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M23 RDC : l’ONU empêchée d’enquêter dans les zones sous contrôle rebelle

Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) a dénoncé le mercredi 23 juillet 2025 le refus d’accès opposé à sa…

Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) a dénoncé le mercredi 23 juillet 2025 le refus d’accès opposé à sa mission d’enquête par le groupe armé M23 RDC. L’équipe, en déplacement officiel au Rwanda, devait se rendre à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, pour inspecter les zones sous contrôle du M23.

« Ce refus entrave sérieusement notre travail d’établissement des faits », a indiqué le HCDH sur le réseau X. Le Haut-Commissaire Volker Türk appelle toutes les parties à coopérer pleinement avec cette mission, lancée en février par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, pour enquêter sur les exactions dans l’Est de la RDC.

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Un accès refusé à la frontière Gisenyi-Goma

La porte-parole du HCDH à Genève, Liz Throssell, a précisé que l’équipe avait informé à l’avance le M23 de sa venue. Pourtant, au poste-frontière de Gisenyi-Goma, les agents de l’immigration nommés par le M23-AFC (Alliance Fleuve Congo) ont bloqué l’entrée du personnel onusien.

Cette entrave intervient alors que la mission doit publier son rapport final en septembre, sur la base des informations collectées depuis le début de l’année. Ce rapport devrait précéder la mise en place d’une commission d’enquête indépendante, le plus haut niveau d’investigation autorisé par le Conseil.

Entre promesse de cessez-le-feu et obstacles diplomatiques

Le M23 RDC, soutenu par le Rwanda selon Kinshasa, avait lancé une offensive éclair en janvier-février 2025, s’emparant de plusieurs zones stratégiques, dont une partie de Goma. Le 19 juillet dernier, une déclaration de principes pour un cessez-le-feu permanent a été signée à Doha entre Kinshasa et le M23.

Mais sur le terrain, les tensions persistent. Outre l’accès refusé, la mission onusienne souffre d’un manque de financement. Le HCDH a dû rediriger 1,1 million de dollars de fonds pour maintenir ses activités, faute de contributions volontaires suffisantes des États membres. Une situation qui pourrait retarder la création de la future commission jusqu’en 2026.

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