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Le M23 réclame un cessez-le-feu bilatéral et des gestes forts de Kinshasa

Lors d’un point de presse tenu ce jeudi  à Goma, le principal négociateur de l’AFC/M23, Benjamin Mbonimpa, a dénoncé le…

Lors d’un point de presse tenu ce jeudi  à Goma, le principal négociateur de l’AFC/M23, Benjamin Mbonimpa, a dénoncé le refus répété du gouvernement congolais de conclure un cessez-le-feu bilatéral avant d’entrer dans les négociations de paix de Doha I à IV. Selon lui, cette absence d’accord préalable bloque toute avancée significative dans le processus.

« Nous avions demandé à maintes reprises — Doha I, II, III, IV — de signer un cessez-le-feu bilatéral avant d’entamer les négociations. Ils ont catégoriquement refusé. »

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Pour le M23, un arrêt des hostilités mutuel est indispensable pour restaurer la confiance entre les parties.

Huit revendications clés du M23 à Doha

Le mouvement AFC/M23, engagé dans les pourparlers de M23 Doha, affirme avoir déjà posé dix actes de bonne foi pour la paix. En retour, il attend des mesures concrètes de la part du régime de Kinshasa, dont voici les principales :

Levée de la loi interdisant les négociations avec le M23-AFC, votée au parlement congolais, afin d’éviter toute remise en cause juridique de l’accord final.

Annulation des mandats d’arrêt émis contre les cadres du mouvement et abandon de toutes les poursuites judiciaires en cours.

Libération des prisonniers arrêtés pour leurs liens familiaux ou sociaux avec des membres du M23-AFC.

Réouverture des banques dans les zones contrôlées par le mouvement, considérée comme un soulagement nécessaire pour les populations locales.

Fin des discours de haine et de la stigmatisation, notamment à l’encontre des Congolais d’expression rwandophone.

Reconnaissance officielle du processus de Doha par le président Félix Tshisekedi et envoi d’une délégation réellement mandatée par la République.

Garantie de la libre circulation à Kinshasa pour les Congolais rwandophones, avec la délivrance sans discrimination des passeports congolais.

Respect strict du cessez-le-feu, que le M23 accuse Kinshasa de violer unilatéralement.

Un appel à la réciprocité pour sauver le processus M23 Doha

À travers ces exigences, le M23 insiste sur l’instauration d’un climat de confiance pour poursuivre les négociations à Doha. La balle est désormais dans le camp du gouvernement congolais, invité à poser des gestes politiques et humanitaires forts.

Le point de presse de Goma a été qualifié par ses organisateurs de « scientifiquement animé », soulignant la volonté du M23 d’asseoir sa démarche sur un argumentaire structuré, en lien avec les enjeux de gouvernance et de stabilité dans l’est de la RDC.

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