RDC – Guinée-Bissau : Une alliance fraternelle scellée par l’honneur et la diplomatie

Une visite de travail hautement symbolique s’est déroulée mardi 6 août au Palais de la Nation à Kinshasa entre le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, et son homologue bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló. Ce tête-à-tête diplomatique a débouché sur plusieurs annonces fortes : le renforcement des relations bilatérales, la mise en place d’une commission mixte, l’ouverture prochaine de représentations diplomatiques entre Kinshasa et Bissau, mais surtout, un geste solennel d’amitié.

En effet, le président congolais a élevé Umaro Sissoco au rang de Grand cordon dans l’ordre national des héros Kabila-Lumumba, saluant son engagement en faveur du panafricanisme et de la paix sur le continent. « Ce geste ne sera jamais oublié », a affirmé le président guinéen, très ému.

Les deux chefs d’État ont également tenu un point de presse conjoint, dans lequel ils ont mis en lumière leur volonté commune de promouvoir la stabilité et l’unité africaine. Félix Tshisekedi a exprimé sa gratitude envers son homologue, soulignant le soutien indéfectible de ce dernier en période de tensions à l’Est de la RDC, notamment après la chute de Goma et Bukavu.

Umaro Sissoco, pour sa part, a rappelé l’importance de l’amitié entre les peuples africains et salué la vision partagée par Kinshasa et Bissau. Il a réaffirmé sa volonté d’œuvrer aux côtés de la RDC pour un avenir de paix, déclarant : « Nous partageons les mêmes idéaux panafricains ».

Cette visite marque un tournant dans les relations entre les deux pays, en pleine mutation géopolitique dans la région. Au-delà des symboles, c’est un signal fort envoyé à toute l’Afrique : l’unité et la solidarité restent les armes les plus puissantes pour faire face aux défis du continent.

RDC–Chine : Une Alliance stratégique renforcée et un soutien affirmé à la Souveraineté Congolaise

Kinshasa accueille une nouvelle ère diplomatique sino-congolaise. Le lundi 28 avril 2025, l’ambassadeur de Chine en République Démocratique du Congo, Zhao Bin, a inauguré le nouveau siège de son ambassade à Kinshasa. Ce moment symbolique a également été l’occasion d’un point de presse axé sur les liens solides entre les deux pays.

Des échanges économiques en forte croissance :
Zhao Bin a souligné que la Chine a importé en 2024 pour plus de 21 milliards de dollars de produits congolais, contre 4 milliards de dollars d’exportations vers la RDC, démontrant ainsi une balance commerciale largement favorable au Congo.

Un soutien sans faille à la souveraineté congolaise :
Le diplomate a rappelé l’attachement de la Chine aux principes de souveraineté et d’intégrité territoriale, affirmant que « la Chine soutient indéfectiblement la RDC dans ses efforts de préservation de son intégrité ». Il a notamment mentionné la Résolution 2773, adoptée à l’unanimité au Conseil de sécurité sous présidence chinoise en février 2025, comme preuve concrète de cet appui.

Face aux conflits dans l’Est : une action concrète et responsable :
Face à la guerre qui sévit à l’Est du pays, la Chine a été le premier pays à interdire les activités économiques de ses ressortissants dans les zones de conflit. Elle a également fourni plusieurs aides humanitaires : denrées alimentaires, tentes, matériel médical, et un soutien financier direct d’un million de dollars US.

Un engagement qui se poursuit :
Zhao Bin a réaffirmé la volonté de Pékin de continuer à accompagner la RDC, tant sur le plan bilatéral que dans le cadre humanitaire. Cette posture reflète une relation stratégique de long terme, ancrée dans le respect mutuel, la solidarité, et une vision partagée du développement africain.

Sama Lukonde en quête de solutions pour l’Est de la RDC

Le Sénat de la République démocratique du Congo a haussé le ton ce lundi 28 avril 2025 au Maroc, à l’occasion de la 3ᵉ édition du Forum du dialogue parlementaire Sud-Sud. À travers son représentant, Jean-Michel Sama Lukonde, la RDC a sollicité l’implication active de l’ASSECAA pour aider à trouver des solutions face à la situation humanitaire dramatique qui sévit dans l’Est du pays.

Dans son appel vibrant, relayé par un communiqué officiel de la Chambre haute du Parlement congolais, Jean-Michel Sama a rappelé que malgré plusieurs processus de paix engagés – notamment ceux de Nairobi, Luanda, Doha et Washington – la population de l’Est continue de souffrir dans l’indifférence. Il a salué les résolutions et sanctions de la communauté internationale, notamment du Conseil de sécurité des Nations Unies (Résolution 2773), de l’Union européenne, des États-Unis, de l’Allemagne, de la Belgique, de la France et du Royaume-Uni contre les acteurs de l’agression.

« J’en appelle à la solidarité de l’ASSECAA pour exiger la cessation de tout soutien aux groupes armés et un engagement sincère pour un dialogue authentique et une paix durable », a déclaré Jean-Michel Sama devant les participants réunis à Rabat.

Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette 3ᵉ édition du Forum se tient sous le thème : « Les dialogues interrégionaux et intercontinentaux dans les pays du Sud, un levier essentiel pour faire face aux nouveaux défis de la coopération internationale et garantir la paix, la sécurité, la stabilité et le développement commun. »

Par cette intervention remarquée, Jean-Michel Sama Lukonde a porté haut la voix de la RDC, appelant à une mobilisation plus forte en faveur de la paix et du respect des engagements dans la région des Grands Lacs.

Vers une paix durable : RDC et Rwanda signent à Washington un pacte historique sous l’œil vigilant des États-Unis

Washington, 25 avril 2025 — La République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont signé une déclaration de principes historique à Washington, s’engageant à poser les bases d’un accord de paix global d’ici le 2 mai 2025. Ce geste fort, facilité par les États-Unis, intervient dans un climat de tensions persistantes dans l’Est congolais, marqué par les accusations de soutien du Rwanda au mouvement rebelle M23.

Cette déclaration a été signée par les ministres des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner (RDC) et Olivier Nduhungirehe (Rwanda), en présence du Secrétaire d’État américain Marco Rubio. Elle s’articule autour de six engagements majeurs :

  • Reconnaissance mutuelle de la souveraineté et de l’intégrité territoriale
  • Prise en compte des préoccupations sécuritaires
  • Promotion de l’intégration économique régionale
  • Retour sécurisé des déplacés
  • Soutien renforcé à la MONUSCO
  • Élaboration d’un accord de paix structuré et contraignant

La voix de Kinshasa : “Un pas courageux vers la stabilité”

Prenant la parole après la signature, Thérèse Kayikwamba Wagner a salué une avancée diplomatique cruciale :

“Ce que nous avons signé aujourd’hui n’est pas un simple document. C’est un engagement politique fort à dialoguer, à se respecter, et à bâtir un avenir de paix. La République Démocratique du Congo est déterminée à sortir définitivement du cycle de violences qui mine notre région.”

Elle a aussi souligné la dimension humaine de cette initiative :

“Des millions de nos compatriotes sont déplacés, vivent dans la peur ou dans des camps. Ce processus leur donne une perspective de retour, de dignité, et de reconstruction.”

Wagner a tenu à remercier les partenaires internationaux :

“Je rends hommage au leadership américain et à tous les facilitateurs africains, notamment le président Faure Gnassingbé. Sans leur implication, ce moment n’aurait pas été possible.”

Une échéance claire et une diplomatie active

Conformément au texte, les deux pays s’engagent à rédiger un avant-projet d’accord de paix d’ici le 2 mai, dans le cadre des processus de Nairobi et Luanda, placés sous l’autorité de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la SADC, avec le soutien de l’Union africaine. Le président togolais Faure Gnassingbé agira comme facilitateur.

En cas de blocage, des réunions ministérielles à Washington sont prévues sous supervision américaine.

