Politique




Tshisekedi relance le dialogue avec le M23 à Doha : entre diplomatie, espoir et fermeté

Les pourparlers entre la République démocratique du Congo et la rébellion du M23 reprennent cette semaine à Doha, marquant une…

journal de Kinshasa

Les pourparlers entre la République démocratique du Congo et la rébellion du M23 reprennent cette semaine à Doha, marquant une nouvelle étape dans la quête de paix conduite par le président Félix-Antoine Tshisekedi.

Depuis le Caire, où il a rencontré la communauté congolaise vivant en Égypte ce dimanche 2 novembre, le chef de l’État a confirmé la relance du processus de Doha. Devant un auditoire composé d’étudiants, de travailleurs, de commerçants et de militaires en formation, il a esquissé les contours d’une diplomatie patiente mais déterminée.

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« Ce n’est qu’après cela que Washington, qui attend la conclusion de cet accord, va convoquer le Président rwandais et moi-même pour qu’on aille autour du Président Donald Trump afin d’entériner finalement les deux accords : Doha et Washington », a-t-il expliqué, plaçant ainsi Doha au cœur du processus menant à la paix définitive.

Vols humanitaires pour Goma : un souffle d’espoir

Au-delà des négociations, Félix Tshisekedi a tenu à rappeler la dimension humaine du conflit. Il a réaffirmé son engagement à venir en aide aux populations meurtries de Goma, théâtre d’un drame humanitaire prolongé.
Selon lui, les démarches entreprises depuis février ont permis d’amorcer la réouverture de l’aéroport de la ville et la préparation de vols humanitaires destinés à acheminer vivres et assistance médicale.

Une initiative qui s’inscrit dans sa volonté d’alléger les souffrances des civils, tout en maintenant la pression diplomatique sur Kigali.

M23 Doha : entre ambitions rwandaises et résistance congolaise

Revenant sur l’échec de l’accord de paix de Luanda en décembre 2024, Tshisekedi a pointé du doigt la responsabilité du président rwandais Paul Kagame, absent lors de la signature :

« Ses intentions sont belliqueuses et hégémoniques. Son objectif est de scinder notre pays et d’occuper, voire d’annexer la partie Est, qui est une terre très riche en ressources minérales et agricoles », a-t-il dénoncé.

Mais loin de céder au découragement, le président congolais a réaffirmé la détermination de Kinshasa à poursuivre la voie diplomatique :

« Nous avons développé une diplomatie efficace, car nous avons réussi à impulser une dynamique dans la communauté internationale visant à sanctionner le Rwanda. Depuis lors, il y a eu deux autres processus de paix : celui de Doha et celui de Washington. »

Alors que les projecteurs se tournent vers Doha, le peuple congolais retient son souffle. La paix est encore fragile, mais pour la première fois depuis longtemps, l’espoir semble reprendre son envol.

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