Accord de paix RDC-Rwanda : Kayikwamba remet l’original à Tshisekedi et annonce un sommet à Washington

La ministre d’État aux Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, a rencontré ce lundi 30 juin le président Félix Tshisekedi au Palais du Mont Ngaliema.
Revenue de Washington après avoir signé l’accord de paix RDC-Rwanda, elle a présenté au chef de l’État la copie officielle du document, accompagnée d’une lettre confidentielle de Donald Trump.

Cette lettre, selon les premières indications, serait liée à un sommet présidentiel prévu à Washington en octobre 2025 à l’initiative de l’ex-président américain.

Tshisekedi mobilise pour le suivi de l’accord de paix RDC-Rwanda

Félix Tshisekedi a félicité l’ensemble de la délégation congolaise pour la qualité du travail accompli.
Durant l’échange, Thérèse Kayikwamba a réaffirmé la volonté du gouvernement de respecter scrupuleusement les engagements pris le 27 juin.

« Le Congo respectera ses engagements. Nous attendons la même chose du Rwanda », a-t-elle souligné.

Pour assurer la bonne application de l’accord de paix RDC-Rwanda, le Président mettra en place une équipe de suivi, composée de spécialistes politiques et techniques.

Une équipe diplomatique d’envergure

Aux côtés de la ministre des Affaires étrangères figuraient plusieurs hauts responsables :

  • André Wameso, directeur de cabinet adjoint du Chef de l’État

  • Patrick Luabeya, envoyé spécial

  • Sumbu Sita, haut représentant

  • Général-major Augustin Mamba

  • Zenon Mukongo, ambassadeur de la RDC à l’ONU

  • Jean-Claude Kabongo, expert stratégique

Le sommet de Washington prévu en octobre 2025 pourrait marquer une nouvelle avancée dans la mise en œuvre de l’accord de paix RDC-Rwanda.

Coopération Rwanda-Niger : Kagame et Zeine s’accordent à Kigali

Le Président rwandais Paul Kagame a reçu ce lundi à Kigali le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine.
Cette rencontre bilatérale s’est tenue en marge du premier Sommet africain sur l’innovation dans l’énergie nucléaire.

Les deux dirigeants ont discuté des priorités stratégiques à l’échelle continentale, mais aussi des perspectives concrètes de coopération bilatérale.

Renforcer les liens pour le développement des deux peuples

Paul Kagame et Ali Zeine ont exprimé leur volonté commune de renforcer la coopération Rwanda-Niger.
Ils ont souligné l’importance d’un partenariat solide, axé sur l’innovation, l’énergie et la sécurité régionale, pour améliorer les conditions de vie des populations des deux pays.

Cette rencontre marque un pas important dans l’approfondissement des relations diplomatiques et économiques entre Kigali et Niamey.

ENAFEP 2025 : Un examen décisif malgré les conflits et l’exil

Le ministre de l’Enseignement primaire, Jean-Pierre Kezamudru, a lancé l’ENAFEP 2025 ce 1er juillet à l’EPA Lumumba de Limete, à Kinshasa. Il était accompagné de l’inspecteur général et du ministre provincial.
Cette année encore, l’examen mobilise 2.342.864 élèves, dont 1.136.341 filles, dans 8.232 centres, répartis sur tout le territoire. Ces centres incluent également Luanda et Kabinda en Angola.

Malgré les défis sécuritaires persistants à l’Est, le gouvernement congolais affirme sa détermination à garantir une éducation pour tous.
Même les enfants déplacés et ceux vivant en zones occupées participent à cette session, preuve d’une volonté nationale forte.

« La Nation reste debout », a insisté le ministre, rappelant que l’éducation reste une priorité absolue.

De Kampala à Kananga, l’éducation franchit les frontières

À Kampala, en Ouganda, 133 élèves congolais, dont 75 filles, ont composé leurs épreuves dans des conditions sereines.
Le chargé d’affaires Jules Ngalu, entouré de diplomates congolais, les a personnellement encouragés.