Rubio : “La paix, condition de la prospérité”

Le Secrétaire d’État Marco Rubio a salué une étape stratégique :

“Ce processus est une promesse de stabilité, de croissance économique, et d’opportunités partagées. Les États-Unis continueront d’investir dans la région, à condition que la paix devienne une réalité durable.”

Il a également remercié le conseiller Massad Boulos pour son rôle actif dans les négociations :

“Sa vision et son engagement ont fait avancer ce dialogue dans la bonne direction.”

Nduhungirehe : “Nous devons traiter les causes profondes

De son côté, le ministre rwandais Olivier Nduhungirehe a insisté sur les racines des tensions :

“Nous devons bâtir une sécurité durable, mettre fin à l’extrémisme, et créer des chaînes de valeur économiques régionales. Cela passe par un dialogue honnête et une coopération pragmatique.”

Il a souligné que le texte signé “ouvre une fenêtre unique pour construire une paix définitive.”

Les partisans saluent une avancée attendue

Dans les rues de Bukavu, Kinshasa, Kigali, et sur les réseaux sociaux, de nombreux citoyens, experts et membres de la diaspora saluent un tournant :

“C’est la première fois qu’on donne une vraie échéance à la paix”, affirme Célestine M., activiste congolaise.

Si les États-Unis restent impliqués, cela peut vraiment changer la donne”, ajoute John K., entrepreneur rwandais basé à Kigali.

un nouveau chapitre, mais rien n’est encore gagné

La déclaration de Washington n’est qu’une étape. Le chemin vers la paix exige des actions concrètes, un dialogue constant, et une volonté politique à toute épreuve. Mais pour la première fois depuis longtemps, la région des Grands Lacs entrevoit un avenir sans guerre.

Funérailles du Pape François : Félix Tshisekedi à Rome pour un Dernier Hommage au ‘Pape des Pauvres

Kinshasa/Rome, 26 avril 2025 – Le président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi, s’est envolé ce samedi pour Rome afin d’assister aux funérailles du pape François, décédé cette semaine. Ce déplacement, annoncé par un communiqué officiel de la présidence congolaise, souligne les liens profonds entre le défunt pontife et la nation congolaise.

Un Pontife qui a « Marqué l’Histoire de la RDC »

Dans son communiqué, la présidence rappelle que le pape François avait « manifesté une sollicitude particulière » envers le peuple congolais, notamment à travers ses prières pour la paix dans l’est du pays, en proie aux conflits armés.

  • Visite historique en 2023 : Du 31 janvier au 3 février 2023, le souverain pontife s’était rendu en RDC pour une visite apostolique restée gravée dans les mémoires. Il y avait lancé des appels vibrants à la réconciliation et rencontré des victimes des violences.

  • Relations séculaires : La RDC et le Vatican entretiennent des « excellentes relations », selon Kinshasa. Tshisekedi devrait d’ailleurs profiter de son séjour pour s’entretenir avec des responsables du Saint-Siège.

Un Hommage parmi les Grands de ce Monde

Le chef de l’État congolais sera l’un des nombreux dirigeants internationaux présents à la Cité du Vatican pour ces obsèques, qui clôtureront le pontificat d’un pape engagé en faveur des démunis et des causes humanitaires.

RDC–Russie : Vers une coopération stratégique pour le développement de l’Afrique

La République démocratique du Congo et la Russie veulent bâtir un avenir commun. À l’occasion du 15e Forum économique eurasien de la jeunesse tenu à Ekaterinbourg, en Russie, l’ambassadeur congolais Ivan Vangu a appelé à une coopération stratégique renforcée entre le continent africain et la Fédération de Russie.

Intervenant sur le thème « Fédération de Russie et Afrique : Quel avenir voulons-nous bâtir ensemble et comment ? », le diplomate a mis en lumière plusieurs domaines clés à développer :

  • la formation des jeunes,

  • l’échange d’expériences,

  • le transfert de technologies,

  • et surtout, la création de chaînes de valeur à travers la transformation locale des matières premières.

Pour Ivan Vangu, les peuples d’Afrique et de Russie partagent une histoire de luttes et d’injustices. Une histoire commune qui nourrit aujourd’hui une vision du monde basée sur le respect, le dialogue sincère et la solidarité.

« Unis dans les malheurs et les injustices, ils sont appelés à bâtir ensemble un avenir d’alliances, face aux défis de la faim, de la pauvreté et du progrès humain », a-t-il affirmé.

Le diplomate a également dénoncé la vision réductrice imposée à l’Afrique depuis des siècles, considérée comme un simple réservoir de matières premières et de main-d’œuvre. Il appelle désormais à un nouveau paradigme, fondé sur le respect mutuel et le développement partagé.

Ce discours s’inscrit dans une dynamique plus large, où la RDC cherche à diversifier ses partenariats internationaux, avec un accent sur l’innovation, l’éducation et la transformation structurelle de son économie.

le PPRD dénonce un “pillage systématique” de son siège national

Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) a lancé une alerte ce mercredi 23 avril. Il dénonce le pillage de son siège national, situé sur l’avenue Pumbu, dans la commune de la Gombe à Kinshasa.

Dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux, le parti fondé par Joseph Kabila accuse une milice baptisée Forces du Progrès, qu’il présente comme proche du parti au pouvoir, l’UDPS. Selon le texte, ces actes se sont déroulés sous le regard des forces de sécurité, sans qu’aucune intervention ne soit menée.

LIRE AUSSI :https://www.journaldekinshasa.com/coup-de-tonnerre-en-rdc-joseph-kabila-poursuivi-pour-haute-trahison-et-complicite-avec-le-m23/

Kambere s’insurge contre la persécution du parti et de son leader

Interrogé par nos sources, Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du PPRD, dénonce un climat de répression politique. Il parle de décisions arbitraires, prises à partir d’une rumeur diffusée en ligne selon laquelle Joseph Kabila serait à Goma.

« Le chef du parti est persécuté publiquement. Le régime actuel prend des décisions sans fondement. Ils n’ont jamais prouvé la présence de Kabila à Goma », a-t-il déclaré.

Arrestations, violences et suspension du parti

Le PPRD affirme que plusieurs de ses militants ont été agressés et interpellés, puis emmenés vers des destinations inconnues, dans ce qu’il qualifie d’opération politique planifiée.

Dans la foulée, un arrêté ministériel, signé par le Vice-Premier ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, suspend toutes les activités du PPRD sur l’ensemble du territoire national. Il appelle les gouverneurs à veiller à l’application stricte de cette décision.

Olive Lembe Kabila dénonce des perquisitions et occupations militaires

Ce mercredi également, Olive Lembe Kabila, épouse de l’ancien président, a condamné l’occupation de la ferme familiale de Kundelungu par des éléments de l’armée. Elle évoque aussi des perquisitions multiples menées dans plusieurs résidences de la famille Kabila à Kinshasa.

Coup de tonnerre en RDC : Joseph Kabila poursuivi pour haute trahison et complicité avec le M23

Le ministre d’État, ministre de la Justice et garde des Sceaux, a annoncé des poursuites judiciaires contre l’ancien président Joseph Kabila Kabange. Il l’accuse d’avoir participé à l’agression du pays menée par le Rwanda, via le groupe armé AFC/M23.

Dans son communiqué daté du 18 avril, le ministre a ordonné à l’Auditeur général des FARDC et au procureur général près la Cour de cassation d’engager ces poursuites. Il a aussi instruit la saisie de tous les biens mobiliers et immobiliers de M. Kabila.

Des sanctions immédiates : saisies, restrictions et suspension politique

Le gouvernement a rapidement pris d’autres mesures. Il a imposé des restrictions de déplacement aux collaborateurs de Kabila soupçonnés d’implication. Le ministère de l’Intérieur a quant à lui suspendu toutes les activités du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), le parti dirigé par l’ancien chef d’État.

