Les pourparlers de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, dans le cadre du processus M23 Doha, ont franchi un nouveau cap ce jeudi 17 juillet 2025. L’émissaire américain pour l’Afrique, Massad Boulos, a rencontré à Doha le ministre d’État qatari aux Affaires étrangères, Dr Mohammed bin Abdulaziz Al Khulaifi, pour évaluer les efforts conjoints vers une paix durable dans l’est de la RDC.
Au menu des discussions : la situation sécuritaire explosive dans les Kivus, les avancées du processus diplomatique lancé après l’accord de cessez-le-feu signé à Washington en juin, et la coordination entre Doha et Washington pour faire aboutir un accord de paix global avec le M23 avant fin juillet.
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RDC et Rwanda sous pression, le Qatar renforce son rôle de médiateur
Parallèlement, le ministre qatari de l’Intérieur, Cheikh Abdulaziz bin Faisal Al Thani, a reçu séparément Vincent Biruta (Rwanda) et Jacquemain Shabani Lukoo (RDC). Ces rencontres visent à renforcer la coopération bilatérale et les mécanismes de coordination sécuritaire, alors que les combats se poursuivent à Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, malgré la diplomatie en cours.
Sur place, les FARDC affrontent toujours les rebelles de l’AFC/M23, que Kinshasa accuse d’être appuyés par le Rwanda. Le M23, de son côté, dénonce le déploiement massif des troupes congolaises et burundaises et parle de “crimes contre l’humanité”.
Vers une déclaration de principes à Doha malgré les combats
Les discussions directes entre la délégation congolaise conduite par Sumbu Sita Mambu et celle du M23, représentée par Benjamin Bonimpa, visent une déclaration de principes qui servirait de base à un accord de paix durable. Ce dialogue reste soutenu par le Qatar et l’Union africaine, avec le soutien actif des États-Unis.
Selon Washington, une prochaine rencontre à la Maison Blanche entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame devrait venir sceller les termes finaux de cet accord.
Mais l’issue reste incertaine tant que les armes parlent à l’Est. La question demeure : le processus M23 Doha peut-il vraiment imposer la paix face à la réalité du terrain ?