Ce jeudi 23 octobre, dans les couloirs feutrés de l’Assemblée nationale, une candidature est née dans la plus pure tradition congolaise. Christophe Mboso, actuel deuxième vice-président de la Chambre basse, a officialisé ses ambitions. L’élu de Kenge, visant plus haut, souhaite désormais prendre les rênes de l’institution, laissées vacantes par la démission de Vital Kamerhe.
« Je suis convaincu que cette Chambre basse nécessite une personne digne, intègre et serviable », a déclaré le député, dessinant les contours de son propre portrait. Ses mots, soigneusement choisis, résonnent comme un programme : expérience, vision, intégrité. Mais surtout, il a insisté sur une qualité essentielle dans le paysage politique congolais : la loyauté. « Fidèle et loyal au Chef de l’État », a-t-il répété, comme pour sceller son allégeance.
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La stratégie de l’apaisement
Face aux inévitables questions de géopolitique interne, Christophe Mboso a choisi la modération. « Je ne viens pas prendre la place de quelqu’un », a-t-il assuré, adressant un message de sérénité à ses pairs. Une déclaration qui contraste avec les luttes d’influence habituelles, et qui pourrait bien constituer sa meilleure carte.
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Sa démarche, immédiatement après son annonce, l’a conduit au Secrétariat permanent de l’Union sacrée. Un passage obligé, symbolique, pour celui qui entend incarner l’unité derrière le président de la République.
Un fauteuil, deux postes vacants
L’opportunité se présente dans un contexte particulier. Le Bureau de l’Assemblée nationale compte deux sièges vides : celui de président, laissé par Vital Kamerhe, et celui de rapporteure adjointe, précédemment occupé par Dominique Munongo. Le président intérimaire, Isaac Jean-Claude Tshilumbayi, a déjà engagé le processus de remplacement.
Christophe Mboso, en se portant candidat, mise sur son expérience parlementaire et sa fidélité affichée. Reste à savoir si cette légitimité de l’intérieur suffira face aux autres ambitions qui ne manqueront pas de se manifester. Dans le jeu d’échecs qu’est devenue la succession de Kamerhe, le deuxième vice-président vient de déplacer son pion. La réponse des autres joueurs se fait attendre.