Selon les autorités, Kabila aurait affiché une “attitude ambiguë” face à l’occupation d’une partie du territoire national par les forces rwandaises et leurs alliés du M23/AFC. Le communiqué officiel dénonce aussi son retour à Goma, une ville actuellement sous contrôle rebelle.

Le gouvernement appelle à la vigilance nationale

Le ministère de l’Intérieur envisage de saisir le parquet près la Cour constitutionnelle. Il rappelle à tous les partis politiques leur obligation de préserver l’unité nationale et l’intégrité territoriale de la République.

Le PPRD dénonce une manœuvre politique

La riposte du PPRD ne s’est pas fait attendre. Ferdinand Kambere, cadre et secrétaire permanent adjoint du parti, a qualifié les accusations de “tyrannie du régime”. Il affirme que ces communiqués doivent être retirés. Selon lui, Kabila ne se trouve pas à Goma : “Que celui qui confirme sa présence apporte la preuve.”

Arlette Odio, membre du PPRD, a pris la défense de l’ancien président. Elle a déclaré sur Top Congo, dans l’émission Le Débat au Féminin, que Joseph Kabila n’a jamais maltraité ses opposants. Elle ajoute : “Aucune vidéo ni action ne prouve qu’il ait agi contre Étienne Tshisekedi.”

Pour l’instant, Joseph Kabila n’a pas réagi officiellement. Son parti, également silencieux, fait face à une des plus graves crises de son histoire.

Judith Suminwa frappe fort à Lubumbashi : vers une révolution silencieuse du pouvoir en RDC ?

Ce vendredi 18 avril 2025, Judith Suminwa Tuluka, Cheffe du Gouvernement, est arrivée à Lubumbashi pour assister à la 40ᵉ réunion du Conseil des ministres. Une session pas comme les autres, présidée par le Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Le pouvoir en immersion dans les réalités locales

Tenir ce Conseil en dehors de Kinshasa est un acte politique fort. Il traduit la volonté du Gouvernement de rapprocher les institutions nationales du quotidien des citoyens.

Cette délocalisation est un message clair : le pouvoir central ne doit pas rester enfermé dans la capitale.

Judith Suminwa, l’engagement d’une gouvernance de proximité

Par sa présence au Haut-Katanga, la Première ministre confirme sa volonté de bâtir une gouvernance territorialisée et inclusive. Elle incarne une nouvelle ère où les décisions sont prises au plus près des réalités du terrain.

Le Pilier 5 du PAG au cœur de l’action

Cette réunion entre pleinement dans le cadre du Pilier 5 du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG). Elle vise le renforcement des institutions locales et l’amélioration des services déconcentrés.

Un pas de plus vers la cohésion nationale

Cette étape marque un tournant symbolique dans l’ancrage de la cohésion nationale et du développement équilibré de la République Démocratique du Congo.

Les États-Unis intensifient leur pression sur le Rwanda et renforcent leur partenariat minier avec la RDC

Lors de sa tournée en Afrique, Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique au Département d’État américain, a réaffirmé la position ferme des États-Unis sur la question du Rwanda. Lors d’une conférence de presse ce jeudi, il a exigé que le Rwanda cesse tout soutien au M23 et retire ses troupes du territoire de la République Démocratique du Congo (RDC).

Des progrès dans la recherche d’une paix durable


Boulos a exprimé sa confiance quant à l’action rapide des parties prenantes pour apporter une solution au conflit. Il a salué le retrait du M23 de Walikale, une avancée concrète obtenue après des discussions avec les acteurs concernés. Les États-Unis demeurent engagés pour garantir une paix durable, particulièrement dans l’est de la RDC.

Un partenariat minier entre les États-Unis et la RDC


Boulos a confirmé l’avancement des discussions avec le président congolais, Félix Tshisekedi, sur un partenariat stratégique dans le secteur minier. Les deux parties ont tracé une feuille de route pour un accord bénéfique pour la RDC et les États-Unis. Boulos a ajouté que les États-Unis mettaient l’accent sur le renforcement des investissements privés américains, en particulier dans l’exploitation des ressources naturelles essentielles à l’économie congolaise.

L’implication des États-Unis dans les projets d’infrastructure


Massad Boulos a évoqué le soutien américain aux projets d’infrastructure, tels que le corridor de Lobito, qui vise à faciliter le transport de ressources naturelles vers l’Atlantique en passant par l’Angola et la Zambie. Il a réaffirmé l’engagement des États-Unis à garantir la souveraineté et l’intégrité de tous les pays, en insistant sur l’importance de la stabilité régionale.

Une mission productive pour la paix et le développement économique


La sous-secrétaire d’État adjointe chargée des Affaires africaines, Corina Sanders, a qualifié cette mission de « très productive ». Elle a précisé que l’objectif principal était de favoriser le dialogue pour la paix en RDC tout en renforçant les liens économiques. La mission a également permis de finaliser le transfert de citoyens américains détenus en RDC, un dossier prioritaire pour la délégation.

Cette tournée, du 2 au 9 avril, a mené la délégation américaine à travers la RDC, le Kenya, l’Ouganda et le Rwanda. Elle témoigne de la volonté des États-Unis de lier sécurité et développement économique pour une coopération durable avec le continent africain.

Félix Tshisekedi attendu à Lubumbashi pour une visite stratégique

Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, est attendu à Lubumbashi ce jeudi 17 avril 2025. La capitale du Haut-Katanga s’active pour l’accueillir, avec une mobilisation générale lancée par le gouverneur Jacques Kyabula Katwe.

Ce dernier a réuni mardi 15 avril les autorités urbaines et les responsables d’entreprises pour leur annoncer le programme officiel. Trois grandes activités marqueront cette visite : la pose de la première pierre du nouvel aéroport moderne de Luano, l’inauguration de l’hôpital Félix Tshisekedi de la CNSS, et l’ouverture de la 9e édition de l’Expo Béton au bâtiment du 30 juin.

Le gouverneur a invité les Lushois à réserver un accueil « chaleureux » au Chef de l’État.

Selon la cellule de communication présidentielle, le Président profitera de son séjour pour présider la 40e réunion du Conseil des ministres depuis Lubumbashi, confirmant l’importance politique de cette étape dans son itinérance provinciale.

La tournée du Chef de l’État se poursuivra dans le Lualaba, où il est attendu en juin à Kolwezi pour une conférence des gouverneurs.

La RDC à la table du G7+ : Gracia Yamba Kazadi plaide pour la paix et le développement à Dili

La République démocratique du Congo marque sa présence diplomatique à l’échelle internationale. La Vice-ministre des Affaires Étrangères, Gracia Yamba Kazadi, séjourne actuellement à Dili, capitale du Timor Oriental, où elle représente officiellement la RDC à la Réunion ministérielle des Affaires Étrangères du G7+.

Cette rencontre de haut niveau, ouverte le 11 avril 2025, réunit les ministres des Affaires étrangères des pays membres du G7+, un groupe d’États fragiles ou en transition unis pour promouvoir la paix, la stabilité et le développement durable. La Vice-ministre y joue un rôle actif, soulignant les efforts de la RDC pour surmonter ses défis structurels et sécuritaires.

Prévue pour s’achever le 12 avril 2025, cette session vise à renforcer la coopération internationale, échanger des expériences, et établir des stratégies communes face aux crises multiformes qui affectent les pays en développement.

En portant la voix du Congo, Gracia Yamba Kazadi affirme la volonté de Kinshasa d’être un acteur clé dans les dynamiques de reconstruction, de résilience et de diplomatie constructive sur la scène mondiale.

4o

Tshisekedi tape du poing : la justice congolaise sommée de se réformer

Ce lundi 7 avril 2025, Kinshasa a vécu un événement rare mais symbolique : le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) de la République démocratique du Congo a enfin tenu sa première assemblée générale ordinaire depuis sa création en 2008. Jusqu’à présent, seules des sessions extraordinaires étaient organisées, parfois espacées de cinq années.