« Cette initiative montre que l’État congolais reste engagé envers tous ses enfants, où qu’ils se trouvent », a déclaré le conseiller Kalala.

Par ailleurs, l’inspectrice Henrielle Dz’ve a salué le bon déroulement des examens.
En effet, plusieurs enfants inscrits vivaient dans des camps de réfugiés, notamment à Nakivale, et ont été pris en charge par leurs écoles respectives.

ENAFEP 2025 : une mobilisation massive à travers le pays

Dans la ville portuaire de Matadi (Kongo Central), plus de 50.000 élèves ont été enregistrés pour cet examen.
De plus, à Kananga (Kasaï Central), 69.464 candidats, dont 32.864 filles, se sont présentés dans la discipline. Le gouverneur Moïse Kambulu leur a prodigué des conseils : calme, concentration et confiance en soi.

À N’sele, le directeur de l’école Notre-Dame du Bon Secours a motivé ses élèves avec fermeté :

« Un enfant bien formé n’aura aucun problème. »

De son côté, le maire de Beni, Jacob Nyofondo, a félicité les 13.100 élèves finalistes pour leur courage.
Il a également remercié les parents et enseignants, saluant l’effet direct de la réforme de la gratuité de l’enseignement, portée par le Président Félix Tshisekedi.

Une jeunesse qui avance, malgré tout

En définitive, l’ENAFEP 2025 symbolise bien plus qu’un simple examen. Il représente la résilience d’une jeunesse debout, malgré la guerre, l’exil ou la précarité.
Grâce à la mobilisation collective, l’école tient bon, et l’avenir s’écrit avec courage.

Avion intercepté ou attaque ciblée ? Kinshasa parle de violation aérienne, l’AFC/M23 crie au crime contre les Banyamulenge

Ce lundi 30 juin 2025, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont intercepté un avion non identifié ayant violé l’espace aérien congolais.
Détecté par les radars militaires alors qu’il entrait illégalement sur le territoire national, l’appareil ne portait aucune immatriculation visible. Il se dirigeait vers une zone de conflit active dans l’Est du pays.

Cette violation de l’espace aérien congolais constitue une infraction grave aux normes internationales de l’aviation civile.

Les FARDC sécurisent le ciel congolais

Selon le communiqué officiel n°18 signé par le Général-Major Sylvain Ekenge, les autorités compétentes ont été immédiatement alertées. Les FARDC ont pris des mesures de sécurité adaptées pour protéger l’intégrité du territoire national.

Une enquête pourrait être ouverte afin de déterminer l’origine de l’appareil, sa mission exacte et d’éventuelles complicités.

Réactions et accusations croisées après l’interception

Quelques heures après cette interception, l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) a accusé le gouvernement congolais d’avoir bombardé un avion humanitaire à destination de Minembwe. Elle qualifie cet acte de « crime prémédité » contre les populations civiles, notamment les Banyamulenge, et parle de nettoyage ethnique.

Kinshasa n’a, à ce stade, pas confirmé ces allégations. Le climat reste explosif dans l’Est, où les violences interethniques et les accusations de violation du cessez-le-feu se multiplient.

Défense de la souveraineté nationale

Face à cette violation de l’espace aérien congolais, les FARDC réaffirment leur détermination à protéger la souveraineté nationale et à empêcher toute intrusion étrangère susceptible de déstabiliser le pays.

Cette affaire pourrait raviver les tensions entre la RDC et ses voisins, à peine trois jours après la signature d’un accord de paix à Washington

Tensions RDC-Rwanda : les FDLR ravivent les clivages après l’accord de paix

Quelques jours seulement après la signature de l’accord de paix du 27 juin 2025 à Washington, les tensions RDC-Rwanda reprennent de plus belle. En cause : la question sensible des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), toujours au cœur du contentieux entre Kinshasa et Kigali.

