Ce mercredi 27 août, l’ambiance était électrique à la Cour de cassation de Kinshasa, où devait être prononcé le verdict dans le procès Constant Mutamba, poursuivi pour tentative de détournement de 19 millions USD destinés à la construction d’une prison à Kisangani.
Un imposant dispositif sécuritaire a été déployé dans la commune de Gombe. À l’intérieur, avocats, proches du prévenu et curieux attendaient la décision des juges. À l’extérieur, des dizaines de policiers assuraient la sécurité, alors que la veille, le parquet général avait interdit toute manifestation en faveur de l’ancien ministre de la Justice.
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Le ministère public avait requis une peine lourde :
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10 ans de travaux forcés,
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10 ans d’inéligibilité,
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exclusion définitive des fonctions publiques,
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privation du droit à la libération conditionnelle.
De son côté, Constant Mutamba plaidait non coupable, dénonçant un « complot politique ». Ses avocats demandaient son acquittement, contestant la fiabilité des preuves.
Un verdict reporté à la dernière minute
Alors que tout semblait prêt, la Cour de cassation a finalement annoncé le report du verdict au lundi 1er septembre invoquant un manque de préparation. Une décision inattendue qui a surpris aussi bien les partisans que les observateurs.
Peu après, des affrontements ont éclaté entre partisans de Mutamba et forces de l’ordre près du camp Luano, dans la commune de Kintambo. Selon un témoin, tout est parti de la dispersion de ses soutiens par la police. En riposte, certains manifestants ont lancé des pierres, déclenchant des heurts dans ce secteur de l’ouest de Kinshasa.