Installée à la Cour de cassation dans la commune huppée de Gombe, cette session marque un retour aux exigences légales et une volonté politique d’instaurer une régularité dans la gouvernance de la justice.

Tshisekedi aux magistrats : « Assez de complaisance ! »

Félix Tshisekedi, présent à l’ouverture, n’a pas mâché ses mots. Dans un discours ferme, le chef de l’État a appelé les magistrats à rendre une justice intègre, sans céder aux pressions ni aux intérêts privés.

« L’indépendance du pouvoir judiciaire est non négociable. Ce n’est pas un privilège, c’est un devoir envers la République. »

Un rappel cinglant pour une institution souvent critiquée pour sa lenteur, sa politisation et ses dérives.

Corruption, impunité : le Conseil tape du poing sur la table

Le président du CSM, Dieudonné Kamuleta, a lui aussi frappé fort. Dans son intervention, il a dévoilé que 19 magistrats ont été sanctionnés ces derniers mois. En parallèle, 113 dossiers disciplinaires sont actuellement en cours d’examen.

« Le Conseil supérieur de la magistrature ne doit pas devenir un sanctuaire d’intouchables. Il doit montrer l’exemple », a-t-il déclaré.

L’instance entend désormais assainir les rangs de la justice avec plus de transparence et de rigueur.

Une justice plus proche du peuple

Kamuleta a également insisté sur un point crucial : rendre la justice plus accessible aux citoyens, notamment dans les zones rurales. Il a exhorté la commission chargée des carrières et de la discipline à travailler avec méthode et équité, pour restaurer la confiance du peuple congolais.

Cette volonté d’ouverture et de proximité vient répondre à une demande de plus en plus forte : une justice au service des citoyens, et non des puissants.

Kinshasa sous l’eau, l’État réagit

Alors que les magistrats étaient réunis, Kinshasa se remettait difficilement des pluies torrentielles qui se sont abattues durant le week-end. Des dizaines de familles ont été touchées, parfois dévastées.

Le Président Tshisekedi a annoncé la convocation d’une réunion de crise avec les autorités provinciales et les membres du gouvernement pour organiser une réponse d’urgence. Il a promis des mesures concrètes pour soulager les sinistrés et prévenir de futures catastrophes.

RDC-USA : Un accord minier historique en vue ? Les révélations choc du conseiller de Trump après son audience avec Tshisekedi

Kinshasa, le 3 avril 2025 – La visite discrète mais hautement stratégique de Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique du président américain Donald Trump, à Kinshasa ce jeudi pourrait marquer un tournant dans les relations entre Washington et la République Démocratique du Congo.

Une délégation américaine de haut vol

Accompagné de Corina Sanders (Sous-secrétaire d’État adjointe pour les Affaires africaines) et Dan Dunham (Directeur du Conseil national de sécurité pour l’Afrique), Boulos a été reçu en audience privée par le président Félix Tshisekedi à la Cité de l’Union africaine. Les échanges, décrits comme « longs et fructueux » par nos sources, ont porté sur deux dossiers brûlants : la sécurité dans l’Est du pays et un potentiel méga-accord économique.

La bombe minière

C’est en français que Boulos a fait une révélation majeure : « Nous avons convenu d’une voie à suivre pour l’élaboration d’un accord sur les minéraux ». Une annonce qui confirme les rumeurs persistantes sur un possible partenariat stratégique autour des ressources congolaises, notamment le cobalt essentiel à la transition énergétique mondiale.

Le conseiller de Trump a été on ne peut plus clair : « Il s’agit d’investissements de plusieurs milliards de dollars… d’emplois, de transfert de connaissances et d’investissements dans l’infrastructure ». Des propos qui laissent entrevoir un plan américain massif pour sécuriser l’accès aux minerais critiques tout en développant l’économie locale.

Sécurité et prospérité : le dilemme congolais

Mais Boulos a posé une condition sine qua non : « Il ne peut y avoir de prospérité économique sans sécurité ». Une référence directe à l’insécurité chronique dans l’Est du pays, où les groupes armés continuent de semer la terreur.

Sur ce point, l’émissaire américain a réaffirmé l’engagement de Washington : « Nous restons déterminés à contribuer à la fin du conflit… pour une paix durable qui affirme l’intégrité territoriale de la RDC ».

Analyse : Un virage stratégique ?

Cette visite intervient dans un contexte de concurrence féroce pour les ressources africaines, alors que la Chine domine actuellement le secteur minier congolais. Les déclarations de Boulos suggèrent une offensive américaine pour reprendre pied dans ce jeu géoéconomique crucial.

Joseph-Stéphane Mukumadi rejoint l’AFC/M23 : Un ralliement qui secoue la scène politique congolaise

L’ancien gouverneur du Sankuru, Joseph-Stéphane Mukumadi, a officiellement annoncé son adhésion à l’Alliance du Fleuve Congo (AFC/M23), jeudi, dans une déclaration publique qui a immédiatement enflammé les débats politiques. Qualifiant ce mouvement d’ »espoir tant rêvé », il y voit une alternative au pouvoir actuel, qu’il accuse de « détruire le pays ».

« Tous les moyens sont bons » : Un appel à la révolution ?

« Je suis membre de l’AFC », a-t-il affirmé, précisant vouloir « échanger avec le coordonnateur du mouvement sur les questions qui concernent la République ». Sans ambiguïté, il déclare : « Tous les moyens sont bons pour faire partir ceux qui détruisent le pays. » Un discours qui sonne comme un appel à la mobilisation, invitant les Congolais à se « retrouver dans cette révolution ».

Mukumadi dénonce une « minorité politique qui prend la nation en otage », fustigeant une élite qui croit « qu’elle seule peut décider pour des millions de Congolais ». Pour lui, l’AFC incarne désormais la rupture avec ce système, et il en appelle à un ralliement massif, « au-delà des clivages ».

Un parcours politique tumultueux

Élu gouverneur en 2019 dans un contexte hautement controversé, Mukumadi avait d’abord vu sa candidature invalidée en raison d’une présumée nationalité française, avant d’être finalement réhabilité par la CENI. Son élection avait provoqué des violences à Lusambo, où un mort avait été enregistré, et suscité les protestations de figures politiques comme Lambert Mende.

En février 2025, son parti, Action des Démocrates (AD), avait quitté l’Union sacrée de la Nation (USN), la coalition présidentielle, marquant une première distanciation avec le pouvoir.

Corneille Nangaa, « celui qui rassemble »

Dans sa déclaration, Mukumadi a également salué le rôle du coordonnateur de l’AFC, Corneille Nangaa, présenté comme « celui qui rassemble ceux qui ont rejeté l’ancien système ». Selon lui, des sympathisants du mouvement seraient déjà actifs dans plusieurs villes, y compris Kinshasa, en attente du « coup de sifflet final ».

Quelles conséquences pour la RDC ?

Ce ralliement intervient dans un contexte politique tendu, où l’opposition se structure de plus en plus en dehors des cadres traditionnels. L’AFC/M23, mouvement perçu comme insurrectionnel par le pouvoir, gagne en influence, et l’arrivée d’une figure comme Mukumadi pourrait renforcer sa crédibilité – ou au contraire, attiser les tensions.

Massad Boulos en Afrique : Mission secrète ou simple diplomatie ?

Le Département d’État américain a officialisé le 1er avril 2025 la nomination de Massad Boulos au poste de conseiller principal pour l’Afrique, tout en confirmant son rôle de conseiller du président pour les affaires moyen-orientales. Cette annonce intervient dans un contexte de crise sécuritaire croissante dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où les affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, menacent la stabilité régionale.

Une Tournée Diplomatique Clé en Afrique de l’Est

Dès le 3 avril 2025, Massad Boulos s’envolera pour une mission cruciale accompagné de Corina Sanders, sous-secrétaire d’État adjointe aux affaires africaines. Leur itinéraire comprend :

  • République démocratique du Congo (priorité : paix dans l’Est)
  • Rwanda (dialogue sur le soutien présumé au M23)
  • Kenya (renforcement des partenariats économiques)
  • Ouganda (coordination sécuritaire régionale)

Leur objectif ? Relancer les négociations de paix et promouvoir les investissements américains pour stabiliser la région.

