationale, à l’heure où les défis économiques, sociaux et sécuritaires demeurent pressants dans plusieurs régions du pays.

Selon le programme officiel, la Première Ministre mènera plusieurs activités essentielles :

  • Un meeting populaire pour dialoguer avec la population ;

  • Des rencontres stratégiques avec les autorités locales, les acteurs politiques et la société civile ;

  • Une visite du pont Loange, gravement menacé d’effondrement ;

  • L’inspection des projets Tshilejelu, en cours dans la ville ;

  • Une descente sur le ravin Sokajik, dans la commune de Kanzala ;

  • Et la visite du chantier du futur bâtiment de l’Assemblée provinciale.

Le pont Loange, symbole d’un défi urgent

Infrastructure vitale reliant le Kasaï au Kwilu, le pont Loange est aujourd’hui en péril. Les inondations provoquées par la crue de la rivière Tobi ont gravement fragilisé sa structure. Alertée par l’Administrateur du territoire de Kamonia, Judith Suminwa a décidé de se rendre sur place pour constater les dégâts de ses propres yeux et accélérer la mise en œuvre de solutions durables.

Une gouvernance de proximité, tournée vers l’action

Au-delà des constats, cette mission gouvernementale traduit la volonté politique affirmée de la cheffe du Gouvernement de désenclaver les territoires, de renforcer la coordination avec les entités locales, et de rassurer les populations sur l’engagement du Gouvernement à améliorer leurs conditions de vie.

Judith Suminwa n’est pas venue pour observer, mais pour agir. À Tshikapa comme ailleurs, elle incarne une gouvernance plus humaine, connectée et réactive. Une gouvernance à l’écoute de ses citoyens.

Kabila réapparaît à Goma : le choc d’un retour dans le fief rebelle soutenu par Kigali

C’est une apparition qui fait trembler le paysage politique congolais.
Joseph Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo et sénateur à vie, a fait son retour ce dimanche à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. Une ville aujourd’hui sous contrôle du mouvement rebelle AFC/M23, soutenu par le Rwanda.

La nouvelle a été confirmée par les porte-parole du mouvement, Lawrence Kanyuka et Willy Ngoma. Tous deux ont salué la présence de Kabila dans ce qu’ils appellent les « zones libérées ».

Cette visite surprise intervient peu de temps après une décision choc : le Sénat a levé l’immunité parlementaire de Joseph Kabila, à la demande de la justice militaire, qui le soupçonne de liens avec les rebelles de l’AFC/M23.

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Un retour explosif salué par les rebelles

Sur les réseaux sociaux, Corneille Nangaa, président de l’AFC/M23, a exprimé sa satisfaction.
Selon lui, Kabila a fait un choix courageux en revenant au pays plutôt que de rester en « exil forcé ». Il l’a même qualifié de bienvenu à Goma, présentée comme la seule zone libérée du tribalisme, des condamnations politiques et des discriminations.

Depuis février, d’autres personnalités auraient visité Goma. Parmi elles, des délégations de l’ECC et de la CENCO, venues évaluer la situation sur le terrain.

Kabila attaque Kinshasa et dévoile un plan choc

Face à la population, Joseph Kabila a dénoncé l’abandon de l’Est par le gouvernement central.
Il accuse Kinshasa d’avoir déconnecté les institutions financières locales, entravant l’économie et la circulation des biens. Résultat : une précarité grandissante pour les habitants.

Mais l’ancien président ne s’est pas contenté de critiques. Il a proposé un plan en douze points pour sortir la RDC de la crise. Parmi les priorités :

  • Arrêt immédiat de la guerre

  • Rétablissement de l’autorité de l’État

  • Réconciliation nationale

  • Dialogue régional

  • Fin du recours aux mercenaires

  • Retrait des troupes étrangères

  • Retour à la démocratie et à la bonne gouvernance

Une présence qui ravive les tensions

C’est la première apparition publique de Joseph Kabila dans cette région depuis l’intensification du conflit entre les FARDC et le M23.
Son arrivée dans un territoire rebelle, après la levée de son immunité, soulève une question brûlante :

  Est-il en rupture totale avec Kinshasa, ou joue-t-il une carte politique audacieuse ?

Kabila rompt le silence : Un discours-choc et un plan en 12 points pour sauver la RDC

Six ans après avoir quitté le pouvoir, Joseph Kabila est sorti de son silence ce vendredi 23 mai pour prononcer un discours solennel, marquant son retour sur la scène politique. Il y a dénoncé une “crise multidimensionnelle” et a proposé un pacte citoyen pour sauver la République Démocratique du Congo du délabrement.

