Dans un pays souvent critiqué pour la mauvaise gestion des entités locales, une lueur d’exemplarité vient de Kolwezi. Le bourgmestre de la commune de Manika, Maître Thierry Mujinga, a remis plusieurs véhicules neufs à la police de la circulation routière, financés entièrement sur les fonds propres de la commune.
Oui, vous avez bien lu. Il ne s’agit ni d’un appui de la ville, ni de la province du Lualaba, encore moins du gouvernement central à Kinshasa. C’est la commune elle-même qui a pris ses responsabilités pour améliorer la sécurité routière et la régulation du trafic.
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Fifi Masuka salue une initiative « responsable et exemplaire »
La gouverneure du Lualaba, Fifi Masuka, n’a pas manqué de féliciter cette action. Elle a qualifié le geste de « responsable et exemplaire », appelant les autres communes à suivre le pas. Un appel à la prise d’initiative locale, qui rappelle que les solutions peuvent émerger sans toujours attendre Kinshasa.
Un message clair aux bourgmestres passifs, notamment à Kinshasa
Ce geste du bourgmestre de Kolwezi vient aussi pointer du doigt l’inaction dans d’autres coins du pays. À Kinshasa, certains bourgmestres préfèrent briller sur les réseaux sociaux, multipliant les débats, pendant que leurs municipalités croulent sous l’insalubrité.
Certes, tous n’ont pas les mêmes moyens. Mais comment expliquer que certaines communes encaissent des recettes régulières et n’arrivent même pas à rafraîchir la peinture de leur maison communale ? Dans plusieurs quartiers de la capitale, on se demande même si le bourgmestre est réellement sur place ou s’il travaille à distance…
Le cas du bourgmestre de Kolwezi prouve qu’avec de la volonté politique, de la rigueur budgétaire et un réel souci de service public, même les structures locales peuvent produire un impact concret. Reste à espérer que d’autres s’en inspireront.