Le FMI préoccupé par le niveau élevé des dépenses publiques en RDC

Dans ses rapports publiés ce mercredi 16 juillet 2025, le Fonds monétaire international (FMI) reconnaît les progrès de la RDC…

Dans ses rapports publiés ce mercredi 16 juillet 2025, le Fonds monétaire international (FMI) reconnaît les progrès de la RDC dans la gestion des finances publiques, mais alerte sur une faille persistante : le recours massif aux procédures d’urgence dans l’exécution des dépenses publiques.

Malgré un décret gouvernemental et une circulaire du Premier ministre censés encadrer cette pratique, le FMI constate qu’au premier trimestre 2025, 15,6% des dépenses ont été engagées en procédure d’urgence, bien au-dessus des standards acceptables.

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Les dépenses sécuritaires pèsent lourd sur le budget

Le gouvernement congolais justifie ce taux par les dépenses exceptionnelles liées à la guerre dans l’Est, qui représentaient à elles seules 90% des dépenses hors procédure normale. Kinshasa fait notamment face à une perte estimée à 3,7% de ses recettes en raison de l’occupation partielle de l’Est du pays par le groupe AFC-M23.

Ce contexte de crise oblige l’État à mobiliser des fonds rapidement, au détriment des procédures classiques. Toutefois, les autorités assurent que toutes les dépenses d’urgence seront régularisées.

Vers une réduction progressive du recours à l’urgence

Dans une correspondance officielle adressée au FMI, la Première ministre Judith Tuluka Suminwa s’engage à ramener ce taux sous les 8% d’ici fin 2025. Le gouvernement mise également sur les accords de paix en négociation pour permettre un apaisement de la situation sécuritaire à l’Est et, par conséquent, une meilleure maîtrise des dépenses publiques en RDC.

Le FMI partage ce vœu et estime que la stabilité est la clé pour réduire durablement le recours aux procédures d’exception.

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