« Le Congo vaut mieux que la caricature qu’en donnent ses dirigeants actuels. Le Congo mérite mieux que cette politique extérieure, faite de jérémiades et de mendicité », a-t-il lancé, dans un réquisitoire virulent contre le pouvoir en place.

 Un réquisitoire sévère contre le régime actuel

Joseph Kabila a accusé le gouvernement actuel de dérive autoritaire, de violations répétées de la Constitution et d’avoir ruiné l’héritage de stabilité, de paix et de réconciliation qu’il dit avoir laissé en 2019. Il dénonce :

  • Le remaniement de la Cour constitutionnelle,
  • Le renversement de la majorité parlementaire en 2020,
  • La fraude électorale massive lors des élections de décembre 2023, qu’il qualifie de « simulacre »,
  • Et le projet de révision constitutionnelle, vu comme une menace pour l’unité nationale.

Sécurité, économie, institutions : un pays à la dérive

Kabila pointe la situation sécuritaire catastrophique à l’Est, les massacres de Makala, Goma, Lubumbashi et Kilwa, et l’utilisation de milices et de mercenaires au lieu de l’armée nationale. Il accuse l’État de crimes contre l’humanité.

Sur le plan économique, il dénonce :

  • Le retour de l’inflation,
  • La corruption persistante,
  • L’endettement croissant,
  • Et l’absence d’investissements structurants, malgré les réformes entreprises entre 2002 et 2018.

Le pacte citoyen : 12 mesures pour un nouveau départ

Kabila a présenté un plan national de redressement, centré sur 12 priorités fondamentales :

  1. Mettre fin à la dictature et à la tyrannie ;
  2. Arrêter la guerre ;
  3. Rétablir l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire ;
  4. Restaurer une démocratie véritable et l’État de droit ;
  5. Garantir les libertés fondamentales ;
  6. Réconcilier les Congolais et renforcer la cohésion nationale ;
  7. Relancer le développement par une gouvernance économique rigoureuse ;
  8. Établir un dialogue sincère avec les pays voisins pour une paix durable ;
  9. Rétablir la crédibilité du pays sur la scène internationale ;
  10. Neutraliser les groupes armés et rapatrier les étrangers ;
  11. Mettre fin au mercenariat, conformément aux conventions internationales ;
  12. Soutenir les initiatives locales de paix, notamment celles des Églises.

Un message de responsabilité et d’unité

Joseph Kabila conclut son discours par un appel au patriotisme et à l’unité. Il affirme que sa réserve de six ans visait à préserver l’intérêt supérieur de la nation, mais qu’aujourd’hui, « le devoir de parler » s’impose face à une crise existentielle.

« Hier au pouvoir, aujourd’hui en dehors du pouvoir, je continuerai d’œuvrer pour la paix, la stabilité et l’intégrité de notre République », a-t-il assuré.

Rencontre confidentielle à Kinshasa : un message stratégique venu de Mauritanie

Le 22 mai, à Mont Ngaliema, Félix Tshisekedi a accueilli Ba Aissata Yahya, ministre conseillère à la Présidence de Mauritanie. Elle est venue remettre un message personnel du Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Ce message, confidentiel, n’a pas été communiqué à la presse.

Durant leur échange, les deux responsables ont abordé la coopération bilatérale. Mme Ba a rappelé que les liens entre Kinshasa et Nouakchott restent solides et constants, malgré les changements géopolitiques. Elle a exprimé la volonté commune de préserver ces relations stratégiques, tout en les adaptant aux enjeux actuels.

Un partenariat renforcé dans la pêche et le commerce

Au-delà du message présidentiel, la rencontre a permis d’explorer de nouvelles pistes de collaboration. Les deux pays souhaitent renforcer leurs échanges dans les secteurs de la pêche et du commerce. Ce dialogue ouvre ainsi la voie à un partenariat économique renouvelé.

La conseillère diplomatique Wagner Catherine Mbuyi et le nouvel ambassadeur de la RDC en Mauritanie, Erik Nyindu Kibambe, ont également participé à l’entretien. Leur présence témoigne de l’importance accordée à cette relance diplomatique.

En conclusion, cette audience s’inscrit dans une dynamique africaine où les relations bilatérales sont appelées à jouer un rôle clé dans la stabilité régionale. Elle reflète aussi une volonté partagée de bâtir des ponts solides entre États africains, loin des projecteurs mais porteurs d’enjeux majeurs.

