Le président de la République, Félix Tshisekedi, a officiellement pris acte de la démission de Constant Mutamba, ministre d’État en charge de la Justice, le 19 juin 2025. Dans une lettre adressée à la Première ministre, il a demandé que toutes les mesures soient prises pour assurer la continuité des services au ministère.
Cette décision intervient deux jours après que Mutamba a lui-même présenté sa démission, dans un contexte judiciaire très tendu. Il est en effet accusé d’avoir détourné 19 millions de dollars issus d’un marché public douteux.
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Démission Constant Mutamba : au cœur d’un scandale financier majeur
Le dossier repose sur un contrat de 29 millions de dollars lié au Fonds de réparation des victimes des activités illicites de l’Ouganda (Frivao). Le ministère de la Justice, sous sa tutelle, aurait détourné une grande partie de ces fonds.
Le 15 juin, l’Assemblée nationale a levé son immunité parlementaire. Deux jours plus tard, la justice lui a interdit de quitter Kinshasa. Une notification officielle du procureur général a été envoyée à la Direction générale de la migration.
Une stratégie d’anticipation face aux poursuites
Acculé, Constant Mutamba a choisi de se retirer. Il affirme être la cible d’un complot politique, tout en revendiquant un bilan positif à la tête du ministère. Il reste néanmoins poursuivi devant la Cour de cassation, conformément à l’article 145 du Code pénal congolais.
Cette démission de Constant Mutamba plonge de nouveau le gouvernement dans l’embarras, la présidence tente de redorer son image en montrant une fermeté face à la corruption.