Le 22 août, la haute cour militaire a jugé l’ancien président Joseph Kabila par contumace.
Le ministère public a requis la peine de mort contre lui.
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Il l’accuse de trahison, espionnage, complot et participation à un mouvement insurrectionnel.
L’opposition dénonce une dérive dictatoriale
Ensemble pour la République, le parti de Moïse Katumbi, a réagi vivement.
Dans une déclaration politique, il dénonce une “instrumentalisation de la justice” par le régime Tshisekedi.
Selon lui, la justice s’est transformée en “arme de répression massive” contre les opposants.
Le parti avertit : un tel procès peut semer la peur et diviser le peuple.
Le danger d’exclure des acteurs politiques clés
En outre, Ensemble rappelle que la paix ne peut naître que du dialogue.
Il estime que l’exclusion de Joseph Kabila et d’autres opposants risque de provoquer chaos et radicalisation.
Selon le parti, cela condamnerait aussi les processus de Washington et de Doha à l’échec.
Des accusations lourdes et des dommages réclamés
Lors de l’audience, les avocats de la République ont contesté la nationalité congolaise de Joseph Kabila.
Ils affirment qu’il n’est pas le fils de Madame Sifa, mais d’origine rwandaise.
En conséquence, ils demandent aussi qu’il soit jugé pour espionnage.
Maître Richard Bondo, chef du collectif, réclame plus de 30 milliards de dollars de dommages pour les massacres attribués à l’ex-chef d’État.
Les proches de Kabila montent au créneau
Plusieurs membres de son entourage ont réagi.
Néhémie Mwilanya, son dernier directeur de cabinet, a dénoncé un procès politicien.
Il l’a qualifié de “crime d’État”.
José Makila, ancien ministre des Transports, estime que cette affaire sacrifie l’État de droit.
Une décision encore en attente
Après lecture du réquisitoire par le lieutenant général Likulia Bakumi Lucien-René, auditeur général des FARDC, la cour a suspendu l’audience.
Elle reprendra dans le délai fixé par la loi.