Joseph Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo, est arrivé le 23 juin 2025 à Bukavu, dans le plus grand secret.
Ce retour fait suite à un séjour d’un mois à Goma, deux villes aujourd’hui sous le contrôle de l’AFC/M23 depuis février.
Cette présence discrète survient dans un climat de forte instabilité.
Depuis janvier, les offensives rebelles ont gagné du terrain, provoquant l’exode de milliers de civils.
Kinshasa accuse Joseph Kabila d’entretenir des liens avec l’AFC, et le tient pour complice dans la dégradation de la situation sécuritaire.
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Privé de son immunité sénatoriale en mai dernier, l’ancien président cherche à reprendre la main.
À Bukavu, comme à Goma, il multiplie les rencontres avec chefs religieux, autorités traditionnelles et figures de la société civile.
Objectif annoncé : écouter les populations et proposer des solutions de sortie de crise.
Médiateur ou stratège en coulisses ?
Joseph Kabila affirme vouloir œuvrer pour la paix.
Mais ses détracteurs y voient une manœuvre politique visant à restaurer son influence dans l’Est congolais.
Le gouvernement, en pleine médiation internationale à Washington, observe cette initiative avec suspicion.
En parallèle, les Églises catholique et protestante ont proposé un dialogue national, soutenu par Kabila lui-même.
Mais ce soutien, dans le contexte actuel, divise les opinions.
Après deux ans d’absence passés principalement en Afrique du Sud, son retour dans le Kivu rallume les tensions.
Face à une région ravagée par la guerre et la méfiance, la question demeure :
Joseph Kabila est-il l’artisan d’un nouvel espoir… ou le moteur d’une crise sans fin ?