Kabila face à la justice : Le Sénat congolais tranchera-t-il l’impensable ?

Ce jeudi 22 mai, le Palais du Peuple accueille un moment décisif. Le Sénat congolais se réunit en plénière pour trancher : lever ou non l’immunité parlementaire de Joseph Kabila Kabange, ancien président de la République et sénateur à vie. Ce vote pourrait ouvrir la voie à une procédure judiciaire sans précédent devant la Haute Cour militaire.

Des accusations explosives

Tout part d’un réquisitoire de l’auditeur général des FARDC. Il accuse Joseph Kabila d’avoir soutenu le groupe rebelle M23, classé comme organisation terroriste par Kinshasa. Selon le parquet militaire, Kabila aurait facilité des communications stratégiques entre les rebelles, ce qui l’impliquerait directement dans une rébellion armée.

Mais ce n’est pas tout. Le dossier parle aussi de trahison, d’intelligence avec une puissance étrangère (le Rwanda), et de complicité dans des crimes de guerre. Ces chefs d’accusation s’appuient sur la Constitution, le Code pénal militaire et les lois contre les crimes internationaux.

Pour traiter cette affaire sensible, le Sénat a mis en place une commission spéciale de 40 membres, dirigée par le ministre d’État Christophe Lutundula. Elle a disposé de 72 heures pour analyser les pièces du parquet et produire des recommandations. Celles-ci seront soumises aujourd’hui au vote en plénière.

Kabila absent, ses biens saisis

Malgré sa convocation, Joseph Kabila ne s’est pas présenté devant la commission. Exilé depuis plusieurs mois, il séjournerait entre la Namibie et l’Afrique du Sud. De son côté, le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a ordonné la saisie de ses biens encore présents sur le territoire congolais. Cette décision renforce l’idée d’un durcissement de la politique judiciaire menée par le pouvoir actuel.

Un précédent historique en RDC

Jamais la justice congolaise n’a visé aussi directement un ancien président. Si le Sénat vote pour la levée de l’immunité, Joseph Kabila deviendra le premier ex-chef d’État congolais poursuivi devant la Haute Cour militaire.

La plénière commence à 14h, dans la Salle des Conférences Internationales du Palais du Peuple. Les sénateurs doivent maintenant choisir : préserver une figure historique ou affirmer l’indépendance de la justice congolaise.

Safia Ibrahim décorée pour 558 millions d’euros de projets en RDC

Lors d’une cérémonie officielle tenue le mercredi 21 mai 2025 au Palais présidentiel du Mont Ngaliema, à Kinshasa, le Président Félix Tshisekedi a décoré Safia Ibrahim-Netter. Directrice de l’Agence Française de Développement (AFD) en République Démocratique du Congo, elle a été élevée au rang de « Commandeur » dans l’ordre national « Héros nationaux Kabila-Lumumba ». Cette distinction vient saluer une femme d’exception, dont l’engagement a profondément marqué la coopération entre la France et la RDC.

L’ordonnance présidentielle, lue en présence de l’ambassadeur de France et des collaborateurs congolais de l’AFD, souligne l’impact concret des actions menées sous sa direction. En quatre ans, 558 millions d’euros ont été mobilisés pour financer des projets dans des domaines clés : éducation, santé, développement durable.

« Par votre action déterminée et éclairée, vous avez fait de l’AFD un partenaire de la RDC », a déclaré le Président Tshisekedi, avant d’ajouter : « La RDC vous considère désormais comme une concitoyenne. »

Touchée, Mme Ibrahim a exprimé sa reconnaissance. Elle a précisé que cette distinction représentait l’effort collectif de toute l’équipe de l’AFD en RDC, composée en grande majorité de professionnels congolais.

Cette cérémonie marque la fin de son mandat. Elle laisse derrière elle un bilan éloquent, témoin d’une coopération bilatérale renforcée et d’un impact durable sur les communautés locales. En décorant Safia Ibrahim, la RDC célèbre aussi le pouvoir de l’engagement et du leadership féminin dans la transformation du pays.

Kamerhe rassure sur les accords de paix en cours et promet zéro compromis sur la souveraineté nationale

Le Parlement congolais sera vigilant. Alors que la République Démocratique du Congo intensifie ses efforts diplomatiques pour ramener la paix dans l’Est du pays, toujours en proie à des violences liées à l’agression rwandaise, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a tenu à rassurer la représentation nationale : aucun accord ne sera signé sans un examen approfondi par les députés.

