WASHINGTON – La diplomatie américaine tente de redonner un souffle au processus de paix entre Kinshasa et Kigali. Le 2 octobre, Washington a accueilli la troisième réunion du Comité conjoint de surveillance de l’accord du 27 juin. Des représentants des deux pays africains et de leurs facilitateurs étaient présents.
Obstacles persistants et premiers résultats
Selon le Département d’État américain, le Comité a reconnu des « obstacles persistants » à la mise en œuvre de l’accord. Deux dossiers dominent : la neutralisation du groupe armé des FDLR, exigée par Kigali, et le désengagement des forces rwandaises, réclamé par Kinshasa.
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Malgré ces blocages, une avancée technique a été notée. La RDC et le Rwanda ont validé l’ordre d’opération proposé par le Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité. Sa mise en application a débuté le 1er octobre.
Le Comité a également insisté sur l’accès du CICR « à tous les détenus ». Les deux capitales ont accepté de faciliter ce point. En parallèle, face aux tensions à Uvira (Sud-Kivu) et Walikale (Nord-Kivu), les participants ont lancé un appel « au calme et à la retenue ».
Doha, l’autre levier de paix
Le Qatar a rappelé que les négociations de Doha entre la RDC et l’AFC/M23 sont un « levier essentiel ». Le Comité a salué l’accord sur l’échange de prisonniers et la reprise des discussions prévue la semaine du 6 octobre. La Commission de l’Union africaine a exprimé son soutien à ce processus jugé complémentaire.
La patience reste de mise, mais la régularité des réunions témoigne de la persévérance des facilitateurs. La quatrième rencontre du Comité suivra celle du Mécanisme conjoint, prévue les 21 et 22 octobre.
Dans un rare moment d’unité, Kinshasa et Kigali ont exprimé leur « gratitude » envers les États-Unis, le Qatar et l’Union africaine. Les deux gouvernements affirment chercher une « paix durable » dans l’est de la RDC, preuve que le dialogue reste la seule voie ouverte.