Economie




RDC : la flambée des prix des produits à des conséquences sur tout le monde

Depuis le début de l’année 2023, les prix de tous les produits de première nécessité sont, pour la plupart, passés,…

Depuis le début de l’année 2023, les prix de tous les produits de première nécessité sont, pour la plupart, passés, du simple au double.

 

Dans son discours du 14 novembre dernier devant le Parlement qui était réuni en congrès, le président congolais, Felix Tshisekedi, a reconnu que la RDC connaissait une inflation de plus de 19%. Une inflation qui a des conséquences sur le pouvoir d’achat de ses concitoyens

La commune de Kamalondo à Lubumbashi est réputée pour son ambiance animée, la musique envahit quotidiennement le quartier. Pourtant, sur l’avenue Lunda c’est plutôt calme. Il est 11 heures, et certains élèves sortent déjà de l’école. Gloria, une jeune femme d’une vingtaine d’années est assise au coin de sa maison de deux pièces. Devant elle se trouve son brasero, qu’elle dit avoir allumé il y a quelques heures, mais qui semble désormais éteint : « Nous avons déjà préparé un peu de riz que nous avons mangé le matin. On ne mange le foufou que le soir. »

Ne manger le foufou qu’une fois par jour, c’est devenu le quotidien de plusieurs familles à Lubumbashi. Depuis le mois de janvier, le prix de la farine de maïs a doublé, il est passé de 25 000 francs congolais (9,26 euros) à 50 000 francs (18,52 euros). M. Kasongo est réparateur de pneus dans le quartier Karavia, situé à l’ouest de la ville. Aujourd’hui, les clients étaient rares et avec une recette de moins de 10 dollars, il se demande comment il va pouvoir nourrir ses six enfants : « Ici chez nous, l’aliment de base, c’est la farine de maïs. Lorsque j’en ai en stock, je suis sûr que les enfants vont manger et je serai tranquille. Mais le prix du sac de farine est élevé. La vie coute cher surtout avec la dépréciation du franc congolais. »

Les prix ont pour la plupart doublé

Plus loin, dans le centre-ville de Lubumbashi, Micheline a fini son travail. Elle est femme de ménage dans un centre culturel. Elle aussi se plaint du cout élevé de la vie : « C’est très dur. Aujourd’hui, si j’ai 10 000 francs et que je vais au marché, je ne peux me procurer qu’une portion de farine et du poisson. Impossible d’avoir le charbon, du bois et de l’huile. »

Cette situation n’épargne personne, explique également Christelle Ntanga, une informaticienne. Assise derrière son bureau, cette consultante tente toutefois de relativiser : « Je vais donner un exemple simple. La boite de lait que j’achetais au prix équivalant 15$, coute aujourd’hui 17$. » Vous continuez d’en acheter ? « On n’a pas de choix, il faut vivre. »

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