À l’ouverture de la plénière de ce mardi 20 mai, Vital Kamerhe a annoncé qu’il avait rencontré la veille le Président Félix Tshisekedi, qui lui a confirmé que tous les projets d’accords de paix et de coopération économique en négociation — notamment ceux facilités par les États-Unis, le Qatar et d’autres médiateurs africains — seront soumis au Parlement.

« Le Chef de l’État a rappelé que ces accords feront l’objet d’un examen minutieux, conformément aux lois en vigueur. Le Parlement ne sera pas mis à l’écart », a souligné Kamerhe.

Il a également tenu à couper court aux spéculations :

« Il n’y aura ni bradage de nos ressources naturelles, ni remise en cause de l’intégrité territoriale de notre pays. Nous serons aux côtés du Président pour défendre la souveraineté nationale. »

 Des négociations sensibles, sous haute surveillance

Parmi les dossiers sensibles en cours :

  • Un partenariat stratégique minier entre la RDC et les États-Unis, visant à encadrer l’exploitation des ressources tout en garantissant les intérêts du pays.

  • Des discussions de paix entre la RDC et le Rwanda, lancées à Washington sous médiation américaine, avec un premier projet d’accord déjà soumis aux deux parties.

  • Un dialogue avec la rébellion du M23, facilité par le Qatar, qui a donné lieu à une déclaration conjointe et une volonté affichée d’instaurer une trêve durable.

Ces démarches s’inscrivent dans un processus diplomatique élargi, intégrant les initiatives de Nairobi, Luanda et Doha, sous la coordination de la Communauté d’Afrique de l’Est (CEA), de la SADC, et avec l’appui de l’Union africaine.

 Un tournant critique pour l’Est du pays

L’arrêt temporaire des offensives du M23, soutenu par Kigali, fait espérer une avancée concrète vers la paix. Mais pour Vital Kamerhe, la vigilance parlementaire sera cruciale pour garantir que ces accords servent réellement les intérêts du peuple congolais.

« Quelle que soit la durée de cette guerre, la paix finira par triompher. »

Procès Matata Ponyo : un verdict explosif attendu, la RDC retient son souffle

Le procès de l’ancien Premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo entre dans sa phase finale. Il comparaît aux côtés de Déogratias Mutombo, ex-gouverneur de la Banque centrale du Congo, et de Christo Grobler, directeur de la société sud-africaine Africom. Tous trois sont accusés d’avoir détourné plus de 285 millions de dollars dans le cadre d’un projet de relance agricole au Katanga.

Le 23 avril 2025, le procureur général a requis dix ans de travaux forcés, dix ans d’inéligibilité et l’arrestation immédiate de Matata Ponyo. Ces réquisitions ont aussitôt provoqué une onde de choc. La sphère politique et l’opinion publique suivent de près cette affaire. Pour beaucoup, elle marque un moment clé dans la lutte contre la corruption.

Le verdict, prévu initialement pour le 14 mai, a été repoussé au 20 mai. Ce report vise à permettre un examen approfondi du dossier. La défense et l’accusation s’opposent sur plusieurs points techniques. En attendant, les spéculations se multiplient. Certains craignent un impact direct sur la stabilité politique du pays.

Immunité, tensions et bras de fer institutionnel

Le débat dépasse désormais le simple cadre judiciaire. Il divise également les institutions. À l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, son président, s’est insurgé contre la procédure. Il estime qu’en tant que député, Matata Ponyo ne peut être poursuivi sans la levée préalable de son immunité parlementaire.

De son côté, le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuletaa, a tranché autrement. Il considère que l’affaire a quitté le stade pré-juridictionnel. Dès lors, selon lui, la justice peut suivre son cours. Il rappelle l’importance de respecter la séparation des pouvoirs. Pour lui, aucun obstacle ne devrait entraver l’action de la justice.

Cette divergence alimente les tensions politiques. Les partisans de Matata dénoncent un acharnement politique. Ses adversaires, eux, saluent un acte fort contre l’impunité. Dans tous les cas, le procès suscite un vif intérêt. Il met à l’épreuve les institutions républicaines et leur capacité à fonctionner sans interférence.

Quelle issue ? Quel signal pour la lutte contre la corruption ?