Une Feuille de Route Régionale pour la RDC

Cette initiative s’aligne avec les récentes décisions du sommet conjoint EAC-SADC, qui a adopté une feuille de route pour résoudre le conflit en RDC. Parmi les mesures clés :

  • L’élargissement à 5 facilitateurs du processus de paix fusionné (Luanda-Nairobi)
  • L’intégration de femmes médiatrices, comme l’ex-Présidente centrafricaine Catherine Samba-Panza
  • Une supervision accrue des efforts diplomatiques et militaires

Pourquoi Cette Nomination Compte ?

La désignation de Boulos souligne l’engagement des États-Unis dans :
La résolution des conflits en Afrique centrale
La contre-influence face aux acteurs extérieurs (ex. : Russie via le groupe Wagner)
Le développement économique via le secteur privé américain

 

La RDC Face à un Génocide Économique Oublié

Le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a inauguré, ce lundi 31 mars 2025, la table ronde du GENOCOST au Centre culturel international de Kinshasa. Cette initiative vise à reconnaître un génocide économique ignoré, perpétré à travers le pillage des richesses et les massacres de masse en République Démocratique du Congo (RDC).

Une Exposition Choc pour Réveiller les Consciences

Avant l’ouverture officielle, le couple présidentiel, Félix Tshisekedi et Denise Nyakeru, a exploré une exposition retraçant ces tragédies. Les crimes documentés s’étendent de Makobola à Kishishe, en passant par Kisangani, Lubero, Bukavu et Mwenga. L’objectif est clair : montrer l’ampleur des exactions et sensibiliser l’opinion publique.

Un Programme pour Graver Cette Histoire dans la Mémoire Collective

Les organisateurs, CIA-VAR et FONAREV, ont détaillé un plan d’action concret :

Inscrire ces événements dans les programmes scolaires et universitaires

• Intégrer cette réalité dans les médias et les discours officiels

• Créer un langage commun favorisant une prise de conscience collective

Cette approche vise à préserver la mémoire des victimes et à promouvoir une culture de paix.

Un Engagement Présidentiel pour la Vérité et la Justice

Félix Tshisekedi a appelé les Congolais à s’approprier cette histoire. Il a aussi annoncé la création d’un groupe d’experts chargé d’évaluer les pertes humaines et économiques causées par ces crimes de masse. L’objectif est de chiffrer ces préjudices et d’ouvrir la voie à une reconnaissance officielle.

Un Bilan Accablant Passé Sous Silence

Depuis 30 ans, la RDC subit un génocide motivé par des intérêts économiques. Les chiffres sont alarmants :

10 millions de morts

• 6 millions de déplacés internes

• 27 millions de personnes en situation critique, principalement des femmes et des enfants

• Plus de 200 fosses communes recensées dans le Grand Kivu

Malgré l’ampleur de ces crimes, la communauté internationale est restée silencieuse.

Un Premier Pas Vers la Justice et la Réparation

Le lancement du GENOCOST marque une étape cruciale. La RDC s’engage dans un travail de mémoire et de justice. Cette table ronde ouvre la voie à des actions concrètes pour que ces crimes ne tombent pas dans l’oubli et que leurs responsables soient jugés.

• 6 millions de déplacés internes

• 27 millions de personnes en situation critique, dont des femmes et des enfants

• Plus de 200 fosses communes recensées dans le Grand Kivu

Malgré cette tragédie humanitaire, ce génocide économique reste largement méconnu et peu médiatisé.

Une Étape Clé pour la Mémoire et la Justice en RDC

Avec le lancement du GENOCOST, la RDC franchit une nouvelle étape vers la reconnaissance de ces crimes. Ce travail de mémoire et d’enquête s’inscrit dans une volonté plus large de réconciliation nationale, de justice et de développement durable.

Cette initiative ouvre la voie à des actions concrètes pour que les victimes ne soient plus oubliées et que les crimes ne restent pas impunis.

RDC – Afrique du Sud : Vers une coopération militaire renforcée pour une sécurité durable

Le Vice-Premier ministre et ministre de la Défense nationale de la RDC, Me Guy Kabombo Muadiamvita, a rencontré son homologue sud-africaine, Angie Motshekga, le lundi 24 mars 2025 à Pretoria. Cette réunion de haut niveau marque une étape clé dans la relance d’une coopération militaire bilatérale entre les deux nations, dans un contexte sécuritaire toujours préoccupant en RDC.

Au cœur des discussions : le renforcement des échanges stratégiques et techniques à travers une formation avancée des unités militaires congolaises, notamment les forces spéciales, les unités de réaction rapide, ainsi que le personnel des forces aériennes et navales. Les deux pays envisagent également un transfert d’expertise en industrie de défense, un enjeu majeur pour le développement des capacités opérationnelles congolaises.

Kinshasa et Pretoria ont aussi convenu d’actualiser leur accord de coopération militaire, en intégrant de nouveaux axes de collaboration. Parmi les priorités : la modernisation des systèmes de renseignement et de transmission, afin d’améliorer l’efficacité des opérations sur le terrain.

Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique d’échanges réguliers entre experts militaires des deux pays. Des sessions de travail conjointes et des exercices communs seront organisés pour renforcer cette coopération stratégique.

En janvier dernier, Angie Motshekga s’était rendue à Kinshasa, où elle avait rencontré Me Guy Kabombo Muadiamvita pour discuter du renouvellement du mandat de la MONUSCO. Elle avait également visité le contingent sud-africain de la Brigade d’Intervention Rapide (BIR), déployé à Beni pour lutter contre les groupes armés, notamment les rebelles ADF.

Avec ces nouvelles perspectives, la RDC et l’Afrique du Sud entendent consolider un partenariat militaire durable, garantissant une meilleure réponse aux défis sécuritaires et contribuant à la stabilité de la région.

Judith Suminwa échange avec l’ONU sur la justice transitionnelle

La Première Ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka, a reçu mardi 25 mars 2025 l’Équipe d’experts internationaux des Nations Unies, conduite par Marie-Thérèse Keita-Bocoum. Au cœur des discussions : le renforcement des mécanismes de justice transitionnelle pour lutter contre l’impunité et garantir des réparations aux victimes des crimes graves commis dans l’Est de la RDC.

Un engagement ferme contre l’impunité

L’équipe d’experts de l’ONU a réaffirmé son appui aux démarches congolaises visant à poursuivre les auteurs d’atrocités, notamment ceux liés aux troupes rwandaises et aux supplétifs du M23-AFC. « La Première Ministre a accueilli favorablement notre mandat. Nous lui avons apporté notre soutien », a déclaré Marie-Thérèse Keita-Bocoum.

Justice et réparations pour les victimes

Les échanges ont également porté sur les moyens de garantir justice et réparation aux victimes des violences. L’ONU prévoit de proposer des mécanismes concrets pour assurer la reconnaissance des souffrances subies et un soutien adapté.

Un processus inscrit dans le Programme du Gouvernement

Ce dialogue s’inscrit dans le cadre du Programme d’action du Gouvernement 2024-2028, initié par le Président Félix Tshisekedi. Son objectif est de renforcer la justice transitionnelle, de consolider la paix et de plaider pour un soutien international accru afin de mettre fin aux cycles de violence.

Crise à l’Est de la RDC : Divergences et rapprochements entre Kinshasa et Kigali lors du sommet EAC-SADC

Le 2ᵉ Sommet conjoint de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), tenu lundi, a mis en lumière les divergences entre Kinshasa et Kigali sur la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Malgré les tensions, de nouvelles initiatives diplomatiques visent à relancer le dialogue entre les parties.

