Le gouvernement congolais a officiellement demandé au Parlement de prolonger l’état de siège dans l’Est du pays. Une requête présentée ce jeudi au Sénat qui souligne la persistance de l’insécurité dans ces régions.
KINSHASA – La procédure est devenue malheureusement familière. Ce jeudi 16 octobre 2025, dans la salle des conférences internationales du Palais du Peuple, le ministre d’État de la Justice, Guillaume Ngefa A. Andali, est venu plaider la cause d’une mesure d’exception : la prorogation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.
LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Devant les sénateurs présidés par l’Honorable Sama Lukonde, le ministre a relayé la requête officielle du Président de la République, déjà appuyée lors du 72ᵉ Conseil des ministres. Il a justifié cette demande en rappelant les atrocités qui continuent de déchirer l’Est du pays, nécessitant le maintien de ce régime spécial.
« La partie Est du pays reste meurtrie par des atrocités qui ont nécessité la poursuite de cette mesure exceptionnelle », a déclaré le ministre Ngefa, soumettant aux sénateurs le projet de loi de prorogation.
En réponse, le Président du Sénat a adopté une posture à la fois collaborative et méthodique. Il a rassuré le ministre de la Justice quant à l’examen sérieux de cette demande, tout en insistant sur la nécessaire diligence parlementaire. La question sera d’abord examinée « en profondeur » par les commissions permanentes de la Défense et Sécurité et des Relations extérieures, avant un vote en séance plénière.
Cette démarche souligne la volonté affichée du gouvernement de consolider la paix et l’autorité de l’État dans des provinces en proie à une insécurité chronique. Elle témoigne aussi de la difficulté persistante à trouver une solution durable à la crise qui frappe cette région depuis des années, où l’état de siège semble être devenu la norme plutôt que l’exception.