À Kinshasa, les salles de classe, censées être des sanctuaires du savoir, sont devenues le théâtre d’une tragédie silencieuse. Une étude percutante, menée par Ipas RDC en collaboration avec l’École de Santé Publique de l’UNIKIN et l’Université d’Abidjan, jette une lumière crue sur l’innommable : l’école n’est plus un lieu sûr, mais un champ de bataille où l’innocence est quotidiennement mise à mal.
Les chiffres, plus éloquents que de longs discours, dessinent une carte de la terreur juvénile. Ils racontent une histoire que beaucoup préfèrent ignorer, une réalité qui hurle dans le silence des couloirs.
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L’Enquête qui Brise le Silence
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67 % des élèves subissent des violences sexuelles
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84 % des élèves sont confrontés à des violences verbales
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76 % des élèves endurent des violences corporelles
Ces pourcentages, froids et implacables, représentent plus de 4 000 visages, 4 000 histoires, 4 000 enfances bafouées. Des adolescents de 14 à 19 ans, dans quatre provinces éducationnelles de la capitale, ont confié leur calvaire. Leur témoignage collectif forme l’acte d’accusation le plus accablant qui soit contre un système éducatif en crise.
L’Urgence d’une Réponse Tranchante
Face à ce constat d’urgence absolue, Ipas RDC lance un appel à l’action. Les recommandations sont claires, précises, indispensables :
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L’application stricte et sans compromis des lois existantes
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Une sensibilisation massive des enseignants et des parents
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Le renforcement concret de la sécurité dans les établissements scolaires
La question désormais s’impose à toute la société congolaise : comment transformer ces lieux de peur en espaces d’apprentissage réellement sûrs ? Comment redonner à nos enfants le droit fondamental d’étudier sans craindre pour leur intégrité physique et morale ?
Les salles de classe de Kinshasa attendent une réponse. Non pas dans des mois ou des années, mais aujourd’hui. Car chaque jour qui passe sans action concrète est une nouvelle victime potentielle. L’heure n’est plus au constat, mais à l’action. Le futur de toute une génération se joue dans ces couloirs où l’ombre a trop longtemps remplacé la lumière.