Une nouvelle médiation en place

Le sommet a désigné cinq anciens chefs d’État comme facilitateurs du processus de paix : Olusegun Obasanjo (Nigéria), Uhuru Kenyatta (Kenya), Kgalema Motlanthe (Afrique du Sud), Catherine Samba Panza (Centrafrique) et Sahle-Work Zewde (Éthiopie). Leur mission inclut la nomination d’un médiateur en remplacement du président angolais João Lourenço, à qui Félix Tshisekedi a rendu hommage pour son engagement dans la résolution du conflit.

Le sommet a également adopté un rapport issu de la réunion ministérielle du 17 mars à Harare, proposant des mesures concrètes pour restaurer la stabilité dans l’Est de la RDC.

LIRE AUSSI : https://www.journaldekinshasa.com/crise-a-lest-de-la-rdc-cinq-anciens-chefs-detat-nommes-facilitateurs/

Le Qatar, un nouvel acteur diplomatique

Alors que la médiation angolaise touche à sa fin, le Qatar s’impose comme un nouveau médiateur influent. Une rencontre trilatérale s’est tenue le 18 mars à Doha entre Félix Tshisekedi, Paul Kagame et l’émir Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, signalant une volonté d’impliquer davantage d’acteurs internationaux dans la résolution du conflit.

Kinshasa exige un cessez-le-feu immédiat

Lors de son intervention, le président congolais a réaffirmé son exigence d’un cessez-le-feu immédiat et du retrait total des forces étrangères, conformément aux engagements pris lors du sommet et à la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU. S’il salue l’annonce du retrait du M23 et de l’armée rwandaise de Walikale, il insiste sur la nécessité d’une évacuation complète des zones encore occupées. « Aucun autre drapeau que celui de la RDC ne peut flotter sur notre territoire », a-t-il déclaré.

De son côté, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Jean Patrick Nduhungirehe, a qualifié le sommet de « réussite ». Il estime que la fusion des processus de Luanda et de Nairobi crée un cadre unique pour la paix, excluant toute autre initiative extérieure. Il plaide pour un dialogue incluant toutes les parties, y compris le M23, sous la médiation des présidents du Kenya et du Zimbabwe, avant la fin du mois.

Une situation toujours sous tension

Pendant ce temps, sur le terrain, les Forces armées de la RDC (FARDC) surveillent de près le retrait du M23 et restent en état d’alerte pour prévenir toute nouvelle escalade du conflit.

Crise à l’Est de la RDC : Cinq anciens chefs d’État nommés facilitateurs

Le Président Félix Tshisekedi a participé, le lundi soir, par visioconférence, au 2ᵉ Sommet conjoint de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Cette rencontre a abouti à la nomination de cinq anciens chefs d’État comme facilitateurs dans la résolution de la crise qui secoue l’Est de la République démocratique du Congo.

Les personnalités désignées sont M. Olusegun Obasanjo (Nigeria), M. Uhuru Kenyatta (Kenya), M. Kgalema Motlanthe (Afrique du Sud), Mme Catherine Samba-Panza (République centrafricaine) et M. Sahle-Work Zewde (Éthiopie). Leur mission consistera à piloter les efforts de médiation et à désigner un nouveau médiateur qui remplacera le Président angolais João Lourenço.

Le Chef de l’État congolais a salué le travail de M. Lourenço, soulignant son rôle crucial dans ce processus de paix : « Il a su porter avec courage et constance un processus délicat, ouvrant des espaces de dialogue à des moments où l’espoir semblait vaciller. »

Cette nouvelle dynamique diplomatique pourrait marquer un tournant décisif dans la quête de stabilité et de paix dans l’Est de la RDC, une région marquée par des décennies de conflits.

Sama Lukonde tente le pari de l’union nationale, l’opposition boycotte

Dans un contexte de tensions politiques persistantes, les couloirs du pouvoir à Kinshasa bruissent d’une initiative controversée. Ce lundi 24 mars 2025, le président du Sénat Sama Lukonde a franchi le pas du Palais du Peuple pour participer aux consultations sur la formation d’un gouvernement d’union nationale. Une démarche qui divise profondément la classe politique congolaise.

L’appel du pied de Lukonde

Visage grave mais déterminé, le numéro deux des institutions congolaises a longuement échangé avec Eberand Kolongele, le conseiller sécurité du président. Son message est clair : « Le temps est à l’union sacrée ».

« Nous tendons la main à toutes les forces vives de la nation, de la majorité à l’opposition en passant par la société civile », a-t-il déclaré à la presse, insistant sur « l’impérieuse nécessité de mettre nos divergences au service de la patrie ».

Cet appel à la cohésion nationale intervient alors que la RDC traverse une période critique :

  • Une insécurité grandissante dans l’Est du pays
  • Des institutions dont la légitimité est contestée
  • Une défiance accrue de la population

Le front du refus

Mais l’opposition ne semble pas prête à jouer le jeu. Deux poids lourds politiques ont déjà claqué la porte :

  1. Le Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila
    • Dénonce une « manœuvre de diversion »
    • Estime que « le régime tente de gagner du temps »
  2. L’Envol de Delly Sesanga
    • Parle sans ambages de « simulacre démocratique »
    • Exige un vrai dialogue sous l’égide de la CENCO-ECC

« Comment participer à des consultations organisées par ceux-là mêmes qui ont confisqué la volonté populaire ? », s’interroge un cadre du FCC sous couvert d’anonymat.

Les défis à venir

Les prochains jours s’annoncent décisifs pour la stabilité du pays. Plusieurs scénarios se dessinent :

  • Une possible inflexion du pouvoir pour apaiser les tensions
  • Le risque d’une radicalisation des positions
  • L’éventualité de nouvelles manifestations

Alors que la communauté internationale observe avec attention cette crise politique, un constat s’impose : la RDC se trouve à un tournant majeur de son histoire récente. La réponse des différents acteurs déterminera peut-être le visage du Congo de demain.

Le Sénat examine le calendrier et la prorogation de l’état de siège

Les sénateurs se réunissent ce vendredi 21 mars 2025 pour adopter le projet de calendrier des travaux de la session ordinaire de mars 2025. Cette session marque la reprise des activités législatives après les vacances parlementaires.

Prorogation de l’état de siège en RDC

À l’ordre du jour figure également l’examen de la prorogation de l’état de siège sur une partie du territoire de la RDC. Cette mesure vise à renforcer la sécurité dans les zones touchées par les conflits.

Fin de l’habilitation du Gouvernement : Retour du rôle législatif

Lors de la clôture de la session de septembre 2024, le Parlement avait accordé une habilitation au Gouvernement pour légiférer en son absence. Cette habilitation prend fin avec l’ouverture de la nouvelle session.

Le Parlement doit désormais ratifier toutes les ordonnances-lois prises par le Gouvernement. Sans cette ratification, ces textes deviendraient nuls.

Tshisekedi assiste à l’investiture de la Présidente namibienne

Le Président Félix Tshisekedi est arrivé ce vendredi 21 mars 2025 à Windhoek, en Namibie. Il a été accueilli par le ministre namibien des Transports, l’ambassadeur de la RDC en Namibie et des membres de la communauté congolaise.

Une cérémonie historique pour la Namibie

Le Président Tshisekedi a assisté à l’investiture de Netumbo Ndemupelila Nandi-Ndaitwah, la première femme à devenir Présidente de Namibie. Cette cérémonie s’est déroulée au palais présidentiel de Windhoek en présence de nombreux chefs d’État.

La RDC et la Namibie renforcent leurs liens

Cette visite officielle renforce les relations entre la RDC et la Namibie. Elle témoigne de l’engagement du Président Tshisekedi à soutenir les partenariats régionaux et à promouvoir la coopération en Afrique australe.

Tshisekedi mise sur la synergie pour le climat des affaires

Le Président Félix Tshisekedi a clôturé, ce jeudi 20 mars 2025, la réunion de haut niveau sur l’élaboration du Plan stratégique du climat des affaires. Il a appelé toutes les parties prenantes à mutualiser leurs efforts pour la réussite de ce projet.