Le ministre congolais de l’Industrie, Julien Paluku, a vivement réagi à une interview du chef de la diplomatie rwandaise, Olivier Nduhungirehe, publiée par Jeune Afrique. Selon ce dernier, le retrait des troupes rwandaises dépendrait de la neutralisation des FDLR, accusées d’être soutenues par Kinshasa.

Julien Paluku : « Le Rwanda recycle sa propre menace »

Dans un message posté sur X, Julien Paluku rejette fermement ces accusations. Il les qualifie de « rhétorique usée » que Kigali utilise depuis trois décennies pour justifier ses incursions militaires dans l’est congolais.

Il rappelle que le Rwanda a occupé l’est de la RDC durant deux périodes : de 1998 à 2003, puis de 2022 à 2025. « Pourquoi n’ont-ils jamais neutralisé les FDLR durant ces 8 années d’occupation ? », s’interroge-t-il. S’appuyant sur des rapports de l’ONU, il estime qu’il ne resterait qu’un millier de combattants, dont certains seraient même « recyclés » par le régime de Kigali.

Kigali contre-attaque et relance les tensions RDC-Rwanda

La réplique du ministre rwandais ne s’est pas fait attendre. Sur X, Olivier Nduhungirehe tourne en dérision les propos de son homologue congolais :


« Si les FDLR sont un mythe, pourquoi votre gouvernement s’est-il engagé à les neutraliser dans ses propres déclarations ? »

Cet échange tendu révèle le manque de consensus entre les deux pays, malgré la signature de l’accord de Washington. Le plan CONOPS, censé désarmer les groupes armés comme les FDLR, reste difficile à appliquer tant que Kinshasa et Kigali ne s’accordent pas sur leur localisation, leur force réelle et leur rôle dans le conflit.

Paix fragile : au-delà des mots, une méfiance persistante

Cet affrontement verbal prouve que les tensions RDC-Rwanda ne se dissipent pas avec une simple signature. Pour espérer une paix durable, les deux parties doivent sortir de leurs récits opposés, cesser les accusations croisées, et construire une dynamique de vérité partagée.

Maniema : nouvelle saisie de chanvre dans la lutte antidrogue à Kindu

Dans le cadre de la lutte antidrogue au Maniema, les forces de sécurité ont frappé fort ce lundi 30 juin 2025 en interceptant une importante cargaison de chanvre en provenance de Kasongo. Au total, 25 sacs de chanvre ont été saisis, dont 18 au niveau du beach Mendako, à Kindu. Cette annonce a été faite par le gouverneur Mussa Kabwankubi Moïse, lors d’un point de presse.

« Nous sommes ici devant une cargaison de 18 sacs que les services viennent de récupérer. En y ajoutant les 7 sacs saisis précédemment, cela fait 25 sacs de chanvre qui seront remis à la justice », a-t-il déclaré, rappelant que la drogue est un facteur clé de l’insécurité urbaine à Kindu.

Destruction annoncée et mesures strictes

Dans la continuité de cette stratégie de lutte antidrogue au Maniema, le gouverneur a ordonné l’incinération publique de la cargaison saisie. Il a également instruit le ministre provincial de l’Intérieur à déployer des actions concrètes sur le terrain, notamment la destruction immédiate des champs de chanvre identifiés dans le village de Kankumba, dans le territoire de Kasongo.

Un appel à la vigilance citoyenne

Le gouvernement provincial invite la population à coopérer activement avec les forces de l’ordre, en signalant tout trafic ou stockage suspect de drogues. Pour les autorités, cette mobilisation citoyenne est essentielle pour mettre un terme à ce fléau qui menace la jeunesse et la stabilité sociale de la province.

Cette opération de lutte antidrogue au Maniema s’inscrit dans une dynamique plus large visant à assainir l’environnement sécuritaire et à protéger les générations futures.