Dans la nuit du 26 au 27 juillet 2025, des islamistes ADF affiliés à l’État islamique ont attaqué la paroisse Bienheureuse-Anuarite à Komanda, en Ituri. Ils ont tué au moins 43 civils, dont des fidèles catholiques rassemblés pour une veillée. Les assaillants ont aussi blessé plusieurs personnes et enlevé des villageois, emmenés de force dans la forêt. Ils ont mis le feu à des habitations et des boutiques, aggravant une crise humanitaire déjà alarmante.
Le pape et la Première ministre expriment leur douleur
Informé du massacre de Komanda, le pape Léon XIV s’est dit « consterné » et « profondément affligé ». Dans un message signé par le cardinal Pietro Parolin, le Vatican appelle à soutenir les populations de cette région meurtrie et à renforcer le développement humain intégral.
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De son côté, la Première ministre congolaise a dénoncé un acte « lâche et odieux ». Elle a présenté ses condoléances aux familles endeuillées et exhorté la population à faire bloc derrière les forces armées. Le gouvernement promet de soigner les blessés et de renforcer les opérations contre les ADF.
L’efficacité de l’opération Shujaa remise en question
Le massacre de Komanda relance les doutes sur l’opération militaire Shujaa, lancée en 2021 par les armées congolaise et ougandaise pour neutraliser les ADF. Selon un récent rapport de l’ONU, l’opération a éliminé certains chefs rebelles, mais n’a pas stoppé les violences.
Les ADF profitent du retrait progressif des FARDC, concentrées ailleurs, pour renforcer leur présence dans le nord-ouest du Lubero et l’est de Beni. Le journaliste congolais Nicaise Kibel Bel Oka, spécialiste du terrorisme, confirme que les rebelles restent actifs et dangereux, surtout dans les zones forestières difficiles d’accès.