KINSHASA/BRUXELLES – Une légende familiale s’est éteinte. Roger Lukaku, ancien attaquant de Division 1 belge et international zaïrois, est décédé ce lundi 29 septembre à Kinshasa, à l’âge de 58 ans. La nouvelle a provoqué une vague d’émotion dans le monde du football, bien au-delà des frontières de la Belgique où il avait bâti sa carrière et inspiré toute une génération – dont ses deux fils, Romelu et Jordan Lukaku.
Sur Instagram, Romelu, capitaine des Diables Rouges et meilleur buteur de l’histoire de la sélection belge, a rendu un hommage déchirant à celui qui lui a tout appris. « Merci papa. Merci de m’avoir appris tout ce que je sais. Je t’en serai reconnaissant pour toujours », a-t-il écrit, accompagnant son message de photos d’archives. « La vie ne sera plus jamais la même. Tu m’as protégé et guidé comme personne ne le pourrait. »
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Un pionnier du football africain en Belgique
Roger Lukaku débarque en Belgique en 1990, signant au Racing Boom en provenance du Zaïre. Rapidement, le puissant attaquant s’impose à Seraing, où il inscrit 25 buts en 61 matchs de D1. Ses performances lui ouvrent les portes du Germinal Ekeren – futur Germinal Beerschot –, un club phare de l’époque.
Au total, il marquera 47 buts en 135 matchs de première division belge, un parcours remarquable pour un joueur africain à une époque où ceux-ci étaient encore rares dans le championnat. Il portera également le maillot de l’équipe nationale du Zaïre, participant à l’histoire footballistique de son pays d’origine.
L’héritage : une dynastie footballistique
Son plus grand legs restera sans doute ses fils. Romelu, dont la première syllabe du prénom – Ro – est un hommage direct à son père, et Jordan, ont tous deux embrassé avec succès la carrière professionnelle, portant haut les couleurs de la Belgique en équipe nationale.
Roger n’était pas seulement un père ; il fut aussi un mentor, un entraîneur de l’ombre, celui qui a transmis à Romelu son sens du but, sa puissance et cette détermination sans faille.
La nouvelle de son décès a provoqué une pluie d’hommages, du monde politique belge aux anciens coéquipiers, saluant la mémoire d’un « géant », d’un « pionnier » et d’un « père admirable ».
Le football belge perd l’un de ses visages les plus attachants. La famille Lukaku, elle, perd son roc. Mais l’héritage, lui, est immortel. Chaque but de Romelu, chaque course de Jordan sera désormais aussi un hommage – un merci – à celui qui a tracé la voie.