« La RDC est une terre d’opportunités. Il est temps de les saisir et de transformer notre potentiel en richesses réelles », a déclaré le Chef de l’État.

La Cellule Climat des affaires au cœur de la réforme

Organisée par la Cellule Climat des affaires (CCA), cette réunion visait à améliorer l’environnement économique en RDC. La CCA est un service spécialisé du cabinet du Président chargé d’étudier et de proposer des réformes.

Une vision pour un avenir économique prospère

Le Président Tshisekedi a encouragé les pouvoirs publics, le secteur privé et les partenaires techniques et financiers à maintenir une collaboration constructive.

« Cette synergie est indispensable au succès du plan stratégique », a-t-il souligné. L’objectif est de garantir un avenir meilleur aux générations futures.

UA salue la rencontre Tshisekedi-Kagame à Doha pour la paix en RDC

Le Président de la Commission de l’Union africaine (UA)Mahamoud Ali Youssouf, a salué la rencontre trilatérale entre les présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda), organisée à Doha sous la médiation de l’émir du Qatar, Sheikh Tamim bin Hamad Al-Thani.

Dans un communiqué, M. Youssouf a félicité les deux dirigeants pour leur engagement en faveur du dialogue et de la résolution pacifique du conflit dans l’est de la RDC. Il a rappelé que la paix et la stabilité sont essentielles à la prospérité de la région des Grands Lacs.

L’UA a réaffirmé son soutien aux initiatives régionales, notamment les processus de Luanda et de Nairobi, tout en reconnaissant l’importance des discussions de Doha comme complément aux mécanismes existants. M. Youssouf a insisté sur la nécessité d’une meilleure coordination entre l’UA, les organisations régionales et les partenaires internationaux pour garantir une paix durable.

Il a également exprimé sa gratitude envers l’émir du Qatar pour son rôle dans la facilitation du dialogue. Enfin, il a appelé les parties prenantes à maintenir la dynamique enclenchée à Doha et à mettre en œuvre les engagements pris.

Lors de cette rencontre, les deux présidents ont convenu d’un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel dans l’est de la RDC, où les rebelles du M23, soutenus par Kigali, contrôlent les villes de Goma et Bukavu. Ils ont également salué les initiatives de paix en cours, renforçant l’espoir d’une résolution durable du conflit.

RDC-Rwanda : Tshisekedi et Kagame s’engagent pour un cessez-le-feu immédiat à Doha

Le mardi 18 mars 2025, les Présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda) se sont rencontrés à Doha, au Qatar, à l’initiative de l’Émir Sheikh Tamim Bin Hamad Al Thani. Cette réunion trilatérale, marquée par des discussions cordiales, visait à trouver une solution urgente à la crise sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Les deux chefs d’État ont réaffirmé leur engagement en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel. Les modalités de mise en œuvre de cet accord seront précisées dans les prochains jours, en s’appuyant sur les acquis des Processus de Luanda et de Nairobi.

Selon Tina Salama, porte-parole du Président Tshisekedi, cette rencontre s’inscrit dans les efforts du Qatar pour soutenir la paix dans la région des Grands Lacs. “Ce qui compte le plus pour nous, c’est que nous avons obtenu un cessez-le-feu immédiat. Les Chefs d’État ont réaffirmé l’engagement de toutes les parties à un cessez-le-feu inconditionnel”, a-t-elle déclaré à Radio Okapi.

Cette rencontre intervient dans un contexte tendu, marqué par l’escalade de la violence dans l’Est de la RDC, où les rebelles du M23, soutenus par Kigali, ont pris le contrôle des villes de Goma et Bukavu. Les discussions ont également salué les avancées du sommet conjoint EAC-SADC tenu le 8 février 2025 à Dar-es-Salaam.

Bien que les échanges aient débuté de manière “glaciale”, selon une source proche de la présidence congolaise, ils se sont finalement déroulés dans un esprit constructif. Aucun officiel n’a accompagné le Président Tshisekedi lors de ce déplacement discret, effectué en “aller-retour” depuis Kinshasa.

Avec cette initiative, le Qatar renforce son rôle de médiateur dans la région, tandis que la RDC et le Rwanda réaffirment leur volonté de pacifier l’Est de la RDC, une priorité pour les millions de civils affectés par le conflit.

Les États-Unis et l’Espagne soutiennent les efforts de paix à l’Est

Le président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC), Vital Kamerhe, a reçu, lundi 17 mars 2025, des assurances de soutien de la part des États-Unis et de l’Espagne dans les efforts de pacification de l’Est du pays, une région en proie à l’insécurité et aux conflits armés. Ces échanges interviennent dans un contexte où la crise sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC continue de mobiliser l’attention de la communauté internationale.

Le soutien des États-Unis à l’intégrité territoriale de la RDC

Lors d’une rencontre avec Vital Kamerhe, Ronny Jackson, membre du Congrès américain et envoyé spécial de l’administration Trump, a réaffirmé le soutien des États-Unis à l’intégrité territoriale de la RDC. Accompagné de l’ambassadrice américaine en RDC, Lucy Tamlyn, Jackson a salué les efforts diplomatiques en cours, notamment les discussions prévues à Luanda sous l’égide du président angolais João Lourenço.

« Nous soutenons toute démarche visant à ramener la paix par des moyens diplomatiques. C’est pourquoi nous saluons l’initiative du président Lourenço, qui réunit le gouvernement congolais et les rebelles du M23 à la même table. Cependant, il est essentiel que les deux gouvernements se parlent également, car la solution doit être à la fois politique et diplomatique », a déclaré Ronny Jackson.

Il a également souligné l’intérêt des États-Unis à voir une région des Grands Lacs pacifiée, condition essentielle pour favoriser la coopération économique et sécuritaire.

L’Espagne réaffirme son engagement en faveur de la RDC

Dans la même dynamique, Vital Kamerhe s’est entretenu avec l’ambassadrice d’Espagne en RDC, Carmen Diez Orejas. Cette dernière a réaffirmé l’engagement de l’Espagne à soutenir la souveraineté congolaise sur la scène internationale.

« L’Espagne reste un partenaire fidèle de la RDC. Nous continuerons à apporter notre soutien, tant au niveau diplomatique qu’humanitaire, pour contribuer à la stabilité et à la paix dans ce pays », a-t-elle déclaré.

Un appel à la cohésion nationale et à l’implication internationale

Vital Kamerhe a profité de ces rencontres pour plaider en faveur d’une implication accrue des partenaires internationaux dans la résolution de la crise à l’Est de la RDC. Il a insisté sur la nécessité d’un accompagnement international pour garantir le succès des pourparlers de Luanda.

« La cohésion nationale est un élément clé pour prévenir de nouveaux conflits et consolider les avancées obtenues sur le plan sécuritaire. Nous avons besoin du soutien de la communauté internationale pour atteindre une paix durable », a-t-il affirmé.

Un contexte régional tendu

Ces échanges s’inscrivent dans un contexte marqué par l’incursion de l’armée rwandaise et les exactions des rebelles du M23, soutenus par Kigali. La crise sécuritaire dans l’Est de la RDC a provoqué une grave crise humanitaire, avec des milliers de déplacés et des violations répétées des droits de l’homme.

Avec le soutien des États-Unis et de l’Espagne, la RDC espère renforcer ses efforts pour rétablir la paix dans l’Est du pays. Alors que les pourparlers de Luanda approchent, la communauté internationale reste vigilante, espérant que ces discussions ouvriront la voie à une solution durable pour une région meurtrie par des décennies de conflits.

Le M23 boycotte les pourparlers de paix à Luanda, Kinshasa maintient sa présence

Le Mouvement du 23 mars (M23), groupe armé actif dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé lundi 17 mars 2025 qu’il ne participerait pas aux pourparlers de paix prévus à Luanda, en Angola. Ces discussions, organisées sous médiation angolaise, devaient marquer le début des négociations directes entre le gouvernement congolais et le M23, qui a repris les armes en 2021 et contrôlé de vastes territoires dans l’est du pays.

