RCA : Touadéra inaugure les locaux rénovés de la télévision nationale

Plus qu’une amélioration technique, les autorités souhaitent s’appuyer sur la télévision et la radio nationale, pour la couverture électorale à venir.

La télévision nationale retrouve son siège historique sur l’avenue des martyrs. A l’abandon depuis plusieurs années, lundi 2 mars, les locaux rénovés ont été officiellement inaugurés par le président Touadéra qui souhaite s’appuyer dessus pour la vulgarisation de l’accord de paix ou encore pour la diffusion des informations officielles.

Une régie et un plateau télévisé flambant neuf. Le président Touadéra se plie à l’exercice du fond vert. Pour le directeur général de Télé Centrafrique, Alfred Ngoe-Bengue, tous ces travaux représentent une grande avancée.

« D’abord la qualité du son et de l’image et ensuite la vitesse de transmission. Vous savez par le passé tout était analogique, on utilisait le matériel vétuste. Ça faisait qu’à la réception on ne suivait pas bien. Nous sommes maintenant à jour. 100% d’équipement numérique des équipements en interne de dernière génération. »

Plus qu’une amélioration technique, les autorités souhaitent s’appuyer sur la télévision et la radio nationale, pour la couverture électorale à venir. L’opposition se plaint déjà d’y avoir peu accès.

« La télévision, l’audiovisuel est un outil important pour la République centrafricaine surtout en cette période, estime le président Faustin-Archange Touadéra. Il fallait que la voix ou les voix autorisées puissent être écoutées par nos populations. Vous savez qu’en ce moment il y a beaucoup de désinformation il y a des fake news donc il faudrait qu’on arrive à parler, à donner les bonnes informations, les informations vraies. Il n’y a que par la télévision nationale ou la radio nationale que nous pouvons passer ces informations. »

La radio nationale est diffusée depuis quelques semaines dans les régions comme à Berberati, Obo ou Bouar. La couverture régionale de la télévision devrait suivre prochainement.

RCA : deux morts dans de nouvelles violences des rebelles dans le sud-ouest

Au moins deux civils ont été tués dans de nouvelles violences des rebelles dans la partie sud-ouest de la République centrafricaine (RCA).

D’après les députés Timothée Bengba et Martin Bounguenzé, depuis lundi, des hommes armés présumés du groupe rebelle 3R ont fait des incursions dans les villes centrafricaines de Carnot, Gadzi et Yaloké. Outre la mort des deux civils, un troisième a été grièvement blessé. Les habitants locaux sont pour l’heure en fuite en brousse.

Si l’insécurité va perdurer dans ces régions, cela va inéluctablement se répercuter sur les prochaines élections présidentielle et législatives prévues entre fin 2020 et début 2021, ont-ils estimé, ajoutant que les autorités sont maintenant informées de la situation, et que des mesures appropriées seront prises pour protéger la population, notamment par le déploiement des Forces armées centrafricaines (FACA).

RCA : l’opposition exige la destitution du Président de l’Assemblée nationale

Les leaders de l’opposition se sont réunis en coalition lundi 02 février. C’est au cours de cette rencontre qu’ils ont réclamé le départ de Moussa Laurent Gon Baba.

Réunis au sein de la coalition d’opposition démocratique (COD-2020), les leaders des partis politiques de l’opposition, dans leur première déclaration commune, ont exigé ce lundi 2 mars  la destitution du Président de  l’Assemblée nationale Moussa Laurent Gon BABA, qui selon eux, n’a aucune emprise sur la gestion de cette institution de la République et qui s’est résolument mis à la solde du pouvoir exécutif.

Au moment où l’Assemblée nationale entre à la première session ordinaire le 2 mars dernier, les opposants dans leur plateforme COD-2020 ont fait une déclaration commune dans laquelle ces derniers ont appelé à la destitution du Président de l’Assemblée nationale Laurent  Moussa Gon-BABA.

La coalition COD-2020 en appelle également à la vigilance des élus de la nation pour le renouvellement imminent du bureau de l’Assemblée nationale, ainsi qu’à celle du peuple centrafricain, de la presse et de la communauté internationale pour les prochaines échéances électorales qui approchent aux pas de géant.

À ce titre, les opposants sollicitent les députés à un éveil de conscience et à un sens patriotique élevé lors de la prochaine session ordinaire pour exiger  la destitution du Président de l’Assemblée nationale qui, d’après leur terme,  n’a aucune emprise sur la gestion de son institution et qui s’est résolument mis à la solde de l’exécutif.

Les leaders ont également demandé la publication des résultats des différentes enquêtes parlementaires effectuées récemment.

