Les négociations entre le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) et les rebelles de l’AFC/M23, appuyées par le Rwanda, progressent sous la médiation du Qatar, avec le soutien actif des États-Unis et de l’Union africaine. Les discussions, relancées à Doha début mai, marquent une avancée significative vers un potentiel accord de paix visant à mettre fin aux violences dans l’Est du pays.
Selon des sources proches du dossier citées par ,les deux camps ont entamé une phase plus approfondie des négociations, abordant enfin les causes profondes du conflit. Les médiateurs qataris ont présenté une proposition formelle aux deux parties, les invitant à consulter leurs hiérarchies respectives avant de revenir à la table des pourparlers pour la phase décisive.
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Une trêve en gestation
Un premier signe encourageant est intervenu en avril dernier, lorsque les deux délégations ont signé une déclaration conjointe manifestant leur volonté d’œuvrer à une trêve. Cette initiative a été perçue comme une lueur d’espoir dans une crise où les tentatives de médiation avaient jusque-là échoué.
Les autorités qataries, épaulées par Massad Fares Boulos, conseiller principal pour l’Afrique au département d’État américain, assurent une médiation active. Elles travaillent également en coordination avec l’Union africaine, déterminée à garantir un cadre durable de résolution des conflits.
Une urgence humanitaire persistante
Sur le terrain, la situation reste critique dans le Nord-Kivu. L’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) alerte sur l’ampleur de la crise humanitaire : la cité de Bambo, dans la chefferie de Bwito (territoire de Rutshuru), fait face à un afflux massif de déplacés, fuyant les affrontements entre les rebelles de l’AFC/M23 et les milices locales Wazalendo.
Depuis le 15 mai, la ville est le théâtre de violents combats avec le groupe CMC, entraînant la fuite de plus de 900 familles, et mettant en péril les conditions de vie déjà précaires des populations locales.
Prochaine étape : accord ou rupture ?
Les pourparlers à Doha, bien que prometteurs, n’ont pas encore abouti à une résolution concrète. Toutefois, les deux camps se montrent ouverts au dialogue et les médiateurs internationaux restent confiants quant à une issue pacifique.
Si un accord venait à être signé, il pourrait constituer un tournant historique pour la paix à l’Est de la RDC, et ouvrir une nouvelle phase de réconciliation nationale et de reconstruction.