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Procès Kabila : verdict attendu ce mardi dans un procès historique

L’heure du jugement a sonné. La Haute cour militaire rendra son verdict ce mardi 30 septembre dans le procès historique…

L’heure du jugement a sonné. La Haute cour militaire rendra son verdict ce mardi 30 septembre dans le procès historique de l’ancien président Joseph Kabila. Cet épilogue, inédit depuis l’indépendance de la RDC en 1960, s’est tenu en l’absence de l’accusé, installé à l’étranger depuis plus de deux ans.

Au pouvoir de 2001 à 2019, Kabila fait face à une liste lourde d’accusations : participation à un mouvement insurrectionnel, crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, homicide intentionnel, trahison, apologie de crimes de guerre, viol, torture et occupation de la ville de Goma.

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Complicité avec le M23 et enjeux explosifs

Le parquet militaire, représenté par Lucien-René Likulia, a placé au cœur du dossier la complicité présumée de Kabila avec le M23, groupe rebelle soutenu par le Rwanda. Il a requis la peine de mort pour les crimes de guerre et la trahison, ainsi que 35 ans de prison cumulés pour complot et apologie.

Les provinces meurtries de l’Est, parties civiles au procès, ont réclamé plus de 30 milliards de dollars de réparations pour les pertes humaines et matérielles.

Les débats se sont révélés houleux. En septembre, la Cour a rouvert l’instruction afin de requalifier certains faits en « espionnage » et de convoquer de nouveaux témoins sur les financements présumés du M23 via des comptes liés à l’ancien président. La question de la nationalité de Kabila est aussi revenue, ravivant les polémiques sur ses origines et ses liens avec Corneille Nangaa, chef de l’AFC/M23.

Le 19 septembre, malgré l’absence de témoins clés pour raisons sécuritaires, la Cour s’estime « suffisamment éclairée » et a mis l’affaire en délibéré.

Un verdict qui marquera l’histoire de la RDC

Ce mardi, la Haute cour militaire tranchera. Soit elle condamne un ancien président pour crimes de guerre et trahison, soit elle blanchit un homme accusé des pires crimes. Dans les deux cas, la décision bouleversera l’histoire judiciaire et politique de la RDC.

Le pays sortira marqué par ce procès, qui a déjà divisé l’opinion publique et fragilisé les fondements de l’État.

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