Ce mardi 29 juillet 2025, l’Assemblée nationale du Rwanda se penche sur un dossier hautement stratégique : le projet de loi portant ratification de l’accord de paix RDC–Rwanda, signé le 27 juin dernier à Washington. Ce texte avait été paraphé par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, en présence de partenaires internationaux, dont les États-Unis et le Qatar.
Il s’agit d’un nouveau jalon dans la mise en œuvre de l’accord, après sa ratification formelle par le gouvernement rwandais en conseil des ministres le 16 juillet, sous la présidence de Paul Kagame. À cette occasion, Kigali avait souligné que le texte représentait une avancée significative en matière de sécurité nationale et régionale.
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Pour le Rwanda, cet accord de paix RDC–Rwanda constitue un levier clé pour désamorcer les tensions persistantes à l’Est de la RDC, stabiliser les zones frontalières, et relancer l’intégration économique régionale. Il prévoit notamment le retrait progressif des forces rwandaises, la neutralisation des FDLR, ainsi que des mécanismes conjoints de suivi et de désescalade.
Kigali a également salué les efforts diplomatiques menés en parallèle à Doha avec le mouvement rebelle M23. Ces discussions, pilotées par le Qatar et soutenues par l’Union africaine, visent à consolider un cessez-le-feu durable et à encadrer le désarmement du groupe.
La validation parlementaire attendue ce mardi marquera une étape supplémentaire vers l’opérationnalisation de l’accord. Si elle est adoptée, elle viendra renforcer la légitimité politique du processus de paix engagé à Washington et confirmer l’engagement rwandais à respecter ses obligations.
Reste désormais à voir si la RDC, de son côté, enclenchera le même processus législatif dans les prochains jours. Dans tous les cas, l’évolution du processus de paix RDC–Rwanda reste étroitement scrutée, tant au niveau régional qu’international.