Le M23 dénonce des sanctions et une « campagne belliciste »

Dans un communiqué, le M23 a accusé « certaines institutions internationales » de « saboter délibérément les efforts de paix ». Le groupe armé fait notamment référence aux sanctions imposées lundi par l’Union européenne (UE) contre plusieurs de ses membres, dont son chef, Bertrand Bisimwa. « Les sanctions successives compromettent gravement le dialogue direct et empêchent toute avancée », a déclaré le M23.

Le mouvement rebelle a également dénoncé la poursuite d’une « campagne belliciste » de la part du gouvernement congolais, affirmant que ces conditions rendaient impossible la tenue des pourparlers. « En conséquence, notre organisation ne peut plus poursuivre sa participation aux discussions », a-t-il conclu.

Kinshasa maintient sa présence malgré le boycott

Malgré le désistement du M23, Kinshasa a confirmé sa participation aux pourparlers. « La délégation congolaise quitte Kinshasa pour Luanda. Nous allons répondre à l’invitation de la médiation angolaise », a déclaré Tina Salama, porte-parole du président congolais Félix Tshisekedi, à l’Agence France-Presse (AFP).

La présidence angolaise a quant à elle maintenu que « toutes les conditions étaient réunies pour le début des négociations directes comme prévu » mardi 18 mars.

Contexte régional tendu

Ces pourparlers s’inscrivent dans un contexte de fortes tensions régionales. Le conflit dans l’est de la RDC oppose l’armée congolaise au M23, un groupe armé soutenu, selon des experts de l’ONU, par environ 4 000 soldats rwandais. Kigali dément toute implication, mais les relations entre la RDC et le Rwanda se sont considérablement détériorées ces derniers mois.

Parallèlement, le Rwanda a annoncé lundi la rupture de ses relations diplomatiques avec la Belgique, accusant l’ex-puissance coloniale d’avoir « pris parti » pour Kinshasa. Tous les diplomates belges ont été sommés de quitter le pays dans un délai de 48 heures.

Sanctions européennes et échecs diplomatiques

L’UE a imposé lundi de nouvelles sanctions contre plusieurs acteurs du conflit, dont des dirigeants du M23 et des responsables de l’armée rwandaise. Ces mesures visent à limiter le financement des groupes armés par l’exploitation illégale des ressources naturelles.

Jusqu’ici, toutes les tentatives diplomatiques pour mettre fin au conflit ont échoué. Les appels répétés à un cessez-le-feu et à une désescalade sont restés sans effet. En décembre 2024, un sommet prévu entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame avait été annulé à la dernière minute en raison de désaccords sur les termes d’un accord.

L’Alliance Fleuve Congo dénonce les obstacles à la paix

Dans un communiqué publié lundi, l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) a exprimé ses « profonds regrets » face aux obstacles à la paix. « Les sanctions successives compromettent gravement le dialogue direct et empêchent toute avancée », a-t-elle déclaré, appelant à un retour à la table des négociations.

Quel avenir pour les pourparlers de Luanda ?

Alors que les tensions régionales continuent de s’exacerber, les pourparlers de Luanda représentent une nouvelle tentative de résolution du conflit. Cependant, le boycott du M23 et les tensions diplomatiques entre le Rwanda et la Belgique compliquent considérablement les perspectives de paix.

La communauté internationale reste vigilante, espérant que ces discussions pourront enfin ouvrir la voie à une solution durable pour l’est de la RDC, une région meurtrie par des décennies de conflits et d’instabilité.

L’UE sanctionne le Rwanda pour le trafic d’or congolais

Ce lundi 17 mars 2025, l’Union européenne (UE) a annoncé une série de sanctions ciblant un haut responsable rwandais du secteur minier et la Gasabo Gold Refinery, la seule raffinerie d’or du Rwanda. Ces mesures visent à lutter contre le commerce illicite de l’or extrait en République démocratique du Congo (RDC), une activité qui alimente les conflits dans la région des Grands Lacs.

Gasabo Gold Refinery dans le viseur

La Gasabo Gold Refinery, opérationnelle depuis le 1ᵉʳ juin 2022, est accusée de faciliter le transit et l’exportation illégale de l’or congolais. Selon l’UE, cette raffinerie exploite l’instabilité et l’insécurité dans l’est de la RDC pour tirer profit du trafic de ressources naturelles.

« Le transit de l’or par la Gasabo Gold Refinery favorise l’exportation illicite, via le Rwanda, de l’or extrait illégalement. Elle a donc exploité le conflit armé, l’instabilité ou l’insécurité en RDC », a justifié l’UE dans un communiqué.

Ces sanctions s’inscrivent dans une démarche plus large de l’UE pour lutter contre l’exploitation illégale des ressources naturelles, qui finance les groupes armés et aggrave la crise sécuritaire dans la région.

Francis Kamanzi, un haut responsable sanctionné

Parmi les individus ciblés figure Francis Kamanzi, directeur général du Rwanda Mines, Petroleum and Gas Board (RMB) depuis février 2024. L’UE l’accuse d’avoir facilité le commerce illégal des ressources minières congolaises, contribuant ainsi à l’instabilité dans l’est de la RDC.

« En raison de sa position de leader au sein du RMB, Francis Kamanzi est responsable d’exploiter le conflit armé, l’instabilité ou l’insécurité en RDC, notamment par l’exploitation ou le commerce illicite de ressources naturelles », a déclaré l’UE.

Un durcissement de la position européenne

Ces sanctions s’ajoutent à celles déjà imposées contre plusieurs officiers des Rwanda Defence Force (RDF) et des responsables du mouvement rebelle M23, accusés de jouer un rôle clé dans le pillage des ressources congolaises.

Cette décision marque une escalade dans la pression diplomatique exercée par Bruxelles sur Kigali, alors que les tensions entre la RDC et le Rwanda restent vives. Elle renforce également les appels à une meilleure traçabilité des minerais et à des mesures de régulation plus strictes pour empêcher le financement des groupes armés par l’exploitation illégale des ressources naturelles.

Impact sur les relations internationales

Les sanctions de l’UE pourraient avoir des répercussions significatives sur le commerce rwandais des ressources minières et sur les relations entre Kigali et ses partenaires occidentaux. Le Parlement européen a déjà demandé à la Commission européenne d’interdire l’importation de minerais rwandais et de suspendre le mémorandum d’entente entre le Rwanda et l’UE sur les matières premières.

Liste des personnalités et entités sanctionnées

Les sanctions européennes visent également plusieurs autres individus et entités impliqués dans l’instabilité régionale :

  • Bertrand Bisimwa : Coordonnateur adjoint de l’AFC/M23.
  • Ruzi Karusisi : Ancien commandant des forces spéciales rwandaises.
  • Désire Rukomera : Chargé du recrutement et de la propagande pour le M23.
  • John Imani Nzenze : Responsable du renseignement au sein du M23.
  • Eugène Nkubito : Commandant de la 3ᵉ division des RDF.
  • Pascal Muhizi : Commandant de la 2ᵉ division des RDF.
  • Jean Bosco Nzabonimpa : Responsable des finances du M23.
  • Joseph Musanga (Bahati Erasto) : Gouverneur M23 au Nord-Kivu.

Une étape vers la paix ?

Ces sanctions représentent une étape significative dans la lutte contre les acteurs responsables de l’instabilité dans la région. Elles envoient un message clair sur la nécessité d’une action concertée pour rétablir la paix et la sécurité.

Cependant, leur impact réel dépendra de la manière dont elles seront mises en œuvre et de la réponse du gouvernement rwandais. Une chose est sûre : l’UE a montré qu’elle est prête à durcir le ton pour protéger les ressources naturelles de la RDC et promouvoir la stabilité dans les Grands Lacs.