Ce procès ne concerne pas seulement les faits reprochés. Il pourrait bien redessiner le paysage politique congolais. Matata Ponyo, encore perçu comme un acteur politique influent, risque de perdre toute crédibilité. Une condamnation compromettrait sérieusement son avenir politique.

De nombreux citoyens voient dans cette affaire un test décisif. La RDC peut-elle enfin montrer que la justice s’applique à tous ? Le jugement attendu représente un moment charnière. Il peut soit renforcer la confiance dans les institutions, soit raviver le scepticisme populaire.

Alors que le 20 mai approche, la tension monte. Le pays retient son souffle. Le verdict attendu pourrait bien symboliser une nouvelle étape dans la lutte contre la corruption. Mais au-delà du jugement, c’est la volonté de bâtir un État de droit qui est réellement en jeu.

Joseph Kabila convoqué : vers la fin de l’immunité d’un ex-président ?

Le Sénat de la RDC convoque Joseph Kabila à une séance de travail ce mardi 20 mai 2025 à 11h. Le président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, a signé la convocation. Elle se tiendra dans la salle des conférences internationales du Palais du Peuple.

La Commission spéciale, composée de 40 membres et présidée par Christophe Lutundula, examine la demande de levée d’immunité. Elle étudie le réquisitoire de l’auditeur général près la Haute Cour militaire.

De graves accusations contre l’ancien président

Joseph Kabila fait face à des accusations très graves. L’auditeur général l’accuse de trahison, de crimes de guerre et de liens avec les rebelles du M23. Il lui reproche aussi une collusion avec le Rwanda et certains de ses agents.

Le Code pénal militaire congolais punit lourdement ces infractions. Si le Sénat lève son immunité, l’ancien président pourrait être jugé.

Une procédure exceptionnelle

La Commission spéciale dispose de trois jours pour auditionner les différentes parties. Elle entendra notamment l’auditeur général des FARDC. Ensuite, elle transmettra un rapport à la plénière du Sénat.

Le réquisitoire s’appuie sur plusieurs textes : la Constitution, le Code de justice militaire, la loi sur les anciens chefs d’État et les règles de l’état de siège.

La Haute Cour militaire reste compétente pour juger les actes militaires, même si le suspect est sénateur. Le parlementaire Joseph Kabila, et non l’ancien président, se retrouve ainsi au cœur de la procédure.

Un tournant politique et judiciaire

Le Sénat décidera du sort de Joseph Kabila dans les 72 heures. Une levée de son immunité ouvrirait la voie à un procès inédit en RDC.

Ce dossier hautement sensible pourrait marquer un tournant dans la justice congolaise. Le Palais du Peuple devient, pour quelques jours, l’épicentre politique du pays.

Semaine africaine 2025 à l’UNESCO : Un rendez-vous pour la restitution du patrimoine Africain

La restitution du patrimoine africain sera au cœur des discussions lors de la Semaine africaine 2025, qui se tiendra du 19 au 21 mai à la Maison de l’UNESCO à Paris. Des pays africains, dont la République démocratique du Congo (RDC), sont attendus pour cet événement majeur.

Cette édition se déroulera sous le thème « Solidarité mondiale pour la restitution et la restauration du patrimoine africain par la culture, l’éducation et les sciences ». Elle mettra en avant la richesse culturelle du continent et l’importance de l’éducation pour stimuler l’innovation et favoriser le développement durable.

Des Rencontres Culturelles et Scientifiques

L’UNESCO et le Groupe Afrique prévoient un programme varié : conférences, projections de films, galas, expositions et plus encore. Les participants pourront aussi assister à des tables rondes sur des sujets cruciaux comme la restitution du patrimoine et l’importance de la diplomatie scientifique.

Selon le communiqué de l’UNESCO, « cette édition 2025 met en lumière l’importance de l’engagement. Elle souligne le rôle central de la culture et de l’éducation pour l’innovation et le développement durable. »

Une Célébration de la Diversité Culturelle Africaine

Cette semaine spéciale mettra aussi en avant les six régions géographiques du continent : Afrique du Nord, de l’Ouest, du Centre, de l’Est, australe et diaspora africaine. L’événement rassemblera des délégations gouvernementales, diplomatiques et associatives, ainsi que des artistes et exposants venus du monde entier.

La Semaine africaine est un moment fort pour célébrer la Journée de l’Afrique (25 mai), date marquant la création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en 1963. Cet espace de dialogue et de célébration culturelle renforce les liens entre l’Afrique et le reste du monde, en mettant en avant un patrimoine partagé et une coopération culturelle renouvelée.

