Lors d’une réunion extraordinaire des ministres des Mines de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), tenue le 3 mai 2025 à Lusaka, en Zambie, le ministre congolais des Mines, Kizito Pakabomba, a annoncé la mise en place d’une commission d’enquête conjointe pour investiguer les exploitations et trafics illicites de minerais congolais vers le Rwanda.
Cette décision historique fait suite à deux sessions préparatoires majeures, tenues à Nairobi : la 26ᵉ réunion du Comité d’Audit de la CIRGL et la 30ᵉ du Comité Régional de l’Initiative Régionale contre l’Exploitation Illégale des Ressources Naturelles (IRRN). Ces réunions techniques ont jeté les bases d’une réaction diplomatique coordonnée.
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Selon une dépêche de l’Agence Congolaise de Presse, c’est à la demande expresse de Kinshasa, preuves à l’appui, que le sujet a été inscrit à l’ordre du jour. La RDC accuse en effet le Rwanda de recevoir clandestinement d’importants volumes de minerais issus de son sol, alimentant ainsi un commerce illicite qui affaiblit son économie.
« Cette décision marque un pas important vers la justice économique et la défense de notre souveraineté minière », a déclaré Kizito Pakabomba, appelant à une application rigoureuse du mécanisme régional de traçabilité des minerais.
Le ministre a salué cette avancée comme le fruit d’une mobilisation diplomatique et technique déterminée de la part de la RDC. Il s’est dit confiant que cette commission permettra de révéler toute la chaîne de la contrebande, de proposer des solutions concrètes et d’endiguer le pillage systématique des ressources congolaises.
Avec cette démarche, Kinshasa entend renforcer la transparence, la coopération régionale et le respect des règles internationales en matière de gestion des ressources naturelles. Une dynamique diplomatique forte s’amorce dans la région, avec pour enjeu central : le contrôle et la valorisation légitime des richesses minières du Congo.