RDC-USA : l’accord minier qui pourrait changer la donne de la transition énergétique

Dans les coulisses feutrées de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, une signature pourrait bien redessiner la carte mondiale…

Dans les coulisses feutrées de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, une signature pourrait bien redessiner la carte mondiale des minerais critiques. Ce 25 septembre, la République démocratique du Congo et les États-Unis ont scellé un partenariat stratégique inédit : la société congolaise Buenassa et la firme américaine Hartree Partners ont paraphé un protocole d’accord pour la construction en RDC d’une raffinerie de cuivre et de cobalt, deux métaux indispensables à la transition énergétique.

L’annonce, faite par le ministre du Commerce extérieur Julien Paluku sur son compte X, marque une étape cruciale dans la stratégie du gouvernement congolais : transformer sur place ses ressources minières, plutôt que de les exporter brutes. Le projet mobilisera des investissements financiers, logistiques et commerciaux massifs pour consolider la place de Buenassa sur les marchés internationaux.

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Hartree Partners, un partenaire de poids

Spécialisée dans le négoce des matières premières, Hartree Partners n’est pas un acteur ordinaire. La firme accompagne déjà le projet depuis trois ans, via le Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI). Son directeur général, Stephen Hendel, et son homologue congolais, Eddy Kioni, ont officialisé cet engagement lors d’une cérémonie discrète mais hautement symbolique.

Pour les deux parties, l’objectif est clair : il s’agit de créer de la valeur localement, en développant une chaîne de transformation complète sur le sol congolais. Une manière de contrer le « paradoxe congolais » : un pays riche en minerais stratégiques, mais pauvre en infrastructures de transformation.

La RDC, future plaque tournante des minerais verts ?

Avec ce projet, la RDC affirme sa volonté de ne plus être un simple fournisseur de matières premières, mais bien un acteur intégré des chaînes d’approvisionnement mondiales. Le cuivre et le cobalt sont en effet essentiels à la fabrication des batteries de véhicules électriques et des technologies vertes – un marché en explosion.

Si l’accord se concrétise, la future raffinerie pourrait faire de la RDC un pôle incontournable de la transition énergétique, tout en créant des emplois et en captant une plus grande part de la valeur ajoutée.

Reste maintenant à passer de la signature à la réalisation. Mais une chose est sûre : à New York, la RDC a envoyé un signal fort. Elle n’est plus seulement le grenier minier du monde ; elle veut en devenir l’atelier.

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