Trois partis politiques interdits pour connivence avec le M23/AFC

Le gouvernement congolais a officiellement interdit l’Union des Patriotes Congolais/Forces Patriotiques pour la Libération du Congo (UPC/FPLC) de Thomas Lubanga, le Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP) de Franck Diongo et l’Action pour la Dignité du Congo et de son Peuple (ADCP) de Corneille Nangaa. L’annonce a été faite ce jeudi 15 mai 2025 par le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, via un télégramme adressé aux gouverneurs des provinces et aux services étatiques.

Cette décision radicale intervient en réponse à des accusations de connivence avec le mouvement rebelle M23/AFC, soutenu par le Rwanda. Selon les autorités, ces partis politiques sont impliqués dans des manœuvres visant à déstabiliser le gouvernement congolais et à soutenir les actions militaires du M23 en Ituri et dans l’est du pays.

 Thomas Lubanga et la CRP

Thomas Lubanga, ancien chef de guerre et premier condamné de la Cour pénale internationale (CPI), a récemment créé un nouveau mouvement, la Convention pour la Révolution Populaire (CRP). Ce groupe, selon les autorités, aurait pour objectif de prendre le pouvoir par la force, en s’appuyant sur la rébellion en Ituri.

Corneille Nangaa et l’ADCP

Corneille Nangaa, ex-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a fondé l’ADCP après avoir quitté la CENI. Présenté comme un parti pro-business, l’ADCP aurait rapidement établi des liens avec le M23, visant à transformer la RDC en une « terre d’affaires » selon ses propres mots.

 Franck Diongo et le MLP

Franck Diongo, leader du MLP, a dénoncé cette interdiction comme une « provocation politique » sur son compte X, affirmant être victime de harcèlement d’État depuis plusieurs années. Il a accusé le gouvernement de persécution et de manipulation politique pour museler l’opposition.

Cette interdiction intervient alors que la RDC reste confrontée à une situation sécuritaire tendue, marquée par des affrontements armés et des tensions régionales croissantes. Kinshasa semble déterminé à isoler les groupes et partis politiques soupçonnés de connivence avec les forces rebelles, malgré les appels à la cohésion nationale.

Le Corridor de Lobito : Fifi Masuka défend une vision pour l’avenir du Lualaba

Le 14 mai 2025, lors de l’ouverture de la sixième édition de Katanga Business Mining à Kolwezi, Fifi Masuka, gouverneure de la province du Lualaba, a fermement défendu l’idée que le Corridor de Lobito doit avant tout servir les intérêts du peuple congolais.

Un Axe de Développement, pas Juste une Route d’Exportation

Face à la Première ministre Judith Suminwa, Fifi Masuka a insisté sur l’importance de transformer cette infrastructure régionale en véritable moteur économique pour la province. « Il est plus qu’urgent de faire de ce corridor un axe de transformation pour le peuple congolais et non une simple voie d’exportation de minerais », a-t-elle déclaré.

Pour la gouverneure, le Corridor de Lobito représente bien plus qu’un simple moyen de transport. Il est une opportunité de dynamiser l’économie locale en créant des zones économiques spéciales, des centres logistiques, des cadres industriels et des chaînes de manufacturation.

Le Lualaba : un Potentiel Économique Immense

Avec son immense richesse minière, le Lualaba peut devenir un véritable pôle industriel, à condition de développer des infrastructures adaptées et de promouvoir la transformation locale des ressources.

Un Projet Régional Stratégique

Le Corridor de Lobito, qui relie les bassins miniers du Grand Katanga en RDC et de Copperbelt en Zambie, comprend plusieurs infrastructures stratégiques, dont le port de Lobito, le terminal de Mineiro, l’aéroport de Catumbela et le chemin de fer de Benguela. Il offre une alternative compétitive au transport routier pour l’exportation des minerais vers les marchés internationaux.

Des Défis à Relever

Cependant, pour devenir un véritable levier de développement économique, le corridor doit surmonter des défis importants, notamment en matière d’accessibilité économique, de durabilité environnementale et de gouvernance inclusive. Fifi Masuka appelle donc à une gestion transparente et collective pour garantir que ces bénéfices profitent en premier lieu aux populations locales.

Avec cette vision, la gouverneure du Lualaba souhaite transformer cette infrastructure en moteur de croissance durable pour sa province, en ligne avec les ambitions de développement du pays.