Politique




RDC-Qatar : le chèque de 21 millions et la visite de l’Émir

KINSHASA – Les drapeaux vert et blanc du Qatar vont flotter sur Kinshasa. Ce vendredi, l’Émir Tamim ben Hamad Al Thani…

Journal de Kinshasa

KINSHASA – Les drapeaux vert et blanc du Qatar vont flotter sur Kinshasa. Ce vendredi, l’Émir Tamim ben Hamad Al Thani effectuera une visite officielle en République démocratique du Congo – une étape clé pour concrétiser des promesses d’investissement attentivement négociées.

Dans les coulisses, le ministre de l’Économie nationale, Mukoko Samba, a levé un coin du voile : « Nous pensons que la visite de l’Émir donnera l’impulsion nécessaire pour permettre la réalisation de ce projet dans les meilleurs délais. » Ce projet ? Un portefeuille de 21 millions de dollars, formalisé début septembre avec la société qatarie Al Mansour Holding.

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Mobilisation populaire et enjeux économiques

Le pouvoir ne lésine pas sur les moyens pour accueillir l’hôte de marque. Le Secrétaire Permanent de l’Union Sacrée de la Nation, le professeur André Mbata Mangu, a appelé les partis et associations membres à « se mobiliser massivement » pour réserver à l’Émir un accueil « délirant ». De l’aéroport international de N’djili jusqu’au palais, le cortège royal doit être acclamé.

Cette visite s’inscrit dans une stratégie économique plus large. Al Mansour Holding, société d’investissement qatarie, s’est engagée à injecter des capitaux dans plusieurs secteurs – même si les détails restent encore flous. Pour Kinshasa, il s’agit de montrer que la RDC sait attirer les investisseurs de premier plan.

Au-delà du symbole, des attentes concrètes

Les 21 millions de dollars ne sont qu’un début. Les autorités congolaises espèrent que la visite de l’Émir ouvrira la voie à des engagements plus substantiels. Le Qatar, qui diversifie ses placements à l’international, voit dans la RDC un partenaire stratégique en Afrique centrale.

Reste à savoir si les fonds annoncés se matérialiseront rapidement. Les « lettres d’intention » signées en septembre doivent désormais se transformer en contrats fermes. La présence de l’Émir lui-même témoigne de la volonté qatarie d’avancer – mais aussi de l’importance des enjeux.

Vendredi, Kinshasa vivra au rythme du protocole et des espoirs économiques. Entre les acclamations de rue et les poignées de main officielles, c’est l’avenir du partenariat entre le Congo et le Qatar qui se jouera. Un avenir que les deux parties veulent fastueux – à commencer par l’accueil.

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