20 août 2025 | Washington / RDC – Les États-Unis ont réclamé mercredi une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU pour examiner les atrocités commises contre les civils dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Washington hausse le ton
« La violence visant les civils dans l’Est de la RDC est inacceptable », a déclaré le Bureau des affaires africaines du département d’État. Washington exhorte toutes les parties à respecter le cessez-le-feu signé à Doha entre Kinshasa et le M23. Les États-Unis promettent aussi de soutenir des mesures de reddition de comptes contre ceux qui sapent la paix.
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Des ONG tirent la sonnette d’alarme
Le même jour, Amnesty International a dénoncé des exactions commises tant par le M23 que par les milices pro-gouvernementales wazalendo dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu : exécutions sommaires, viols collectifs, enlèvements de patients et attaques d’hôpitaux.
Human Rights Watch a, de son côté, accusé le M23 d’avoir massacré plus de 140 civils en juillet près du parc des Virunga, dans le territoire de Rutshuru.
Nouvelle avancée des rebelles
Sur le terrain, la situation reste explosive. Selon Actualité.cd, le M23 a installé une nouvelle position entre Kibati et Kaliki (Walikale), après des affrontements avec les wazalendo. Des mouvements de population ont été signalés dans les villages de Kangati et Ngenge.
Un accord de paix déjà fragilisé
Ces violences interviennent moins de deux mois après la signature, à Washington, d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda sous médiation américaine, censé mettre fin à des décennies de violences dans l’Est du pays.