Sur l’affaire Mapenzi qui continue de couler tant de salives ces derniers temps dans le pays, ces derniers n’ont pas besoin de passer par le dos de cuillère pour dresser un réquisitoire accablant contre l’actuel 1er vice-président  de l’Assemblée nationale Jean Symphorien Mapenzi de sa responsabilité dans le « trucage » du vote de projet de loi des finances 2020.

« La même personnalité avoue avoir déjà usé de la même pratique pour permettre au Premier ministre actuel de bénéficier du vote de confiance des députés à l’issue de la présentation de son programme de gouvernement. Ces pratiques donnent les indications sur le comportement des personnalités élues à la tête de l’Assemblée nationale, dont la moralité est sujette à caution », a dénoncé Raymond Adouma, porte-parole de la COD-2020.

Pour ces faits précités, la COD-2020 exige des sanctions disciplinaires contre Jean Symphorien Mapenzi, et la levée de son immunité parlementaire avant d’être poursuivie en justice.

Cette nouvelle coalition de l’opposition dite « COD-2020), qui a été créée le 11 février 2020, s’est fixé comme objectifs de lutter pour le retour de la paix sur l’ensemble du territoire national, de contrecarrer toutes manœuvres visant à confisquer le pouvoir et de veiller à la tenue de l’élection libre et transparente.

RCA : le statut des anciens présidents encadré par la loi

Les députés ont adopté une loi, portant sur la création de la Commission vérité justice réparation et réconciliation (CVJRR).

L’Assemblée nationale a mis fin à sa session extraordinaire vendredi 28 février 2020. Les députés ont adopté une loi, portant sur la création de la Commission vérité justice réparation et réconciliation (CVJRR). Elle fixe le régime de pension et autres avantages accordés aux anciens présidents de la République.

Ce projet de loi était très attendu à Bangui, prévu par l’accord de paix signé le 6 février 2019. La précarité des anciens présidents pourrait expliquer leur volonté de rester au pouvoir justifient certains. Dorénavant, ce texte encadre leur statut.

Il aura fallu un débat houleux et parfois quelques mots durs pour que la loi soit votée. « C’est une juste reconnaissance. Le gouvernement est avec le chef de l’État des responsables, des humains, des gens qui savent que la paix passe d’abord par la satisfaction de certains impératifs. Et ces impératifs c’est de rendre à chacun sa dignité, et la dignité fait partie de notre devise. Un texte à haut risque effectivement. Donc nous sommes satisfaits », se réjouit le ministre de l’Administration du territoire, Augustin Yangana-Yahoté.

Un texte voté « au nom de l’apaisement »

Même si tous les députés n’adhéraient pas à l’ensemble du texte, ils ont voté massivement pour, « au nom de l’apaisement » affirment-ils. « Ce que nous avons déploré c’est que par certaines méthodes on aimerait chercher à disqualifier déjà certains candidats. On voit très bien le but de la manœuvre : écarter François Bozizé », observe Bertin Béa, secrétaire général du parti KNK de l’ancien président François Bozizé, récemment rentré au pays.

Et le secrétaire général du parti KNK d’ajouter : « Parce qu’on pose déjà des conditions, s’il veut être candidat il faut qu’il renonce à ses pensions. Il y sera prêt n’est-ce pas si c’est le prix à payer pour qu’il soit candidat pour défendre les couleurs de son parti et bien le parti sera mobilisé à ses côtés. Nous allons affronter la situation dans ces conditions-là ».

Cette loi prévoit notamment une pension pour les anciens présidents démocratiquement élus. Une allocation spéciale pourra être attribuée par décret aux anciens chefs d’État de Transition.

RCA : l’ONU dénonce une « campagne diffamatoire » contre la Minusca

Lors de sa dernière session, le Conseil de sécurité des Nations  unies s’est déclaré «gravement préoccupé » par la poursuite des attaques contre le personnel de la  Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca), dénonçant également une récente campagne médiatique « diffusant des informations fausses et inacceptables sur la Mission et son personnel ainsi que des incitations à la haine ».

Une mise au point de l’ONU au Mouvement des patriotes centrafricains pour la paix (MPCP) entreprend une série de manifestation pour appeler au départ des agents de la Minusca qui ne digère pas les rapprochements entre certains leaders de groupes armés et ces agents de la mission onusienne.

Pour rappel, les autorités de Bangui avaient demandé le départ de quatre cadres de la Minusca, depuis 2014, dans une note signée du ministre centrafricain des Affaires étrangères en février dernier. Le gouvernement centrafricain accuse ces cadres de « comportements et agissements antinomiques au code de bonne conduite » qui encadre les relations entre l’Etat centrafricain et cette mission onusienne.

Depuis quelques jours, la Minusca a engagé des discussions avec le haut sommet de l’Etat pour éviter de perdre la face. Déjà, les jeunes du MPCP ont annoncé une manifestation le 4 mars pour exiger le départ des employés de la Minusca.