Ce lundi 4 août 2025, la Cour de cassation de Kinshasa a tenu la quatrième audience du procès Constant Mutamba, ex-ministre de la Justice, poursuivi pour détournement de fonds publics destinés à la construction de la prison centrale de Kisangani, dans la province de la Tshopo.
Lors de cette audience, le juge président Justin Kibamba a listé dix témoins appelés à comparaître, dont Jules Alingete, ancien Inspecteur général des finances. Figurent également sur la liste :
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Professeur Kito Limbaya
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Marie Mukadi
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Mlle Mutund Urum (gestionnaire de l’immeuble CTC)
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Georges Koshi
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Lydia Mashika (directrice des services pénitentiaires)
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Bolema Gérard (chef de division provincial à Kisangani)
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Fay Login (expert des ITPR)
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Christian Kalume (expert de l’Autorité du marché public)
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Bohoto Guy (secrétaire général à la Justice)
Constatant l’absence de plusieurs témoins, la Cour a reporté l’audience au mercredi 6 août, appelant tous les témoins à comparaître sans nouvelle convocation.
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Cenaref : une correspondance qui fait polémique
L’un des moments marquants de l’audience fut la lecture de la correspondance d’Adler Kisula, secrétaire exécutif de la Cenaref (Cellule nationale des renseignements financiers). Il y rappelle qu’en vertu de l’article 120 de la loi sur le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, les agents de la Cenaref ne sont pas tenus de témoigner en justice sur des faits connus dans l’exercice de leurs fonctions.
Ce refus a suscité une vive réaction de la défense de Constant Mutamba. Les avocats de l’ancien ministre ont réclamé la comparution personnelle de M. Kisula, affirmant qu’il avait participé à plusieurs réunions avec leur client. Ils ont également sollicité une audience à huis clos pour s’expliquer devant la Cour.
Échanges tendus entre Mutamba et la Cour
La tension est montée d’un cran lorsque la Cour a demandé à Constant Mutamba en quelle qualité M. Kisula participait à ses réunions. L’ancien ministre a vivement répliqué :
« Arrêtez de m’intimider. Je ne suis pas là pour recevoir des menaces. Si vous avez déjà un complot planifié, faites ce que vous voulez. »
Le procès Constant Mutamba entre ainsi dans une phase cruciale. L’audience du 6 août s’annonce décisive pour la suite de cette affaire à fort retentissement politique et judiciaire.