Inga 3 : la Banque mondiale rêve de construire le plus grand barrage du monde en RDC

La République démocratique du Congo relance Inga 3, un projet hydroélectrique titanesque, avec le soutien affirmé de la Banque mondiale. Ce barrage, s’il est mené à terme, pourrait devenir le plus grand du monde, surpassant les 18 200 mégawatts du barrage des Trois-Gorges en Chine.

« Inga 3 vise 42 000 mégawatts, soit deux fois plus que les Trois-Gorges. C’est une opportunité unique pour l’Afrique », a déclaré Albert Zeufack, directeur pays de la Banque mondiale en RDC, le 2 juillet sur Radio Okapi.

Inga 3 : un projet graduel mais structurant

La Banque mondiale propose un déploiement progressif d’Inga 3, tout en intégrant des bénéfices directs pour les communautés locales. Contrairement à Inga 1 et 2, peu inclusifs, ce nouveau modèle prévoit :

  • un programme d’urbanisation autour du barrage,

  • des infrastructures sociales de base,

  • des formations locales pour les jeunes,

  • une énergie dédiée à l’exploitation minière dans le Kongo-Central.

Ces mesures visent à transformer Inga 3 en catalyseur de développement pour les provinces riveraines.

Un modèle énergétique exportable

Le projet, validé le 3 juin 2025 par la Banque mondiale avec un financement initial de 250 millions USD, servira de référence pour l’hydroélectricité en Afrique centrale. Selon Zeufack, il pourrait alimenter non seulement la RDC mais aussi ses voisins, positionnant le pays comme un futur hub énergétique régional.

Ce modèle pourrait être reproduit pour d’autres barrages en gestation à travers le pays, à condition de maintenir une gouvernance rigoureuse et inclusive.

Osaka : la RDC appelle à un partenariat économique avec le Japon

À l’occasion du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, a présidé une cérémonie symbolique au pavillon congolais de l’Exposition universelle Osaka 2025.

Devant un parterre d’invités et de partenaires internationaux, elle a mis en lumière l’importance d’un partenariat économique RDC Japon, soulignant le potentiel stratégique de cette coopération pour les deux pays.

Un appel à l’investissement et à la coopération technologique

Avant sa rencontre bilatérale prévue le 1er juillet à Tokyo avec le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba, la cheffe du gouvernement congolais a lancé un appel clair aux entreprises japonaises. Elle les a invitées à investir en RDC, en particulier dans les secteurs technologiques, industriels et logistiques, en s’appuyant sur un cadre juridique attractif et des opportunités offertes par un marché de plus de 100 millions de consommateurs.

La RDC, présente pendant les six mois de l’exposition, souhaite faire de l’Expo Osaka 2025 une vitrine pour attirer des partenariats stratégiques, notamment via son ministère du Commerce extérieur, conduit par le ministre Julien Paluku.

Coopération culturelle et vision commune

La célébration a également été marquée par des échanges culturels et une visite des pavillons bilatéraux, reflétant une volonté de renforcer les liens humains, culturels et économiques entre Kinshasa et Tokyo.

Avec plus de 28 millions de visiteurs attendus jusqu’au 13 octobre, l’Expo Osaka offre une plateforme unique à la RDC pour valoriser son attractivité économique sur la scène internationale, tout en célébrant son indépendance sous le signe de la modernité et de la coopération.

Partenariat stratégique USA-RDC : un engagement renforcé pour la paix et le développement

Alors que la RDC et le Rwanda s’apprêtent à signer un accord de paix historique ce 27 juin 2025, les États-Unis d’Amérique, médiateurs clés dans ce processus, consolident leur rôle dans un partenariat stratégique USA-RDC qui ne cesse de s’intensifier.

Dans un document officiel transmis à la presse, l’ambassade américaine à Kinshasa met en lumière l’ampleur de son engagement multiforme en faveur de la paix, de la stabilité et du développement en République démocratique du Congo.

Sécurité : les USA misent sur le renforcement des forces congolaises

Le partenariat stratégique USA-RDC englobe un important volet sécuritaire. Washington soutient depuis plusieurs années la formation et l’équipement de la Police nationale congolaise, notamment via l’approche de police de proximité. En 2023, plus de 600 policiers ont été formés, 19 postes de police construits et des points d’eau mis à disposition des communautés.

L’aide américaine s’étend aussi à l’armée congolaise. Des officiers des FARDC ont bénéficié de formations en ingénierie, ainsi que de cours de langue anglaise à Kananga, Kitona et dans les écoles militaires du pays. Ces efforts visent à renforcer la capacité opérationnelle des forces congolaises dans la durée.

Développement et aide humanitaire : un soutien massif

Sur le plan économique et social, les États-Unis sont le plus grand donateur bilatéral de la RDC. En moyenne, près de 1 milliard de dollars par an est investi en aide humanitaire et projets de développement.

Au cours des dix dernières années, plus de 6 milliards de dollars ont été mobilisés pour soutenir :

  • La santé publique

  • L’éducation

  • La résilience alimentaire

  • La croissance inclusive

  • Et la bonne gouvernance

Depuis 2024, une stratégie nationale contre l’extrême pauvreté cible 2,5 millions de Congolais, avec un investissement de 110 millions USD dans l’agroalimentaire.

Perspectives : un partenariat structurant pour l’avenir

L’axe partenariat stratégique USA-RDC s’oriente vers des projets d’infrastructure régionale. L’ambassade évoque notamment le corridor de Lobito, lancé en 2023, incluant :

  • Une ligne ferroviaire de 800 km entre l’Angola, la RDC et la Zambie

  • Des investissements dans l’agriculture, l’énergie propre, le numérique et la santé

En décembre 2024, les États-Unis ont injecté 560 millions de dollars supplémentaires, portant l’enveloppe globale à plus de 4 milliards USD.