WASHINGTON/KINSHASA – L’affaire Malanga prend une nouvelle tournure. Les Américains Marcel Malanga et Tyler Thompson, condamnés à mort en RDC puis graciés, devront finalement être jugés par la justice fédérale américaine. Leur procès, prévu pour avril 2026, s’annonce explosif.
Retour sur les faits. Dans la nuit du 19 mai 2024, un commando armé dirigé par Christian Malanga, père de Marcel, attaque le Palais de la Nation à Kinshasa. La scène, filmée en direct, montre des hommes décidés à renverser le pouvoir. La riposte des forces loyalistes est immédiate : Christian Malanga est abattu et plusieurs complices, dont trois ressortissants américains, sont arrêtés.
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Parmi eux : Marcel Malanga, Tyler Thompson et Benjamin Zalman-Polun. Leur condamnation à mort par un tribunal militaire congolais en septembre 2024 choque l’opinion internationale.
Un procès sous tension et sous secret défense
En avril 2025, le président Félix Tshisekedi accorde une grâce présidentielle, commuant leur peine en prison à perpétuité. Ce geste diplomatique permet leur rapatriement aux États-Unis, où le ministère de la Justice lance immédiatement de nouvelles poursuites.
Les chefs d’accusation sont lourds :
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complot pour fournir un soutien à une force rebelle,
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complot pour utiliser des armes de destruction massive,
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complot pour bombarder des bâtiments gouvernementaux,
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complot pour tuer ou enlever des personnes à l’étranger.
Mais le dossier se distingue par sa dimension secrète. Des sources judiciaires confirment la présence de documents classifiés, susceptibles d’imposer des audiences à huis clos. Cette confidentialité rendra la défense particulièrement complexe, notamment pour l’accès aux preuves collectées en RDC.
Dans l’Utah, les familles de Marcel Malanga et Tyler Thompson affirment qu’ils ont été « manipulés » et « trompés » sur la nature réelle de leur mission. Cet argument pourrait devenir central lors du procès.
À mesure que s’approche avril 2026, une certitude se dessine : ce procès ne sera pas seulement judiciaire. Il révélera aussi les tensions diplomatiques entre Kinshasa et Washington, et lèvera peut-être le voile sur l’une des tentatives de déstabilisation les plus audacieuses de l’histoire récente de la RDC.