FMI-Banque Mondiale: André Wameso porte la voix de la RDC aux Assemblées annuelles

Washington— Sous les dorures sobres des salles de conférence du siège du Fonds monétaire international (FMI), André Wameso, gouverneur de…

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Washington— Sous les dorures sobres des salles de conférence du siège du Fonds monétaire international (FMI), André Wameso, gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), prend part depuis le 13 octobre aux Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale. Ces rencontres, qui réunissent chefs d’État, ministres, gouverneurs de banques centrales et représentants de la société civile, visent à dresser un diagnostic lucide des défis économiques mondiaux et à proposer des pistes de coopération renforcée.

Les échanges, nourris par l’ombre persistante des crises successives, ont mis en lumière une série de constats :

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  • la montée des drames humanitaires liés à la fragilité et aux conflits ;

  • la nécessité de consolider le lien entre paix et développement ;

  • le rôle central des politiques intérieures pour contenir l’inflation ;

  • et l’alourdissement du fardeau de la dette, qui menace la croissance à long terme.

Le G24 plaide pour une solidarité internationale accrue

Lors de la 114ᵉ réunion du Groupe des 24 (G24), dont la RDC est membre actif, les participants ont adopté une série de recommandations ambitieuses. L’objectif : soutenir les pays vulnérables, assainir la gestion de la dette et préserver l’indépendance des banques centrales.
Les membres ont notamment exhorté la communauté internationale à maintenir son engagement envers les États fragiles ou touchés par des conflits, et à honorer leurs promesses d’aide pour faciliter reconstruction et développement durable.

Le communiqué final souligne que les tensions commerciales mondiales et les incertitudes géopolitiques pèsent lourdement sur les pays émergents et en développement (PEPD). La baisse des exportations, la diminution des devises et la volatilité des marchés accentuent la vulnérabilité de leurs économies. « La croissance reste bridée, et les perspectives demeurent trop faibles pour effacer les séquelles laissées par la succession des chocs », avertit le rapport.

Renforcer les institutions, préserver l’indépendance monétaire

Les représentants du G24 ont insisté sur la nécessité de préserver l’indépendance des banques centrales, condition indispensable pour garantir la crédibilité de la politique monétaire. Ils appellent à rationaliser les dépenses publiques, à renforcer la transparence de la dette et à promouvoir des réformes structurelles favorisant la croissance portée par le secteur privé.

Les délégués ont également recommandé la création de mécanismes de financement concessionnels et la mise en œuvre de réformes globales sur la viabilité des finances publiques. Ces efforts, estiment-ils, doivent aller de pair avec un renouveau de la coopération internationale, afin de rétablir un environnement commercial stable, transparent et propice au développement durable.

Créé en 1971 par le Groupe des 77, le G24 permet aux pays en développement de coordonner leurs positions face aux grandes puissances économiques. Ses réunions, traditionnellement organisées avant celles du FMI, offrent un espace stratégique pour faire entendre la voix du Sud global dans les décisions financières internationales.

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